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 La Réponse

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Europe
Fugitive
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Europe


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MessageSujet: La Réponse   La Réponse Icon_minitimeMar 13 Mai 2008 - 19:08

La Réponse Lyscm1



Et la forêt bruissait de mille pas scintillants…

Des pas qui se posaient, réguliers, prosaïques, mais jamais précipités, comme une déambulation dolente mais résolue, une procession sans fin dans une quiétude éternelle, car les marcheurs savent ce qu’il y a tout au bout du sentier…Il y a un événement qui se produit de si rares fois, qu’il en est presque invariablement annonciateur de grands tourments, de périodes d’inquiétudes ou de misères, où chacune sait que sa vie, sa si minuscule et essentielle parcelle de vie, peut faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, peut compter plus que tout dans un conflit où la liberté d’exister était en jeu…

Sous les pas des Sorcières, ces pas presque silencieux, qui se posaient sur le tapis de velours des feuilles avec un délicat bruit feutré, la forêt s’éveillait lentement, celle dont le cœur bat la nuit, alors qu’un crépuscule piqueté de brume ployait sa pénombre, s’étendait entre les troncs, répandant son voile opaque et fin comme les fantômes d’un autre temps…Une brume dense, cotonneuse, accrochée aux arbres comme des guirlandes blafardes, qui noyait le sentier dans un océan opalin, le rendant noir plus blanc…Et c’est sous ces bouquets de lueurs intermittentes que des centaines de pas avançaient d’un même mouvement, vers un même point, un même but…

Le Clan tout entier s’était réuni.

Pas un bruit n’effleurait encore le front des palais verdoyants; les capes se levaient en un silence religieux, rendant un muet honneur à cette nature illuminée sereinement comme un nouvel horizon…Dans le plus complet et le plus respectueux anonymat, les beaux visages marbrés de souffrance étaient masqués sous des tissus variés, qui prenaient dans le soleil à demi occulté des reflets mouvants et fauves. En tête de toutes, comme dans le vol des oiseaux, la Grande Prêtresse Abigael s’avançait; et cette fière proue d’Olrun était suivie des trois êtres sur qui le Clan reposait aussi; les trois Prêtresses, Elena, Eleonor et Europe.
Celle-ci, depuis quelques temps, observait en toutes occasions un silence tendu; car à présent la Lettre de Réconciliation avait été envoyée à Alicia de Sarrebourg mais aucun signe de réponse n’avait été donné, et son cœur vibrait d’une angoisse diffuse et contenue, comme il lui arrivait très rarement de ressentir…L’avenir se jouerait sûrement dans les jours, voire dans les heures qui suivraient; mais elle avait beau espérer de toutes ses forces, le doute subsistait invariablement. Elle le sentait même plus que quiconque, la guerre n’avait jamais été aussi proche…et quelque soit la voie que chacun a choisi, personne, ni l’Inquisition, ni Olrun ni le Lys Noir, n’en sortirait indemne…

…Europe interrompit un instant le flot de ses pensées; car le long chemin à travers la forêt silencieuse et immense touchait à sa fin et bientôt, les dizaines de Sorcières envahiraient la Clairière, leur refuge secret…Les quatre dirigeantes allaient en tête, un peu au devant des autres; et elles furent les premières à contempler l’extraordinaire, l’improbable et le saisissant spectacle de leur lieu de réunion…
Car devant elles, nu sous le ciel déclinant, à l’écart de l’ombre des arbres, s’étalant au milieu de la Clairière, un grand tapis de Lys faisait chatoyer ses pétales moirés captant les dernières lueurs du soleil, et ce malgré la brume…une mer de velours aussi noire que la nuit, dont l’étal fuligineux se dégradait doucement dans de sublimes reflets purpuracés…ondoyants sous une légère brise, faisant ployer leurs tiges d’une tendre couleur péridot, ils semblaient avoir poussés là en une nuit, comme une lisière de roses noires, d’une beauté aussi indéniable que mortelle…
Les Sorcières venant ensuite virent leur Grande Prêtresse arrêtée, et se stoppèrent à leur tour, contemplant le spectacle avec un regard ébahi, tandis qu’une rumeur bruissante se répandait peu à peu, rompant un silence quasi-religieux…Et presque un seul et unique mot s’étalait sur toutes les lèvres:


"Des Lys… "


