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 Tout commence par une effraction

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L'Agent du Diable
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L'Agent du Diable


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MessageSujet: Tout commence par une effraction   Tout commence par une effraction Icon_minitimeSam 11 Déc 2010 - 15:23

Une porte. Cinq centimètres de chêne, poignée forgée, clouée avec des clous à tête plate, motifs d’arabesques en ferronnerie qui s’accordent avec une poignée contournée. Serrure à goupilles. Facile.

Les crochets sont dans la ceinture droite à portée de main, enveloppés dans un chiffon pour ne pas cliqueter entre eux. Le serpent c’est la grosse en fer noir, il faudrait aussi le petit tendeur en fonte. En position… Clic, ca c’est la première goupille, la deuxième devrait… clic. Voilà et en dernier… Clic. Bien, maintenant un dernier tour… Clic, clic, clic, clac.


La porte s’ouvrit avec une grande prudence, une tête encapuchonnée apparut à travers, et regarda dans la boutique… Rien. Assez rapidement, elle passa à l’intérieur et ferma la porte avec toute la précaution d’un amant secret. Dès que le loquet fut en place, il jubila et se frotta les mains, un petit saut et il commença à fouiner, sans but ni logique apparente.

La plupart des cambrioleurs font preuve d’une prudence extrême, faisant leurs pas l’un après l’autre, tout doucement, avec une patience infinie, et une économie de mouvement admirable, presque gracieuse. Celui-ci tournoyait parfois, faisait un pas compliqué pour avancer, touchait ceci, cela, son attention ne restait pas longtemps fixée sur un même endroit alors qu’un cambrioleur normal savait où il allait et ne dérivait pas aussi longtemps.

Il s’arrêta même pour humer l’air. Puis il se lança dans une chorégraphie compliquée, qui visiblement décrivait un plan d’action qu’il était en train de mettre en place. Ses mains faisaient des formes dans le vide, formes qui décrivaient un escalier, ou un obstacle, une porte, une chambre…

Ou un être humain. Le geste associé était de frapper le poing serré.

Il sembla s’arrêter en plein rêve, redescendant sur terre, prenant tout d’un coup la pose d’un fauve traqué. Il bondit sur le comptoir, fit une roulade, et tomba de l’autre côté « à l’abri ». Depuis sa cachette, il vit juste un cône de lumière apparaître et prendre de plus en plus de place au dessus. Il frissonna : il détestait la lumière. Par exemple : elle attirait les insectes et elle faisait mal aux yeux. Dans son manteau quelque part, il y avait une lame. Enfin une parmi dix. Il sortit celle qui serait la plus facile à lancer. Navaja en acier trempé trois fois, manche en os de cerf. La lumière, infâme fantôme se rapprocha, commença à contourner le comptoir… L'intrus leva son bras, prêt à lancer.

« Bonsoir madame, je vous serais reconnaissant de ne pas crier, afin d’éviter que mon bras ne se détende à cause de la surprise, et ensuite d’éteindre cette lanterne, qui agresse mes pauvres petits yeux. »
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Louisa Zimmerman
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: Tout commence par une effraction   Tout commence par une effraction Icon_minitimeSam 11 Déc 2010 - 17:50

Depuis quelques jours, madame Zimmerman est un peu tendue. Son foyer était temporairement bousculé, par la présence du justicier. Accueillir Owen Mansholther n’allait certes pas sans conséquences et tout en appréciant l’individu, elle redoutait ses effets, sur la paix de leur famille. Cette inquiétude s’était accentuée lorsque David lui avait fait le compte rendu de la dernière visite au manoir. Madame Maestriani était venue faire un deuxième interrogatoire, qui avait apparemment assez mal tourné. Si Louisa voulait bien d’aider un représentant de la loi, prendre certains risques, que ceux-ci soient perpétués par celui-ci était intolérable. La sécurité des siens passait avant celle de Forbach. Un choix égoïste et tout à fait assumé. Elle avait déjà trop donné à cette ville à son heure.
Aussi avait-elle haussé le ton. Certaines limites devaient être entendues. Même si l’inspecteur savait se servir d’une arme, qu’il le fasse ailleurs, que sous le toit où vivaient ses enfants ! D’anciennes angoisses rendaient ses réactions féroces. Elle se rappelait de la mort de ses deux nièces asphyxiées avant même d’avoir vécues. Cette fin tragique l’avait meurtrie au point de développé un instinct protecteur surpuissant. Un loup blanc ne pouvait espérer intimider une louve mère.
Heureusement la dame était assez mûre pour ne pas montrer sa colère indéfiniment. Elle s’était donc contentée de commencer une nouvelle commande. Elle savait que Romain veillait sur les enfants. Elle savait qu’Anna ne lui en voudrait pas tellement et que Dimitri aurait toute l’affection de leur bonne domestique pour le consoler. La rancune était bien le pire défaut de cette femme. Elle le savait. La vie lui avait apprit à faire avec. Ce n’était certes pas le modèle qu’elle voulait donner aux enfants. Elle avait écrit à une amie dans l’espoir d’avoir son avis sans pouvoir lui donner toutes les clés du problème. Car bien sûre personne ne devait savoir.


