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 Contemplation tendrement rêveuse...

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Juliette
Oblivius
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Contemplation tendrement rêveuse... Vide
MessageSujet: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeDim 8 Juil 2007 - 21:57

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Le trajet aurait pu prendre quelques minutes de plus, si Daphné, dans l’insouciance qui était la sienne, n’avait entraîné Juliette dans une course folle à travers les rues de la ville afin d’arriver au plus vite à l’église. Voir son amante aussi enfantine rendait la petite rouquine tellement heureuse, qu’elle ne pouvait faire autrement que de la suivre sans opposer la moindre résistance. Leurs mains jointes, seul lien les empêchant de se distancer l’un de l’autre, rendait véritablement la scène digne d’un jeu fraternel. Une aînée entraînant sa cadette dans une course folle, comme si le temps les pressaient de rejoindre un endroit bien précis... Comme si elles devaient s’empressait de rentrer chez leur mère... Mais point de mère les deux petites folles n’allaient rejoindre. Seul les attendaient le parc au calme apaisant qu’abritait l’église, et ou bien souvent elles allait se détendre à l’abri des regards du monde extérieur.

Aujourd’hui pourtant, elles n’étaient pas les seules à avoir eu cette idée apparemment car en arrivant elles purent constater qu’il y avait déjà une famille sur les lieux. Un couple, avec deux enfants... Et une autre femme aussi, sans doute leur nourrice car il s’agissait vraisemblablement de noble. Préférant ne pas avoir à les approcher de trop près, ce fut Juliette cette fois-ci, qui entraîna Daphné à l’écart de ces derniers. La jeune rouquine amena sa compagne auprès d’un arbre isolé un peu plus loin, au pied duquel elles s’installèrent à bout de souffle. Elles éclatèrent d’un rire franc et enfantin, s’amusant de leur comportement comme deux sales petites gamines facétieuses. Puis finalement les rires s’estompèrent, et, à l’abri des regards, Juliette osa un délicat baiser dans la paume de sa jolie Daphné qui ferma alors doucement les yeux afin d’apprécier plus savoureusement encore ce contact dont la brune ne se lassait jamais. Leurs regards remplis de mille mots plus tendre que les gestes les plus caressant se croisèrent longuement, tandis qu’un sourire vint s’afficher sur leur lèvres affamées l’une de l’autre. Sans la quitter des yeux, Juliette attrapa une pomme dans laquelle elle croqua sensuellement, avant de porter cette dernière à la bouche de la jeune femme qui arracha à son tour un bout du fruit défendu. Pour qui avait l’esprit suffisamment aiguisé, la métaphore était on ne pouvait plus parlante. Mais heureusement, personne ne pouvait les apercevoir dissimuler derrière leur arbre protecteur.

Finalement, elles se laissèrent aller contre le tronc massif et, tout en continuant à se tenir la main tendrement, elle tournèrent leurs regards en direction du ciel grisonnant mais toutefois assez clément. Sans dire un mot, elle observèrent ce dernier en une contemplation quasi religieuse tout en faisant alterner les dernières pommes restantes d’une bouche à l’autre. Juliette et Daphné n’échangèrent aucun mot, mais finalement elles n’en avaient jamais eu véritablement besoin... Elles s’aimaient, cela était bien plus parlant que tous les mots du monde...
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Elisabeth d'Hasbauer
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Elisabeth d'Hasbauer


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MessageSujet: Re: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeSam 24 Nov 2007 - 17:51

En arrivant au parc, elle croisa une famille qui en repartait, c'était une famille qu'elle ne connaissait que de vu, elle les salua poliment et échangea quelque banalité avec eux. Alexandrine et Léonce allèrent avec leur gouvernante, qui s'assit sur un banc, les laissant jouer devant elle. Le garde qui les avait accompagné à sa demande, resta avec eux. Quant à la Vicomtesse, un envie de ballade lui était venue, un peu de calme pour réfléchir à tout ce qui se passait en ce moment. Visiblement, elle n'était pas la seule à être troublée par d'étranges apparition, puisque ses "visions" et les cauchemars de sa fille ne semblaient être qu'un seul et même problème. Qu'elle pense qu'elle devienne folle, passe encore, mais ça touche ses enfants, là non !

Le Lys Noir allait trop loin ! Quoi, vous vous demandez comment est-ce qu'elle savait que c'était eux ? Mais qui d'autre voyons ? Bref, alors qu'elle parcourait tranquillement le petit parc d'une démarche presque nonchalante mais néanmoins digne, elle vit deux jeune fille sous un arbre. Elles se tenaient la main et se partageait un fruit, un pomme. Elle se demanda pourquoi ce fruit avait-il été pris dans la bible comme symbole du pêché. Dans le monde qui était les sien à présent, c'était plutôt un protection, mais bon, peut-être avait-il pris la pomme parce que c'était le seul fruit qu'il connaissait à l'époque qui puisse convenir comme "fruit du savoir".

Elisabeth revint à la réalité, s'apercevant qu'en fait elle n'avait pas très envie de savoir pourquoi une pomme ! Les deux jeunes filles se tenait pas la main, se partageant le dernier fruit. Au vu des restes de pomme qui trônait au sol, ce ne devait pas être le premier qu'elles mangeaient... mais avaient-elle demandé l'autorisation à prêtre ? Elisabeth savait que celui-ci n'aimait pas trop que des paysans viennent manger ses fruits.
La noble étudia les deux "voleuses", elles n'avaient pas l'air de mourir de faim, c'était donc seulement par gourmandise qu'elle avait agit... très vilain pêché qu'il faudra confesser. Elle trouvait ces gamines touchantes, deux enfants inscouscientes et innocentes, quoi de plus mignon.

Elle eut tout de même le sentiment bizarre que le comportement des jeunes filles était plus proche de ce qu'elle vivait avec Adrien que d'une simple complicité d'amie... quoique, à y réfléchir, elle se comportait de la sorte avec ses enfants. Cela lui fit supposé qu'il devait y avoir un lien de parenté entre les deux enfants, même si elles ne se ressemblaient pas vraiment.