Europe était comme les autres, figée sur place, ne pouvant plus détacher son regard des hypnotisantes fleurs dont la corolle veloutée et ténébreuse frémissait dans l’air, faisant luire ses reflets violacés. Enfin, comme dans un instant irréel Elena, qui fut la première à reprendre ses esprits, s’avança au bord de cette mer d’encre de chine aux lueurs violines, telle une plage au liseré noir, à la rive échouée de poison…Europe, dans un état second, voulut la retenir, lui dire d’arrêter; un instinct mystérieux la poussait à faire demi-tour car elle savait que c’était là l’œuvre du Lys Noir, leur Réponse…mais alors…positive ou négative ?…Son cœur sembla battre au ralenti tandis qu’Elena se penchait avec grâce, cueillait une des fleurs dans ses doigts délicats et la portait à son nez, respirant une effluve mystérieuse et surglacée…
Immédiatement son épiderme lisse et satiné pâlit, prenant un teinte crayeuse et lui donnant l’air livide d’un être maladif. Ses joues se creusèrent et la racine de ses beaux cheveux bruns devint blanche, tandis que ses lèvres sèches prenaient une délicate couleur bleutée, comme l’ourlet d’un coquillage fragile. Les derniers rais de soleil filtrant par le brouillard dessinèrent sur son visage, des traits d’ombre dorés. Même ses yeux devinrent d’un immaculé à la pureté virginale et mortelle, et la Prêtresse eut une lente chute, tombant sur l’herbe, son cœur s’arrêtant de battre avant même qu’elle n’aie touché le sol; et elle reposa là, comme une jeune pucelle offerte à son amant en une nuit de noce, les bras en croix, pétale blanc sur des draps de soie noire…

Un instant silencieux, le cœur d’Olrun entier rata un battement; Europe elle-même resta immobile, horrifiée, avant de comprendre ce qui était arrivé. Elle s’avança comme les autres en direction du corps allongé, bousculée par les sanglots tout proches et les murmures; et il lui sembla encore une fois revenir à la Messe de Cendres…combien, combien d’êtres chers allaient-elles devoir encore perdre ? Qu’y avait-il de plus éprouvant que le deuil d’une entité aimante, qui s’était consacrée corps et âme à son Clan ? Autour d’elle, des corps défilaient, se pressaient, on avait ramené vers le bord de la Clairière le corps immobile d’Elena, en prenant soin de ne pas respirer la fragrance mortelle; la voix d’Abigael, lointaine, distordue, résonnait dans sa tête, clamant que la réunion ancestrale était annulée, qu’il fallait prévenir tout le monde…et tandis que, soutenue au bout de leurs bras galbés, Elena se faisait transporter par les Sorcières, Europe s’approcha de son amie Prêtresse, déjà revenue dans la nature, parmi les particules même des herbes, des ruisseaux ou des cailloux; elle s’approcha et passa une main sur son visage sec, blafard, comme étranger, observant ses yeux pâles encore étonnée du parfum terrible qui l’avait saisie dans ses veines…Tout autour on s’agitait, on parlait, et Europe savait qu’en tant que Prêtresse elle devait reprendre ses esprits, ses responsabilités, elle savait que quelque soit l’avenir il y aurait beaucoup d’épreuves, de pleurs et de difficultés…Mais, en tête à tête avec un cadavre, déjà dansant dans une cavalcade éternelle avec les sylphes ou les dryades, elle voulait encore savourer un instant de tranquillité, avant de se plonger définitivement dans un point de non retour; car à présent tout était définitif, le doute n’était plus permis…

Le Lys Noir avait donné sa Réponse…


[ Un seul tour de jeu please ^^ ]

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Dernière édition par Europe le Dim 13 Sep 2009 - 0:16, édité 3 fois
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Adrien D'Hasbauer
Mort(e)
Mort(e)
Adrien D'Hasbauer


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MessageSujet: Re: La Réponse   La Réponse Icon_minitimeSam 17 Mai 2008 - 2:25

[HRP : En espérant que cela convienne.]

Tout semblait si calme cette soirée-là… Le soleil glissait paresseusement sur un ciel qui avait les couleurs rougeoyantes du crépuscule, et l’astre solaire projetait les longues et fines ombres des silhouettes qui s’avançaient vers la forêt. Bientôt la nuit serait là et prendrait le pas sur le jour qui s’éclipsait, bientôt aurait lieu ce qu’Adrien attendait depuis plusieurs jours. Oui, il était maintenant grand temps de débattre de sujets importants. Les Réunions étaient rares et étaient souvent motivées par des situations délicates, tel était le cas aujourd’hui. Pour lui, il n’y avait plus de temps à perdre. Les Inquisiteurs devenaient arrogants et s’enhardissaient de jours en jours. Si l’envie leur en prenait, ils étaient capables d’arrêter n’importe qui pour des motifs absolument inexistants mais personne ne pouvait remettre en question leur jugement, sous peine d’y être exposé lui aussi, et peut-être sa famille toute entière.