Les jours commençaient à raccourcir, l’air à se rafraîchir, bientôt il faudrait sortir les vêtements plus chauds. Cette saison lui plaisait. Le vent transportait l’odeur des feuilles mortes, la neige et le fumet des soupes de légumes. Les feux crépitaient tôt le matin et tard le soir. Rien de comparable au froid de Belozerk mais une douce réminiscence. Mais petite à petit la Terre se préparait pour le froid. Jusqu’à ce que le blanc recouvre tout. Cette couleur, sa couleur, la beauté cristalline.
La laine chaude réchauffait la peau. Un contact chaleureux et tendre qui donnait envie de se nicher entre des bras amoureux. Le temps était comme ralentit, apaisés, pour vous offrir des instants calmes. Voilà ce dont elle profitait un peu ce soir. Alors qu’il n’y avait plus ni clients, ni employées, au Fil Blanc. Elle avait laissé Isabelle fermer la porte derrière elle et s’était installée dans la salle là plus chaude de la bâtisse. Le silence était venu se poser à ses côtés. Un silence ponctué par les sons des aiguilles et du tissu. Une musique qui avait un rythme envoutant pour son oreille passionnée. Lou se laissait irrémédiablement envoutée par son ouvrage. Il n’y avait plus que elle et du fil blanc.
Dans ces cas là il lui arrivait d’occulter toutes les autres préoccupations. Songer à trouver de nouveaux ciseaux pour les découpes. Rapporter les partitions de solfèges pour qu’Anna puisse continuer à s’entrainer sans elle. Envoyer des nouvelles à Morbach pour rassurer la famille paternelle avec qui elle n’avait d’autre lien que le nom de jeune fille. Renter à l’heure pour le diner…


Si Louisa n’avait pas eu besoin de son mètre sans doute ne serait-elle pas levée avant des heures. Avec un petit soupire non de fatigue mais de résignation elle avait arrêté ses piqûres et laissé là la manche droite en pleine naissance. Elle avait attrapé la lanterne qui éclairait ses doigts du haut de la petite table de fer. Et tranquillement son pas l’avait guidé vers le hall de son commerce. La lumière n’était pas véritablement nécessaire. Ses pieds connaissaient le chemin. Elle avait grandi presque plus ici que dans la maison des Maulne. Mais la baronne n’aimait pas le noir. Elle désirait la lumière, la lumière blanche et rassurante. La nuit n’était à ses yeux que le support des étoiles, brillantes et magnifiques. Le labeur avait progressivement attiré ses cheveux vers le creux de sa nuque, un peu détendu le nœud de sa robe et installé une plénitude dans son cœur.
Contentement brisé d’un seul coup en voyant l’ombre surgir devant elle. Il fallut quelques secondes à son regard pour comprendre qu’il s’agissait bien d’un être humain et que la lueur blanche qui l’accompagnait appartenait un couteau. Fort heureusement elle n’avait pas crié mais sursauté. Ses yeux jaugeaient la distance alors que son rythme cardiaque prenait celui de la peur. Il lui parla d’une voix qu’elle ne connaissait pas et qui avait de quoi accentuait un sentiment d’insécurité. La dame ne voulait pas se retrouver dans le noir avec un inconnu armé. Aussi préféra-t-elle faire un compromis. Elle recula lentement sans le quitter des yeux.


-« Vous avait déjà l’avantage de l’arme laissé moi celui de la vue. Qui êtes-vous ? »


Le milieu du textile subissait certes, l’espionnage, le chantage, ou même les menaces, mais pas les tentatives de meurtres ! De plus tout le monde savait que madame Zimmerman était respectée et quelque peu protégée par monsieur Maestriani depuis plus de dix ans. Alors qui aurait intérêt à voler ce qu’il y avait dans sa boutique ? Etait-ce un cambriolage ?
Le doute s’insinua dans son regard à mesure qu’une autre hypothèse -bien plus angoissante- se formait dans son esprit. Non. C’était idiot. Personne ne pouvait savoir ce qui se passait à Rosbruck. Il fallait trouver un moyen de satisfaire ce vaurien. Lou n’était mercantile que pour le bonheur de son entourage. Elle ne se battrait pas pour préserver de l’argent. Il pouvait bien prendre toute la recette qui se trouvait sur place. Sa main alla lentement en direction du comptoir pour attirer son attention. Si madame n'avait pas été une fileuse elle aurait surement tremblée. A la place elle calculait le nombre de pas qui la séparait de la porte d'entrée. Elle ne devait surtout pas montrer qu’elle craignait beaucoup plus qu’un simple voleur. Sa voix fût la plus neutre possible pour lui indiquer la marche à suivre.


