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 Songe songé #16

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Francis
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Francis


Songe songé #16 Vide
MessageSujet: Songe songé #16   Songe songé #16 Icon_minitimeLun 5 Sep 2011 - 22:11

Francis ouvrit les yeux. Il était étendu dans un lit qui n'était pas le sien... Mais à la réflexion, il n'avait plus de lit à lui depuis un moment qu'il empruntait celui des autres. Ou qu'il partageait contre quelque argent. Le ciel était composé d'un voilage qui dû être somptueux en un temps ancien. Mais aujourd'hui, les trames s'effilochaient et les couleurs avaient terni. N'importe qui aurait eut souvenir de s'être endormi dans un endroit pareil. Mais le jeune homme ne se souvenait même pas s'être endormi. Il se souvenait néanmoins le dernier endroit endroit où il s'était trouvé, chez Rosaline Castelli qui tenait l'imprimerie. Mais il savait qu'il n'était pas chez les Castelli à ce moment. Il se redressa enfin dans le lit. Les montants, les boiseries, la tapisserie... Francis reconnaissait cette pièce, elle avait changé comme si on avait abandonné les lieux depuis des années. Pourtant, il se souvenait bien avoir visité cette pièce il y a peu, alors que les meubles, les murs et le plafond étaient encore impeccables. Cet appartement était celui qu'occupait... jadis? Adal Loewenstein chez les D'Hasbauer. Ce lit était celui de son ami. Si cela était réellement un rêve, alors Adal aurait être à ces côtés dans ce lit. Mais Francis était seul. Toute vie semblait s'être éteinte, dans la chambre et dans le château. Mais si plus rien de vivait ici et que le château était à ce point décrépit, combien de temps s'était-il passé? Dans le coin de la pièce se trouvait un miroir, ou enfin, ce qu'il restait d'un miroir. Francis se précipita vers celui-ci, sans hésitation, il passa sa main sur l'épaisse couche de poussière qui recouvrait la glace craquelée en une toile d'araignée splendide. Ne s'attendant pas à voir autre chose, Francis ne vit que son reflet. Impeccable, le même visage pâle aux symétries parfaites, le visage d'un garçon de 15 ans, les mêmes cheveux bruns pâles tombant nonchalamment sur ses yeux. Francis sourit, il était soulagé de voir qu'il n'avait pas vieilli.

«Aucune inquiétude. Tu es encore un jeune homme. Un beau et séduisant jeune homme.»

Francis se retourna. Il croyait pourtant être seul. Mais il ne put s'inquiéter d'avantage quand il vit qui avait parlé.

«Adal!»

Il était là, lui aussi, jeune et beau comme toujours. Francis se précipita vers lui.

«Je croyais qu'il n'y avait personne, que j'étais seul et que tout le monde était mort et...»

«Que tu étais devenu un vieillard... Mais tu ne vieilliras jamais Francis.»

Sur ces mots, Adal s'avança et embrassa Francis, comme seul un amoureux sait le faire. Se défaisant quelque seconde de l'emprise du jeune noble :

«Mais Alexandrine...»

Reprenant ses baisers, Adal répondit.

«Alexandrine n'est pas ici.»

Les baisers étaient fougueux et passionnés. Les deux jeunes gens s'entrelaçaient comme s'ils n'allaient bientôt faire qu'un. Ils tombèrent bientôt sur le lit, prêt à s'évader l'un dans l'autre...

Francis ouvrit les yeux. Francis ouvrit les yeux. Il était étendu dans un lit qui n'était pas le sien... La chambre vide avait retrouvé son lustre, il était seul, Adal n'était pas là. Venait-il de se réveiller? Le miroir était là, dans le coin de la pièce, étincelant, entier, brillant comme s'il venait d'être astiqué. Francis y trouva à nouveau son reflet. Il se retourna, espérant à nouveau voir Adal, mais il ne vit rien. Il était toujours seul dans la chambre. Mais lorsque son regard se retourna vers la glace, il sursauta en reculant de quelques pas... Il ne vit pas son visage, quelque chose s'était immiscé entre lui et son reflet, un être vivant, mais donc l'enveloppe charnelle semblait être faite de pierre. Un ange.


Anaël a écrit:
La cruauté…

Voilà une notion bien humaine, tout autant que la miséricorde. Pour nous, êtres de lumière, messagers du Ciel, il ne s’agit que des deux profils d’un Dieu qui nous a fait, qui vous a fait, qui a fait le monde et qui a fait la vie, à son image. Vous avez souffert, mortels esseulés dans les brumes de l’humanité, mais que savez-vous réellement de la douleur ? Pensez-vous avoir vécu le pire ? Pensez-vous mériter ce souffle qui vous anime jour après jour ? Avez-vous affronté Dieu lui-même et subi son ire extrême ?

