The Witch Slay
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 De files en rencontres

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Louisa Zimmerman
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: De files en rencontres    De files en rencontres  Icon_minitimeMar 22 Fév 2011 - 1:07

*Le 20 février 1644*

Son pas raisonnait sur les pavés de Forbach. Elle marchait d’un pas vif sur le pavé un peu boueux. L’odeur des chevaux -prisonniers de leur attelage- lui portait au cœur. Depuis une dizaine de jours ses sens étaient exacerbés. Nul besoin d’aller voir un docteur pour savoir ce qui était entrain de se passer. Pour conjurer le moindre doute ce matin la nausée l’avait chassé du lit conjugal. Louisa attendait de nouveau un bébé ! Cela faisait à peine deux mois qu’ils s’étaient décidés. A croire que l’épisode sous les toits avaient été fructueux. Elle avait laissé un petit mot à son amant. Il comprendrait de lui-même l’heureuse nouvelle. L’enfant désiré était entrain de prendre vie.
Pour l’heure la dame avait une autre préoccupation. Celle-ci portait le joli nom de Pelletier. Elle avait cru cette concurrence enterrée, avec la mère, Mahaut. Il y a des années de cela. D’ailleurs une mort dramatique, comme beaucoup survenues, dans cette guerre entre Eglise et Sorcellerie. Avait-elle vraiment été une sorcière, ou bien une simple victime, impossible de le dire. Ce n’était pas le fond du problème. Non, ce qui tracassait notre commerçante, c’était la fille. Elle se souvenait vaguement d’une jeune fille au teint clair et au visage agréable. Elles s’étaient croisées par l’intermédiaire de l’autre génération. Le départ de sa mère avait coupé le semblant de fil entre ces deux noms. Aujourd’hui Aélis prenait le visage d’une adversaire.
C’était la raison pour laquelle la couturière allait lui rendre visite. Elle savait que la Chaudière servait aussi d’atelier à cette jeune femme. Quand on connaissait cette petite ville il était aisé de retrouver quelqu’un. Quelques clientes y faisaient référence. Les moins fortunées ventaient le travail de la belle tailleuse. Une réputation qui avait finit par intriguée la passionnée. Très peu de femmes, avaient un véritable talent, pour manier le fil et l’aiguille. La moindre perle était précieuse et méritait son attention. Lou voulait surtout éviter une guerre du tissu. Un arrangement à l’amiable pouvait forcément être trouvé.

Elle tournait à un carrefour en rajustant le col de son manteau. L’hiver n’était pas encore terminé. A présent Louisa devait rester en bonne santé. Elle avait au creux des reins quelque chose à protéger. Une véritable responsabilité qui animait son âme. Songer à ce futur la rendait terriblement impatiente. De quoi illuminer le quotidien. Mais … Comme toujours ce genre de projection la ramenait aussi vers sa propre mère.
Depuis la mort de Roza avoir des nouvelles de la famille était de plus en plus difficile. Son grand-père ne faisait aucun effort. Et Nastasia -la princesse revenue- ne voulait plus de lien avec la France. Ils voulaient tout les deux oublier la terre ensorcelée qui les avaient tant blessé. En fait, ils ne voulaient pas avoir à faire à Irina. C’était un vrai chagrin dans sa vie de fille. En la reniant, ils la coupaient de ses racines, et ils la rendaient aussi orpheline que Romain. A l’idée d’être une nouvelle fois mère cette situation lui pesait un peu plus. La seule chose qu’elle n’avait jamais faite avait été d’être fidèle aux enseignements des siens.
L’un d’entre était de ne jamais sous-estimer les détails. Ces petites impertinences qui perturbaient l’équilibre naturel. C’était l’occasion de se mettre à l’épreuve. Lou adorait les défis ! De quoi stimuler ses capacités. Elle était convaincue que l’apprentissage ne s’achevait jamais. C’était aussi grâce à cet état d’esprit qu’elle gardait le monopole dans son domaine. Cela signifiait aussi que l’inaction était son pire ennemi. Malgré ses presque quarante ans, elle était une femme vive, qui pouvait intimider. Ses origines russes y étaient pour quelque chose. Cette force froide et glacée était pareille à la noblesse d’un grand empire slave.
Madame Zimmerman détonnait un peu par son allure digne et sa silhouette tout en finesse. Cela ne la dérangeait plus. Elle en concevait même une certaine fierté. Qu’elle retrouvait en observant sa propre progéniture. Ils étaient uniques. L’odeur de la neige salie emplissait l’air. Tout était bien calme par ici. Elle écoutait les voix trainantes autour d’elle. La main gantée frappait trois coups à la porte de l’habitation. Ses beaux yeux noirs brillaient d’une certaine curiosité.
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Aélis Pelletier
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MessageSujet: Re: De files en rencontres    De files en rencontres  Icon_minitimeMer 23 Fév 2011 - 3:24

