The Witch Slay
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 Rencontre houleuse

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Adrien D'Hasbauer
Mort(e)
Mort(e)
Adrien D'Hasbauer


Rencontre houleuse  Vide
MessageSujet: Rencontre houleuse    Rencontre houleuse  Icon_minitimeDim 30 Nov 2008 - 19:19

La fraîcheur des nuits grandissantes se faisait doucement sentir, l’automne prenait doucement fin et laissait ses quartiers à l’hiver, qui doucement s’installait. La nuit tombait plus vite, obligeant les serviteurs du château à allumer les lustres et divers chandeliers beaucoup plus tôt dans la journée, entraînant par la même une surconsommation de cire, comme à l’accoutumée. Beaucoup de choses avaient changées depuis le dernier hiver, mais on retrouvait toujours les mêmes préoccupations, futiles, pour la plupart, qui animaient le château comme d’habitude… Pour certains, tout se déroulait exactement comme par le passé, et rien n’était plus préoccupant que ce qu’ils allaient manger au dîner de ce soir. Pour d’autres, l’hiver, en plus d’apporter sa fraîcheur et de jeter un voile de repos presque morbide sur la terre, amenait avec lui un lot supplémentaire de soucis et de drames…

Certains avaient eu vent de la terrible nouvelle, d’autres non, mais cela n’importait que peu, voir pas du tout. Des bruits de pas se répandaient dans les couloirs du Château. Au détour de l’un d’eux, le Vicomte surgit la mine grave et l’air soucieux, peu de personnes auraient pu jurer l’avoir déjà vu dans un tel état, mais c’était bel et bien légitime. Sa fille, Alexandrine, avait disparue depuis la matinée du jour précédent et malgré tous les efforts déployés, elle restait introuvable. Et maintenant que la nuit était à nouveau tombée, les recherches avaient été suspendues. Vous l’aurez compris, si Adrien d’Hasbauer était soucieux en cet instant, c’était bel et bien à cause de son aînée. Après tout, qui peut dire quels scénarii s’invitent à votre esprit lorsqu’un être cher disparait soudain sans laisser aucune trace ? Pour le Vicomte, les possibilités d’une fugue étaient nulles et inexistantes, après tout, la jeune fille était sage comme une image et malgré son tempérament d’aventurière, elle n’était pas du genre à partir sans l’autorisation de l’un de ses parents.

Une autre possibilité, plus évidente, plus séduisante, mais au combien plus dangereuse, supposait que quelqu’un souhaite exercer une pression quelconque sur le Vicomte. Bien sûr, la mort récente du Comte et les obligations l’avaient rendu maître de Forbach, mais ce n’était pas de gaité de cœur qu’il avait accepté cette charge. Quoiqu’il puisse en être, Adrien s’était juré intérieurement que, dans la mesure où quelqu’un avait effectivement décidé de faire pression sur lui par le biais de sa fille, ce kidnappeur allait devoir répondre de ses actes et le Vicomte n’allait pas être tendre ! Mais, dans cette possibilité, la question était : qui ? Qui aurait bien pu commettre une chose pareille ? Qui pouvait en vouloir assez au Vicomte pour s’en prendre directement à sa famille ?

La réponse éclata dans son esprit comme un violent éclat de tonnerre résonne dans une vallée envahie par un orage : Alicia de Sarrebourg. Adrien savait que la jeune Meneuse avait largement de quoi en lui en vouloir, d’abord à cause de la mort du Comte, réduisant ainsi à néant son amour et aussi une certaine suprématie qu’elle aurait pu avoir par le biais de ce dernier. Mais ce n’était pas tout, il y avait également cette discussion, cette rencontre où elle avait pensé que le Vicomte rejoindrait ses rangs. Adrien n’avait pas été catégorique, il n’avait ni dit non, ni dit oui, mais sa nomination récente au poste de Prêtre mit un terme à la réflexion de manière brutale. Et il n’était plus question de quitter Olrun, mais, une chose à laquelle Alicia ne devait pas songer, c’est que, pour le Vicomte, tout allait au-delà d’une histoire de Clan, de Tribu… Sa nomination au poste de Prêtre lui permettait de faire monter encore plus haut les idées qu’il défendait, et il avait toujours cru au rapprochement entre le Lys et Olrun, voila pourquoi il tentait toujours de faire le diplomate, de rester proche des deux clans, parce qu’il était lui-même, fervent défenseur de valeurs que peu, hélas partageaient.... Il appréciait vraiment Alicia, mais elle avait du le perdre de vue.

Alors qu’il parcourait les couloirs, sa femme, qui le suivait, légèrement en retrait, s’arrêta soudain. Stoppant à son tour, il la regarda, l’air interrogateur, puis suivant le regard de sa femme, il se détourna vers ce qui avait motivé cet arrêt. La Comtesse se trouvait devant eux, et marchait, en compagnie d’Alodia, l’une de ses sœurs, elles ne les avaient pas encore remarqués, mais peu importait, c’était l’occasion de remettre les choses au point, et peut-être de savoir si Alicia était totalement étrangère à la disparition de sa fille ou non. Adressant un sourire et un regard lourd de sens à sa femme, il reprit sa marche et s’approcha de la Comtesse. La distance ayant considérablement été réduite après quelques instants, Adrien rompit le silence :


« - Comtesse de Sarrebourg, j’ai a vous parler. Il s’agit notamment de poursuivre une discussion que nous avons déjà eue. »

