Nom :Antoine
Prénom :Vaudremont
Surnom : /
Âge : 43 ans
Titre : Prêtre du Lys Noir
Métier : Patron de la Scierie proche de Forbach
Lieu de Résidence :Une des demeures bourgeoises à Forbach
Relations particulières :Alicia Maestriani: Elle a eu le mérite de vouloir réformer l'ancien système et par cela fut exclu d'Olrun. Antoine Vaudremont ne la rejoignit pas immédiatement, il ne fit pas partie des pionniers, mais il ressentit un malaise croissant face à Olrun jusqu'à finalement décider de les rejoindre peu après la mort de sa femme, dernière personne qui le rattachait vraiment à Olrun
Mina: Il a à son égard le léger scepticisme qu'a tout prêtre envers tout prophète plus ou moins mystique de sa religion: les Pharisiens par exemple n'ont ils pas rejeté chaque prophète juif qui annoncait le Messie?
Elena Mirova:
Luc de Rohan:
Europe:
Sentiments vis-à-vis de l’Inquisition : Ils représentent le pire de l'ignorance. Celle qui non seulement ne cherche pas à comprendre mais cherche à tuer ce qui pourrait la remettre en cause. Le Monde est globalement conservateur, la recherche de la Vérité n'est pas dans ses priorités. En conséquence, il cherche à éteindre les lumières qui pourraient le réveiller de sa nuit.
De plus, les Inquisiteurs sont les miliciens d'une religion contraire à celle d'Olrun: cela pourrait être pardonné, s'ils avaient davantage de tolérance et acceptaient qu'il puisse exister d'autre dieu que Dieu. Malheureusement, ils pensent qu'on peut tuer un dieu en massacrant ses fidèles. Grave erreur. Pour chaque fidèle d'Olrun tué, un autre se lève. Les brumes de Forbach continueront pendant longtemps de tenter de leur faire comprendre leur erreur.
Pauvres sots, prisonniers du Monde...
Sentiments vis-à-vis des Sorcières d'Olrun :Le Lys Noir est à Olrun ce que les Réformés sont aux Catholiques: nous sommes souvent incompris, mais nous ne faisons que prôner un rite plus pur et plus conforme à Olrun, la Déesse-sorcière. Nous sommes hais par Olrun, mais tout comme l'ignorance, l'obscurantisme hait la Vérité. J'ai pour ma part renoncé à essayer de leur faire comprendre notre positionnement, Olrun est incurable... Cela dit, je ne suis pas partisan de la méthode violente, Olrun finira un jour par soit s'éteindre, soit se rendre compte de ses erreurs.
Mais en attendant, elles sont dans l'obscurité.
Nom de votre Aguerrie : Mon père, Jean Vaudremont, qui a pris en charge l'éducation de son fils
Nom de votre Apprentie : J'ai cru que m'occuper de mes enfants serait une bonne idée... ma petite Alice s'est fait arrêté par l'Inquisition, seul mon Louis reste, mais discrètement, à croire qu'il a perdu la foi...
Objectif éventuel de développement : Ma foi, il faut redynamiser le Lys! Je propose donc: riposte à Olrun, redynamisation du Lys, attaques diverses contre Olrun ET l'Inquisition... Tout ca^^
Signe distinctif : /
Description physique :Antoine Vaudremont échappe aux descriptifs classiques des sorcières: outre le fait qu'il est un sorcier, il n'attire pas l'attention, et ne semble jamais donner des signes comme quoi lui aussi est un sorcier: abordable, discret, rien ne permet de retenir l'attention chez lui. Avec sa démarche humble, légèrement courbée, et une voix volontairement basse et douce. Il n'attire jamais l'attention, et ne parle jamais davantage que de la pluie et du beau temps avec les suspects.