L’hiver finissait et pourtant, le froid subsistait toujours dans la vieille chaumière qu’Aélis occupait. Un soleil pâle et blanchâtre perçait à travers les derniers nuages de la saison et déjà, les enfants commençaient à sortir, les hommes partaient travailler et les femmes s’occupaient de leur foyer. La vie s’organisait à peu près normalement malgré les sorcières, les inquisiteurs. Dès fois, Aélis enviait cette vie calme et sans embûches, mais toujours, le feu intérieur de l’ambition la brûlait en lui rappelant qui elle était.
Ce matin-là, comme tous les matins, la femme s’était mise à travailler très tôt. La concurrence était de plus en plus rude à Forbach. Elle le voyait chaque jour un peu plus en regardant ses mains abîmées par le travail. Aujourd’hui, elle devait confectionner une robe de réception, une robe simple et formelle dans des tons clairs et discrets. Le genre de robe qu’elle détestait faire et qu’elle détestait rendre. S’ils voulaient des robes formelles qu’ils aillent voir les autres ! Enfin, pas tout à fait, car cela lui permettait d’acheter d’autres fourrures pour se couvrir dans ces matins glacés.
La femme sentait ses épaules trembler légèrement sous sa fine chemise du travail. Elle ne portait jamais que des robes légères pour travailler afin d’être plus libre dans ses mouvements et ses cheveux étaient retenus en arrière par un filet de jolies chaînes en bronze. Sa masure avait beaucoup d’avantages car elle gardait la chaleur les nuits d’étés, mais elle gardait aussi le froid des longues nuits d’hiver et empêchait sa chaleur corporelle de se former à chaque fois qu’elle restait immobile très longtemps. Ce qu’elle pouvait haïr ce temps entre la fin de l’hiver et le début de l’été !

Aélis avait rejeté les fourrures de son lit et s’était rapidement lavé le visage dans l’eau glaciale qui, au moins, ne gelait plus avant de s’habiller rapidement d’une chemise blanche, d’un corset noir et d’une jupe de toile plutôt grossière mais teinte dans sa couleur préférée. Pas de gants ni de fourrures pour travailler, elle avait besoin de bouger et de montrer toute son habileté dans son travail. La première étape consistait à enlever toutes les impuretés de la laine qu’elle achetait chez les voisins car ils lui faisaient souvent des prix. Ils avaient connus sa mère et sa soeur et étaient persuadés que leur execution était une grossière erreur. Des gens très aimables mais aveugles.
Ici, tout le monde se connaissait, c’était un petit village, cela avait bien sûr ses avantages et ses inconvénients, mais elle ne pouvait s’empêcher, dès fois, de partir sur les routes et de s’installer dans un endroit où on aurait besoin à la fois de ses talents de tailleuse mais aussi de sorcière. peut-être alors, le clan pourrait se répandre... Mais à chaque fois, le confort précaire mais certain de sa chaumière la retenait : personne ne l’attendait nulle part.

