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 Les vieilles dames savent beacoup de choses

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Louisa Zimmerman
Baron(ne)
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Louisa Zimmerman


Les vieilles dames savent beacoup de choses Vide
MessageSujet: Les vieilles dames savent beacoup de choses   Les vieilles dames savent beacoup de choses Icon_minitimeVen 23 Déc 2011 - 17:15

*Le 23 décembre 1645*



En cette veille de réveillon la Grande Rue était très animée. Les commerçants avaient sortis leurs plus belles décorations pour égayer leurs vitrines. Certains s’étaient contentés de guirlandes de papiers, d’autres étaient allé jusqu’à découper des flocons, qui transformaient le verre en ciel enneigé. Forbach était bien décidée à faire la fête cette année. Pour quelques jours le labeur étaient mit de côté.
Les villageois se préparaient à célébrer la fin d’une année qui avait commencé dans la hantise et s’achevait dans l’allégresse. La mort du Comti était à présent un mauvais souvenir dont on ne voulait plus parler. Le rêve collectif avait perdu un peu de sa force. Le froid de l’hiver avait tout assaini. Les chants s’élevaient des fenêtres des maisonnées. C’était comme dans ces livres illustrés des contes de la Mère L’Oie.
Le Fil Blanc faisait parti du lot. Sa vitrine était éclatante à la lueur des lampions de papiers rouge et blanc.


Madame Zimmerman déléguait beaucoup de choses. Les jumeaux réclamaient toute son attention. C’était sans vraiment s’inquiéter qu’elle laissait les filles s’occuper des affaires courantes. La seule chose qui l’ennuyait vraiment, était l’état de la draperie Valdemar, que quelques mauvaises manigances faisaient progressivement couler. Lou s’en était rendu compte un peu trop tard pour avoir une quelconque influence sur les événements. Ses relations n’étaient pas assez importantes pour combattre l’ennemi. Etre à l’écart de Forbach l’empêchait d’agir avec plus de vivacité.
Elle s’en voulait cruellement. En plus, d’être son amie la plus chère, Viviane était sa plus proche partenaire. Sans les apports en tissu de Viviane Louisa ne pourrait plus confectionner les commendes de sa clientèle. Si les choses continuaient d’empirer il faudrait faire appel à Paris. Une solution ne l’enthousiasmait pas. Ce village n’avait guère besoin de s’attirer le regard de la royauté. Il avait mérité la paix pour laquelle il s’était battu. D’autant que la mystérieuse prophétie continuait de menacer la région…


Une femme restait distance face aux troubles. C’était madame Nastasia Maulne qui séjournait, depuis une dizaine de jours, dans le quartier résidentiel. Elle s’était expliquée en arguant qu’elle voulait retrouver sa maison. Les portes étaient ouvertes et quelques domestiques -employés au débottés- l’aidaient à restaurer les pièces à vivre. Le passage de l’Inspecteur n’était plus qu’un souvenir.
Peu à peu, la maison Maulne, reprenait son cachet d’entant. La soixantenaire faisait monstre d’une fabuleuse énergie. On ne l’arrêtait plus.
Elle avait retrouvé quelques amies vieillies. Peu se souvenait encore de la belle russe aux cheveux noirs. Il arrivait qu’un vent d’avril remémore les pleurs de la famille blessée. Mais tout le monde avait fini par oublier que Louisa était la fille de Nastasia. D’ailleurs beaucoup, quand il la croisait dans la rue, retrouvaient les traits de son héritière. Quelques clientes avaient juré en voyant derrière le comptoir le visage austère de la Silvanov. Il n’avait pas fallu plus pour que la rumeur se disperse plus vite que la neige.
L’on disait partout, qu’après l’Eglise s’était le village, que l’Empire envahissait. Fort heureusement, les années aidant, les femmes ne réagissaient plus. Les doigts osseux de la dame nouaient des rubans rouges autour des boîtes. Elle redonnait des conseils pondérés, aux jeunes femmes, qui n’étaient pas tellement plus âgées que sa petite fille. Le monde continuait de tourner malgré le diable et les anges. Nastasia était encore plus silencieuse qu’avant.
Elle resterait en France tant que ses descendants ne seraient pas hors de danger. Ce jour là, dans la boutique déserte, elle préparait un présent. Il lui arrivait de murmurer des prières que personne ne pouvait comprendre. Dans son pays aussi on punissait les élus. Anna était en danger. Les seules, à pouvoir la sauver, étaient les femmes responsables de leur malheur. Cette ironie faisait naître une étrange lumière au fond de ses pupilles.


Sa chère fille était bien naïve. Elle vivait avec ces diablesses depuis toujours. Comment avait-elle fait pour se voiler la face ainsi ? Il existait un moyen de découvrir les filles de la magie. Certains noms étaient marqués. Le passé de Forbach offrait toutes sortes d'indices. Les histoires de tribus ne l'intéressait pas. Seul le pouvoir dont chacune était investie pouvait leur être utile. L'une d'elle venait de remporter une grande victoire disait-on. L'équilibre était rompu. C'était le moment d'en profiter.
Nastasia était déterminée. Son enquête avait déjà commencé tandis qu’elle ajoutait le nom de la noble pour qui avait été confectionnée une robe d’hiver.
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