Mais son apparence est légèrement différente entre amis et intimes. Plus droit, plus développé, on remarque davantage sa carrure relativement épaisse. On ne peut le confondre avec un oisif, ni avec un noble, il n'a aucune de leurs caractéristiques: ses mains sont rugueuses et remplies de cals, et il aime les montrer. Son visage est marqué par la vie et il ne fait aucun effort pour masquer ses cheveux grisonnants et ses rides, il est normal d'en avoir à cinquante ans. Cela dit, il ne se néglige pas non plus et reste un homme fréquentable: ses cheveux et sa barbe restent correctement taillés et propre, sa voix peut se faire douce et agréable, et ses yeux caressants... mais ce n'est pas son attitude naturelle.
Il prend généralement un accoutrement plus pratique pour le travail, travail qui lui as considérablement marqué les mains : cals sans nombre et anciennes cicatrices les balafrent, dûs aux lames dangereuses ou à des échardes vicieuses. Il aime ces marques, en tant que marques de travail et d’efforts. Au travail, il doit aussi sa peau plutôt tannée par le vent et le froid, et un corps de jeune homme, à peine flétri par l’âge, avec une musculature très suffisante pour n’importe qui. C’est un bourgeois, qui a mérité son rang par son travail, et non un noble qui a hérité, voila sa plus grande fierté.
Antoine Vaudremont est quelqu’un de facile à lire, la moindre émotion est représentée sur son visage ou son attitude, dans une spontanéité parfois gênante pour lui. Lorsqu’il est contrarié, on le sait, lorsqu’il est heureux, on le devine et ainsi de suite… Cela amène très facilement à parler vrai avec lui, car il ne peut pas utiliser de langue de bois sans qu’on ne voie qu’il ne pense pas exactement cela. Cela lui jouera des tours le jour où les inquisiteurs le soupçonneront, mais un homme aussi honnête avec une apparence aussi banale n’attire pas l’attention, contrairement à une belle femme…
Description psychologique : Antoine Vaudremont est le plus Olrunien du Lys Noir.
"Prêtre" n'est pas un titre, et à plus forte raison chez lui: c'est un homme excessivement pieux dans le culte rendu à la Walkyrie Olrun, et qui place cette foi au dessus de tout le reste, foi qui est le véritable moteur de sa vie. Des trois prêtres(ses) du Lys, il est certainement le plus traditionnaliste, celui qui insiste le plus sur la base, le socle qui relie toute les sorcières, et celles du Lys Noir plus particulièrement: un culte plus pur envers Olrun, sans la corruption qu'y a apporté l'ancienne tribu.
Dans la tribu, il joue un important rôle de cadre et de modérateur: n'ayant pas rejoint le Lys Noir pour son ésotérisme, mais pour la pureté de son idéologie, il s'assure que les projets que développent les Sorcières sont bel et bien conforme au principes fondateurs. On peut dire qu'il est le gardien de la doctrine du Lys. Ce rôle, qu'il assume sans qu'il n'ait jamais été vraiment proposé, sauvegarde globalement la tribu, l'empêchant de se déchirer entre ses différents membres et les opérations suicidaires qui précipiteraient la fin du Lys Noir.
L'ésotérisme prôné par Alicia et reprise par ses soeurs, il l'accepte en tant que volonté de repousser les frontières du savoir et désir de se renouveler, mais pas en tant que tel. Il n'a jamais empêché ses soeurs de faire leurs recherches cela dit, mais s'il n'était pas chez Olrun au moment de la catastrophe qui a déchaîné les spectres sur Forbach, il se serait élevé contre cette initiative, quitte à s'opposer à Alicia: en effet, ce sort ne servait pas à faire grandir la Déesse ou lui rendre hommage, mais à servir des fins uniquement personnelles, graves certes mais égoistes.