-« Mes gains se trouvent dans la caisse à votre droite. J’ai la clé. Je vous la donne. Mais… ce couteau ne sert à rien. »


Dernière édition par Louisa Zimmerman le Sam 11 Déc 2010 - 21:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tout commence par une effraction   Tout commence par une effraction Icon_minitimeSam 11 Déc 2010 - 20:59

« Laissez moi seul juge de si mon arme est utile ou pas. En tout cas, votre clé ne me l’est pas, gardez là »

C’était une voix maniérée, prévenante, une voix de gentilhomme presque. Cela dit, on sentait qu’elle était feinte, mais toutes ses voix étaient feintes, toutes ses voix semblaient être des imitations ou des tons qui dissimulaient autre chose. Il garda sa navaja à la main, mais arrêta de la maintenir en l’air prêt à lancer. Il ne voulait pas tuer comme ca, à moins que la prudence ne l’y pousse, ce qui pouvait arriver par accident…

« Quant à qui je suis c’est une question plus vague et à laquelle il m’est difficile de donner une réponse satisfaisante. »

Il enjamba le comptoir et se mit à califourchon dessus, le plus naturellement du monde. La navaja sur la cuisse, il se mit à développer avec une voix plus profonde, plus grondante, mais tout aussi fausse qu’au départ. Dans tous les cas, il ne cherchait pas à faire baisser la pression de cette atmosphère de plomb.

« Je fus un homme qui avait un corps, une âme et un esprit. Suite à une révélation digne de Paul sur le chemin de Damas dont je vous passerai les détails, je suis devenu ce que je suis : Bien des hommes sacrifient une chose ou l’autre de leurs vies pour obtenir une compréhension plus poussée de leurs dieux. L’Ascèse élève l’Homme. Moi j’ai fait l’Ascèse Suprême : je me suis passé d’âme. »

Un rire sonore et explosif ponctua la phrase. Il adorait faire ce genre de chose : se décrire comme un Saint Noir. C’était d’une ironie très acide, voire carrément de l’humour noir. Le seul humour qui le faisait encore rire.

« Partant de là, je n’ai pas de nom. Enfin, techniquement si, mais il ne sert à rien. Ce qui compte, c’est ce qui devrait compter pour tout homme : ma fin. Enfin, surtout celle des autres, puisque je ne finirai pas avant d’avoir mené les foules vers la vérité que je défends. Certains prêchent le Salut par la parole, moi je prêche la Chute par les actes. »

Deuxième explosion de rire. Tout une image inversée de la bienséance… le comique naît d’un décalage, et l’intrus était un as du décalage…

« Bref, je concois que le Commun a besoin d’une dénomination. Appelez moi donc tout simplement, Monsieur l’agent. Ou l’Agent du Diable, car c’est ma fonction, que j’assume avec zèle et professionnalisme. Mon but est… inaudible pour des oreilles humaines, je vais vous laisser dans le doute sur ce point. »

On ne pouvait pas voir s’il souriait ou pas, mais l’intonation à la fin suggérait malgré tout ce que ne montrait pas le masque. Il reprit son couteau qui durant tout le monologue était resté sur sa cuisse et fit semblant de faire miroiter la lame et d’admirer son profilage

« Revenons au présent madame, je suis dans cette boutique pour faire mes repérages voilà tout, en vue de ma prochaine œuvre. J’ai déjà eu quelques idées qui me font saliver d’avance, ce sera dantesque. »

Il reposa son couteau pointe contre le bois du comptoir.

« Dites moi Madame Zimmerman, comment vont vos enfants ? Anna et Dimitri c'est cela?»
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Louisa Zimmerman
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: Tout commence par une effraction   Tout commence par une effraction Icon_minitimeSam 11 Déc 2010 - 22:43

La clé qui était dans la poche gauche de sa jupe y resta donc confinée. Louisa inspira en silence en se redressant avec raideur. Il n’était pas là pour dérober de l’or. Il n’était pas là pour subtiliser. Ce qui était une très mauvaise nouvelle. Les objectifs qui animaient un homme en noir avaient de quoi faire frissonner toute dame honnête de ce bas monde. Encore plus une femme avec des secrets.
Au moins il ne voulait pas la poignarder. Ou bien pas tout de suite. Elle suivait les mouvements de la navaja avec attention. Un peu comme la biche qui suit les bruits du chasseur. Car tout le courage du monde ne l’aiderait pas à lutter contre un lancé en pleine poitrine. Elle n’avait pas d’arme à porté de main, ni de bouclier de fortune, excepté… la prudence.


-« Essayez tout de même. Vous vous êtes introduit chez moi.
C’est la moindre des choses. »



Son ton n’était ni caressant, ni velouté. Elle avait prit le phrasé froid de la femme d’affaire. Ce phrasé poli mais ferme qui installait sa résolution. Oui elle avait peur. Mais à cet instant ce n’était plus vraiment la peur d’être tuée. C’était l’appréhension de la vérité. Celle qui pouvait mettre les trésors de sa vie en péril. Dans ces conditions mieux valait prendre le rôle de la négociante. Elle négocierait la paix, jusqu’à la mort s’il le fallait.
Bien sûre il prenait ses aises pour montrer qu’il était le maître de la situation. La baronne ne bougeait pas. La lanterne dans la main elle attendait sa réponse en priant pour se tromper. Il pouvait prendre une voix de baryton, aller chercher les sons les plus brutes de sa gorge. Elle avait l’habitude de voir les hommes jouer de leur superbe. Car il s’agissait d’un homme, la silhouette était reconnaissable.