Elle s'approcha alors de l'arbre avec un doux sourire, trouvant ces deux paysannes adorables. Arrivant devant elles, son ombre s'étendit sur les filles.
" Et bien, mesdemoiselles, avez-vous demandé à quelqu'un pour prendre ces fruits ? " Son intonation avait des pointes d'amusement et il ne faisait nul doute qu'Elisabeth n'était pas là pour les réprimander.
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Juliette
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MessageSujet: Re: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeLun 26 Nov 2007 - 13:10

Le temps passait... Les nuages gris défilaient sous les yeux de Juliette et de sa douce amie, qui, dans son innocence enfantine, voyait dans ces derniers des formes plus improbable les unes que les autres. La température s'était quelque peu rafraichit, et les deux amantes s'étaient encore rapprochée l'une de l'autre, afin de de s'offrir mutuellement une chaleur réconfortante. Les ombres dans le ciel gris allaient et venaient, lorsque soudain une masse bien plus importante vint littéralement obscurcir leur champ de vision. Tout d'abord, Juliette pensa que c'était là l'œuvre d'un très gros nuage... Bien entendu, elle n'avait pas la notion du cumulonimbus qu'elle s'imaginait être responsable de cette ombre envahissant leur espace. Mais en levant les yeux, les deux paysannes purent se rendre compte que ce n'était finalement que l'ombre d'une noble dame qui, de sa tenue bouffante, comme aimaient à en porter les nobles, était venu scandaleusement envahir leur intimité secrète.

Lorsque celle-ci commença à sous-entendre que Daphné et Juliette avait volé les pommes qu'elles étaient en train de manger, Cette dernière se vit outrée de ce jugement des plus... Aristocratique... évidement, une pauvre qui avait quelque chose, était forcément une voleuse... Encore que dans les cas présent, Juliette était effectivement une voleuse...

"Madame..."
commença-t-elle alors, sans daigner se lever "Sachez que ma sœur et moi-même ne sommes pas des voleuses de pommes. Nous les avons acheté au marché, juste avant de venir ici, afin de profiter de la quiétude de ce lieu paisible."

Le ton de Juliette n'était pas vraiment sévère, mais il était toutefois ouvertement contrarié. Pas vraiment du fait qu'on les considèrent comme des voleuses, puisque c'était de cette activité qu'elle arrivait à faire vivre sa belle autiste. Mais oser prétendre que sa belle Daphné était une misérable voleuse, elle qui était à ses yeux la pureté et l'innocence incarnée, c'était là une chose qu'elle ne pouvait laisser passer. De son côté, l'intéressée se contenta de regarder l'inconnue avec un doux sourire aux lèvres... Daphné souriait toujours aux étrangers en fait... La jeune femme, bien que loin d'être sotte, avait toutefois, selon sa jeune maîtresse, la fâcheuse tendance à considérer la majorité des gens comme gentil. Sauf, bien entendu, lorsque la méchanceté inhérente à une personne était on ne pouvait plus évidente.

"Et vous madame..?" enchaina Juliette "Vous seriez vous quelque peu perdue, loin de votre belle demeure et de vos gens..?"

Montrer qu'elle ne l'intimidait pas, Voilà ce que la jeune rouquine effrontée s'acharnait à faire. De toute manière, il était bien connu que les nobles se déplaçait toujours en troupeau, selon sa propre expression, qui démontrait bien le niveau de respect qu'elle avait pour ces nantis qui avaient la désagréable tendance à se croire meilleur que les gens du peuple et qui traitaient ces derniers comme des objets sans valeur...

Juliette n'aimait pas les aristocrates... Exception faite bien sur, de sa merveilleuse Daphné...
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MessageSujet: Re: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeDim 2 Déc 2007 - 23:36

Elisabeth sourit, bien qu'un peu effrontée, la jeune fille lui était néanmoins sympathique, et puis sa soeur était adorable et avait un magnifique sourire. Le vocabulaire employé par la jeune rouquine laissait à penser qu'elle avait reçu un minimum d'éducation. Elle ne se demanda pas où elle avait pu s'instruire ainsi, que lui importait, elle ne chassait pas les sorcières, elle ! Par conséquent, elle veillerait bien à ce que cette discussion ne tourne pas à l'interrogatoire.

" Et bien, je vous présente toutes mes excuses, je pensais en fait, que vous aviez ramassez les pommes sous l'arbre que l'on peut apercevoir là-bas. "
Elle joignit le geste à la parole en montrant un arbre non loin, avec à terre, quelques pommes, bien que la plupart des fruits se trouvaient encore accrocher aux branches.

" Je sais que le prêtre n'aime pas que l'on vienne se servir sans lui demander l'autorisation avant et je voulais juste vous évitez d'avoir des ennuis avec lui. "
En fait le prêtre n'aimait pas que les paysans viennent se servir, il y avait une certaine nuance, qu'Elisabeth avait cru bon ne pas indiquer. C'était vrai, lorsque Léonce et ses amis prenaient des fruits le prêtre leur souriait comme si c'était normal, alors que lorsque c'était des enfants du peuple qui venaient se servir, il les coursait, comme si ceux-ci était le diable ! La Vicomtesse trouvait cette réaction fort exagérée, surtout pour quelques pommes qui si on ne les ramassait pas pourrissaient ! Et puis les enfants les plus pauvres n’avaient-ils pas plus besoin de ces fruits que son fils et ses amis ? Enfin, Léonce était un bon garçon, de temps en temps, il ramassait les pommes et les distribuait sur le chemin du retour au gens qui avait eu moins de chance que lui de par leur naissance. Il tenait énormément de son père pour cela et Elisabeth était loin de s’en plaindre !