Est ce pourtant un saint homme? Assurément non. Il a en lui nombre de défauts directement importés d'Olrun: absolu dans ses opinions, vigoureux dans ses discours, il est profondément dogmatique, et conservateur par extension. Curieusement, cela n'a jamais posé de problème, car il y a bien assez de sorcières progressistes dans le Lys pour le contrebalancer, mais il introduit une dose tout juste suffisante de prudence par rapport au changement pour "stabiliser" le Lys. Sa fidélité immuable envers Alicia achève d'en faire un membre précieux du Lys Noir.
A la ville, pour tout Forbach, il est connu pour être le patron de la scierie de la ville. Etant donné que c’est quasiment la seule source de planches et de matériaux de construction des alentours, et une des rares du comté, les affaires marchent bien et il mérite son titre de bourgeois. On lui attribue cette petite phrase, le jour où l’Eglise de Zetting brûla : « au moins, ca va être bon pour les affaires. » avait il dit. La petite polémique qui s’en était suivi avait failli lui coûter cher.
Comme patron, il est connu qu’il est relativement agréable de travailler pour lui, tant qu’on reste correct. Indulgent, humain, il est cependant tout à fait capable de mordre et ne s’est jamais senti obligé de garder les paresseux et les incapables chez lui. Et en cas de résistance, les prenaient lui-même par la peau du cou et les jetaient à coup de pieds au cul. Comme fournisseur ou client, on apprécie son haut degré de morale, directement relié à sa piété envers Olrun.
Avant son veuvage, qui commence à dater un peu désormais, il était connu pour un époux absolument dévoué à sa femme, et très effacé devant elle. Ses deux enfants, ou plutôt le seul qui lui reste se souviennent de toute la douceur dont était capable leur père. Mais la mort de sa femme l’a amené à se prendre en main, et quitter Olrun l’a amené à assumer ses opinions et à rester ferme dans celles-ci. Passé du jour au lendemain de membre inoffensif à bouc émissaire, il s’est considérablement endurci, et garde la dent dure contre toutes les sorcières d’Olrun qui l’ont abondamment traîné dans la boue il y a quinze ans. Il est capable de pardonner à une personne individuellement, mais sa rancune envers l’autre tribu risque fort de durer jusqu’à son lit de mort, voire sa tombe.
Il a encaissé le choc, a été fortement blessé, mais ne s’est pas retiré en ermite. IL a cependant appris à avoir du venin et peut être très désagréable, trait qui va en s’accentuant avec l’âge. Avec Olrun bien sûr, mais même les sorcières du Lys ont appris à prendre garde quand on s’oppose à lui, il n’hésite pas à recourir à des mots forts et même vulgaires pour souligner son idée, et peut s’enfermer dans une rage muette si l’idée est votée. Au moins est il capable de se plier à la volonté du Lys Noir.
Autre(s) : 
Grande Déesse, permettez moi de vous parler, entendez les suppliques du plus humble de vos prêtres...
Je n'ai pas la prétention de juger ma vie, mais jamais je n'ai failli à ma foi, dès le moment où mon père m'a initié aux code de conduite des sorciers et sorcières. Dès ce jeune âge, j'ai toujours apporté beaucoup plus d'attention à ce code moral qu'aux différentes techniques qui permettaient de lancer des sorts, bien que j'ai été par la suite récompensé par un relativement bon niveau dans la pratiques des arts occultes. Mon père m'a bien fait comprendre que les règles morales avaient plus d'importance que la maîtrise technique, et que la foi en Vous était plus importante que le niveau de pratique. Ma mère, elle même sorcière, as élevé ma sœur dans les mêmes valeurs. En temps voulu, nous avons passés chacun notre rite d'initiation sans incidents aucun.
Ma foi en Vous, née lors de mon apprentissage, ne s'est pas éteinte lorsque je suis devenu pleinement sorcier. Je continue de considérer que mon mariage avec Louise fut de Votre fait, et que la stabilité de celui ci est une bénédiction que je dois à Olrun. Chacun de mes deux enfants, Mathieu et Alice, furent une autre bénédiction. Quant aux deux autres enfants que j'aurai pu avoir, morts-nés, et bien... la vie n'est pas faite pour être complètement heureuse, je ne peux Vous en tenir rigueur. Grâce à vous, je suis devenu un patron respecté à la mort de mon père, avec une famille sans histoires, un commerce confortable, et tout ce qu'il fallait pour une vie sans histoire et sans accrocs.