La Bible… Son père avait tenu à ce qu’elle la lise. Elle n’était ni catholique, ni protestante, mais elle connaissait les textes. Depuis qu’elle avait épousé monsieur Zimmerman Lou faisait des efforts. Elle s’affichait comme une pratiquante. Assistant aux messes juste assez pour laisser l’idée de sa présence. Évitant ainsi tout commentaire mal placé que son métissage rendait si aisé.
Sa main se serra contre le fer de la lanterne lorsqu’il explosa de rire. Ce petit discours raisonnait à son oreille avec bien trop d’insistance. La parole d’un fou avait été affichée en place publique il y avait de cela trois mois. Avec une philosophie un peu trop similaire à son goût. Son interlocuteur était-il l’auteur de cette terrible missive ? Sa remarque s’entrechoqua avec les derniers sons amusés.


-« Vous être très fort. »


L’ironie était elle aussi présente dans l’esprit de cette femme.
Mais la suite la glaça. C’étaient les mots exacts. La promesse faite par l’Agent du diable. Pendant qu’il rirait le souvenir d’un cauchemar créa une boule d’angoisse au fond de son ventre. Que pouvait-elle faire ou bien dire pour arrêter cette situation ? Elle était seule. La boutique était fermée depuis un bon moment. Personne ne songerait à s’inquiéter d’une simple lueur dans le hall d’entrée. Louisa était belle et bien coincée avec un fou.
Il confirma l’intuition avec moquerie.


-« Faites donc. Et… laissez-moi tout court monsieur.
Cela sera parfait. »



La lame attira de nouveau son regard. Si seulement elle avait quelque chose pour contrattaquer. Son indépendance était entrain de lui coûter cher. Très cher. Elle ne voulait pas mourir. Louisa voulait encore moins laisser Romain et leur enfant. La douleur et le chagrin qu’il en résulterait la faisait frissonner. La monstruosité de cette ville n’en avait donc pas finie avec elle ?!


-« Il y a des cibles beaucoup plus intéressante qu’une simple couturière ici. Vous le savez surement. »


Il savait qui elle était. Fort bien. Il savait qu’elle avait des enfants. Soit. Mais comment connaissait-il leurs prénoms ? La question sonnait comme une menace. La colère fit briller ses iris noirs. Non. Pas « ça ». La peur n’avait plus sa place sans les tripes d’une mère protectrice. Il pouvait être aussi déranger que possible il fallait qu’il comprenne une chose. Ce n’est pas parce qu’il était armé que sa victime n’était pas prête à faire du mal. Bien au contraire il venait de lui donner la pire des raisons.


-« N’y pensez pas. Je ne vous dirai rien sur mes enfants. Vous n’avez peut être pas d’âme, mais je n’ai aucune limite, lorsqu’il s’agit d’eux. »
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MessageSujet: Re: Tout commence par une effraction   Tout commence par une effraction Icon_minitimeDim 12 Déc 2010 - 13:48

On observe souvent la volonté de dominer la conversation chez les intrus de cet acabit, ils veulent plier, être les seuls à parler, courber les gens à leur discours. Ce n’était pas le cas de l’Agent du Diable, qui avait pris une position tout à fait ouverte, et qui semblait discuter de choses horribles avec un ton badin. Car après tout il n’existe aucun tabou justifié, on peut parler de tout, y compris de tuer ou torturer son prochain… le Maître lui avait appris cela. Et il avait la puissance de tout un univers en lui, pourquoi chercher à dominer ? C’était comme obtenir ce qu’on avait déjà : absurde.

« Là, là.. tout doux. Je vous l’ai dit je fais mes repérages, n’agissez donc pas comme une poule sans tête je vous prie, ce n’est pas encore le moment. Quoique, je dois vous féliciter pour votre sang-froid, mais je peux vous rassurer : votre heure n’est pas encore venue. Vous prendrez bien un tabouret madame ? »

D’un mouvement du pied, il dégagea un tabouret de sous le comptoir et le fit racler le sol en direction de Louisa Zimmerman. Pour un peu il aurait même proposé une tasse de thé, aimable comme il était. On aurait presque préféré qu’il mette directement le couteau sur la gorge, au moins les choses auraient été claires, il aurait été facile de discerner l’assassin de l’honnête homme.

« Et puisque vous parlez de cibles, et que j’apprécie beaucoup parler avec vous, parlons en ensemble. Tout homme ou toute femme est digne d’embrasser la voie que je leur ouvre, même les enfants –pourquoi pas les vôtres– sont en mesure de suivre le chemin que je trace pour eux. Je choisis mes victimes à l’instinct et dans les moments où je n’ai pas d’inspiration particulière, ou alors quand mon Maître ne me désigne pas sa prochaine gloire, je furette, je fais des repérages, je me renseigne, j’espionne, j’apprends beaucoup de choses. »

Ce qu’il qualifiait de conversation ressemblait beaucoup à un monologue il était vrai, mais il aimait parler autant qu’il aimait provoquer la Chute, il s’aimait lui et son Œuvre dans un orgueil que seuls les plus grands fanatiques peuvent connaître.