Moi, oui.

Car j’ai péché. Or les anges n’ont pas le droit de pécher, ils doivent être bons. Vous, incertains du pouvoir de Dieu, pouvez vous perdre dans les ténèbres et attirer sur vous la miséricorde du Très Haut. Nous, à son côté tout le jour – car nous ne connaissons pas la nuit – nous ne pouvons prétendre à aucun écart sous peine de la plus grandiose cruauté. Pourtant, à force de lumière, les anges peuvent être éblouis et aveuglés, comme les mortels dans les ténèbres.

J’ai été aveuglé, j’ai aimé trop bas. J’ai fauté, j’ai été banni. Et je cherche depuis des milliers d’années à me racheter.

Les limbes humains sont monotones et c’est encore là une marque de miséricorde. Les âmes errantes ne sont obsédées que par une pensée, elles ne souffrent plus vraiment. Mes limbes à moi étaient une véritable prison, trop étroite pour déployer mes ailes, suffisamment large pour penser, penser, toujours et encore penser. Les anges déchus sont condamnés à regretter éternellement. Mais tout comme vous, nous pouvons être libérés et rejoindre le Ciel.

Mais alors que vous devez attendre un miracle ou un cataclysme pour que vos âmes ne s’élèvent enfin, nous pouvons agir et provoquer ce retour.

Nous ne sommes faits que d’âme. Âme que nous perdons dans sa presque entièreté lors de notre exile. Aussi il nous faut avant tout récupérer cette âme. Une opération primaire qui consiste à aspirer un nombre d’âmes humaines suffisant pour égaler notre âme passée. Il me fallait alors l’aide d’hommes suffisamment puissants et cruels pour nous aider par l’unique interface permise : un miroir magique. Habituellement des sorcières. Ma chance est que, gardant certains pouvoirs tels que la connaissance des évènements futurs, présents et passés, j’avais de quoi marchander avec ces humains pour les convaincre de m’aider.

Tous les hommes ne sont pas mauvais, mais ceux qui le sont auraient presqu’en eux le pouvoir de faire pleurer Dieu.

Forbach a porté en son sein l’homme qui a réussi à me sacrifier le plus d’âmes pour le seul but du pouvoir. Lorenzo Maestriani m’a apporté tant d’âmes que j’ai pu récupérer ma lumière d’an-temps, que j’ai pu sortir de mon vide miroitant. Mais le Ciel se mérite par la pureté. Et si mon âme a enfin pu être réparée à sa juste grandeur, mon âme est à présent noire comme le cœur des mauvais hommes. Car mon âme est salie de toutes ces vies humaines que j’ai amenées d’autres hommes à me sacrifier. Je dois à présent laver cette âme maculée de sang. Et il n’y a qu’un moyen possible…

Un miracle.

Ou plutôt trois… Car Forbach a attiré en son sein l’homme le plus cruel qui fut, le comté doit à présent expier les péchés de Lorenzo Maestriani, les vices de tous ses habitants, la gourmandise, la luxure, l’avarice, l’orgueil, la paresse, l’envie, la colère… la cruauté. Il est temps que les hommes prouvent leur affiliation divine, qu’ils fassent montre de grandeur. Or Forbach est triple, trois clans d’une puissance rarement égalée s’affrontent depuis des décennies sans qu’issue soit imaginable.

Il est temps d’en finir.

Hommes et femmes de Forbach, je vous déclare indignes du Créateur. Je vous condamne à prouver votre valeur et celui de votre clan, par tous les moyens, possibles ou non. Dépassez les limites de l’imaginable s’il le faut, mais j’exige qu’au solstice d’été prochain, à minuit, un miracle ait été réalisé par chaque clan. Si tel n’est pas le cas, les hommes et femmes marqués de mon sceau se verront punis au nom de l’incapacité de tous. Beaucoup de sang coulera, je le sais. Mais rappelez-vous qu’il s’agira des dernières larmes.

Car bientôt, un seul clan règnera sur Forbach.


L'ange s'évapora. Francis, troublé, toucha son front. Les êtres marqués du sceau de l'ange... seront punis?! Mais de quel droit? Pourquoi? Le simple fait de toucher la marque le brûlait. Cette chose était donc magique... Tout cela n'avait rien de naturel... Quels étaient donc ces clans dont l'ange avait parlé. Des sorcière. Il avait parlé de sorcière. Adal était un sorcier... Était-il un des responsable de cela?

La panique s'était emparée du jeune homme. La marque sur son front se mit à brûler comme si on l'eut marqué au fer rouge. Misère, que vienne le réveil...
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Songe songé #16

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