Toutefois, la Meneuse ne sembla pas encline à discuter, et sa réponse, glaciale au demeurant, annonça d’un ton sans appel qu’elle ne désirait pas discuter avec lui. Dans le cas habituel, Adrien ne se serait pas formalisé pour si peu et aurait passé son chemin, mais aujourd’hui… Aujourd’hui c’était différent. Alors que la jeune femme passait à côté de lui, il avisa la porte sur le côté et attrapa le bras de la Comtesse d’une main avant d’ouvrir la porte de l’autre. D’un regard entendu à sa femme, il indiqua qu’il ne voulait être dérangé par personne, il entraîna ensuite Alicia dans la pièce à peine découverte et referma la porte derrière lui. Relâchant sa prise qui, bien que forte avait été douce, il posa sa main sur la poignée, empêchant ainsi quiconque de vouloir entrer, ou sortir. Son regard, posé sur la Comtesse, était dur, différent de celui qu’on lui connaissait. Sa voix, elle aussi, avait changée, plus dure, plus grave, sans appel…

« - Inutile de protester, il est des situations qui ne souffrent aucuns retards. Je veux vous parler et je le ferai. »

Il marqua une pause, bien déterminé à ce quelle comprenne qu’il ne lui voulait aucun mal et que dans ce monde, il était l’un de ses plus proches amis, bien qu’elle puisse en penser tout le contraire.

« - Concernant ma nomination au sein du Clan Olrun, dont vous devez avoir eu vent, vu la manière dont vous m’avez répondu, je n’ai pas à me justifier, si ce n’est que je ne vous ai pas trahi. Je ne vous ai jamais dit oui ou non. Mais au-delà de cela, j’aspire simplement à ce que ma position nouvelle me permette de faire comprendre à mes consoeurs les valeurs que nous devons défendre, et que vous êtes loin d’être celle que vous vous efforcez de faire croire. Ce n’est pas une nomination qui changera ce que je pense de vous, ni l’estime et l’amitié que j’ai à votre égard. »

[Ordre de passage : Adrien - Alicia - Elisabeth - Alodia]
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Alicia Loewenstein
Meneuse
Meneuse
Alicia Loewenstein


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MessageSujet: Re: Rencontre houleuse    Rencontre houleuse  Icon_minitimeDim 30 Nov 2008 - 21:02

Les nuages gris parsemés de nappes lumineuses s’assombrissaient plus encore, on pouvait deviner le soleil qui quittait Forbach pour laisser le Comté entre les mains de la Lune. Malheureusement, depuis quelques jours déjà, plus personne n’aurait eu l’audace d’assurer encore l’existence des astres. Les ténèbres semblaient de plus en plus oppresser la ville, les jours étaient de moins en moins lumineux. Et dès les dernières lueurs chues, un silence pernicieux prenait place, les brumes inquiétantes envahissaient le Comté, venues de nulle part et de partout, à l’image de ces êtres qui déjà semaient le trouble dans les foyers… Dans la ville on pouvait entendre de temps à autres des cris de stupeur ou bien même de frayeur, espérant toujours ne pas entendre un cri d’agonie…

Dieu merci ce genre de bruits inquiétants ne s’entendait pas trop au château, ou de fréquence plus rare… D’autres cris retentissaient pourtant un peu partout dans le bâtiment, gênant terriblement la réflexion d’Alicia qui depuis deux jours cherchait par tous les moyens une façon de renvoyer les esprits dans l’Outre-Monde. Sa concentration trop atteinte par ces appels hystériques de long en large du château, pas moyen de trouver la moindre tranquillité, la Meneuse s’était rendue dans les sous-sols pour feuilleter le Grimoire du Lys, il n’y avait que là que les appels ne l’atteignait plus. Le Vicomte avait perdu sa fille, à vouloir tout avoir et tout diriger, on arrivait forcément à éparpiller ses affaires… Tout le château était en ébullition pour retrouver la gamine capricieuse qui se transforma bien vite en affaire de première instance.

Voilà donc deux nuits qu’Alicia ne dormait plus, pas véritablement tiraillée par le remord, mais par l’agacement que lui causait une situation qu’elle avait nettement l’impression de ne pas contrôler. En vérité c’est ce qu’elle voulait bien confier à Alodia alors que les deux amies revenaient d’une promenade dans les somptueux jardins où elles s’étaient laissées surprendre par l’arrivée fluide, douce, et rapide de l’obscurité. Au fond d’elle Alicia craignait une autre menace que les aigreurs d’une blessure narcissique non cicatrisable, elle craignait la présence de sa sœur au château, revenue pour la hanter, l’accusant de mort, et cherchant à se venger, comme dans ce cauchemar qu’elle refaisait chaque nuit dérangeant son sommeil depuis des mois et l’empêchant totalement de fermer les yeux depuis la déchirure du voile de l’Outre-Monde…

C’est donc totalement épuisée et excédée qu’Alicia traversait les couloirs du château accompagnée d’Alodia pour se forcer à aller dormir sous les précieux conseilles de sa chère amie. Au détour d’un couloir Alodia susurra quelques paroles à l’oreille de la Belle. Alicia releva les yeux et aperçut, là, à quelques mètres devant elle, les deux personnes qu’elle souhaitait le moins voir dans cette vie comme dans toutes ses antérieures... Si la haine réciproque qu’éprouvaient Melle De Sarrebourg et Mme D’Hasbauser n’était un secret pour personne, même pour les gens du Château qui y voyaient une divergence acerbe d’opinion politique, la répulsion qu’éprouvait la Meneuse pour le Vicomte, quant à elle, restait encore insoupçonnée par la plupart. Cette aversion avait bien entendu pour origine cette décision navrante qu’avait prise Adrien préférant le pouvoir au sein sa tribu plutôt qu’un nom dans l’histoire de cette lutte contre l’oppression.