« J’ai appris ainsi que votre Romain est un homme droit et honnête, un homme bien selon les standards de la plupart. Cela dit, quel que soit les attachements que vous lui portez, je suis au regret de vous informer qu’il tout aussi faillible que moi, et que je ne suis pas si différent de lui. Chez les Êtres Humains, le Mal est inscrit à même la chair, a contaminé depuis longtemps l’Âme. Même les gens honnêtes comme Monsieur Zimmerman sont tout autant touchés que moi. »

Il foulait aux pieds de nombreuses choses sacrées entre toutes, proférait des abominations. Mais c’était le Commun qui considérait cela comme ca. Le Commun n’avait pas encore compris que l’Amour, la Foi, le Sacré et le Bien n’avaient pas de valeur. Pas de valeur.

« En vérité je vous le dis Madame Zimmerman : plutôt que de défendre vos enfants et votre famille par extension, vous feriez mieux de vous détacher d’eux et de vivre enfin selon votre vraie nature. Vous ne subirez plus les obligations assommantes liés à votre fille ou votre garçon, vous ne serez plus sous la tutelle de votre mari. Libérée de toute frustration, vous pourriez même m’en être reconnaissante j’en suis sûr. Après tout, ma mission est d’apporter la Délivrance sur Terre. »

Une idée germa et vint à maturité tout d’un coup dans son esprit. Il y avait des probabilités d’échec très fortes, mais l’Agent du Diable s’en moquait. Quoi qu’il arrive, il serait vainqueur. Le Maître le lui avait dit.

« En fait, je suis en train de penser à quelque chose… Et si nous nous mettions d’accord pour une date ? Vous me laisserez la clé quelque part à l’extérieur, en un endroit convenu, j’entre chez vous sur la pointe des pieds, je rends vos enfants et votre mari éternellement heureux et je repars. Vous ne remarquerez même pas que je suis passé. Me laisserez-vous faire de vous une femme libre ? »

L’Amour, la Famille, la Maternité… rien n’avait de valeur, alors pourquoi prendre des gants ?
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MessageSujet: Re: Tout commence par une effraction   Tout commence par une effraction Icon_minitimeDim 12 Déc 2010 - 15:41


La légèreté avec laquelle son interlocuteur traitait la situation avait de quoi agacer un esprit serti de valeur comme celui de Lou. Comment pouvait-on tuer et faire acte de galanterie ? Il fallait une conscience bien pauvre, affaiblie, inexistence, pour croire que la cruauté était une bonne action. Cet homme ne percevait pas le monde de la même façon que ses congénères. Employer les codes habituels ne mènerait donc à rien.
Louisa avait la chance d’avoir évolué dans un univers où la culture était une richesse. On lui avait apprit à parler différentes langues. Les contacts épistolaires avec ses partenaires économiques lui avaient permit de découvrir d’autres manières de penser, d’envisager le monde, de vivre. N’importe qui en aurait retiré une ouverture d’esprit plus authentique que le plus fervent des chrétiens. Cependant face à un assassin peut-on réellement faire preuve d’objectivité ?

Elle obtempéra avec une raideur tout à fait compréhensible. Déposant la source de lumière sur la dalle de marbre blanc. Et s’asseyant dans un bruissement de tissu coutumier, les le dos droit et les jambes croisées, avec l’élégance féminine qu’on pouvait attendre d’une baronne. User de l’étiquette était sa façon d’établir un cadre, de se donner des appuis, des défenses.
Les mains contre son ventre elle écouta l’Agent lui expliquer sa méthode de travail. Ainsi donc voila comment il avait eu toutes ces informations. Il n’avait pas mentit personne n’était à l’abri de lui. Qu’avait-il découvert sur cette pauvre Laura qui justifia le passage à l’acte ? Cette amie avait-elle eu quelque chose de particulier pour attirer un fou furieux sur ses pas ? Puisque monsieur était ouvert à la discussion Lou en profita.


-« Ceux sont les parents qui tracent les voies de leur progéniture. Si vous voulez des disciples fondez une école… Forbach ne se laissera pas indéfiniment maltraité par vous. »


Ce n’était pas une menace. Elle n’avait pas encore le pouvoir de l’arrêter à cet instant. Mais il s’agissait sans doute d’une promesse. Il devait savoir qu’elle donnait un toit à l’Inspecteur. Il devait savoir qu’elle ne lui faciliterait pas les choses. Louisa connaissait le tempérament des habitants. Ils avaient traversé trop d’apocalypses pour laisser un tueur faire son office. Cette rencontre, que ce fanatique avait inopinément provoquée, donnait plus d’indice à l’une de ses adversaires les plus entêtée.
Qu’il parle de Romain la prit par surprise et anima une étincelle dans son regard. Il choisissait le sujet avec malice. Peut être savait-il que ce couple vivait un mariage sans nuage. Peut être savait-il également que la fidélité et la passion étaient des ciments qu’on leur enviait parfois. Ce monstre n’arriverait pas à créer le doute dans l’Ame de madame Zimmerman. Au contraire il lui rappelait la raison pour laquelle la vie avait de la valeur.