L’Inquisition était un sujet épineux, et malheureusement, trop de personnes songeaient qu’il était préférable de courber le dos et de se montrer discret, et donc ainsi de les laisser agir, plutôt que de montrer de quoi ils étaient capables et de les mettre en garde. Enfin, heureusement, certaines personnes semblaient animées d’un désir de vengeance, ou du moins de provocation, puisque la nouvelle des trois Inquisiteurs pendus avait bien sur fait un tour par son oreille. Pourtant, malgré ses petites investigations, il ne savait toujours pas si celle-ci était l’œuvre du exclusive du Lys, de part leur penchant pour l’impulsivité, ou simplement de Sorcières volontaires et revanchardes. Quoiqu’il n’épargnait pas l’hypothèse, toutefois peu probable, que ses pendaisons soient orchestrées par l’Inquisition elle-même pour alimenter le feu de la Destruction et accabler ainsi encore un peu plus les Sorcières par le parjure.

Mais l’Inquisition n’était pas le seul sujet avec gravité à aborder. Ces derniers temps, une possibilité avait été évoquée. A la grande surprise du Vicomte, il fallait bien l’admettre. Et alors que ses pas étaient étouffés par le sol meuble de la lisière de la forêt, il se demandait encore ce qui avait bien pu passer par la tête d’Europe et Eleonor pour qu’elles songent à une pareille chose… La séparation avait été opérée depuis si longtemps maintenant, il lui paraissait absurde, voir même inconcevable qu’une réconciliation puisse avoir lieu, même dans ces temps troublés où tous devraient s’unir pour lutter. Pourtant, même si tout dans sa tête lui indiquait qu’il n’y avait rien à chercher dans cette voie de réconciliation, une mince lueur tenue en vie par un espoir trop humain brillait encore au fond de lui… l’espoir… La quintessence de l’humanité, sa plus grande force et sa plus grande faiblesse, mais après tout, quel mal y avait-il à croire l’impossible tant que l’on s’attendait à ce qu’il ne se réalise pas ? Il n’y avait rien à perdre, tout à gagner…

Adrien avançait silencieusement, en proie à ses réflexions soutenues sur les divers sujets qu’il faudrait bientôt aborder. Il possédait déjà un avis sur chacune de ces questions, et il savait qu’il ne serait pas très facile de le faire changer d’avis. Il fallait faire quelque chose contre les Inquisiteurs, c’était nécessaire. Courber l’échine n’était plus acceptable, on ne pouvait pas attendre tranquillement de se faire exterminer sans broncher ! Il ne prônait pas la lutte ouverte, bien sur, mais simplement d’user de finesse, d’esprit et de doigté, comme savent le faire la plupart des Sorcières d’Olrun, pour faire comprendre aux Inquisiteurs qu’ils n’étaient pas invincibles de part leur soi-disante foi en Dieu. Il fallait les remettre à leur place d’une manière imperceptible, mais belle et bien existante.

Slalomant entre les arbres, accompagnés par son épouse, Adrien s’avançait paisiblement. Ils arriveraient bientôt et auraient tout le loisir de discuter de ce dont il fallait qu’ils parlent. A présent, il se vidait l’esprit, le calme était revenu en lui et la colère sous-jacente était repartie loin au fond de lui. Ses traits s’étaient visiblement détendus et son regard se posait doucement sur la nature environnante, et parfois, sur sa femme. C’est d’ailleurs vers elle que se tournaient ses pensées, à présent, et ce, comme toutes les fois où les affaires du château quittaient son esprit. Sa femme, ses enfants, sa famille toute entière était ce qu’il y avait de plus cher pour lui et il ne s’imaginait pas une seconde sans eux. Ils étaient souvent ce qui ramenait Adrien à la réalité, et sans eux, voilà longtemps qu’il serait parti en guerre contre l’Inquisition, puisque sans eux, il n’aurait rien à perdre. Mais, voyant que ses pensées retournaient vers les suppôts de Dieu, il se reprit et contempla une nouvelle fois la beauté de sa femme… Décidément elle était de plus en plus belle… Il avait vraiment eu de la chance, il le savait, et il en profitait chaque jour de sa vie. Pourtant, tout n’était pas aussi beau, et ce soir, la triste réalité allait encore le lui prouver.