Refusant de marquer la moindre pose ou le moindre ralentissement pouvant signifier une crainte de ces personnages que son cœur appréhendait d’approcher, Alicia fit rapidement face aux paroles d’Adrien qu’elle entendait presque sifflantes, et elle de répondre de son ton le plus froid et pourtant le plus indigent :
« Mon cher Vicomte, pourquoi ne pas laisser au Passé ce qui est au Passé, assumons les choix que nous faisons… A présent excusez-moi mais le temps est d’or, comme le silence. ». Et reprenant le cours de sa marche sans un regard à Elisabeth, elle sentit la main d’Adrien la saisir avec vigueur, l’entraînant en une fraction de seconde dans la Salle à Manger voisine dont la porte avait été ouverte dans la foulée. Était-ce un piège qui lui avait été tendu!? Adrien tenait la poignée et Elisabeth en soutien à l’extérieur empêchait toute intervention d’Alodia, Alicia sentait son cœur battre à tout rompre.

Le regard du Vicomte n’était plus celui de l’homme qu’elle avait connu, il n’était plus celui de l’humaniste convaincu prêt à faire tonner sa voix envers et contre tous pour des idéaux grands et forts. Alicia se reculant de quelques pas observait un regard de colère et entendait une voix dure. Elle-même était haletante encore sous le choc de la vivacité de cette scène qui semblait sortie de l’un de ses pires cauchemars. Alicia regardait Adrien avec le mépris d’un chat pris en cage. Ses yeux émeraudes reflétant la clarté de la pièce dispensée par les dizaines des bougies allumées, accueillant cette grande silhouette autrefois si rassurante, aujourd’hui si menaçante… Le ton impératif que ce dernier prenait avec Alicia, elle ne l’avait pas entendue depuis l’adolescence, elle le haïssait ce ton. La suite de ses paroles retentirent avec une fausseté sans nom à l’esprit épuisé d’Alicia qui ne put retenir un rire sinistre incontrôlé, puisqu’apparemment on faisait ici tomber les convenances.

« Ce ton que vous adoptez… vous rapproche tellement de ceux que vous dîtes haïr. Remarqua Alicia pleine de dégoût. Regardez vous, dans ce miroir au-dessus de cette cheminée, pourriez-vous avancer être le même homme qu’il y a quelques mois encore ? Vous n’êtes plus à mes yeux que l’ombre de l’homme que je respectais jadis, l’ombre projetée par une clarté amère appelée Pouvoir. Car c’est ce que vous êtes à tous les plans Adrien ! Soyez fier ! Vous êtes absolu en ces heures, absolu ! La voix d'Alicia se teintait d'une douceureuse pointe d'hystérie. Vos idéaux sont vendus, votre intégrité mutilée, mais… pour le Pouvoir… Vous pensez pouvoir ouvrir les yeux de vos sœurs ? Mais alors que vous ferez couler vos première larmes, elles auront déjà cousu les vôtres pour que vous restiez comme elles toutes, aveugle. Ce n’est pas votre nomination qui a brisé les liens que nous avions si précieusement tissés, c’est votre choix à vous Vicomte. »
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Elisabeth d'Hasbauer
Prêtresse
Prêtresse
Elisabeth d'Hasbauer


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MessageSujet: Re: Rencontre houleuse    Rencontre houleuse  Icon_minitimeDim 30 Nov 2008 - 23:37

Depuis la veille au matin, Elisabeth n’avait pas dormi, c’était naturel pour la mère d’une enfant disparue, non ? Elle n’avait pas quitté son mari d’une semelle sachant que si on avait des nouvelles ce serait lui qu’on viendrait prévenir en premier. La dame avait beau savoir que tous étaient à pied d’œuvre pour retrouver sa fille, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’ils devraient faire mieux. Naturellement, elle avait déjà essayé les voies magiques, couvert par quelqu’un de son clan, pour retrouver sa chair et son sang, mais, cela avait échoué. Fallait-il en déduire qu’Alexandrine n’était plus ? Bien sûr que non ! D’ailleurs Elisabeth avait une liste non exhaustive de ce qui avait fait que le magie avait échouer et au sommet de la liste était inscrit : « a été enlevée par quelqu’un qui connaît la magie et qui fait barrière à la mienne. » -papier qu’elle avait brûlé depuis mais dont elle gardait tous les écrits en tête. Il va sans dire, que le nom qui lui était venu tout de suite en tête était celui d’Alicia ! Le Meneuse de cet ordre de sorcière dégénérée qui par ses actes avait attiré le malheur sur la ville entière. En même temps, Elisabeth essayait de ne pas trop se focaliser sur sa pire ennemie, elle voulait pouvoir envisager le fait que peut-être Alicia n’y était pour rien. Après tout, son mari remplaçait le Comte et ils avaient peut-être à faire au même sinistre individu qui avait tenu le pistolet et tuer l’époux d’Alicia.