-« C’est un être humain, il n’est pas parfait, mais il l’est pour moi. Et si un jour il devait faire le mal ce ne serait que pour préserver le bien. Vous n’êtes pas bien informé. »


Parce que la couturière était à cran et parce que ce qu’elle entendait était invraisemblable un rire sonna dans l’air.


-« Et quelle est ma « vraie nature » ? Faire le Mal ? J’ai choisi ma vie. Elle me plait. Je ne suis pas prisonnière.
Si vous voulez vraiment « délivrer cette Terre » occupez vous de ce qui la maltraite. Ceux de votre acabit. Ceux qui croient que l’humanité est un jouet dont ils peuvent disposer.
Mais, oui, c’est plus difficile de poursuivre ceux qui ont les mêmes armes en main. »


Ce n’est pas parce qu’il affirmait des choses qu’elles étaient vraies. Ce n’est pas parce qu’il avait une cause qu’elle était juste. Manipuler une femme têtue comme Lou demandait un peu plus d’effort. Il pouvait user de rhétorique. Il réveillait chez la dame l’envie de gagner. Ce besoin de convaincre qui éloignait l’angoisse pour donner place à l’obstination. Une attitude qui l’aidait à occulter la peur…
Puisqu’il voulait jouer sur les terrains sensibles elle n’allait pas se priver. S’il n’avait plus aucune valeur, inutile de s’attarder. Mais le péché d’orgueil pouvait être exploité. Cet homme suintait l’assurance. Le pouvoir de vie ou de mort entretenait la sensation de pouvoir. Malheureusement pour elle Louisa ne savait pas être passive et esclave de l’autorité.


Ce détraqué, lui donnait envie, de devenir violente. Elle retrouvait ses vieux démons. De lui enfoncé cette lame dans le ventre pour annihiler le danger. Instinctivement son attitude était mordante et pleine de son autorité de femme. Elle ne supportait pas ce genre de menace. C’était impossible. On lui avait déjà trop prit dans cette vie. Cette fois elle ne se laissera pas faire. C’était un comportement presque aussi fou que celui de l’homme en noir.



-« Non ! Je ne vous laisse rien. Rien ! Ils n’ont pas besoin de vous pour être heureux. Trouvez quelqu’un d’autre. »
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MessageSujet: Re: Tout commence par une effraction   Tout commence par une effraction Icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 17:40

[Salut Lou ! C'est moi - Alicia - qui reprend l'Agent, Sébou étant parti en vacances.]
Il écoutait patiemment et avec un intérêt tout malveillant les paroles de la baronne. Elle ne manquait pas d’assurance. Peut-être même en avait-elle trop. Devrait-il faire remonter la tension ? L’assassin, tout en fixant les prunelles dilatées de la dame Zimmerman, commença à jongler avec sa navaja le sourire aux lèvres.

« Vous parlez d’or Mme Zimmerman… Forbach ne se laissera pas éternellement maltraiter par moi. Et pour cause ! Forbach, depuis la trahison de Monsieur Mansholther, a perdu son droit à l’éternité. Et c’est moi que le Maître a choisi pour évider les artères sombres de leur sang. »

L’attitude rebelle de la dame s’accentua plus encore à l’évocation de Romain. Quel bonheur…L’Agent était fasciné qu’on puisse ainsi croire en la bonté de l’Homme. C’était d’une vaine naïveté. C’est de là que naissaient les frustrations. C’était de là que naissaient les comportements les plus dangereux. Nier le mal absolu en soi revenait à nier le bien absolu en soi. Taire ses pulsions démoniaques c’était les emphatiser jusqu’à l’explosion. Une formidable éjaculation diabolique semant la haine et la mort dans un sentiment d’orgasme incommensurable. L’Agent du Diable pratiquait la Chute avec la ferveur sensuelle de l’onanisme. La différence entre lui et ce cher Romain était que lui assumait ses penchants et que nul regret ne se manifestait après l’acte, qu’une profonde fierté gonflant son orgueil. Romain, lui, le jour où il ferait le mal – et ce jour arrivera nécessairement – ne touchera les hautes sphères du plaisir que dans l’immédiateté de la chose, s’en suivra une culpabilité, un remord qui altèrera le ravissement du Mal.

« ‘S’il devait faire le mal ce serait pour le bien d’abord na !’ Quelle impertinence… Quand on fait le mal on fait le mal, un point c’est tout ! Ne lui cherchez pas un salut quelconque auprès du Seigneur. S’il vous raconte ça c’est parce qu’il n’aura jamais le courage d’assumer le mal dans toute sa froide grandeur. Il pleurera comme un enfant qui a trahi sa maman. Allez livrez-moi votre cœur, vous souffrez de l’impuissance sexuelle de votre mari ? »

Peut-être allait-il trop loin ? Mais non. Impossible. Pour aller trop loin il faudrait avoir des limites normées. La mauvaise foi ou bien la candeur de cette femme créait le sentiment le plus proche de la pitié dans le coffre rouillé qui remplaçait le cœur de l’Agent : la désespérance.