Elle sourit plongeant son regard plein de douceur dans celui, plein de provocation de la plus jeune des deux enfants. Celle-ci soutint le regard de l'adulte, donnant à la Vicomtesse un aperçut du caractère de la jeune fille. Elle ne s’en offusqua pas, après tout pourquoi l’enfant aurait-elle eu à détourner le regard ? Elisabeth n’était pas sa mère et par conséquent, elle ne lui devait pas obéissance, tout ce qu’elle devait à l’adulte, c’était le respect, chose qui naturellement devait être réciproque ! Bien qu’étant noble et d’une famille puissante, elle ne se plaisait pas à se croire supérieure aux autres, bien que d’allure digne, elle n’était nullement méprisante lorsqu’elle s’adressait aux autres. Enfin, excepté bien sur les fois, où elle devait remettre des gens impudents à leur place ! Ce n’était pas le cas ici, avec ces deux charmantes enfants.

Elle resta donc souriante, avant de reprendre la parole.
" Tout cela ne partait que d'une bonne intention, et je suis réellement navrée que vous ayez cru que je vous insultais ! "
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Juliette
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MessageSujet: Re: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeLun 3 Déc 2007 - 22:32

‘’Bien sur, bien sur…’’ commença à dire Juliette, de plus en plus contrariée par l’espèce de sollicitude que l’aristocrate semblait témoigner à leur égard ‘’Parce que nous ne sommes que des paysannes, alors forcément on doit voler pour se nourrir, c’est ça.. ?’’

Mauvais, le regard de la jeune rouquine était de plus en plus mauvais, envers cette femme qui, selon elle, ne trahissait pas la réputation des nobles condescendants. Dans un mouvement brusque, Juliette se releva et, du haut de son mètre cinquante-cinq, toisa de plus belle Elisabeth, afin de lui montrer, une fois de plus, que elle aussi pouvait être méprisante, sans pour autant se dissimuler derrière le mensonge de la gentillesse. Sans lui jeter le moindre regard, elle tendit alors la main à sa belle et lui dit d’une voix très nettement radoucit…

‘’Viens Daphné, on s’en va… On n’est visiblement pas à notre place ici… Il faut être de la noblesse pour manger des pommes dans ce parc, sans se voir accuser d’être de sale voleuse…’’

Une fois de plus, l’insulte était de trop pour sa Daphné… Jamais elle ne laisserait celle-ci se faire déshonorer de la sorte par une aristocrate, qui n’avait certainement jamais fait le moindre effort pour avoir de quoi manger dans son assiette. Ecœurant songea Juliette, rempli d’une colère sourde. Pendant ce temps, sa belle s’était relevée mais, au lieu de ramasser leur panier pour quitter rapidement ce parc, Daphné s’épousseta délicatement la robe, que Elisabeth put, sans le moindre mal, comparer à celle de l’adolescente furieuse. Le contraste était assez saisissant à vrai dire, notamment pour deux sœurs. A l’image de leurs physiques discordants, leurs robes se distinguait très nettement l’une de l’autre. La ou Juliette portait une vieille robe à la blancheur depuis bien longtemps disparu, Daphné, quant à elle, se voyait vêtue d’une robe de paysanne simple, certes, mais dont la richesse du tissu ne laissait aucun doute sur sa valeur… Une valeur étrangement bien grande pour une simple paysanne, surtout que seule l’une des deux sœurs paraissait y avoir droit visiblement. Pourtant, Juliette ne paraissait pas détester sa sœur, bien au contraire… C’était vraiment étrange… De sa hauteur, Daphné surplombait de beaucoup Elisabeth, qui devait légèrement lever le regard afin de continuer à contempler le merveilleux visage de l’amante brune.

C’est alors que Daphné se mit à faire une révérence que seule une origine noble pouvait laisser espérer être apprise, tout en disant à Elisabeth de sa douce voix musicale…

‘’Veuillez pardonnez ma sœur, noble dame… Elle ne voulait pas être d’humeur désagréable avec vous, soyez-en assurée. Elle se nomme Juliette, et moi Daphné. Nous sommes deux pauvre orpheline seule au monde, qui tentons vainement de survivre en ce monde cruel et incertain pour des gens de notre faible condition…''

A la vue de cette scène, Juliette réagit instantanément et, se désintéressant totalement de Elisabeth, enlaça Daphné de ses bras, afin de la faire cesser son comportement des plus parlant. Pourquoi diable, se comportait-elle ainsi.. ? Etait-ce parce qu’il s’agissait d’une aristocrate, tout comme elle.. ? Heureusement, son amante avait correctement raconter leur histoire mensongère, c’était déjà cela de gagné. Tentant de reprendre le contrôle de la situation avant que Elisabeth ne se doute réellement de quoi que ce soit, la petite rouquine se radoucit sensiblement et murmura quelques mots secret au creux de l’oreille de sa compagne qui se contenta alors d’acquiescer doucement d’un hochement de tête lascive, avant de déposer doucement sa tête contre le visage de sa jeune maîtresse… Puis, sans se départir de son attitude tendre et protectrice envers sa belle, Juliette dit à Elisabeth :

‘’nos parents travaillaient pour une riche famille de province comme serviteurs, et ma sœur avait eu la chance de plaire à l’épouse de notre maître qui la trouvait très belle… C’est pour cela qu’elle connaît les belles manières de la noblesse madame… Elle les lui a apprise car la malheureuse ne pouvait avoir d’enfant… Elle ne voulait en aucun cas se moquer de vous, soyez en certaine… Dis lui que tu es désolée Daphné, tu veux.. ?’’