Tout de même, pour la prochaine fois qu’elle verrait Alicia de Sarrebourg, elle avait contre sa cuisse, caché sous sa jupe une dague affûtée. Elle s’était promis qu’elle retrouverait sa fille quoi qu’il en coûte ! Pour autant, lorsqu’elle la vit ce soir là, elle se figea, se voyant déjà enfoncer la lame dans le corps de cette femme qui succomberait. Bizarrement, elle ne ressenti aucuns remords l’envahirent lorsqu’elle imagina le corps sans vie de cette diablesse. Après tout, elle s’en était pris à sa famille et elle ne méritait rien d’autre !

Pourtant, le regard qu’Adrien lui lança lui fit immédiatement comprendre ce qu’il envisageait. Elle n’avait pas besoin de plus d’explications et savait que son époux pourrait la faire parler aussi bien qu’elle, en résumé, Elisabeth avait confiance en lui, elle n’avait d’ailleurs plus confiance qu’en lui seul !
Si jusque là, elle avait été en retrait de son mari, traînant un peu le pas en réfléchissant à toutes les hypothèses possible quant à l’enlèvement de leur fille. Elle fit front avec lui lorsqu’il s’adressa à Alicia, même si elle trouvait son ton bien trop poli ! Cette femme ne méritait de telles attentions, tout ce à quoi elle aurait du avoir le droit c’était un bûcher !

Elle mit la main dans une des poches que cachait son ample jupe, refermant ses doigts sur la dague qu’elle y avait caché lorsque la veuve commença à vouloir passer sans plus d’explication, elle aurait voulu la sortir pour en menacer l’arrogante tueuse –tout Olrun savait qu’elle avait tué Elena. Mais Adrien fut plus rapide et il entraîna sa proie derrière la porte avec lui, laissant le soin à son épouse de tenir l’autre traîtresse éloigner de sa Meneuse.

Elisabeth se mit d’un mouvement vif et rapide, entre l’accès à la salle et la deuxième jeune femme, avant même qu’Adrien n’ait le temps de refermer entièrement la porte. Son regard montrait qu’elle était déterminée, peut-être qu’Alodia n’avait pas peur de la Vicomtesse, pourtant, en cet instant, elle aurait du. Elisabeth avait une bonne raison de ne pas s’écarter et il n’est rien de plus dangereux en ce bas monde qu’une mère qui défendait -ou cherchait, dans notre cas- son enfant !

Et même puis, Elisabeth n’était pas une adversaire quelconque, élever dans les affres du pouvoir, elle connaissait manipulation et mensonge et ne se laissait pas prendre au piège ! Alors elle attendait qu’Alodia fasse quelque chose, tente quelque chose, tout en restant sur le qui-vive, n’oubliant pas que n’importe qui pourrait arriver, mais qu’importe, la Vicomtesse afficherait alors un air cordiale et empêcherait alors "cordialement" toute personne de franchir cette porte !


De toute façon, que pouvait-elle craindre de cette femme qui lui faisait face ? Pas grand-chose, la personne qui avait le rang le plus élevé, c’était elle, alors quoiqu’il arrive ce serait Elisabeth qu’on croirait et non cette jeune femme qui n’était que le faire-valoir d’Alicia. Elisabeth avait conscience que son jugement était peut-être sévère et qu’en un temps pourtant pas si éloigné, cette femme n’était pas une ennemie… même encore il y a deux jours, si elle l’avait croisé au détour d’un couloir, Alodia n’aurait eut droit qu’à son indifférence, mais depuis hier, tout avait changé. Elisabeth n’était d’ailleurs pas loin de penser que tout le clan du Lys Noir méritait la mort pour avoir accepté de cautionner cette folle furieuse qu’était Alicia.

Malgré l’attention qu’elle portait à ce qu’elle faisait, elle essayait tout de même, dans la mesure du possible d’entendre de qui se disait de l’autre coté de la porte, après tout elle était bien placé pour… Mais l’épaisse porte en chêne sculpté ne laissait filtré aucun son. Peut-être que si elle avait collé son oreille, mais impossible, il aurait fallu qu’elle quitte Alodia des yeux. Elle se résigna donc à jouer les Cerbères, sachant que de toute façon, Adrien lui raconterait tout en détails, plus tard !

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Alodia
Mort(e)
Mort(e)



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MessageSujet: Re: Rencontre houleuse    Rencontre houleuse  Icon_minitimeDim 14 Déc 2008 - 23:31

Après la longue balade qui accompagna de longues discussions entre Alicia et Alodia, les deux consoeurs parcouraient les couloirs du château, afin de rejoindre les sous-sols et répondre à la menace des esprits. Ceux-ci ne semblaient pas trop déranger la Prêtresse à l'heure actuelle. Mais les ennuis dont écopaient tous les habitants du Forbach la laissaient soupçonner que le pire restait à venir. La vie continuait, cependant, pleine de joies et de remords.

Dans l'enceinte du château, Alodia restait aux aguets, elle savait que l'ennemi peut se terrer n'importe où. La forêt elle-même n'était plus sûre, et soudain elle craignit pour Conry... Le loup savait survivre, il reviendrait la trouver dans la nuit, à leur maisonnette. La crainte de le perdre céda rapidement à des remords infondés. Elle les chassa de son esprit dès qu'elle vit le Vicomte et sa femme, tous deux bien placés dans la Tribu. Elle n'éprouvait envers eux aucune rancoeur particulière, ayant toujours respecté les choix des sorcières plus conservatrices et pratiqué ses anciennes pratiques.

Elle éprouvait cependant une légère ire envers Elisabeth en raison du conflit qui l'opposait à Alicia. Elle se pensa alors à son oreille et murmura quelques paroles.