Plongée dans ses pensées, les yeux fixés sur son travail méthodique d’épuration de le laine, Aélis se fit surprendre, à sa grande honte, par les coups frappés à sa porte. Comme d’habitude, son coeur battit la chamade. C’était une peur ridicule, mais elle s’attendait toujours à voir à sa porte un inquisiteur lui tendant la corde qui allait servir à la maintenir sur le bûcher. La femme fronça les sourcils et reposa la laine sur la chaise en bois où elle était assise après s’être levée. Elle avança à grands pas vers la porte et, après avoir pris une inspiration, elle ouvrit la porte.
Comme d’habitude, le soulagement était profond quand elle ne voyait aucun inquisiteur, aucun homme d’Eglise à sa porte. Ce n’était souvent que des paysans, des voisins...
Mais aujourd’hui, ce n’était pas une paysanne qui se présentait à elle, il n’y avait aucun doute : c’était une noble. En général, ses clients ne venaient jamais la voir chez elle, ils se contentaient de la faire venir ou d’envoyer un serviteur. Aélis passa une main inconsciemment sur sa jupe pour la laisser, mécontente de s’être fait surprendre dans un appareil aussi simple.

Mais alors qu’elle observait d’un air méfiant sa visiteuse imprévue, des traits lui revinrent. Son étonnante maigreur, peut-être, bien qu’elle se soit légèrement arrondie ou alors cet air grandiose et austère digne d’une... d’une compatriote aux origines slaves...
Les traits d’Aélis se détendirent presque aussitôt : elle se souvenait d’elle ! Quel était son nom, déjà ? Quelque chose comme... Louise ou Louisa. Un nom qui rappelait la lumière qu’elle avait rejetée tellement tôt ! Une... collègue mais aussi une concurrente, une personne qu’elle n’aurait jamais fréquentée si leurs deux mères n’avaient pas été amies. Mahaut n’avait jamais été jalouse.
Aussitôt, Aélis s’empressa de se ranger sur le droite pour laisser passer la femme qui restait dehors dans le froid bien que pourvue d’un manteau. Elle réprima sa surprise et sa honte pour paraître la plus cordiale possible. Que lui valait donc cette visite ? Y avait-il une raison particulière d’ailleurs ?

- Entrez. Que puis-je faire pour vous ? lui demanda-t-elle d’un ton assez austère mais nullement sec ou méprisant.
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Louisa Zimmerman
Baron(ne)
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: De files en rencontres    De files en rencontres  Icon_minitimeJeu 24 Fév 2011 - 21:52

Passant le plus clair de ses journées dans sa boutique les chances de la croiser étaient minces. La porte s’ouvrait rapidement sur une trentenaire aux traits agréable. On y devinait un peu de fatigue. Le froid tendait et raidissait légèrement les muscles de la silhouette. Elle était habillée en tenue de travail. Quand on était à l’ouvrage aucun mouvement ne devait être entravé. Lou remarquait tout ce qu’une couseuse pouvait remarquer chez une consœur. Les yeux étaient pareils au souvenir qu’ils lui avaient laissé. Deux abysses aussi noirs que la suie d’un feu. Ils étaient sur leur garde. Jusqu’à ce que la mémoire se mette en branle. Lorsque la lumière éclaira le regard de la bourgeoise, celle-ci reçu un sourire entendu, de la part de sa visiteuse.
Elle passait le seuil de la petite chaumière en la remerciant poliment. Son regard errait dans cette pièce principale. Attiré par les outils, la laine, les patrons, tout ce qui constituait son propre univers. Chaque couturière avait sa façon de faire. Et deux femmes ayant reçu la même formation se l’appropriait différemment. C’était toute la beauté de leur art. Louisa imaginait aisément Aélis assise sur cette chaise en bois penchée à choyer un peu de laine. Elle venait sûrement de l’interrompre. Elle se tournait vers son hôte en retirant ses gants.


-« Satisfaire ma curiosité. J’entends parler de vous. Il y a longtemps que j’aurai dû venir. »


La baronne rangeait tranquillement ses gants dans les poches de son manteau. Il est vrai qu’il faisait un peu frais ici. Héritage génétique ou bien culturel la métisse avait rarement froid. Elle commençait à déboutonner son habit sans se départir d’un sourire énigmatique. Plusieurs fois, elle était passée non loin d’ici, en se disant qu’il faudrait un jour s’y arrêter. Nastasia ne lui avait rien dit. Elle ne savait pas ce qu’était devenue cette jeune femme depuis toutes ces années. Il était temps de rattraper cette erreur.