Murmura presque Juliette, à l’oreille de sa belle brune tant aimée… Celle-ci balança alors doucement sa tête de gauche à droite durant quelques secondes, avant de finalement reporter de nouveau son merveilleux regard sur Elisabeth…

‘’Pardonnez moi ma noble dame, je ne voulais en aucun cas vous manquer du moindre respect qui vous est dû…’’

Puis de nouveau, elle laissa sa tête retomber contre celle de Juliette. Rassurée, la rouquine pensait en avoir fini. Maintenant, elle n’avaient plus qu’à ramasser leur panier, et à quitter au plus vite les lieux avant que l’aristocrate ne se pose réellement des questions gênantes à leur égard…

‘’Tu devrais lui montrer le mouchoir Juliette, elle saura certainement nous aider… Elle est aussi de la noblesse après tout…’’

Reprit abruptement Daphné, laissant Juliette quelque peu interdite...
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MessageSujet: Re: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeVen 7 Déc 2007 - 20:25

Comment deux sœurs pouvait-elle être si différente, si la première, celle qui était sans nul doute l’aînée, était gentille et élégante, malgré ses vêtements de paysanne, le cadette semblait quand à elle être une sauvageonne au caractère bien trempé. Leur avait-on fait du mal pour la petite soit à ce point méfiante ? Qui aurait pu le dire, en tout cas pas la Vicomtesse, mais elle fut tout de même un peu déconcertée par la réponse de l’enfant, surtout ce qui la gênait la plus c’était le fait que celle-ci croit que ses propos avaient été discriminatoire alors qu’il n’en était rien, elle avait juste voulu leur éviter d’éventuels ennuis avec un ecclésiastique et voilà comme on la remerciait ? Enfin même si elle était un peu fâchée que la fillette ne le prenne ainsi elle ne fit rien pour les retenir, ni pour se justifier, après tout, elle n’avait pas à le faire ! Oui, sa fierté reprit un peu le dessus, jusqu’à ce que la douce jeune fille, bien aimable, prenne la parole. Alors son air qui s’était quelque peu fermé, se rouvrit, changement marqué par la réapparition d’un tendre sourire sur son visage.

La cadette se mit immédiatement à justifier les paroles, les expressions si bien posées de sa sœur.
"Mais, je ne demande rien, ce n’est pas un interrogatoire et vous n’avez pas à vous justifier devant moi, demoiselle." Après tout, elle était suffisamment intelligente pour tirer cette conclusion toute seule, et même sans être "la favorite" de la dame, les domestiques avaient à tenir un langage correct devant ceux qu’ils servaient. Par contre, les dires de la fillette expliquaient sans doute le fait que Daphné soit si bien habillée. C’était le prénom de la douce jeune fille, en tout cas d’après ce qu’avait dit la cadette qui, elle devait l’apprendre par la suite, s’appelait, elle, Juliette.

Bien, qu’elle n’est pas vraiment compris le besoin de Juliette de justifier les dires de sa sœur, elle se dit que probablement, les Inquisiteurs devaient commencer à faire peur, surtout pour deux pauvres orphelines.

Alors, que l’aînée lui présentait des excuses, sans qu’elle sache trop pourquoi, elle ne pouvait s’empêcher de regretter que Juliette ait une aussi piètre opinion d’elle. Après tout, elle aimait à penser, qu’elle n’était pas comme toutes ces nobles imbus de leur personne et se considérant au dessus de tout le monde, celles-là, Elisabeth leur était supérieure en rang et, c’était une des seules fois où elle prenait un malin plaisirs à les remettre subtilement à leur place ! Après tout, toutes ces femmes ne valaient pas mieux qu’une paysanne qui avait, elle, au moins le mérite de savoir faire quelque chose. Elisabeth avait déjà réfléchi au fait que cela serait, peut-être, plus tranquille d’être paysanne, loin de tous les complots et les manigances, sans cesse sur le qui-vive pour voir qui voulait vous poignarder dans le dos, mais en même temps elle ne souhaitaient pas échanger sa place…

"Pourquoi me présentez des excuses jeune fille ? Vous n’avez absolument rien fait de mal et vos propos n'étaient en rien désobligent à mon égard." finit-elle par répondre à Daphné avec un sourire amical. Puis elle se tourna vers l’enfant et s’adressa à elle, avec une mine quelque peu déçue.
"Je suis navrée, que vous pensiez que je fais partie de ces gens qui pensent que les paysans sont des voleurs, sachez, pour votre information, que je les considère avec le plus grand respect. Et pour ce qui est des pommes, vous ais-je fais un reproche, je ne pense pas, je préfère encore que ce soit deux charmantes jeunes filles comme vous qui les ramassiez plutôt qu’elles ne pourrissent au sol et qu’elles ne profitent à personne. Surtout en ces temps difficiles."

Quant à la dernière remarque de Daphné, elle avait visiblement surpris la cadette. Il s’agissait d’un mouchoir, mais Elisabeth n’en savait rien d’autre, elle choisit de ne pas relever par déférence envers Juliette que cette question ne semblait pas mettre vraiment à l’aise. Pourtant, un instant, elle avait pensée proposé son aide, mais visiblement cette histoire concernait l’enfant et c’était donc à elle de demander si elle voulait qu’Elisabeth se mêle de ça. En attendant, la Vicomtesse ne ferait rien qui puisse laisser penser à la cadette qu’elle voulait prendre part à quelque chose qui, après tout, ne la regardait pas, puisque sûrement du domaine privé des deux fillettes.
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Juliette
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MessageSujet: Re: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 14:22

Tout comme Juliette se justifiait du comportement noble, de sa bien-aimée, Élisabeth se justifiait de l'incompréhension qui avait surgit entre elle et Juliette. Ce point intrigua d'ailleurs grandement cette dernière... En effet, c'était bien la première fois qu'elle voyait une noble dame se justifier ainsi, auprès de pauvres gens comme elle et Daphné. D'habitude, les nobles se montrait nettement plus hautains, plus supérieur... Ils étaient les plus important, et les paysans ne valait guère plus que la nourriture que l'on pouvait trouver dans l'auge des cochons. La rouquine voulut en rester là, et ne pas chercher plus en avant la confrontation, surtout pas après l'attitude génératrice d'interrogations de Daphné.

En effet, bien que peu au fait des lois, Juliette n'en savait pas moins que sa fuite avec sa belle tombait sous le coup d'un enlèvement. Et enlever une enfant de noble, avait généralement comme conclusion la décapitation en place publique, en cas de capture par les forces de l'ordre toute entière dévoué à la noblesse et à cette saleté d'inquisition. De plus, sa couleur flamboyante ne parlerait guère en sa faveur, elle le savait... C'est pourquoi, elle voulu quitter les lieux immédiatement. Mais malheureusement, la dernière paroles de Daphné la cloua littéralement sur place.