Au sein de la Tribu, il n'y eut aucun accomplissement exceptionnel non plus, mais on remarqua ma piété, et je pris de plus en plus de rôle dans l'accomplissement des offices religieux aussi je prenais peu à peu des fonctions de plus en plus importantes dans le culte, jusqu'à ce que je devienne un des noms murmurés pour les candidats à la prêtrise. Cela ne me faisait pas forcément plaisir: je n'ai jamais eu aucune ambition personnelle dès qu'il s'agissait du culte à la Walkyrie, et eu peu d'ambitions en dehors. Je craignais de me détourner de Vous.
Lors de la Scission entre Olrun et le Lys, j'avais depuis très longtemps quitté mon adolescence, et était assez engagé dans la trentaine. Je n'ai pas rejoint Alicia sur le moment, car j'étais persuadé que seul l'ancienne Tribu était conforme à ma foi. Mais comme vous le savez, Alicia sema les graines du doute en chacun de nous. Chez certains, elles se développèrent très vite, voire immédiatement, chez moi, l'éclosion fut plus tardive et violemment combattu par moi même dans un premier temps.
Les trois années qui suivirent furent les plus éprouvantes qui pouvaient exister au sein de la tribu d'Olrun, il y eut plus de troubles en trois ans qu'il n'y en avait eu les trentes dernières années. Pour moi et ma famille, ce fut aussi le fin d'un âge d'or. Il n'y eut aucun souci dans un premier temps, mais Louise souffrit plus que moi du Ruissellement des Souvenirs, et en conçut une violente haine du Lys Noir, haine que je n'avais pas car déjà je me posais des questions sur le Lys, et ma femme me reprocha de plus en plus d'être tiède à l'égard des suivantes d'Alicia. Cependant je n'aurai jamais osé non plus passer au Lys, j'avais encore beaucoup d'espoir en la Tribu. Mais à cause de la scission, je voyais avec de plus en plus de clarté les défauts de ma tribu, et mon attachement aux sorcières d'Olrun en prenaient un coup. Comme si la fondation du Lys Noir m'avait ouvert les yeux. Cependant, je restais soudé à ma tribu durant les trois années qui suivirent, car j'avais une réelle confiance en les capacités de réforme de l'Ancienne Tribu. Elle avait survécu des millénaires, elle pourrait survivre à cette remise en question.
Cette remise au lendemain aurait pu durer des années, s'il n'y avait pas eu le triste épisode avec l'Oracle et le coup de filet gigantesque de l'inquisition qui y est associé. Je faisais parti de ceux qui ont invoqués le démon, comme ma femme. Moi j'ai échappé aux inquisiteurs aveuglés par le brouillard, Louise non. Ce jour là, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas compter sur d'autres pour réformer Olrun et le rendre plus conforme à Toi, Déesse.
Quinze ans plus tôt
Mes soeurs, mes frères,
L'Oracle nous a fait énormément de mal, c'est un fait, à la fois en nous manipulant et en manipulant l'inquisition. Il n'en est pas un parmi les survivants qui ait à faire son deuil. Moi même, j'ai dû enterrer ma Louise... Personne ne peut être blâmé, tout le monde s'est aveuglé. Comment aurions nous pu savoir la véritable nature de l'Oracle? Aujourd'hui, nous allons reconstruire la tribu et voilà pourquoi nous sommes réunis ici: pour élire notre prochain Grand-Prêtre ou Grande-Prêtresse, celui qui fera reconstruire la tribu d'Olrun selon sa vision.