C’est ainsi, alors qu’il s’avançait à la suite d’Abigaël et des trois Prêtresses, qu’il dut lui aussi s’arrêter. Surpris, il savait qu’ils n’étaient qu’à une dizaine de mètres de l’endroit où ils devaient se rendre et cet arrêt n’annonçait rien de bon. Comme celles qui le précédaient lui obstruaient involontairement la vue, il se décala légèrement et aperçu ce qui avait causé cet arrêt. Des milliers de Lys peuplait la clairière… Cela ne signifiait qu’une chose, le Lys Noir avait donné sa réponse à la Tribu d’Olrun, mais comment savoir ce qu’elle augurait ? La macabre suite devait lui donner la réponse qu’il attendait… En effet, comme si le temps s’était ralenti, il observa la Prêtresse Elena se pencher en avant et cueillir un des Lys avant d’en humer le parfum. Ce fut la dernière chose qu’elle put faire… Car si de loin il n’avait pas vu les effets dévastateurs du Lys, il comprit bien vite pourquoi il la vit tomber, doucement, au sol avant d’y rester, inanimée.

Il n’y avait pas besoin d’être devin pour comprendre ce qui s’était passé… La réponse du Lys était négative et Elena l’avait payé de sa vie. Laissant sa compagne derrière lui, Adrien s’avança, mais bien après qu’Abigaël ait annulé la réunion et qu’Elena fut relevée. Il les dépassa toutes les quatre avant de se dresser devant la clairière emplie de Lys. S’il en avait eu le pouvoir, il aurait certainement mis le feu à la clairière, non pas par excès de rage, mais simplement parce que tout devait être enlevé, effacé, et surtout parce que ces fleurs étaient dangereuses. Lassé, il se détourna. Ses yeux vert d’eau étaient vides, il n’y avait de toute façon plus rien à faire. Ses yeux perdus dans le vague, il s’avança lentement, et lorsqu’il revint à hauteur d’Europe, qui se trouvait encore devant le corps sans vie d’Elena, il posa une main douce sur son épaule ainsi qu’un regard, dans lequel elle pourrait sûrement lire sa tristesse et sa lassitude, avant de continuer sans route sans s’arrêter. Il n’y avait pas de mots à échanger, mais il tenait à témoigner sa compassion et le chagrin qui l’emplissait également. Ils avaient perdu l’une des leurs mais également une amie, une proche, une connaissance…

Il était temps de rentrer… Peut-être qu’une nuit de sommeil lui ferait le plus grand bien, mais il en doutait fortement…
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Anais
Oblivius
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MessageSujet: Re: La Réponse   La Réponse Icon_minitimeSam 17 Mai 2008 - 17:19

[HJ. Je sais que je n'ai pas la beautée et la longeure de vos écrits, mais je vais tout de même répondre]

Pendant toute la journée, le coeur d'Anais s'était affolé. Elle n'avait rien mangé, rien ne passait. La nervosité était pire que tout pour elle. C'était ce sentiment qui brouillait ses pensées. Qui lui mordillait le ventre. Qui l'empêchait de manger. De vivre! Son imagination était inarrêtable. Elle ne cessait de voir derrière ses paupières les pires choses qui pouvaient lui arriver. C'était la première fois qu'elle allait à la clairière sans sa mère. Et elle était si jeune qu'elle ne se souvenait même plus clairement de ce qui s'était passer les deux dernières fois. Les seuls souvenirs qui persistaient était le fait que la marche devait être lente, et égale, la nuit les entourant plus que les arbres eux-mêmes, ainsi que la blancheur de leurs vêtements...

Maintenant, elle était là, entre ces arbres. Le coeur battant, un vague sourire sur ses lèvres. Elle aurait aimer courrir, vagabonder entre ces arbres pour arriver plus rapidement à cette clairière qu'elle se rapellait magnifique! Mais elle devait faire honneur à sa mère, qui n'était plus là, elle devait être fière et mature, et marcher lentement, sur le pas des autres.

Elle s'était vêti d'une longue robe blanche. Ouverte sur les épaules, descendant jusqu'à sol et traînant derrière elle. Fait d'un tissu très doux, ce n'était pas trop desagréable d'avoir cette diminution de mouvement. Elle avait plaçé une cape sur ses épaules pour ne pas attraper froid. Ses cheveux avaient été brossés et elle les avaient laissé glisser sur ses épaules.

Près d'elle marchait Justin. Elle lui lança un regard, mais le retourna rapidement vers la route à suivre. Aucun arbres ne semblaient vouloir se placer devant elle, ou bien était-ce elle qui, sans le vouloir ni le savoir, les contournaient avec douceur. Pour calmer sa nervosité ainsi que sa peur, elle s'approcha de Justin, et sans gêne, glissa ses petits doigts dans sa main.