« Mais voyons ma chère enfant… Oui votre vraie nature est de faire le mal. Non vous n’avez pas choisi votre vie. Bien entendu que vous êtes prisonnière. Quand à ceux qui maltraitent notre monde, ce sont les menteurs, pas ceux qui mentent aux autres mais ceux qui se mentent à eux-mêmes au nom de valeurs morales dont ils ne peuvent comprendre la profondeur puisque sans fondement logique convenables. Et puis soyons humble deux minutes : oui l’humanité est un jouet dont on dispose, tout comme on dispose des animaux, des fleurs et j’en passe. Enfin, je vous dis tout ça… je n’ai guère l’espoir de vous convertir, vous êtes bien trop engoncée. C’est bien là qu’intervient la Chute : je vous sauverai malgré vous. »

Lorsque Lou afficha une réticence vindicative à l’égard de l’honnête proposition qu’il lui avait faite, l’Assassin en fut presque vexé, même agacé.

« Enfin Mme la Baronne, soyons raisonnable, je vous propose un compromis, une promotion, une offre du tonnerre ! Laissons tomber l’histoire de la clef et ajoutons quelques impératifs… Je reformule : Préféreriez-vous que je massacre disons… Romain et Anna ou bien Dimitri et vous-même ? Vous avez le choix du lot. Et je vais estimer que si vous ne faites pas votre choix, je tue Romain et Anna… Pour ce qui est de la clef j’entrerai sans votre coopération et quant à la date je vous laisse la choisir disons… avant la fin janvier. Pareillement, si vous ne me donnez pas de date ce sera tout simplement le 30 janvier. »

Louisa devait programmer la mort de deux membres de sa famille. C’était d’une cruauté sans nom et l’Agent du Diable était intérieurement entrain de mijoter confortablement dans un bouillon extatique.
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MessageSujet: Re: Tout commence par une effraction   Tout commence par une effraction Icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 20:32

[ Coucou ! Oui il m'avait prévenu. Merci de reprendre la suite. ^^]

Il devait en savoir assez sur cette cité pour comprendre ces dires. Les sorcières faisaient partie intégrante de ce territoire. Les légendes s’étaient faites au fur et à mesure des mystères. Les tribus n’étaient pas connues des habitants lambdas. Il fallait être initié, pour entrevoir le conflit qui se perpétuait, dans l’ombre depuis des décennies. La baronne n’avait aucune autre preuve que celles dont disposaient ses voisins. Ignorant toujours que Gabrielle de Roquebourg était liée à ces femmes et par conséquent son neveu, Romain également.
Quoi qu’il en soit Lou ne doutait pas de leurs existences. Elles étaient bien réelles, cachées, puissantes, et dévastatrices. Pour la première fois la couturière était peut être soulagée par cette présence silencieuse. Parce que qui d’autre que les filles du Diable pourraient lutter contre son Agent ? Il était là, assit face à elle, à jongler, à s’amuser comme un enfant et à se moquer d’elle. Elle comprenait son jeu. Cela l’aidait à relativiser les attaques. Ce qui ne l’empêchera pas de répondre : coup pour coup.


-« Vous êtes bien manichéen, pour quelqu’un débarrassé de toutes les faiblesses de l’Ame. Je ne cherche pas le Salut. Il n’y a rien après la mort à part la terre et les vers. Je rétablis une vérité. Le Mal existe mais à des degrés différents pour chaque individu.
Monsieur n’assignez pas vos soucis personnels à toute la race humaine. »



Il était tout aussi têtu. Ils pouvaient rester là des heures à déblatérer. La femme n’allait pas si facilement dire amen. Bien entendu elle n’avait aucune chance de faire entendre raison à un type pareil. Ce n’était pas le but. Seulement détourner l’attention du fou de sa famille. C’était sans doute vain. Mais l’être humain se nourrissait du moindre petit espoir.
Il ne s’agissait que d’un seul homme. Un dément. Il ne pouvait pas contrôler les éléments ou voler les âmes des gens. Ce n’était qu’un assassin au point de vu complément faussé. Voilà ce que madame Zimmerman essayait de se répéter alors qu’il entretenait un discours déraisonnable. Ce dialogue était entrain de tourner à l’exercice de rhétorique. Un terrain où Louisa avait encore quelques avantages. Jusqu’à trouver le bon moment pour fuir le danger.