-«On m’a venté vos talents. Mais j’aime voir de mes propres yeux. Seriez-vous d’accord pour me montrer ?
Surtout n’y voyait pas une ruse. Je suis simplement intriguée. »



Si cette femme était aussi douée qu’on le racontait alors Louisa avait envie de l’aider. Elle n’était pas assez riche pour être une véritable mécène. Cependant elle pouvait faciliter quelques petites choses dans la vie d’une couturière. En vingt ans son nom avait fait le tour de la Moselle et avait même été prononcé à Paris. Elle pouvait apporter beaucoup en écrivant aux bonnes personnes. Une attitude aussi généreuse pouvait paraître suspecte aux esprits les plus fourbes. Ce qu’on ne savait pas sur madame Zimmerman c’est que sa passion pour cet artisanat dépassait toute recherche de profit. Elle aurait été aussi heureuse dans une simple Chaumière.


-« De plus… j’ai une petite idée. »


Mais avant de la dire elle devait être sûre de ne pas avoir à faire à un joli mythe. Elle était plutôt confiante. Les femmes qui avaient porté la rumeur étaient exigeantes par nature. Déposant son manteau sur son bras elle avançait à travers la salle. Elle était vêtue d’une robe de laine de sa confection. Un bleu profond mettait en valeur une coupe qui mettait sa silhouette en valeur. Jusqu’à élégamment recouvrir ses mains blanches aux doigts fins.
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Aélis Pelletier
Oblivius
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MessageSujet: Re: De files en rencontres    De files en rencontres  Icon_minitimeVen 25 Fév 2011 - 5:02

Aélis avait de plus en plus de mal à croire qu’elle avait pu côtoyer une femme aussi noble elle qui avait été élevée dans une famille aussi modeste. Louisa (elle opta pour ce nom dans sa tête parce que la voyelle lui semblait plus charmante qu’un bête ‘e’ muet). Cependant, le respect que celle-ci lui porta la toucha et elle décida de ne pas faire sa sceptique. Du moins, pas en apparence.
La jeune femme referma doucement la porte derrière son invitée surprise afin d’éviter au froid de rentrer et d’imprégner définitivement les murs de pierre fraîche. Elle s’avança même vers l’autre femme pour lui proposer d’accrocher son manteau à l’unique porte)manteau de la pauvre maison.
Mais ce n’était pas tellement le décor sur lequel l’attention de Louisa se porta. Elle regardait avec intérêt son matériel, celui qu’elle avait hérité de sa mère, qu’elle avait réparé, soigné et dorloter, son unique source de revenus.

Quand elle exprima sa curiosité à son égard, Aélis ne put s’empêcher de montrer sa surprise. Etait-ce une forme d’espionnage ? Dans ce cas-là, elle pouvait être rassurée : elle devait avec des outils nettement plus sophistiqués. Mais il fallait avouer que la sorcière était plutôt flattée du fait qu’elle ait pu entendre parler d’elle. S’il y avait des clientes qu’elle n’aimait pas du tout, elle était désormais prête à se montrer très clémente envers elle dès à présent.

- Je suis à votre disposition, que voulez-vous savoir ?

Après tout, pourquoi ne pas jouer le jeu et parler, en oubliant les distinctions de classes, ce qui les unissait : leur métier de tailleuse. Car, sans aucun doute, son mariage lui aurait suffi à lui assurer un certain confort sans avoir à travailler, le fait qu’elle continue de s’user les mains sur ces machines devait faire d’elle une véritable passionnée. Un nouveau point de plus pour elle.
Aélis se contenta d’avancer dans la pièce pour se tenir derrière Louisa après avoir accroché son manteau. Malgré sa haute taille, la femme était encore plus grande.

«Seriez-vous d’accord pour me montrer ?»