Mais son coeur battait de plus en plus vite lorsqu'elle vit la lumière perçée les arbres, la clairière était toute proche... Était-ce aussi merveilleux qu'elle le croyait? La beauté de la clairière, la lune qui les surplombe, toutes ses sorcières. Les sorcières D'Olrun. Anais ne s'imaginait pas être dans une autre famille. Le Lys noir était beaucoup trop instable et dangereux. Et ces sorcières semblaient si mystérieuses et emplis de secret!

L'hisoire que des inquisiteurs ainsi que des sorcières avaient été pendus, étaient venu chatouiller l'oreille de la jeune apprentis. Mais elle n'y avait pas prêter garde, elle préfèrait en parler avec Justin, lui seul, pourait lui expliquer. Mais cela lui faisait peur, et si ces êtres qui avait fait cela, s'attaquaient aux paysans... à son père?

Anais prit une grande respiration pour se calmer. Déjà, les premières sorcières étaient arrivés à l'orée de la forêt. Elles s'étaient immobilisés et semblaient regarder quelque chose. Que faisaient-elles? Dans un murmure, le mot «des lys noirs» étaient venus jusqu'à leurs oreilles. Anais se figea. Des lys? Mais que ferait des lys dans leur clairière?

Lâchant prestement la main de Justin, elle s'élanca entre les rangées de sorcières. Se faufillant pour se faire un chemin. Elle arriva enfin là où les arbres se terminaient. Devant elle, la clairière était toujours aussi magnifique, mais quelque chose n'avait pas sa place: les Lys. Le sol de la clairière était aussi noires que la nuit. Il y en avait tellement! Anais vit l'une des prêtresses s'approcher et tendre ses doigts vers un lys, qu'elle cueillit et porta à ses narines. La jeune fille vit avec horreur son tint devenir blanchâtre, ses lèvres devinrent d'un bleu étrange, et lentement, elle glissa vers le sol ou un corps sans vie resta... Elle porta une main à sa bouche comme pour étouffer un cri qui ne vint pas, des larmes se mirent à couleur sur ses joues.
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Blanche Seguin
Oblivius
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MessageSujet: Re: La Réponse   La Réponse Icon_minitimeSam 17 Mai 2008 - 21:33

Blanche avait été très peu active ces derniers temps. Trop d'évènements étaient survenus brusquement et la suite, et même si la jeune femme avait un coeur a toute épreuve, il lui fallait tout de même un temps de cicatrisation. Ainsi, ces derniers mois avaient été une période sombre ou elle s'était coupée du reste de monde, faisant le deuil de son enfance, de l'ancienne forme de ce qui avait été son bonheur, ainsi que de tous ses proches.

Cette solitude avait été bénéfique, elle commençait a redevenir elle-même. Elle retrouvait son caractère amusant, râleur, de plaisantin, mais perdait en même temps l'accès a certaines émotions, ou sa capacité a s'attacher aux gens. Mais l'important était qu'elle puisse continuer de s'amuser.

Ainsi, quand elle sortit de ce repli sur elle-même prolongé, elle n'était pas au courant de tout ce qui avait bien pu se passer. Elle en avait eut de vagues echos, mais rien de bien consistant. Elle était donc contente d'avoir l'occasion de se mettre a nouveau au gout du jour, de ne plus être a la traine, seule.

Alors qu'elle marchait, elle tenta de se débarasser de toutes pensées, positives ou négatives, pour profiter pleinement de la quiétude de la forêt, du fait de se sentir entourée des seules personnes pour qui elle entretenait une relation de confiance, une relation tout court même. Elle se doutait que par la suite les choses deviendraient bien plus sérieuses, elles l'étaient déja pour certains qui arborait un air grave, mais Blanche dans son ignorance n'avait pas a s'inquiéter de quoi que ce soit.

La jeune femme revint a la réalité lorsque le groupe atteint enfin la clairière. Quelque chose n'allait pas. Des lys ? Dans d'autres circonstances, si Blanche n'avait pas eut autant de respect pour le silence qui reignait, elle aurait crié haut et fort son mécontentement, des paroles auraient a peu près ressemblées à " Non mais qu'est-ce que c'est que ca ! Y'en a de partout ! En plus c'est moche ! De quel droit ! ", et cela aurait été sans doute suivit de plusieurs jurons. Mais elle se contenta de froncer les sourcils, et de regarder avec appréhension Elena s'approcher de cet étrange manifestation.

