Elle s’était assoupie assez vite cette nuit là, peut-être simplement parce qu’elle n’avait rien qui la préoccupait plus que de raison. Adal était toujours à ses côtés et il faisait à présent parti de son clan.

A présent elle était dans le monde où plus rien ne vous paraît étrange et pour l’instant son environnement était agréable. La demoiselle était bien placée pour savoir que les cauchemars n’étaient jamais très loin et parfois le passé venait la hanter. Mais cette nuit, non, ils ne s’y risqueraient pas puisque son chevalier protecteur était là !

Elle le regarda et sourit, ils étaient dans les somptueux Jardins du Château. Se blottissant un peu plus contre lui, elle regardait tournoyer les pétales blancs des pommiers alentours. Elle ne dit rien lorsqu’ils croisèrent une fontaine repentant un ange qui avait les traits d’Alicia de Sarrebourg, l’avait-elle seulement remarquer ?

Et puis, le terre trembla et se déroba sou ses pieds, elle se retrouva dans les souterrains, les même qu’en cette nuit funeste où ils avaient été récupérer ces maudits livres ! Alexandrine était pourtant calme, elle regardait alentours et ne se mit à paniquer que lorsqu’elle se rendit compte qu’Adal n’était pas là.

Il avait pourtant sauté dans la crevasse qui l’avait engloutie, il était juste derrière elle dans sa chute… Elle se mit à courir, bizarrement, elle se souvenait très bien du chemin qu’elle devait prendre pour se rendre à la grande salle avec des colonnes.

Et là, elle le vit, lui et ce monstre contre lequel il se battait. Il lui hurla de partir, mais c’était hors de question, elle ne l’abandonnerait pas une seconde fois. Alexandrine prit un des lourds candélabres et vint se mettre aux côtés de son amour pour combattre. Après quelques coups portés et reçus, elle se rendit compte qu’en réalité le monstre portait des habits d’ecclésiastique, bien que le reste faisait plus penser à un chien gigantesque.

Et puis elle vint l’arme ressemblant à s’y méprendre à une crosse d’évêque s’abattre sur son amour. Sans attendre et sans aucune hésitation, elle le protégea. Se prenant le coup à sa place, elle sentit la douleur l’étreindre, regardant le sang qui coulait sur ses mains et se demandant comment une arme arrondie avait pu la transpercer de part en part.

Elle s’effondra dans les bras d’Adal, son contact était chaud alors même qu’elle commençait à avoir si froid. Et puis le monstre projeta le jeune homme au loin, contre une des imposantes colonnes et il ne se releva pas. Alexandrine essaya de se redresser pour courir vers lui, persuader que son amour pouvait lui donner des ailes, mais sa vision sombra dans un noir absolu.

C’est alors qu’elle l’entendit, qui pouvait faire un tel discours ? Ou peut-être était-ce une prophétie ? Non, ce n’était pas possible, ce n’était pas le sang d’Adal qui coulerait ! Dans un dernier sursaut, elle rampa vers l’endroit où se trouvait son amour.

Il n’y avait plus rien autour d’eux et bizarrement, le jeune homme était bien plus près qu’elle ne l’aurait cru. Elle fit un dernier effort pour mettre sa main dans celle d’Adal avant que les ténèbres ne l’étreignent.

Oui c’était comme ça qu’elle voulait mourir, à ses côtés, quoiqu’il arrive.

Elle le regarda et sourit, ils étaient dans les somptueux Jardins du Château. Se blottissant un peu plus contre lui, elle regardait tournoyer les pétales blancs des pommiers alentours. Elle ne dit lorsqu’ils croisèrent une fontaine repentant un ange qui avait les traits d’Alicia de Sarrebourg, l’avait-elle seulement remarquer ?

Elle se réveilla alors, encore dans les brumes du rêve qu’elle venait de faire. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas fait de rêve aussi funeste. Sa mère était à se côtés dans chambre, visiblement inquiète, c’était lentrée de celle-ci qui avait du réveiller la jeune fille, et puis quelque instant plus tard d’Adal entra à son tour… ce n’était pourtant qu’un rêve ?