Le léger froncement de sourcil qui trahissait l’inquiétude d’Aélis fut rapidement dissipé. Pourquoi pas ? Après tout, leurs mères avaient travaillé ensemble quelques fois et il était fort probable qu’elles se soient données quelques trucs du métiers. Le genre d’astuces qu’elles auraient transmis à leurs filles. Ainsi, si cela se trouvait, elles avaient quelques gestes identiques.

- Vous me prenez au bon moment pour cela, fit Aélis, j’étais en train de réaliser une commande.

Son regard parcourut rapidement la pièce à la recherche d’un endroit où sa visiteuse pourrait s’asseoir pour la regarder. Elle ne trouva qu’un petit tabouret en bois noir. Respectant les usages de la hiérarchie, la sorcière alla s’en saisir de son habituelle démarche souple et rapide et, transférant la laine de la chaise au tabouret, elle tendit le siège le plus confortable à son invitée. Pour peu qu’on soit sympathique et non-dangereux, on était toujours bien reçu dans la pauvre demeure d’Aélis Pelletier.
La jeune femme s’y assit, enjoignant d’un geste de la main à son interlocutrice de faire de même. Elle reprit la laine sur laquelle elle était occupée et la posa sur ses genoux. Le doux contact fit du bien à ses mains.


Une idée ? Tiens, voilà qui était fort intriguant. Sans se montrer excessivement curieuse (il paraît que c’était un pêché), elle se pencha légèrement en avant pour manifester son attention. Après un petit moment de silence, la sorcière fit :

- Une idée ? Je serais très curieuse d’en entendre parler, reprit-elle sur un ton réservé mais où une véritable pointe de curiosité et d’excitation semblait percer.

Elle était toujours friande de nouveaux défis et la femme à la si belle robe bleue (qui lui allait tellement bien qu’Aélis était certaine qu’elle l’avait faite elle-même) semblait être une femme très mystérieuse à ne certainement pas sous-estimer. La robe saurait attendre un petit moment pour l’instant, l’attention de la sorcière était entièrement fixée sur le noble visage de son invitée.
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Louisa Zimmerman
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: De files en rencontres    De files en rencontres  Icon_minitimeSam 26 Fév 2011 - 22:53

Louisa acceptait naturellement de confier son vêtement à son hôtesse involontaire. Elle faisait confiance et n’accordait de toute manière pas de réel valeur envers ce manteau. C’était un cadeau de l’un de ses concurrents. Il avait trouvé amusant de la narguer, en lui offrant quelque chose d’une qualité, qu’elle-même ne pouvait pas encore obtenir. Qu’à cela ne tienne. Un jour il porterait l’un de ses costumes à l’une des réceptions du château ! C’était une promesse maulienne. En attendant il lui permettait tout de même de laisser son tout petit au chaud.
L’inventaire des biens était rapide. Il y avait ici le strict minimum. Si tout était vieux, tout fonctionnait encore. La preuve d’un certain respect des choses et d’un savoir-faire supplémentaire qui lui plut. Elle ne faisait pas partit de cette noblesse qui se débarrassait des objets par déplaisir ou lassitude. On lui avait apprit à respecter son patrimoine. Une valeur qu’elle inculquait à son tour à sa progéniture chaque jour déjouant les fantaisies dépensières de l’enfance.


En entendant la nouvelle question de la couturière Lou se rendait compte qu’elle n’avait même pas prit la peine de se présenter. Peut être parce qu’elle avait vue la reconnaissance passer entre elles dés le départ. Cependant entre une jeune fille de vingt ans et une femme de quarante il y avait beaucoup de différence. Au regard surprit elle adressait un sourire de connivence.