Après un flottement de quelques minutes et un regard suspicieux envers Elisabeth, Juliette murmura quelques mots au creux de l'oreille de sa belle. Celle-ci sourit alors doucement, et à son tour murmura à l'oreille de sa jeune amante tandis que son bras tendre se glissait autour de la tête de cette dernière. étrange scène de complicité familiale au sens des plus équivoque, qui se poursuivit durant de longue secondes. Les murmures secrets se succédèrent en une alternance silencieuse, durant lesquelles la noble dame ne put que s'interroger sur la nature de ces murmures mutuel...

Finalement, Daphné sourit de nouveau tandis que Juliette soupira doucement... Élisabeth n'en savait rien, mais la petite rouquine se révélait bien incapable de dire non bien longtemps à l'amour de sa vie. Résignée, Juliette laissa doucement sa tête tomber sur l'épaule de Daphné qui lui caressa tendrement la joue...

""D'accord, tu as gagné... je vais lui montrer, mais je suis certaine que ce sera une perte de temps..." dit-elle...

Juliette se redressa quelque peu, puis elle farfouilla dans l'une des bourses attaché à sa ceinture. Elle y portait trois bourses en fait... Une première avec quelques herbes prêtes à servir, notamment pour endormir quiconque se devait de l'être... Une seconde avec les quelques argents du jeune couple, et enfin une troisième ou Juliette mettait un peu tout et n'importe quoi. Ce fut dans cette dernière, qu'elle plongea sa main avant de l'en ressortir en tenant un précieux mouchoir qui détonait tout autant avec la jeune fille, que sa soit-disant sœur aînée.

Avec une certaine hésitation, elle le déplia doucement et le tendit à Élisabeth qui put alors 'apercevoir que le mouchoir en question était d'une très noble facture... Tout en soie à la blancheur immaculée en dépit des années passées, ce mouchoir était parcourue sur tout son contour par une fine dentelle finement ouvragée dont la richesse sautait immédiatement au yeux. Dans un coin de ce mouchoir, des d'arabesque brodé représentait les initiales A.S. dont Juliette et Daphné ignoraient la signification....

"Nous recherchons la noble dame à qui ces initiales correspondent..." dit enfin Juliette, tout de même peu empressée "Les seules dont nous avons eu connaissance se sont révélé malheureusement bien trop jeune pour correspondre à cette personne qui devrait avoir entre 35 et 45 ans à ce jour..."

Bien que Juliette n'en dit pas plus, Daphné paraissait ravit...Après tout, Juliette ne lui avait-elle pas dit qu'une fois cette femme retrouvé, elles seraent toutes deux encore plus heureuse qu'elle ne l'étaient déjà..?
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MessageSujet: Re: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeLun 17 Déc 2007 - 19:11

Elisabeth fit mine de tendre la main vers le mouchoir, mais se ravisa, suspendant son geste, elle se dit que la jeune enfant était méfiante et cela l’aurait étonnée que celle-ci veuille bien lâcher un objet qui avait l’air très précieux à ses yeux. Elle n’eut donc d’autre choix que d’observer l’objet de loin, c’était une jolie pièce, qui à coup sûr appartenait à quelqu’un d’aisé. Elle s’était accroupie pour être à la hauteur de Juliette et ainsi mieux voir ce qu’on avait à lui montrer. Prenant son temps, la noble détailla l’objet, le tissu, les dentelles et surtout les initiales. Sans qu’elle sache trop pourquoi, elle avait le sentiment que cela lui disait quelque chose sans pouvoir toute fois dire exactement quoi… alors elle réfléchit, avait-elle déjà vu un mouchoir semblable ? Ou bien n’était-ce que les lettres finement brodées qui réveillaient chez elle des souvenirs ? Franchement à cet instant, elle aurait été bien incapable de le dire. Elle sourit, voulant rester confiante devant la jeune fille.

"Et bien, je dois avouer que cela me dit quelque chose, mais hélas, ma mémoire me fait défaut pour plus de précisions."
On notait une pointe de regret dans ses dires, elle ne pouvait aider ces jeunes personnes et elle en était bien désolée.

Elle se redressa, rester à fixer le mouchoir ne l’aiderait pas à se souvenir. Son regard se posa à nouveaux sur l’aînée, Elisabeth pensa au vu de l’air affiché sur son visage qu’elle était déçue… mais en même temps, elle ne la connaissait pas suffisamment et cela était sans doute un peu présomptueux de sa part que de vouloir deviner ce que pensait la jeune fille.

Bien sûr, la question suivante, celle qu’elle aurait du poser, était de savoir pourquoi deux jeunes paysannes recherchaient une noble dame. Etait-ce pour une histoire de vengeance ? Elisabeth en doutait, il n’y avait nulle haine dans les expressions de ses interlocutrices en évoquant cette femme, ou même l’objet qui s’y rapportait. Alors, quoi ? Peut-être que cette dame avait promis aux parents d’aider la progéniture si ceux-ci partaient trop tôt… oui, cela était plausible. Malgré tout, cela restait du domaine de l’hypothèse, et elle se garderait d’interroger la fillette sur le mouchoir ou sur la dame. Par les temps qui couraient, moins vous en saviez sur les gens qui vous entouraient et mieux vous vous portiez, non ? Elisabeth n’aimait pas plus que cela le mensonge, et même si garder le secret était nécessaire, elle évitait autant que possible d’en dire. Surtout que, d’après les rumeurs, les Inquisiteurs savaient assez bien mettre à jour les incohérences du récit de certains. Mais c’était leur travail, il n’y avait donc rien d’anormale à ce que ces hommes considèrent que tout le monde leur mentait…
* Tiens, il faudra que je me souvienne de ça, puisqu’ils partent du principe qu’on leur ment, il faut faire attention à ce qu’on leur dit. * Toutes ces pensées, n’avait pas pris plus de quelques secondes, une minute tout au plus et pour ne pas qu’un silence gêné s’installe, elle reprit la parole, ne sachant trop quoi dire.