Mes soeurs, j'ai réfléchi à une chose durant ces longues veillées funèbres: comment avons nous pu confondre un démon avec une créature d'Olrun, notre déesse? Et je n'ai qu'une seule réponse: NOUS AVONS PERDU OLRUN. La Déesse-Sorcière, notre mère à tous, est notre guide ce fut elle qui nous as appris la premières les arts occultes. Elle nous lia aux puissances naturelles -nymphes, ondines...- pour que nous soyons clairvoyantes et clairvoyants. Or, les nymphes ne nous ont pas averti du danger, la Déesse n'a parlé à travers d'aucun membre de la Tribu. Pourquoi?
Parce que nous nous sommes retirés de sa présence. Nous nous sommes éloignés de la source de nos pouvoirs, oubliant que la magie ne tenait pas seulement de la technique et de la maîtrise, mais aussi de la foi et de la religion. Nous avons perdu Olrun.
Mes soeurs, voilà la source de tous les malheurs qui arrivent à notre tribu depuis quelques années: depuis la scission menée par Alicia jusqu'à l'Oracle, en passant par les âmes errantes, nous nous sommes comportés en aveugles accumulant les fautes qui déclenchaient d'autres dégâts... Nous allons à présent reconstruire ce qui a été détruit, mais nous devons le faire de la bonne façon, sur des fondations solides.
Les seules véritables fondations solides sont la Déesse et son culte. Il faut réintroduire dans notre tribu plus de piété c'est impératif et le besoin est réel: si l'on parle de « prêtresses » et de « Grande-prêtresse », ce n'est pas un titre politique, c'est une fonction spirituelle aussi. Or avant même Abigail, cette prépondérance du temporel au détriment du spirituel existait. Et il a considérablement affaibli notre Tribu, jusqu'à sa scission, jusqu'aux désastres. En oubliant Olrun, nous avons oublié notre tribu.
Si je me propose pour être Grand Prêtre face à Europe, c'est dans l'idée de rétablir cet équilibre qui a fait la survie et la vivacité de notre Tribu. Je veux un retour au fondamental, et assainir en profondeur le fonctionnement de la tribu d'Olrun. Je veux éviter que l'on mélange le pouvoir spirituel avec le pouvoir politique inhérent à la direction de notre tribu. Je serais pour que l'on réforme et que l'on crée un poste à part du Grand Prêtre dont la fonction unique serait de faire l'intendance de la Tribu, indépendamment de ses capacités magiques ou de son lien avec Olrun. Je serais pour bien des réformes dans ce genre qui au final donneront un nouveau visage à la tribu, et lui permettront de regagner son dynamisme d'antan.
Ces réformes sont nécessaires, mais il est évident qu'elles ne seront pas faciles. Je me propose pour les mettre en oeuvre. Tout ce que je vous demande pour l'instant, c'est de faire de moi votre Grand Prêtre.
De nos jours
Europe a remporté les élections, garantissant un maintien de la tradition et une radicalisation du conservatisme inhérent à ma tribu. Vouloir progresser, changer devenait synonyme de Lys, et en tant que farouche opposante à Alicia, Europe ne laisserait pas ses soeurs évoluer. Il n'y avait plus Louise pour me retenir...
J'ai quitté Olrun, et rejoint le Lys. Sans tambours ni trompettes, avec le moins d'éclat possible.
Ils m'ont quand même haï pour cela, et mon nom a été souillée auprès de la Tribu d'Olrun. Il ne fut pas un seul d'entre eux qui ait tenté de comprendre mon choix, ni les raisons de ce malaise. On est allé jusqu'à me traiter d'apostat, que cela servait bein d'avoir été aussi religieux si c'est pour trahir Olrun ensuite. Comment auraient ils pu comprendre que je voulais un culte purifié et plus conforme à Toi Grande Déesse?
