The Witch Slay
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 Mondanité...

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AuteurMessage
Tristan d'Harcourt
Oblivius
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Mondanité... Vide
MessageSujet: Mondanité...   Mondanité... Icon_minitimeLun 18 Avr 2011 - 1:04

    Sous la clarté fuyante du crépuscule, une fine pluie : vicieuse et mordante, envahissait les pavés de la ville. Glissant comme des traînés de larmes opalescentes sur les toitures d'ardoises, s'insinuant partout, sous les capes de velours sombres aux amples pourpoints feutrés qu'arborait le contingent d'hommes en armes stationné devant la grande place. De là, une étrange procession défilait sous les regards tantôt curieux, tantôt flâneurs des badauds qui circulaient encore malgré l'heure tardive. Des dizaines de caisses en bois massif avaient été sanglés sur des attelages surchargés qui attendaient avec une tranquillité passive le retour de leur propriétaire légitime encore en train de marchander dans l'édifice d'en face : un Comte de province, fraîchement arrivé dans la région.
    ...bien que le terme fraîchement ne fusse pas réellement applicable au vu du cas de figure, un peu particulier, qui le concernait. L'homme en question n'était pas vraiment inconnu des registres de Forbach, loin de là même, on y faisait déjà mention plus d'une décennie auparavant à l'époque où il avait servit sous les directives de Louis Institoris, arborant en ces temps-là le statut d'un jeune noble, tout juste émancipé de l'emprise d'un père vénal et mercantile qui n'avait trouvé meilleur opportunité que la Sainte Inquisition pour écarter son fils des sphères du pouvoir...
    ...et de cette peur inexpugnable qu'il avait commencé à ressentir lorsque ce même fils avait un jour déchiré un voile d'intrigues qu'il aurait mieux valut garder secret. Irrévocablement...
    Aujourd'hui, le damoiseaux qu'avait jadis connu Forbach était devenu un homme puissant et dangereux.

    D'autres babioles furent ajoutés au chargement, deux étranges coffres noirs hermétiquement fermés et, qui par une fantaisie étrange, semblaient verrouillés de l'intérieur.
    De l'intérieur ? Pas vraiment bien sûre...
    ...il ne s'agissait-là que d'une illusion d'optique, un stratagème ingénieux de clenches et de rouages actionnés par un loquet que l'on ne pouvait trouver qu'en soulevant le cache, habilement dissimulé sous le socle en fonte qui les protégeait si bien. Une merveille étrange que le Comte d'Harcourt avait tout récemment fait importer d'Italie, certaines rumeurs disaient également que ces boites sombres auraient traversé les âges dans la clandestinité la plus total depuis leur conception par l'un des plus grands génies du siècle dernier. Mais bien sûre il ne s'agissait là que d'ouï-dire, de simples ragots sans équivoques, murmurés dans l'ombre pour alimenter le mythe planant sur les secrets de Da Vinci. Une légende...
    ...rien qui ne puisse inquiéter.

    Du moins le croyait-t-on..
    ...ce qu'elles contenaient avait parfois tendance à prendre vie la nuit tombée.


    --------------------

    "...bien sûre monsieur Gaumont, je compte sur votre subtilité pour ne pas ébruiter les valeurs de notre accord, et les quelque...vétilles qui en font mention."

    Dans une vaste pièce aux valeurs mondaines, deux hommes s'entretenaient devant les flammes mourantes d'une cheminé. Le premier était un noble séduisant au visage opalin. Un lourd manteau de brocart andrinople reposait sur sa silhouette mince mais athlétique et sa longue crinière d'ébène contrastait parfaitement avec le magnétisme obscure qui émanait de son regard. Ses lèvres pâles étaient ourlées d'un mince sourire, prompte à la connivence et au protocole. L'autre, un homme d'âge mûre, contrastait parfaitement avec l'image manichéenne que l'on pouvait donner à la haute bourgeoisie...

    "Oh n'ayez craintes...je comprend vos inquiétudes mais, si je puis me permettre, avez-vous déjà eut à vous plaindre de ma discrétion. Cela fait huit ans tout de même..."

    "Simple précaution, un homme averti en vaut deux..."

    Répondit le Comte d'Harcourt avec un clin d'oeil.

    "...pour en revenir à notre accord, une somme de trois-cent Louis d'or vous sera versée tous les dix-neuf neuf du mois, le reste vous sera envoyé par voie fluviale et servira à financer les frais de votre voyage..."

    L'air sembla manquer à son interlocuteur.

    "...toutes charges comprises."

    Bien que l'occasion eusse été inespérée, trouver un mécène avait depuis longtemps disparut de ses priorités, faute de temps et surtout, d'opportunité. Le paradoxe n'avait d'égale que la nature proprement démesuré d'un tel paiement en gage du service, synonyme d'une bouchée de pain, rendu à ce Comte excentrique. Conserver des biens qu'il n'avait pas récupérer depuis huit ans. Une aubaine inconcevable...quelle ironie.