"Je vais voir si je peux trouver une personne qui correspondrait… le tout, avec la plus grande discrétion, naturellement." Elle fit un clin d’œil à la plus jeune, avec un sourire qui se voulait rassurant et surtout plein d’espoir. Elle allait donc se mettre à la recherche d’une noble, entre 35 et 45 ans, et dont les initiales étaient A. S.

Alors qu’elle achevait sa phrase, les rayons du soleil virent jouer avec les reflets des cheveux de l’enfant… donnant à la petite une chevelure de feu… !? Un lueur passa dans son regard, comme lorsqu’on trouve la solution, identique à un éclair de génie. Les lettres ne lui disaient rien, d’ailleurs, elle ne savait pas comment s’appelait cette femme. Elisabeth se souvenait maintenant du détail dont elle n’arrivait pas à se souvenir, c’était les cheveux. Mais elle ne savait pas si cette noble était bien celle que cherchait les enfants, à vrai dire elle ne connaissait même pas son nom, mais elle était sûr d’avoir vu une rouquine discuter un jour avec son mari, c’était une sage du clan d’Olrun, c’était donc normale que celle-ci côtoie Adrien plus qu’Elisabeth. Pourtant hormis, le fait de la ressemblance capillaire, elle n’avait pas de moyen de faire le moindre rapprochement entre cette femme et l’enfant qui se tenait devant elle. Et pourtant … elle se dit qu’en fin de compte, il s’agissait peut-être d’une sordide histoire de famille …

Du coup elle n’était plus tellement sûre de vouloir s’en mêler. Malgré ses pensées, elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait laisser ces jeunes demoiselles dans l’ignorance.
Elle se mit à nouveau à la hauteur de Juliette pour lui parler face à face, et pouvoir capter son regard sans que l’une semble supérieur à l’autre de par la taille.
"Très, bien, si je retrouve cette personne, je vous donne son nom, mais ce sera tout ce que je pourrais faire pour vous, malheureusement."

Elle leur dirait sans doute aussi où trouver cette personne. Il ne semblait pas à Elisabeth, qu’elle ai déjà croiser la femme de son souvenir dans le château, mais celui-ci était vaste et peut-être que la dame ne sortait pas beaucoup. Elle verrait bien… Et puis, peut-être que Juliette et cette femme n’avait aucun lien de parenté ! Après tout ce n’était parce qu’elles étaient rousses toutes les deux qu’elles appartenait forcément à la même famille ! Elisabeth, n’était pas en famille avec toutes les brunes de Forbach … alors pourquoi avait-elle tiré une conclusion pareille ?! Elle en était à se le demander lorsqu’elle se rendit compte que s’était trop tard, ne venait-elle pas de donner un léger espoir à la fillette qui serait peut-être vain ? Elle s’en voulut, d’avoir était trop rapide en besogne, bon maintenant il ne restait plus qu’à retrouver cette femme.

Elle resta face à Juliette, l’interrogeant implicitement du regard, si elle voulait lui donner des précisions c’était le moment où jamais, sinon, Elisabeth partirait sans connaître le fin mot de cette histoire, ce qui ne la gênait nullement en réalité. Mais la jeune fille préférerait-elle, peut-être, aborder un autre sujet …
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Juliette
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MessageSujet: Re: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeLun 7 Jan 2008 - 12:45

[Désolée du retard... ^^"]

Pour la première fois depuis bien longtemps, une lueur d'espoir réapparut dans le regard de Juliette... Une lueur aussi discrète qu'elle était vive, et qui ne pouvait se dissimuler derrière l'habituelle indifférence de l'adolescente qui était la sienne dans ce genre de cas. Pour la première fois, l'objet de sa quête était à portée de main, littéralement. Elisabeth était la première dame de la noblesse à vouloir faire l'effort de l'aider dans sa recherche, et cela déstabilisa toutefois la rouquine qui ne savait finalement plus quoi dire. Heureusement, Daphné vint à son secours en lui enlaçant le cou de ses bras tendres, avant de lui murmurer quelques mots au creux de l'oreille qui arrachèrent à Juliette un bien inhabituel sourire de satisfaction. Celle-ci hocha alors doucement la tête en un acquiescement silencieux aux paroles secrètes de sa compagne, tout en lui caressant la joue d'une main extrêmement tendre.

"Tu as raison..." lui dit-elle alors "Comme toujours..."

Puis elle reporta de nouveau son attention sur Elisabeth, et son sourire se fit moindre... Elle le savait, la femme voudrait sans doute savoir le pourquoi de cette recherche... D'ailleurs, sans doute avait-elle du se demander comment une vulgaire paysanne avait pu se retrouver en possession d'un tel objet, tellement précieux que même plusieurs mois de travail acharné ne lui aurait pas suffit à pouvoir se l'offrir... Elle le savait, il faudrait, à un moment ou un autre, donner un début d'explication. Mais avant tout, Juliette savait ne pas devoir gâcher cette chance qui leur était apparut comme par enchantement.

"Je vous remercie madame..." se contraint-elle à répondre à Elisabeth "Si votre secours nous permet de retrouver cette noble dame, je vous en serait éternellement reconnaissante..."

Enfin, éternellement... Tout au moins, lui en sera-t-elle reconnaissante... Car après tout, d'après ses propres dire elle ne ferait que la rechercher et, en cas de succès, lui donner le nom et l'endroit ou trouver cette personne que Juliette était persuadé d'être sa génitrice. Comment pourrait-il en être autrement d'ailleurs, puisque ce riche mouchoir l'accompagnait depuis sa naissance..? Mais en aucun cas, elle ne l'aiderait à établir le contact... Qu'importe... Après toutes les épreuves qu'elle avait traversé, elle ne reculerait pas devant une nouvelle difficulté... Et puis, Juliette avait une motivation de choix en la personne de sa belle autiste, pour qui elle voulait une vie meilleure et digne de son amour pour elle.