Elle sentit son coeur se soulever en voyant celle-ci s'effondrer sur le sol. Une mort de plus. Elle ferma les yeux et serra les poings. Tout cela était absurde, comment quelqu'un pouvait mourir aussi facilement ? Ce n'était pas normal. Ce n'était pas juste.

Le Lys Noir était allé trop loin. Blanche le sentait. Mais elle n'arrivait même plus a éprouver ne serait-ce que de la colère. Les véritables émotions n'étaient plus accessibles. Elle était devenue vide...
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Keira Krün
Oblivius
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MessageSujet: Re: La Réponse   La Réponse Icon_minitimeDim 18 Mai 2008 - 19:33

Keira marchait dans les forêt depuis un bon bout de temps déjà et elle appréciait ce moment. Elle était seule, marchait d'un pas lent et élancé, sa cape noir trainant derrière et son capuchon couvrant ses cheveux d'un noir geais qui retombaient de part et d'autre de son visage.

La fine brise de vent qui carressait son visage, les animaux qui la suivaient par curiosité, les arbres qui parlaient entre eux par des crissements provoqués par leurs poids, la pleine lune qui illuminait cet endroit sacré, et les esprits de la nature présents partout, tout ca remplissait Keira d'un joie intense qui la ressourçait d'une énergie nouvelle et bénéfique. Un petit sourire se dessina sur son visage d'un blanc intense.

Elle connaissait le chemin pour y avoir été une fois avec son aguerrie maintenant décédée; Joséphina. Elle laissait son intuition guider ses pas car elle savait que où qu'elle pouvait être, Joséphina la regardait et elle veillait sur elle. Joséphina avait été comme une mère pour elle, elle l'avait aimée, éduquée, punie, et appris la sorcellerie.

D'un côté Keira avait hâte d'y arriver pour voir toutes ses soeurs sorcières, mais d'un autre elle appréhendait le moment ou elle affronterait la mémoire de Joséphina. Car elle avait vécu de moments profonds et gravés à jamais dans son coeur à cet endroit et précisément avec Joséphina. C'es pour celà qu'elle avait peur, peur de craquer.

Soudain, elle se ravise, une sorcière, ça a du courage, et Joséphina aimerait la voir continuer son chemin la tête haute. C'est ainsi qu'elle se remit en marcha d'un pas lent, mais décidé.

Elle reconnut l'endroit par tout ce rassemblement de sorcières au bord de la clairière. Kaira était heureuse de les voir toutes, même si la réunion traiterait de sujets moins amusants. Un sourire franc s'afficha sur son visage pur et dénué de toutes cicatrice. Elle approcha de ses soeurs, mais un murmure de crainte circulait parmis elles.

Voulant voir d'ou celà venait, Keira se fraya un chemin parmis les sorcières et elle vit ce spectacle horrible. Comment ces furies avaient-elles osé? Des lys noirs parsemaient la clairière. Il ne fallait pas être intelligent pour connaître la réponse de l'ordre maudit du lys noir.
Puis, Elena s'avança, huma le parfum si maléfique des ces fleurs et mourut...
Keira ne fit pas un bruit, seule une larme roula sur sa joue et atterit dans l'herbe mouillée par la rosée.
Pourquoi tant de haine et de tristesse.
Keira releva la tête et essuya ses larmes. Ses satanées sorcières payeraient de tout leur être l'affront qu'ils venaient de commettre...

Tout celà était si triste et désolant...
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Elisabeth d'Hasbauer
Prêtresse
Prêtresse
Elisabeth d'Hasbauer


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MessageSujet: Re: La Réponse   La Réponse Icon_minitimeLun 19 Mai 2008 - 18:21

Enfin ! Enfin, le clan d’Olrun se réunissait, si cela n’avait tenu qu’à Elisabeth, cette réunion aurait eu lieu depuis longtemps. Mais bon, elle pouvait très bien comprendre qu’en ces temps troublés, l’organisation d’un tel rassemblement ne soit pas simple.
Elle avait entendu parlé de la lettre qui avait été envoyée à Alicia.
*Qu’est-ce qui leur a pris de faire ça ?* Elle savait que, même si beaucoup n’espérait pas grand-chose de ce morceau de papier, d’autres espéraient qu’il représenterait une trêve… Elisabeth aurait aimé avoir cet espoir, mais elle se doutait qu’il était trop tard. Elle était presque certaine qu’Alicia était allée trop loin dans les ténèbres pour entrevoir la moindre lumière. Et ce qui l’inquiétait le plus c’était qu’elle entraînait à leur perte toutes celles qui l’avaient suivie…