-« Je veux savoir ce que l’on trouve ici et non au Fil Blanc. Je suis Louisa. Louisa la fille des Maulne. J’ai reprit la boutique. Et tu es Aélis. »


Ne voulant pas éveiller un souvenir douloureux elle tut la suite du patronyme. Inutile de rappeler les morts en ce froid matin. Elle n’était pas ici pour cela. Non elle n’était pas là pour ça. Sa démarche pouvait paraître étrange. Elle comprenait la résistance de la jeune femme. Mais pourquoi aurait-elle envoyé l’une des filles à la rencontre de cette vieille connaissance ? Titre ou non Ina était une fileuse ! Jamais elle n’aurait put se priver de ces interactions. Elle aimait tellement voir du monde, se confronter à l’humanité, et à sa diversité. Raison pour laquelle l’appel des routes venait régulièrement murmurer son chant derrière son épaule. Quatre moins à peine depuis son retour de Paris pourtant.
La proposition était convenue. Ravie la dame se permit de sourire avec franchise cette fois. Lou observait les mouvements du corps. Automatiquement se dessinait un croquis. Elle la voyait la jolie brune. Elle imaginait Aélis en jolie dame vêtue d’un violet sombre ou d’un vert clair qui l’aurait mit en valeur. Tout en s’asseyant elle étudiait les esquisses qui servaient de modèle à la commande. On demandait une robe de bal. Une robe simple dont la fabrication n’avait pas de réel attrait artistique pour des ferventes. Malheureusement celles-ci constituait le plus gros des requêtes.


L’intonation si particulière que prenait la voix de son interlocutrice acheva de la convaincre. C’était de ce genre de femme dont elle avait besoin. C’était ce goût de l’aventure qu’elle voulait exploiter de nouveau entre ses murs. Un genou posé contre l’autre, le dos droit Louisa souriait. Un feu de joie venait de naître au fond de ses prunelles.


-« Que diriez-vous de partager notre art ? J’aimerai porter l’une de vos robes. Et si vous le souhaitez je pourrais vous en faire une en échange. Je pense que c’est là une bonne manière de… nouer un lien et de défendre notre amour de la création… »


C’était… une première. Louisa qu’elle soit Maulne ou Zimmerman n’avait jamais porté autre chose que des créations familiales. Cependant l’idée de cette expérience lui plaisait beaucoup. Elle agissait donc comme un certain italien il y a de cela des années. Elle lançait un défi aux débouchés altruistes.
Tranquillement elle se saisissait d’un autre morceau de fils laineux et imitait sa consœur. Aélis pouvait refuser. Ce serait dommage. Ça ne les empêcherait pas cela dit de rester en bons termes.
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Aélis Pelletier
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MessageSujet: Re: De files en rencontres    De files en rencontres  Icon_minitimeDim 27 Fév 2011 - 5:29

La femme s’installa à ses côtés sur la chaise. Plus Aélis la regardait, moins elle avait de doutes : cette femme était enceinte. En vrai, elle trouvait ça adorable, ça apportait un peu de chaleur réconfortante dans un lieu aussi froid. Cela lui rappelait également qu’elle était seule et sans enfants, mais elle préférait ne pas y penser pour l’instant. Elle avait mieux à faire.
Les présentations la surprirent légèrement, mais la satisfirent également : elle savait désormais avec précision et pour sûr qui était la jeune femme et où elle travaillait. Louisa... en pensée, elle était satisfaite du fait que son idée du prénom soit juste, mais évita de s’en réjouir ouvertement. L’omission de son nom de famille la fit aussi sourire intérieurement. Son hypocrisie était alors à son apogée, mais peut-on vraiment se permettre de dire ce qu’on pense dans de telles situations ? Peut-on vraiment dire :
«Je me fiche bien d’elles. Elles n’étaient que des Sorcières d’Olrun, attachées à de vieilles traditions. Je ne suis pas partie parce qu’elles étaient sorcières mais parce qu’elles étaient moins ambitieuses que moi ! Leur mort m’a juste permis de reprendre un métier pour vivre et une maison pour dormir.» Non, décidément, ces choses-là ne se disent pas. Même à une amie intime, elle ne le dirait pas. Peut-être à une autre Sorcière mais en gardant toute la réserve nécessaire pour que ce lourd secret ne soit pas divulgué. Sa vie en dépendait.

- C’est exact. Ravie de vous retrouver, Louisa. Nous ne nous sommes que connues furtivement.