"En voilà deux qui viennent à notre encontre comme deux oiseaux de proie feignant l'indifférence."

Elle vit Alicia relever la tête alors qu'elle reprenait une position de marche normale. Ses vêtements, comme à l'accoutumée, n'étaient pas de riches atours mais une simple robe noire un peu en lambeaux qui laissait entrevoir ses jambes frêles. Malgré ce peu de vêtements, elle ne souffrait pas du froid, une grande chance étant donné les courants d'air qui animaient de temps à autre le château, faisant bouger les armures et autres animaux naturalisés.

Soudain, les deux couples se retrouvèrent à la même hauteur et tout se passa incroyablement vite. Il eut un échange de paroles, puis Adrien embarqua Alicia dans la salle adjacente. Et sa femme-séide de plaça devant celle-ci. Alodia n'eut droit qu'à un regard et remarqua que la Vicomtesse essayait de suivre l'échange qui se tenait derrière.

La Prêtresse, elle, s'en moquait un peu, ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient, Alicia ne risquait, selon elle, pas grand chose : le Vicomte avait toujours eu l'air de la tenir en estime. Les apparences ne faisaient pas tout mais pour Alodia, le silence importait seul.

Devant la posture de l'Aguerrie d'Olrun, cependant, elle commença à douter de la fiabilité de l'homme qui avait emporté son aimée. Si de la magie s'opérait de l'autre côté, elle s'en rendrait compte. Mais instinctivement, ses doigts effleurèrent la lame de sa dague, bien cachée sous sa robe.

Elle eut alors un flash qui l'abasourdit quelques instants. Elle se revit, la dague à la main, enfoncer la lame dans le coeur de sa plus chère amie. Puis en train de lui parler.

"Amelia, ma soeur..." puis "Je sais... j'étais là, avec toi..."

A nouveau la lame s'enfonça dans la chair vivante et belle.

"Je peux tout dire... Je le ferai si..."

Carlyn gisait dans ses bras, immobile ou presque, sa respiration était lente, et du sang perlait jusqu'au sol le long de ses hanches à mesure que les larmes d'Alodia s'écrasaient sur sa poitrine...

Et sur celle de la meurtrière qui se réveilla aussitôt face à la Vicomtesse. Elle ne prit pas la peine de sécher ses larmes et détourna rapidement le regard, pleine d'orgueil. Il fallait attendre, et la discussion de l'autre côte semblait bonne pour durer et le ton pour s'élever. Mais Alodia ne pouvait pas abandonner son amour de toujours comme cela. Il faudrait donc rester.

"Tu peux y aller, Elisabeth, je n'ai aucune raison d'intervenir..." dit Alodia d'une voix lasse et rocailleuse qui lui sembla venir des abysses de la mélancolie.
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Adrien D'Hasbauer
Mort(e)
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Adrien D'Hasbauer


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MessageSujet: Re: Rencontre houleuse    Rencontre houleuse  Icon_minitimeLun 15 Déc 2008 - 14:34

Tout s’était passé rapidement, très rapidement, trop rapidement peut-être. La réponse d’Alicia avait résonné dans son esprit comme un glas. Il avait alors agi. Il avait agi pour tenter de sauver quelque chose, pour tenter de faire comprendre à la Meneuse qu’elle se trompait sur une grande partie de la ligne, pour tenter simplement l’impossible… Voilà pourquoi il avait attrapé la Comtesse par le bras, voilà pourquoi il l’avait entraîné à sa suite dans la Salle à Manger dont la porte était à proximité, et voilà pourquoi il avait refermé la porte, bloquant la sortie de son propre corps, simplement pour qu’elle l’écoute, quoi qu’il puisse advenir. Sa main sur la poignée était restée ferme, pour prévenir une ouverture intempestive, même s’il avait parfaitement confiance en sa femme pour tenir Alodia en respect. Mais tout ceci n’avait plus d’importance, il n’y avait à présent qu’Alicia et lui, dans la même pièce, seuls.

Il avait parlé d’une voix sous le joug de la colère, il le savait, ses paroles auraient pu être plus douces, plus paisibles, mais la situation ne s’y prêtait pas. Il n’y avait plus de rapport cordial entre elle et lui, mais un simple rapport de force, il était le dominant et elle était la dominée… Pour l’instant. Mais il valait mieux pour lui que la situation conserve son statu quo. Pourtant, n’y avait-il pas moyen de garder le dessus tout en refoulant cette colère qui l’envahissait ? A quoi bon ? La fatigue, la peur, les propos de la Meneuse… Cette ensemble hétérogène formait un étonnant cocktail explosif qui n’avait pas manqué son but, le Vicomte était, pour une fois, dans une sombre colère, la même que celle qui s’était emparée de lui le jour de la Messe de Cendres. L’image se rappela à son esprit, cette même image où il se vit sombrer dans une colère noire, et où le ciel avait prit les mêmes couleurs que cette colère, comme un signe, une menace pour les Inquisiteurs… Tout ceci était du passé, il savait que la colère n’engendrait jamais rien de bon, mais ce sentier si facile à arpenter était le seul qui lui venait à l’esprit dans le contexte actuel.