Elle souffla dans un murmure, puis regarda son mari avec un doux sourire, lui avait espoir, alors elle avait tu ses doutes et ses pensées. Elle marchait tranquillement à ses côtés, cela la ramenait des années en arrière où il était son aguerri et où elle ne voulait pas lâcher son bras pour aller vers la clairière. Mais aujourd’hui c’était différent, les tensions étaient presque palpables et l’inquiétude pouvait se lire sur certains visages autour d’eux.
Elle réajusta un peu la cape qu’elle avait revêtu pour l’occasion, bientôt ils seraient arrivés à la Clairière, qui, avec la cathédrale, était le lieu le plus paisible qu’elle connaissait. Naturellement, sa préférence allait tout de même à cette nature, puisque là elle pouvait être elle-même, sans risque d’être jugée… et de mourir.

Encore quelques arbres et ils y seraient enfin ! Elle sentit le regard d’Adrien sur elle, Elisabeth se sentait sereine, ici rien ne pouvait leur arriver, ils étaient protégés. Tout cela se reflétait sur son visage alors qu’elle marchait tranquillement.

Encore une dizaine de mètres environs et ils seraient sur leur terre… mais le cortège stoppa… pourquoi ? Elle regarda Adrien qui s’était légèrement décaler, qu’y avait-il donc pour qu’il prenne cet air ? Avec les sorcières devant elle, Elisabeth ne voyait rien non plus et tout comme son époux elle bougea un peu pour voir, mais les autres bougeaient aussi, il y avait pas mal de mouvement et lorsqu’elle entre-aperçu ce qui avait stopper tout le monde, son cœur rata un battement. Des lys … c’était la réponse d’Alicia, aussi sûr que ces lys étaient noirs, la traîtresse avait violé leur sanctuaire, ce qui n’était déjà pas de bon augure selon elle. Mais, les autres étaient repassés devant elle et Elisabeth hésitait à aller plus en avant pour vérifier qu’elle n’avait pas rêvé. Mais les murmures qui s’élevèrent confirmèrent que non.

Lorsqu’Elena s’avança, Elisabeth ne put s’empêcher de tendre le bras… Il ne fallait pas, elle en était certaine… mais son geste fut vain et lorsqu’elle voulut demander à la prêtresse de s’arrêter aucun son ne sortie de sa bouche. Comment ces sorcières qui avaient autrefois été des leurs avaient-elles osé ? Elisabeth n’en revenait pas, elle savait qu’Alicia avait perdu la raison, mais là ça dépassait l’entendement.

Une douce fleur cueillie aux pétales doux et à l’odeur enivrante de tragédie, comment quelque chose d’aussi fragile pouvait-il apporter la mort. Et pourtant ce fut la cas… en temps très court, la mort emporta Elena, notre prêtresse bien-aîmée.

Une larme coula sur le visage d’Elisabeth lorsque le corps fut sorti de la clairière… Elle était triste d’avoir raison et de constater qu’à présent plus rien ne pouvait sauver Alicia puisqu’elle avait même l’audace de tuer d’autre sorcière !
Adrien avait bougé, il était allé réconforter Europe, puis l’avait dépassée, Elisabeth elle ne bougeait pas, elle se contentait de regarder… non parce qu’elle n’était pas touchée par le drame mais au contraire, par qu’elle était paralysée… de colère, de haine , de tristesse... elle ne savait plus trop, elle était un peu perdue dans un labyrinthe de sentiments contradictoires.

Finalement, elle s’approcha doucement du champ de lys prometteur de peine. Restant à la lisière pour ne pas risquer que la mort l’emporte elle aussi, elle commença à réfléchir à un moyen de faire payer Alicia, si la demoiselle se croyait intouchable, elle allait voir ce qu’elle allait voir !
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Justin Montjoie
Oblivius
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MessageSujet: Re: La Réponse   La Réponse Icon_minitimeMar 20 Mai 2008 - 0:03

Tout entier...

Le clan tout entier...

Des dizaines d'âmes, de voix étouffées...

Des murmures, des cris muets...

Une valse de beauté et de sagesse...Et Ameline qui marchait devant lui. Petit elfe à la peau trop pâle, à l'ombre trop fine. Elle lui tenait la main, comme apeurée, mais l'Aguerri savait que ce n'était pas le cas...Il l'espérait, il le savait...Marche dans le silence de la nuit, marche dans les pas de tes ancêtres, écoute leur chant a travers la bruyère. Et ce sourire...Il entendait la voix de son oncle résonnée, lui parler avec cette sagesse qui était la sienne avant que la mort ne l'emporte. Réunion, réunification, paix, une colombe qu'avait lancé Olrun a l'intention de ses enfants égarées. Suivront elles la Voix ouverte ?