Aélis sentait que Louisa l’observait, mais cela n’avait rien de malfaisant ou de malsain. Au contraire : elle sentait qu’elle la regardait pour regarder son travail, elle regardait ses vêtements, son matériel, comme une femme qui regarde une autre femme, une couturière qui prête attention à l’autre, comme pour en apprendre plus, pour trouver les avantages et les inconvénients de son travail.
Même si la jeune femme n’avait jamais aimé la critique car elle y était trop sensible, mettant tout son coeur à l’ouvrage, elle se dit qu’elle pourrait tenter d’accepter celle de la femme qui était à ses côtés. Après, n’était-elle pas elle aussi, une tailleuse ? Ne subissait-elle pas, elle aussi, les critiques, les longues heures à travailler la laine, à tisser, à s’abîmer les yeux lorsque le soleil tombe trop tôt en hiver et que les commandes la pressent ? N’avait-elle pas, elle aussi, appris le métier de sa mère ? Oui, décidément, elle accepterait les critiques d’une telle femme.

La proposition la prit de court ! Elle se serait attendue à travailler pour elle, faire quelques unes de ses commandes, lui donner des conseils, lui prêter son matériel ou nettoyer le sien, mais pas à...ça. D’un côté, cela voulait dire qu’elle ne la traitait pas comme une simple paysanne, comme beaucoup le faisaient, mais comme une égale, de l’autre côté, cela voudrait dire trouver une robe appropriée pour la femme.
Mais déjà les idées se bousculaient dans sa tête : une jolie robe, d’une couleur chaude, mais pas trop voyante, douce et chaude, presque tendre, avec plus d’espace pour l’enfant qu’elle portait en elle, mais qu’elle pourrait également porter quand elle aurait l’enfant dans ses bras. Avec un corset plus facile à ouvrir pour dévoiler un sein et des manches longues mais ouverte après le coude pour que le contact épidermique soit complet. Quelques secondes après, Aélis mourait d’envie de lui faire cette robe.
Cependant... pouvait-elle accepter un aussi beau cadeau d’une femme aussi noble ? Elle priait (dans la mesure du possible) pour qu’elle n’ait pas idée de lui broder des perles ou d’autres bijoux sur un tissu trop précieux.

- J’adorerais vous faire une robe, vous êtes magnifique, répondit Aélis, sincèrement (pour une fois)

Elle hésita un moment à lui partager sa gêne, mais se ravisa. Ce n’était pas nécessaire. Personne ne s’échinerait à lui coudre des diamants, de toutes manières, ça lui irait très mal. Mais elle était extrêmement flattée de l’intérêt que lui portait... sa collègue, puisqu’après tout, elles exerçaient le même métier. Partager leur art. Une sorte de petit défi très sain. Aélis adorait ça comme elle adorait tailler et coudre, créer des robes qui seront portées...
Elle hocha la tête :

- Ce serait un plaisir de faire cet échange. Ainsi, bien plus de personnes pourront profiter de notre art, partout dans Forbach.

Elle avait l’impression de parler à une associée. Un léger sourire traversa ses lèvres.
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Louisa Zimmerman
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MessageSujet: Re: De files en rencontres    De files en rencontres  Icon_minitimeLun 28 Fév 2011 - 16:59

Tout le monde savait qu’il y avait des sorcières dans cette ville. Mais seuls, ceux qui avaient un lien avec celles-ci, étaient conscients des conflits qui existaient entres les deux tribus. Lou ne se doutait pas même une seconde qu’il y avait deux courants de pensé parmi ces femmes. Elle faisait parti du petit nombre d’habitant qui voulait simplement vivre en dehors de toutes ces histoires. Pourtant un jour il faudrait bien lui dire qu’elle évoluait –bien au contraire- avec elles. Sans préméditation cette simple mortelle s’était attachée à la tribu originelle. Et si chacun avait réussi à le lui cacher aucun secret n’était éternel à Forbach.
En attendant elle pouvait vivre sa vie en paix. Elle pouvait se féliciter d’avoir écouté son intuition. Et sympathisée une fois de plus avec l’une des filles du diable. Peut être était-elle attirée par leur aura. Ou bien peut être le hasard s’amusait-il à la rendre encore plus paradoxale. C’était donc avec un réel entrain qu’elle vivait cette bonne surprise.