Mais pour le moment, Elisabeth attendait surement une explication, et sans doute valait-il mieux lui en donner une afin de renforcer quelque peu sa motivation à leur venir en aide. Un mensonge suffirait amplement, et puis de toute manière les femmes de la noblesse étaient tellement niaise qu'elles fondait littéralement devant une histoire attendrissante... Alors, autant donner à Elisabeth ce qu'elle voulait surement entendre...

Entrainant Daphné avec elle, Juliette se releva afin de faire face à Elisabeth. Un face à face évidemment décalé, vu la petitesse de l'adolescente qui, à première vue ne payait vraiment pas de mine avec ses guenilles, en contraste avec sa "sœur" qui paraissait vraiment avoir eu le meilleur, aussi bien en terme de physique, que en terme d'éducation et de vêtements... Finalement, Juliette devait passer pour une adolescente aimant véritablement sa sœur, pour ne pas lui témoigner autre chose que son amour alors que, contrairement à elle, Daphné paraissait avoir eu le meilleur... Si les gens savait...

"Je me dois de vous dire la vérité madame..." mentit de manière éhontée Juliette, dans un sourire qui se voulait aimable "Nous recherchons cette dame, car autrefois elle employait nos parents à son service. A la suite de quelques revers du destin, il lui a fallu se séparer d'eux en dépit de son attachement à leur égard. Mais elle fit toutefois la promesse à nos parents que, si jamais ils leur arrivait quelque chose, nous pourrions trouver refuge et protection auprès d'elle. C'est pourquoi, elle leur avait laissé ce mouchoir, afin que nous puissions nous faire connaitre d'elle le moment venu. Je ne sais si elle se souviens encore de cette lointaine promesse, mais bien que étant encore très jeune à cette époque, j'ai le souvenir d'une dame généreuse et aimable et je pense que tout cela lui reviendra en mémoire des que nous lui rappellerons cette histoire... Encore une fois, merci de votre aide bienveillante madame..?"

Un mensonge, certes... Mais qui s'en souciait après tout..? Certainement pas cette femme, qui ne voulait guère s'engager plus au-delà de la simple recherche de ladite aristocrate... Mais au moins, ne chercherait-elle pas à vérifier la véracité des propos de Juliette qui se dit intérieurement qu'elle avait fait preuve d'une grande ingéniosité en prétextant que cette femme ne se souviendrais sans doute plus vraiment de cette histoire... Les nobles avait une mémoire tellement sélectif parfois, que cela en était presque effrayant...

"Nous vivons dans les quartiers résidentiels..." Ajoute encore Juliette "Tout près des commerçants... Si vous avez la chance de découvrir quoi que ce soit sur cette personne, dites à votre serviteur de demander les deux sœurs, tout le monde nous connait la-bas..."

Enfin... Tout le monde connaissait surtout Daphné, qui avait la fâcheuse tendance à se lier aisément avec tout le monde, tandis que Juliette passait le plus souvent pour le vilain petit canard "qui avait bien du malheur de ne pas ressembler à son aînée" selon les gens...

Force était de reconnaitre que comparé à sa merveilleuse autiste qui avait droit à tous les égards de la part de sa jeune amante au détriment de sa propre personne, Juliette faisait vraiment sauvageonne et, quelquefois, légèrement garçon sur les bords... Mais celle-ci s'en moquait bien, du moment que l'amour de sa misérable vie avait ce qu'elle méritait... Et en cela, Juliette s'y employait visiblement au mieux...
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Elisabeth d'Hasbauer
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MessageSujet: Re: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeDim 10 Fév 2008 - 19:34

Il n’était même pas venu à l’esprit d’Elisabeth que les jeunes filles puissent espérer qu’elle joue les intermédiaires entre elles deux et la dame, si elle arrivait à la retrouver. La Vicomtesse n’était pas trop du genre à se mêler de la vie ou des histoires des autres, surtout si celles-ci étaient privées. C’était toujours quelque peu dangereux et inconfortable de faire une telle chose. Naturellement, elle aimait tout de même à être au courant de ce qui se passait, histoire de garder un minimum de contrôle et de pouvoir aviser en fonction de ce que faisait l’ennemie ! Enfin, dans ce parc, avec la demande de Juliette, on était bien loin des histoires entre les deux clans et les rivalités qui en résultaient.

Alors qu’une fois de plus, elle n’attendait pas d’autres explications, Juliette continua d’expliquer le pourquoi de cette recherche. Arrivée à la fin de phrase, Juliette lui lança un "madame … ?" qui lui fit prendre conscience qu’elle ne s’était même pas présentée ! Quel manque de politesse élémentaire de sa part ! Elisabeth était très gênée, elle sourit gentiment, avant de réparer cette erreur.
"Je m’excuse de ne pas m’être présentée plus tôt. Je suis la Vicomtesse Elisabeth D’Hasbauer."

Après cela elle laissa la fillette lui expliquer où elle pouvait la trouver, ce qui d’après ses dires était assez simple. Elisabeth réfléchi à qui elle pourrait leur envoyer pour les prévenir si elle trouvait la dame. Parmi ses gens, il devait bien y en avoir originaire du quartier résidentiel près des commerces … sûrement, mais à l’instant où cela se passa, personne en particulier ne s’imposa à son esprit.
"Très bien, le quartier résidentiel, près de celui des commerçants et demander les deux sœurs." Elle répéta pour montrer à Juliette qu’elle avait bien retenu chaque mot et que celle-ci pouvait être sûre que dès qu’elle aurait la moindre information, elle saurait où les trouver. Heureusement, Elisabeth avait une assez bonne mémoire, et elle était certaine de retenir, enfin au moins pour un petit moment, de tout façon, elle noterait cela dès qu’elle serait rentrée : le lieux d’habitation des deux petites, mais aussi les initiales qu’elle avait lu sur le mouchoir et les autres informations qu'on lui avait donné.