Je ne regrette pas ce choix. Ma relation avec ma Déesse s'est tout de suite mieux portée, débarrassée de toute hypocrisie, j'ai retrouvé les premiers émois de ma jeunesse alors que je découvrais la profondeur de la Foi qui se cachait derrière le Savoir d'Olrun. Je ne peux regretter ce qui m'a rapproché de Toi. J'ai même eu moins de problèmes que je ne pensais avec le spiritisme pratiqué par mes frères et soeurs du Lys, dès que j'ai compris que c'était pour repousser les frontières du savoir. Là où Olrun désapprouvait tout agrandissement de l'héritage de la Walkyrie, le Lys Noir honorait la Déesse en agrandissant celui ci. J'ai grandement apprécié cette forme d'hommage.
Je n'avais plus Lise, mais il me restait encore mes enfants, Alice dont l'entraînement avait été commencé par sa mère, et Mathieu dont je m'occupais par moi même. En quelque sorte ils ont suivi le chemin de leurs aguerris: Alice a refusé de quitter la Tribu d'Olrun sous la pression de toutes mes anciennes soeurs et s'est pris une autre aguerrie. Mathieu est resté avec moi, et a rejoint le Lys Noir avec enthousiasme. Ainsi, en plus de mon veuvage, j'ai dû supporter la séparation de ma famille par ma faute, avec ma fille prise à part comme si elle n'avait jamais été mienne. Le pire était de la revoir sur la place publique sans avoir le droit de lui parler comme si j'étais son père.
Alice resta chez Olrun et fut endoctrinée encore plus profondément que toute autre avant elle, jusqu'à faire partie de ce groupe qui alla tenter de voler le Livre de Lumière en 1640... commando qui finit dans la gueule de l'Inquisition. Après ma femme, ce fut ma fille.
J'ai survécu Grande Déesse, grâce à ton réconfort et à ta compassion. Tu as fait de moi un homme protégé, béni, et solide. J'ai connu quelques coups du sort, mais jamais je ne me suis effondré. Tu as ouvert les yeux du Lys qui au bout de quelques années a fait de moi ton Prêtre. Enfin je peux te célébrer selon mes idées et non le rituel figé. Aujourd'hui, je suis un pilier du Lys, mais c'est grâce à toi, Grande Olrun.
Mais les temps sont rudes, et incertains désormais. Notre meneuse s'enferme, laissant la Tribu seule pour survivre. Trois prêtres ne valent pas une Meneuse lorsqu'il s'agit de faire grandir le Lys Noir. L'isolement d'Alicia m'inquiète d'autant plus que depuis le dernier coup d'éclat de l'Inquisition, elle n'a plus jamais fait d'apparition publique, et même moi ne sait pas où elle se trouve. La fin semble proche pour celle que Tu as bénie, et je crains énormément les héritiers qui pourraient se dégager. Les mérites de la mère ne sont pas ceux du fils, les défis sont trop lourds pour des personnes non chevronnées: jamais le Lys Noir n'a été autant aux abois. Je reste et demeure un pilier de la Tribu, mais à moi seul je ne pourrais jamais la sauver.
Voilà pourquoi je te prie aujourd'hui: ne rends pas ma vie inutile et vaine. Fais en sorte qu'elle ne soit pas sacrifiée ou que mon souvenir disparaisse à la seconde même où mon dernier souffle s'exhalera. Protège tes enfants chéris du Lys, raffermis les, donne leur courage, discipline, et Foi. Redonne nous à tous la Foi. Que le Lys Noir devienne la seule tribu bénie par la Walkyrie.
Mais quelque soit ce qui arrive, jamais je ne reviendrai chez l'Ancienne Tribu.
Je ne troquerai pas la servitude du rite contre la liberté de la communion.
Je suis et resterai un homme d'Olrun.
Par Olaria et la Cour des Miracles
Qu'est ce qui vous à le plus plu sur ce forum ? Le contexte et le niveau des joueurs
Disponibilité : Techniquement, quotidienne, mais je n'écris pas tous les jours... navré
Lun 4 Avr 2011 - 18:32