-« Nous n’avons plus qu’à profiter de cette nouvelle opportunité. Je crois qu’il n’est jamais trop tard pour ce genre de chose. »


Louisa en apprenait déjà beaucoup en la voyant faire. Aélis avait le geste sûre. C’était une femme déterminée. Elle ne se pressait pas ce qui prouvait qu’elle était plutôt du genre calme. Plus l’étude progressait et plus l’observatrice devenait curieuse. Qui était cette femme solitaire ?
C’était un phénomène récurant. La rencontre était depuis toujours quelque chose qu’elle adorait. Elle s’en nourrissait. Sa besogne avait pour avantage de la mettre en contact avec toutes sortes de personnes. C’était une source inépuisable qui entretenait son plaisir à travailler. Un plaisir redoublé en présence d’individus partageant un peu de sa passion.
Elle imaginait donc aisément pouvoir développer une nouvelle amitié.


Louisa avait toutes les employées nécessaire pour la gérance du Fil Blanc. Peut être prendrait-elle une fille en plus, dans quelques mois, pour pouvoir passer plus de temps au manoir. Mais rien n’était décidé. Elle avait travaillé pendant les sept premiers mois de chacune de ses grossesses. Seule la fatigue la poussait à agir différemment. Elle n’aurait jamais traité la jeune femme comme une simple couseuse. Ça aurait été un manque de respect. Aélis était douée. C’était une personne de valeur. La baronne en était persuadée.
La réponse lui réchauffa immédiatement le cœur. C’était une excellente nouvelle. Qui plut est l’enthousiasme qu’elle lisait sur les traits de sa compagne était plaisant. C’était toujours plus agréable de coudre avec envie plutôt qu’obligation. Le compliment la toucha sincèrement. Lou approchait de la quarantaine. Elle avait la chance d’avoir dans les veines la richesse de deux royaumes. Sa beauté d’antant allait doucement se ternir. Si elle restait un modèle agréable c’était bien suffisant.


-« Formidable ! Je vous remercie. J’apprécie aussi votre compliment. Mais croyez-moi vous n’avez rien à m’enviez concernant la beauté. Vous pourriez envouter plus d’un homme même en étant attifée de haillons. »


C’était cela. Son interlocutrice avait comprit le but de la manœuvre. Preuve supplémentaire qu’elle était une dame de qualité. Tout ceci allait être mit au profit de leur clientèle. Il tardait à madame Zimmerman de parler de cette nouvelle partenaire à Viviane. En voyant l’un des ces ouvrages la commerçante accepterait sûrement d’agrandir leur petit réseau. A trois elles auraient encore plus d’impacte dans le milieu. Aux anges la fileuse tendait une main avenante à Aélis.


-« Nous voilà donc associée.
Et si tu souhaite venir travailler dans l’atelier de la boutique tu es la bienvenue ! Mais ce n’est pas une obligation bien entendu. »



Le tutoiement lui était spontanément venu aux lèvres. Peut être parce qu’elles été habité par un même feu. Ses yeux noirs demandèrent silencieusement si cette familiarité était trop rapide. Certes elle avait été éduquée correctement. Mais la joie fait parfois oublier les bonnes manières. Elle ne voulait surtout pas mettre son interlocutrice mal à l’aise.
D’ailleurs Elle pouvait comprendre que l’on préfère rester indépendante. C’était bien ainsi qu’elle fonctionnait. Mais si le Fil Blanc pouvait apporter un peu de confort à cette artiste il ne fallait pas l’en priver. Il y avait bien assez de place pour accueillir une femme de plus là bas. Les filles avaient l’habitude des changements. Qui sait tout ce qu’elles pourraient apprendre ou améliorer en côtoyant une autre fée des files. C’était une fabuleuse occasion de se perfectionner et de pouvoir mieux la connaître. Elle commençait dans l'instant en demandant complice et impatiente.

-« Qu’est-ce qui te plairait ? »
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: De files en rencontres    De files en rencontres  Icon_minitimeLun 23 Mai 2011 - 18:44

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