    Quelle ironie oui...
    ...Gaumont n'en n'avait pas idée.
    Et cela valait peut être mieux.


    "Et bien...je ne m'attendais pas à un tel gage de reconnaissance, mais...n'est-ce pas un peu excessif ?"

    "Peut-être préféreriez vous en rester aux Louis d'or mensuels ?"

    "...du tout, cela conviendra amplement, c'est juste que...votre manoeuvre me paraissait troublante."

    "À juste titre croyez-moi. Sur ce, je n'ai guère l'intention de vous importuner plus longtemps, il me reste encore de nombreux détails à régler concernant mon retour et, je le crains, l'Inquisition n'entre malheureusement pas dans vos lignes de compte mon ami. Au besoin, vous savez où me trouver."

    Murmura-t-il calmement dans un salut léger (Noblesse oblige) à l'adresse du marchant. Il allait tourner talon lorsque...
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Laetitia Gaumont
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Mondanité... Vide
MessageSujet: Re: Mondanité...   Mondanité... Icon_minitimeLun 18 Avr 2011 - 1:46

La journée de Laetitia avait été parfaitement ennuyeuse. Elle avait pourtant plutôt bien commencé. Son père était déjà sorti lorsqu'elle s'était réveillée après avoir fait le mur jusqu'à très tard la veille, et il ne put donc pas remarquer la figure "froissée" de la jeune femme au réveil. Ensuite, son précepteur était venu lui faire cours, et à partir de cet instant, sa journée s'était beaucoup moins bien passée...
Elle avait tout tenté pour se défaire de ses leçons d'histoire et de mathématiques, mais aujourd'hui Laurent, son professeur - un vieux (enfin, il n'avait que la trentaine, tout était relatif) grincheux "mal baisé", d'après elle - avait semblé d'excellente humeur et avait supporté avec brio toutes les choses farfelues et méchantes que lui avait lancé la jeune femme. Ainsi, elle avait fini par bouder pendant toute la leçon, et lorsqu'il fut parti, son calvaire continua. Elle aurait souhaité pouvoir sortir, mais son père était alors rentré et avait eu besoin d'elle au magasin. Il devait faire l'inventaire complet de la boutique avant de partir. Et puis, c'était surtout une occasion pour lui de vérifier qu'il ne payait pas inutilement un professeur particulier à sa fille chérie.

Ils avaient ainsi passé une bonne partie de l'après-midi à ordonner et classifier chaque objet vendable de la boutique, et une moitié de ceux contenus dans l'arrière boutique.
Puis était venu le moment du dîner, et après le repas son père l'avait autorisée à aller se coucher, lui affirmant qu'elle avait bien mérité de prendre une bonne nuit de sommeil.
Mais la jeune femme n'avait pas l'intention de dormir. Elle attendit en silence le milieu de la nuit pour se lever et se rhabiller, optant pour une robe de velours gris pâle qui mettait agréablement ses formes en valeur, et descendit les escaliers qui menaient à sa chambre.
Alors qu'elle posait un pied sur la dernière marche, celle-ci grinça, et Laetitia retint son souffle. Il lui avait semblé entendre des voix venant du salon. Elle secoua la tête. Impossible, son père dormait toujours à cette heure-ci...

Obligée de passer par le petit salon pour sortir de la maison sans devoir descendre dans la boutique, elle entra d'un pas léger... Et se figea lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'était pas seule.


**Oups...** Pensa-t-elle avant de se reprendre et d'afficher son plus beau sourire.

"Papa ! Je... Hum..." Elle cherchait ses mots, mais son père était si heureux de la somme qu'il allait empocher qu'il ne s'en rendit même pas compte. Il se dirigea vers sa fille et posa un bras autour de ses épaules avant de la conduire devant son "mécène" pour la lui présenter. Après tout, il était un client très discret et n'avait encore jamais pu contempler la demoiselle.

"Comte, laissez-moi vous présenter ma charmante fille, Laetitia. Titi, dis bonsoir à Monsieur le Comte."

Il affichait un sourire si large qu'on pouvait se demander comment il tenait. Elle sourit à l'invité de son père, mal à l'aise d'avoir été présentée de cette manière.
Elle exécuta une courbette avant de lancer à l'inquisiteur :


"Monsieur, soyez le bienvenu ici."

Puis elle se tourna de nouveau vers son père, qui lui demandait ce qu'elle faisait là, habillée comme si elle allait sortir.

"Et bien, j'ai entendu des voix venant d'ici, et comme je n'arrivais pas à dormir, j'ai décidé de venir voir qui te rendait visite..."

Elle eut un léger sourire et se gratta le front. Oui, elle mentait, mais son père ne semblait pas l'avoir compris. Restait à espérer que son invité non plus, ou bien s'il l'avait compris qu'il ne la dénonce pas...
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