Les murmures se taisent...trop vite, trop subitement. Retentit dans son coeur l'harmonie discordante du trépas et Ameline lui échappe, s'envole loin de son refuge.

L'horreur.

La Mort.

La Réponse.

Le Lys.

L'Affrontement.

La lune dépose un reflet pâle sur le corps léger, il ne peut que voir, il ne peut qu'entendre le silence, les gémissements étouffés. La détresse d'Ameline. Tant de mort a quel nom ? Tant de mort a l'ambition, à la rancoeur, à la haine. Tout n'est que perle cristalline de larmes vengeresses et éhérées. Pourquoi ? Comment ? Tant de mots qui dansent, dans de questions qui volent au firmament de ce ciel maudit. Car le sang coulera encore. Il se fait silence alors qu'il s'approche de cet enfant qui apprend son savoir, ses mains, longues et fines, enlacent les épaules menues.

-Viens, Ameline...Viens...

Il chuchote, il tremble de cet espoir qui viens de s'envoler, qui disparait peu à peu.

Chut, les ténèbres viennent d'envahir nos coeurs, chut, le mal est présent, chut, sourit pour le faire fuir, sourit de douleur, sourit de souffrance, mais sourit, comme une porte qui s'ouvre sur la lumière.

Le frêle corps d'Ameline contre lui, ces tremblements qu'il ressent comme les siens et son murmure :

-Coule tes larmes, ma douce, plus tard reviendra le sourire. Pleure, pleure, car moi, je ne le peux pas.
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Eleonor
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MessageSujet: Re: La Réponse   La Réponse Icon_minitimeVen 23 Mai 2008 - 12:04

Elena...

Morte...

Eleonor restait figée alors que le corps de la 3e prêtresse d'Olrun, de son amie, tombait avec grâce dans le champ de Lys Noir.

Le Lys Noir...

Ses poings se serrèrent alors que la vengeance envahissait son coeur.

Cela aurait du être une réunion comme les autres. Les sorcières et leurs homoligues masculins avaient avancé en une belle procession jusqu'au à la clairère. Sorciers et sorcrières de la Tribu, unis dans l'adversité. Jusqu'alors, ils avaient pesné devoir combattre un seul ennemi : l'Inquisition.

Aujourd'hui, ils devaient se rendre à l'évidence : un autre ennemi venait de se dévoiler, plus dangereux encore, car connu. Le Lys Noir connaissait les membres d'Olrun, connaissait la magie et venait ici d'en faire une démonstration meurtrière.

Elena...

Eleonor jeta un coup d'oeil à Europe. Elles avaient écrit une lettre ensemble, une lettre de réconciliation, dans la joie et la bonne humeur, pleines d'espoir...

Et Elena était morte.

Le coeur de la prêtresse manqua un battement. Elle se sentait faible... Si faible et lasse tout à coup. Fatiguée de se battre, fatiguée de se démener...

Autour d'elle, les réactions ne se firent pas attendre. Un silence de mot s'abattit sur la clairière pour saluer l'envol de l'âme d'Elena. Et qu'elle était belle leur soeur dans son dernier sommeil, si pâle, si douce.

Eleonor vint la rejoindre et s'accroupit en caressant son visage doucement. Elle embrassa ses doigts et les posa sur le front de sa soeur endormie, pour finalement murmurer :

- "Pardonne-moi Elena... pardonne mon erreur de jugement."

Elle serait vengée. Le coeur d'Eleonor se durcit. Alicia et ses maudites fleurs empoisonnées allaient payer! Elle alla jusqu'à Europe, déjà réconfortée par Adrien. Elle effleura son bras et dans son regard vert passait toute la compréhension du monde :

- "Nous avons essayé Europe. Et nous avons échoué. A nous d'en tirer une leçon pour que cela ne se reproduise plus."

Son ton était glacial. Eleonor ne pleurait pas la mort d'Elena, pas ici. Non ici, il fallait être forte, il fallait être un guide. Elle regarda ses frères et soeurs.

- "Il faut détruire ses fleurs. Allez chercher de quoi les arracher, les brûler, les anihiler... N'importe quoi, mais qu'elles disparaissent..."

Olrun était blessé... Mais Olrun se relèverait. Et la Lumière dissiperait les Ténèbres...
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