-« Je vois. Eh bien j’ai une question : Comment pouvez-vous savoir qu’une personne se ment à elle-même ? Vous ne me connaissez pas. Vous avez put apprendre quelques détails sur ma vie, mais vous ne pouvez pas savoir objectivement, si je mens ou non. Croyez-vous détenir un talent si exceptionnel pour juger autrui ? Je suis peut être impertinente mais vous êtes prétentieux. Vous n’êtes qu’un Agent.
Vous ne sauvez personne. Vous vivez dans un fantasme. »



Elle devenait cassante même castratrice. A la provoquer il appelait son tempérament de commerçante. Le visage qui ne laissait aucune place à la sensiblerie et à la subjectivité. Il était entrain de lui prouver qu’aucune issu n’était possible. Quand une décision impossible devait être prise il fallait prendre les critères les plus rationnels. Elle agirait au mieux. Louisa n’était pas faite pour être une martyre. L’altruisme s’arrêtait face à la mort. Cet homme savait-il qu’elle avait déjà perdu frère, père et mère ? Il ne pouvait exiger d’elle un nouveau deuil.
Elle n’enterrerait pas ses enfants. Jamais. Elle savait, que son amant comprendrait, le choix qui se faisait dans son esprit. Celui qu'un tragédien avait déjà développé au plus grand plaisir des romantiques.


-« Pensez-vous réellement que votre petit jeu va fonctionner ? Je suis une commerçante. Je manipule ce genre de stratégie en permanence. Vous essayez de me faire croire qu’un choix diminue les conséquences.
Vous dites vous-même que vous les tuerez quoi qu’il en soit. Je propose une troisième option : Romain et moi. »
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MessageSujet: Re: Tout commence par une effraction   Tout commence par une effraction Icon_minitimeMar 21 Déc 2010 - 19:42

[Je me permets de terminer ici étant donné que tu pars dès demain. Tu peux répondre évidemment. Bonnes vacances !]


L’effroi faisait manifestement perdre la tête à la Baronne. Ses propos n’avaient plus aucun sens. Si le radicalisme était une défaillance de l’âme, alors il était bien évident que le manichéisme était l’expression la plus pure de l’absence de l’âme puisque c’était vers cette vérité qu’elle tendait en approchant le néant… Quant à ses soucis personnels, l’Agent les avait vendus avec son âme.

« Ha ha ha ! Voue êtes si pauvre d’esprit… »

La suite du discours de Louisa était au diapason. L’Agent du Diable leva les yeux au ciel. Elle cherchait à le défier ?! En jouant avec mots et concepts ?! C’était d’un puéril, d’un faible. Cette femme n’avait strictement aucun respect de la vie. L’assassin en fut soudainement dégoûté. Il s’approcha de Louisa d’un pas terriblement lent tout en parlant à voix basse comme pour ne pas effrayer sa proie :

« Voyons Louisa… Vous êtes donc tellement imbue de vous-même que vous vous croyez supérieure à la race humaine ? La prétentieuse, c’est vous… Vous êtes comme tous les autres. Aussi, croyez-moi, je sais que vous vous mentez. Vous vivez dans un rêve où le monde est diapré, et où les hommes sont d’une complexité merveilleuse. Mais rassurez-vous, je suis là pour vous aider. Je vais faire de votre pays des merveilles un cauchemar humide et tiède, à grands coups de couteaux. »

Il éclata d’un rire sonore en se ruant sur Louisa pour la faire reculer et saisir au passage la lampe. Il recula à son tour de plusieurs pas. Il observait Louisa à travers le verre de la lanterne en faisant tourner celle-ci sur son axe central vertical. L’Agent, une main dans le dos, se plaça ensuite dos à la porte pour bien faire comprendre à Louisa qu’il n’en avait pas fini.

Alors que l’Agent du Diable attendait une réponse quand à ses prochaines victimes, Louisa repartit à l’attaque à coups d’une rhétorique qui rebondissait sur l’assassin. Il commença à balancer la lanterne de gauche à droite, tout doucement, comme un enfant écoutant une réprimande maternelle. Puis il la fit vaciller plus vite encore. Alors que Louisa avait terminé sa phrase et qu’il allait répondre, l’Agent faisait tourner la lanterne à la force de son poignet, amenuisant progressivement la clarté projetée dans la pièce.


« Je crois en effet que nous ne nous sommes pas tout à fait compris ma petite Louisa… C’est tout sauf un jeu. Vous avez voulu me tenir tête ? Vous allez devoir assumer les conséquences à présent. Je vous annonce très cher que vous n’avez techniquement pas fait de choix et que vous venez théoriquement de condamner Romain et Anna à mourir éviscérés le 30 janvier. Vous les avez condamnés à mort !? Mais quel genre d’épouse et de mère êtes-vous ? Ha ha ha ! Mais rassurez-vous… Je sais prendre en compte l’avis d’autrui. Vous préféreriez que ce soit vous et Romain. Alors soit, sachez que ce sera Anna et Dimitri !!! »

Dans un grand geste, l’Agent ouvrit la porte de la boutique que la main qu’il avait dans le dos s’était calmement chargée de déverrouiller pendant qu’il parlait.

« Et pour la date, disons… ce soir ! Allez je vous laisse, j’ai du travail. »

L’Agent éclata la lanterne devant Louisa pour la retenir au cas où l’idée de le poursuivre lui aurait traversé l’esprit. Il sen alla en courant comme un dément à travers les ruelles sombres, le couteau à la main et le sourire aux lèvres.
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