Son regard vert d’eau semblait s’être transformé en deux obsidiennes de fureur scrutant les deux émeraudes captives, méprisant l’être tout entier qu’il était, mais cela importait peu. En fait, encore moins que ce qui suivit. Le rire, les paroles cinglantes, tranchantes. Apparemment la guerre était déclarée, au diable les liens forgés, il n’y avait plus que haine et rancœur farouche, que dégout, que mépris, que de la colère et de la fureur. Pourtant, si les paroles d’Alicia auraient pu en énerver plus d’un, elles eurent un effet salvateur sur le Vicomte. Puisant dans cette colère jetée en pleine face, le moyen de se rendre compte que la colère ne servirait à rien dans ce moment présent, qu’elle n’accentuerait que le conflit, qu’elle ne lui ferait pas prononcer ce qu’il voulait dire, qu’elle déformerait tout.

Lorsqu’elle eut terminée, il continua à la fixer, son regard semblait être redevenu plus clair, mais la colère était encore là, grondante comme l’orage qui s’éloigne mais que l’on voit toujours à l’horizon. Sa voix était plus calme, mais encore différente de ce qu’était la gentillesse d’Adrien :


« - Vous ne supportez pas l’idée de perdre, la défaite vous est amère, âpre, intolérable. Mon choix est pour vous cette défaite, celle de la bataille qui devait ramener dans votre camp un atout supplémentaire, celle qui devait porter un coup puissant à celles que vous haïssez. Mais ce ne fut pas le cas, vous avez perdu et la seule chose qu’il vous reste, c’est de faire croire que ce sont les autres qui se trompe, que vous avez perdu car vous avez été trahie, et non car vous faites fausse route. »

Il marqua une pause, mais reprit bien vite :

« - Vous aimez le mot « Pouvoir », n’est-ce pas ? Il est si facile de l’attribuer à tout et à n’importe quoi, il semble correspondre à tant de choses… Mais ne pensez pas que la vérité soit toujours du côté de la victime. »

Le calme reprenait ses droits dans les paroles d’Adrien, ce qui renforçait l’impression de vérité qui s’échappait de ses paroles.

« - Vous qui m’attribuez un pouvoir absolu, pensez vous un seul instant que je l’ai recherché ? Ais-j’une seule fois motivé un quelconque intérêt ? La seule chose que je retire de ce pouvoir, ce ne sont que des responsabilités supplémentaires dont je m’acquitte avec la conscience due à mon rang. Forbach était le domaine de mon Cousin pas le mien, et cela me convenait parfaitement. Et jamais, au grand jamais, je n’aurai cautionné que l’ont l’assassine de cette manière, tout comme je n’aurai pas cautionné qu’une de mes sœurs interrompe votre mariage. Non, je n’ai jamais cherché le pouvoir Alicia, mais par contre… »

Il posa son regard au fond des deux émeraudes, comme pour imprimer ce qu’il allait dire dans l’esprit de la Meneuse :

« - Vous l’avez toujours secrètement désiré n’est-ce pas ? Vous le vouliez, à travers moi, ou à travers mon cousin. Mais regardez finalement le résultat… Ce n’est pas moi qui ai décidé de tout cela, c’est votre soif de pouvoir qui vous y a mené ! »
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Alicia Loewenstein
Meneuse
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MessageSujet: Re: Rencontre houleuse    Rencontre houleuse  Icon_minitimeLun 15 Déc 2008 - 19:47

Il faisait si froid dehors, les enfants ne sortaient plus à cette heure-ci. Dans cette pièce, la peau d’Alicia se hérissait au passage d’une caresse de l’air vicieusement soufflé par la grande cheminée aux pierres glacées. Dans sa tête aussi, le froid avait pris place et se faisait toujours plus cinglant, les fondations de son esprit semblaient recouvertes d’une couche de glace s’épaississant de jours en jours. Elle pouvait presque voir les flocons recouvrir le parterre de sa vie… Elle avait si froid… Elle avait si froid qu’elle ne le sentait plus, son cœur s’était statufié traversé d’une stalactite. Qui aurait pu dire alors ce qui pouvait animer ce regard noir qu’elle avait planté dans les pupilles si impassibles d’Adrien ?

D’abord surprise et méprisante, presque sauvage et donc vulnérable, Alicia avait repris ses esprits, reprenant le dessus, réajustant gracieusement son port de tête et changeant la surprise et le mépris de son regard par l’assurance et le défi. La colère d’Adrien pouvait l’inquiéter, il était très puissant, elle n’en était pas dupe, mais en aucun cas toutes ses fureurs ne pourraient l’effrayer. Personne n’avait encore jamais vu Alicia utiliser ses pouvoirs, et pas seulement ses capacités occultes, dans une situation d’intense haine, personne ne savait encore de quoi elle était capable. Elle trouvait finalement Adrien bien prétentieux de la forcer ainsi à un aparté plus qu’irrévérencieux, et d’oser ainsi la défier. Le pouvoir lui montait à la tête…

La suite du discours d’Adrien interpela fortement Alicia qui ne put réprimer une exclamation de surprise outrée face aux soit disant vérités qu’Adrien se permettait d’ainsi prononcer comme un messie à la lumière indomptable. Non, Alicia n’était pas touchée au vif, blessée par ces paroles, en aucun cas ! Elle était incroyablement étonnée de la contradiction des propos que tenait Adrien, assurant en premier lieu porter Alicia en amicale estime et la dépeignant à présent comme l’infâme dragon de vices que les sorcières d’Olrun craignaient depuis quelques temps à présent. La réaction qu’elle eut ne fut pas contrôlée, elle aurait pu être gênante en publique, mais après tout, ici, les règles du jeu étaient changées, les convenances étaient tombée au seuil de cette lourde porte.