Elle sourit, cet interlude lui avait fait du bien, elle en avait presque oublié les petits soucis du moment. Et puis peut-être qu’avec un nouveaux centre d’intérêt, à savoir retrouver cette femme, elle penserait peut-être moins à ce qui se passait en ce moment, laissant Adrien et d’autres régler le problème.
Le regard tendre d’Elisabeth se perdit un peu dans la contemplation des deux jeunes filles qui se tenaient devant elle, bien qu’elle les ait déjà détaillé, elle était toujours aussi intriguée par le fait que deux sœurs puissent être si différentes. Naturellement, cela n’avait rien d’extraordinaire, mais ayant les mêmes parents, Elisabeth s’était toujours demandé comment certaines personnes de la même famille pouvaient être si différentes, tant au niveaux du physique que du caractère. Encore une question qui n’aurait probablement jamais de réponse !

Des pas sur sa droite lui firent détourner le regard, elle aperçut un peu en retrait, le garde qui les avait accompagné, sûrement s’était-elle absentée un peu trop longtemps au goût de celui-ci et il était venu voir si tout allait bien… Ce qui voulait dire que ses enfants étaient sans protection ! Quel idiot ce garde. Elisabeth sentit la colère monter, s’il était là c’était pour Léonce et Alexandrine et non pour elle ! Enfin, il avait sûrement cru bien faire, ce qui n’empêcherait pas la Vicomtesse de lui faire une petite remarque sur le fait qu’il n’avait pas vraiment tenu son poste !
En suivant le regard du soldat qui était censé protéger ses enfants, elle s’aperçut qu’il dévisageait Juliette et Daphné un peu comme si elle était en train d’importuner Elisabeth ou pire, la voler. Cela déplu fortement à la Vicomtesse et ne fit qu’attiser sa colère !
Le regard d’Elisabeth se fit plus dur, chargé de reproches face au soldat, pour bien lui faire comprendre que son comportement était déplacé. Celui-ci finit par tourner les talons et repartir d’où il venait.

La bienveillance s’afficha de nouveaux sur le visage de la Vicomtesse, pour s’adresser une dernière fois aux deux petites paysannes.
"Je dois y aller, d’autres affaires m’appellent. Mais je n’oublie pas notre discussion et vous promets d’essayer de faire au plus vite. Sur ce, je vous souhaite une agréable journée mes demoiselles."
Si elle partait c’était surtout parce qu’elle avait un peu peur que le garde n’appelle un de ses collègues pour vérifier qui était les enfants avec qui la Vicomtesse discutait et ne sachant rien de ces deux enfants, elle ne souhaitait pas que par sa faute, elles aient des ennuis ! Après tout un simple contrôle pouvait mal tourné, surtout au vu du caractère de la benjamine des filles !

Une fois les salutations terminées, Elisabeth partit, prenant le même chemin que le soldat quelques instants auparavant pour rejoindre ses enfants, et profiter un peu de leur présence. Cette rencontre l’avait comme apaiser, elle n’était plus en colère, ni frustrée de ne pas savoir ce qui se tramait, elle voulait juste être un peu avec sa famille et elle réglerait le reste plus tard.
Elle eut un pensée pour son mari, où pouvait-il bien être ? Et que faisait-il ? Elle aurait aimé qu’il soit là, elle était sûre que Juliette et Daphné lui aurait beaucoup plu… d’ailleurs il faudrait qu’elle lui parle de cette rencontre, après tout il était natif d’ici alors il devait probablement connaître cette dame que recherchait les filles.
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MessageSujet: Re: Contemplation tendrement rêveuse...   Contemplation tendrement rêveuse... Icon_minitimeLun 11 Fév 2008 - 17:21

"Soyez remercié de votre concours madame la vicomtesse d'Hasbauer... Ma soeur et moi-même vous en serons gré pour le restant de notre vie... "

Dit alors Daphné, en effectuant une courbette gracieuse et pleine de délicatesse, afin de remercier Elisabeth de son aide précieuse. Une fois de plus, Juliette tiqua légèrement. Mais comme à chaque fois ou sa belle autiste en faisait un peu trop, elle reprit la conversation et dit à son tour :

"Ma soeur a dit vrai madame la vicomtesse, nous vous sommes gré de votre aide généreuse et nous serons vos débitrices si jamais vous parveniez à retrouver cette dame..."

Et hop !Emballé c'est pesé, comme on dira quelques siècles plus tard...

L'affaire était conclu, et tout s'était plutôt bien passé même si Juliette avait du s'abaisser à faire des simagrées, afin que Elisabeth ne doute de rien en ce qui concernait sa merveilleuse Daphné et elle. C'est alors qu'approcha le garde. Le regard suspicieux qu'il jeta avec un dédain certain sur les deux jeunes filles, démontrait très clairement qu'il ne pensait rien de bon à leur égard. Que croyait-il donc cet idiot..? Que les deux amantes importunait la noble dame qui leur faisait face..? Dans un sifflement intérieur, Juliette jura un *maudit !* foncièrement aggressif. Décidément, être pauvre était vraiment un crime des plus grave dans les grandes villes telle que celle-ci... Toutefois, le garde n'osa dire un seul mot. Peut-être, était-ce le regard insistant que lui lança celle qu'il venait sans nul doute protéger des assauts sournois et meurtriers des deux jeunes filles, mais en tout cas il finit par tourner les talons après seulement quelques instants. Tant mieux, Juliette ne voulait pas que la maréchaussée se mêle de ses affaires... Les grandes, comme les petites...

Puis à leur tour, les deux jeunes filles saluèrent Elisabeth qui s'éloigna elle aussi, afin de rejoindre ses enfants. Daphné et Juliette retournèrent à l'ombre de l'arbre qui les avaient abrité jusqu'ici, ou elles demeurèrent encore quelques heures tendrement liée, avant de quitter le parc afin de terminer la journée en faisant un dernier petit tour en ville...

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