Alicia explosa littéralement de rire aux paroles d’Adrien, ce dernier ne l’avait sûrement jamais entendu ce rire, qui pouvait se vanter d’avoir déjà fait rire Alicia de Sarrebourg ? Un rire à gorge déployée, éclatant sans obstacle social, d’une voix cristalline et sonore, il aurait été considéré comme beau par n’importe qui si il avait pu être expliqué par une farce bien lancée, mais il semblait bel et bien partir du néant de son esprit gelé, il résonnait alors comme menaçant car des plus sincères. La Belle portait une main sur son ventre tant elle riait, elle s’efforçait de ne pas s’écrouler tant ces mots sonnaient risiblement à ses oreilles. Ses yeux étaient presque embués de larmes. Elle essaya cependant de reprendre son calme alors qu’Adrien continuait, ne pouvant effacer l’expression rieuse qui animait son visage d’une lueur inquiétante.


Puis s’avançant gracieusement, voir même presque sensuellement vers le Vicomte, elle lui répondit le sourire aux lèvres et la voix saccadée de cette réminiscence persévérante de rire : « Oh mon pauvre Vicomte, vous avez raison… Je me regarde et me répugne, comment puis-je ne pas avoir les larmes aux yeux face à votre situation : vous êtes en vérité la pauvre victime de vos choix, de votre puissance, de ce Pouvoir en fait… En fait vous me faites bel et bien pitié oui, écoutez vos premières paroles, entendez leur écho déformé par l’alcôve de votre cœur qui a déjà été scellée par la colombe, ne trouvez-vous pas son son bien différent ? Je dirais même opposé si ce n’est contradictoire… » Alicia aventura une main le long du visage d’Adrien, continuant dans un souffle presque fébrile et plein d’affect : « Ô, Adrien mon pauvre et tragique Adrien, tu as raison, tu es la victime, victime de tes choix, victime de cette tribu, victime de ce pouvoir, et comme tu le dis si bien, la Vérité accorde généreusement ses couleurs aux haillons de la Victime… ».

Adrien ne se laissa pas déstabiliser par cette caresse sans sens, par cette rhétorique dramatique, par ces yeux comédiens qu’il fixait sans fébrilité apparente. Il reprit après une sorte d’hésitation morale. Au fur et à mesure des mots que le Vicomte prononçait les lèvres d’Alicia effaçaient leur rictus amusé, ses yeux s’assombrissaient, son regard s’intensifiait, son corps se rigidifiait comme sa main toujours délicatement posée sur la peau pâle de l’homme. Tout son visage semblait se statufier. De tous les mots sur terre et l’infinité de combinaisons qu’ils engageaient, il avait fallu qu’Adrien prononce ce que personne de mentalement sain n’aurait jamais osé avancer devant Alicia. Les deux émeraudes firent ce qu’aucunes n’eurent jamais fait : les pierres pleurèrent.

Ses yeux s’humidifièrent alors qu’un lourd silence, que même le vent chuchotant dans la cheminée ne pouvait briser, s’installait. Le temps s’arrêta soudain, tout était suspendu, les larmes s’accumulaient sous les pupilles d’Alicia fixées sur l’Homme qui en cette création l’avait le plus blessée. La glace qui avait pris la place du sang en son cœur semblait se craqueler. Un instant Alicia repensa à leur première nuit secrète de romance torride à elle et son beau Comte, puis arriva la scène de leur première nuit de noce officielle et glacée... Elle voulait mourir. Elle avait froid… Une larme, très lourde larme, coula le long de la joue d’Alicia. A l’instant même où cette dernière toucha le sol, sa main froide fendit les airs pour marquer la peau d’Adrien d’une marque rouge et vive accompagnée de traces de griffures laissées par les ongles de la Meneuse.

Soudain les flammes des bougies semblèrent perdre de leur éclat, au dehors on entendit le tonnerre éclater avec force, dans toute la pièce des nappes d’ombres vaporeuses éteignaient la clarté, s’échappant de la sombre robe d’Alicia et s’étendant partout autour comme négation de la lumière. En cette pénombre Adrien n’eut à peine le temps d’apercevoir le déplacement de la Meneuse que cette dernière tenait déjà fermement le visage du Vicomte entre ses doigts crispés, chuchotant à son oreille :
« Sachez Adrien, que je renie tous les sentiments d’amitié que j’ai pu vous témoigner, vous étiez tout ce que j’admirais, la force humaniste dans toute sa splendeur, mais il a fallu que vous vous assassiniez… Oui, sachez Adrien, que pour moi, vous êtes mort assassiné, et n’essayez plus jamais de me prouver que vous êtes animé d’un souffle pouvant encore m’atteindre car je veillerai alors à ce que ma réalité, fusionne à la vôtre voir même plus… » Alicia expira profondément, ses lèvres presque collées à l’oreille d’Adrien, puis demanda d’un ton désabusé : « À présent laissez moi sortir de cette salle avant qu’Alodia poignarde votre chère femme, et allez à la recherche de votre précieuse fille. Croyez moi, les rues ne sont pas sûres ce soir et votre fille risque de faire de funestes rencontres… » La dernière phrase d’Alicia n’était clairement pas une menace, mais un constat
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Elisabeth d'Hasbauer
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MessageSujet: Re: Rencontre houleuse    Rencontre houleuse  Icon_minitimeSam 20 Déc 2008 - 12:01

De ce côté de la porte, tout était plutôt calme, du moins en apparence, quelqu’un qui serait passé à ce moment, n’aurait probablement rien vu d’autre que deux femmes se jaugeant du regard, même si Alodia semblait sur ses gardes. Selon toutes vraisemblances, la jeune femme en face d’elle n’avait pas peur, ce qui’ n’était pas très judicieux de sa part, pensa Elisabeth. Après tout, même s'il était certain qu’Adrien avait été la gentillesse même et qu’elle avait toujours attaché beaucoup d’importance aux convenances, les choses avaient changé et ce depuis hier matin. Elle savait maintenant qu’il n’y avait rien qu’elle ne pourrait faire pour retrouver sa fille. Oui, elle en était certaine, comme en témoignait la dague cachée depuis peu sous sa robe. Mais Alodia n’avait rien à craindre de cette arme, elle était réservé à sa maîtresse. Car c’était ainsi qu’Elisabeth considérait celle du Lys Noir, comme des esclaves au service d’Alicia qui ne s’en servait que lorsqu’elle en avait besoin et les pauvres étaient bien dupes de croire qu’elles avaient de l’importance aux yeux de leur Meneuse !

Elle gardait ses yeux rivés sur son ennemi, Elisabeth savait, elle, qu’il fallait être prudente et que même si elle ne semblait pas être un danger, Alodia pouvait en devenir un. C’est alors que l’écho lointain d’un rire raisonna derrière la porte, la Vicomtesse serra les dents, qu’est-ce qui faisait ainsi rire Alicia ? D’ailleurs, il n’y avait rien d’amusant dans cette situation, elle s’amusait de la disparition d’une enfant ? Cette femme était sans cœur, à cet instant Elisabeth eut souhaité qu’Alicia eut une progéniture, car ça aurait été sur eux que serait retombée sa vengeance.
La vicomtesse eut peur d’un seul coup, peur d’elle, ne venait-elle pas de souhaiter s’en prendre à des enfants ? Pourtant elle savait qu’ils n’étaient en rien responsables des actes de leurs parents, la preuve en était que même les Inquisiteurs ne brûlaient pas la progéniture avec les parents ! Une lueur de doute passa dans son regard, un doute quand à cette situation, elle venait de réaliser que si Alicia était sa principale suspecte, il ne fallait pas abandonner les autres pistes pour autant, tout devait être entrepris pour retrouver Alexandrine. Naturellement, en apparence Elisabeth était toujours la même, mis à part une légère ombre qui avait disparue de son regard peut-être… sûrement un jeu de lumière.

Son sourire se fit narquois, elle aurait bien eut envie de dire une réplique cinglante, du reste une phrase lui vint à l'esprit, mais ces mots n’étaient pas destinée à une suivante, ils étaient pour la Meneuse ! Le silence était retombé de l’autre coté, que se pouvait-il bien se passer ? Elisabeth savait Adrien à même de gérer la situation et elle brida l’envie qu’elle avait de franchir cette prote pour dire ses vérités à la harpie qui se trouvait avec son mari. Sa main dans son dos effleura la poignée de la porte, mais Elisabeth ne la clicha pas et resta avec Alodia.

Lorsqu'elle entendit des éclairs déchirèrent le ciel, à défaut de les voir, Elisabeth ne sourcilla même pas, c’était à coup sûr Alicia et si elle était énervée c’était que les mots prononcés par le Vicomte avaient visé juste. Alicia avait beau être la Meneuse, Adrien n’en était pas moins puissant qu’elle, surtout que lorsque l’ennemi perdait son sang froid, la bataille était gagnée. C’était sa mère qui lui avait donné cette leçon, lorsqu’elle lui avait appris comment évincer certaines Dames trop proches de son mari. Pour sa part, Elisabeth n’avait jamais eu ce problème, des femmes autour d’Adrien il y en avait, mais son mari n’avait d’yeux que pour elle, Elisabeth en était persuadée.

En tout cas, son sourire n’avait plus rien de railleur, il était amusé en fait, en grande partie par la bêtise d’Alicia. Cela ne faisait pas très longtemps qu’ils étaient rentrés et la Comtesse était déjà suffisamment à bout pour utiliser ses pouvoirs ! C’était le moment de rester sur le qui-vive, puisque si Alodia venait à penser que sa maîtresse était en danger, elle en viendrait à la conclusion qu’elle devait agir pour la sortir de là… et c’était d’ailleurs dans cette éventualité qu’Elisabeth était resté dans le couloir : pour l’empêcher de mettre prématurément un terme à cette entrevue.

Un courant d’air froid s’engouffra en dessous de la porte, mais Elisabeth sentit à peine l’air glacé, tout cela ne fut pour elle qu’un simple coup de vent tout au plus. Pourtant son imagination, fertile depuis peu de temps, ne put s’empêcher de croire que c’était un quelconque fantôme. Elle regarda Alodia, avait-elle senti la morsure du froid ?
"Avec tout ce qui passe en ce moment, ce n’est pas de mon mari qu’Alicia devrait se méfier, mais des fantômes qui resurgiraient de son passé."

Elisabeth ne savait pas encore pour les esprits et quand bien même l’aurait-elle su, ses pensées étaient de toutes façon concentrées sur un autre problème bien plus important à ses yeux. Aussi, elle n’avait pas cherché à viser jute, ni à blesser d’ailleurs, sa phrase avait plus le ton d’un constat que d’une menace.
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