Où il est question de bienséance

Inquisiteur Général

Citation :

Le 4 mars 1645

Madame Cassandra de Saint-Loup, Comtesse de Rodez
Château de Frauenberg

À Madame Louisa Zimmerman, baronne de Rosbruck
Du « Manoir des Rosbruck »

Madame Zimmerman,

J'espère que cette lettre vous trouvera en bonne santé, vous et votre famille. Si je prends la peine de vous écrire, c'est parce qu'il me semble qu'un important sujet demeure en suspens entre nous. Ma fille vient de me faire part d'une invitation à venir passer un court séjour chez vous. J'avoue, Madame, être quelque peu surprise par cette nouvelle. Nous n'avons pas, je crois, l'honneur de nous connaître. Ayant entendu le plus grand bien à votre propos de la bouche de ma sœur, je me doute bien qu'il ne s'agit que d'un regrettable contretemps.

J'estime toutefois que nos relations ne sont pas suffisantes pour permettre à Narcissa de se rendre plusieurs jours chez vous. En revanche, je serais ravie de vous accueillir au château afin de lier connaissance. Je ferai à votre convenance, et ma proposition s'applique à l'ensemble de votre famille. Cela me semble un départ plus approprié, qu'en pensez-vous ?

Dans l'attente d'une réponse, je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes sentiments distingués.

Baron(ne)

Louisa décida enfin de compte d'attendre quelques semaines pour parler à la jeune fille d'une invitation. Ses réticences à écrire à la mère de celle-ci provoquèrent ce petit malentendu.

Citation :: Le 13 mars 1644

Madame Louisa Zimmerman, baronne de Rosbruck
Du « Manoir des Rosbruck »

A Madame Cassandra de Saint-Loup, Comtesse de Rodez
Au « Château de Frauenberg »

Madame de Saint-Loup,

C’est en effet faute de temps que je n’ai pus vous entretenir au sujet de ce projet. J’allais, cela va de soit, vous en faire part dés que possible. Je suis navrée que vous vous soyez donc retrouvée devant le fait accompli ! Je m’en excuses madame. Je veillerai à ce que cela ne se reproduise plus.

Je suis en effet une bonne amie se votre sœur. J’entends bien, que cet argument reste insuffisant, pour faire confiance à une inconnue. D’autant plus à cette époque dangereuse. C’est donc avec plaisir, que j’accepterai de venir, passer quelques jours chez vous. Ce sera en effet meilleure occasion pour lier connaissance vous et moi. Je n’ai apriori aucune contrainte temporelle pour l’instant. Vous n’avez qu’à me donner le jour qui vous conviendrait le plus.

Si cela ne vous incommode pas, ma fille Anna, aimerait profiter de cette invitation pour profiter de la compagnie de Narcissa. Ces jeunes filles partagent une amitié dés plus charmante. Quant à mon époux et notre fils sont bien curieux de vous rencontrer. Vous aurez donc la famille Zimmeman sur vos terres pour ces quelques jours.

Je reste à votre disposition, dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer, l'expression de mes sentiments les plus respectueux, Madame.

Louisa Zimmerman

Inquisiteur Général

Citation :

Le 2 avril 1645

Madame Cassandra de Saint-Loup, Comtesse de Rodez
Château de Frauenberg

À Madame Louisa Zimmerman, baronne de Rosbruck
Du « Manoir des Rosbruck »

Madame Zimmerman,

Je m'excuse de l'injustifiable retard avec lequel je vous adresse ma réponse. Toutefois, des événements tragiques nous ont frappées récemment, Narcissa et moi. Peut-être en avez-vous entendu parler, mais l'Agent du Diable a osé s'en prendre à ma fille, notre hôte s'est révélée être une sorcière que l'Inquisition a voulu arrêter, j'ai moi-même été suspectée d'en être une, puis j'ai été attaquée, seule cette fois, par ce même Agent du Diable que je pensais mort... Vous comprendrez, je l'espère, que dans de telles circonstances mon attention n'ait guère été portée aux affaires courantes.

Toutefois, mon invitation tient toujours. Je vous attends, vous et votre famille, ce dimanche après la messe, afin de savourer ensemble quelques plats traditionnels de Rodez. Si une personne de votre maison suit un régime particulier, pourriez-vous me l'indiquer rapidement, que je prenne des dispositions à cet effet ?

Dans l'attente de notre rencontre, je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes sentiments distingués.

Baron(ne)

Lou apprit bien vite que Viviane avait été libérée. Elle reçue cette réponse avec beaucoup de surprise. Combattant ses propres conviction elle se décidait enfin à ouvrir son esprit au pardon.

Citation :: Le 8 avril 1645

Madame Louisa Zimmerman, baronne de Rosbruck
Du « Manoir des Rosbruck »

A Madame Cassandra de Saint-Loup, Comtesse de Rodez
Au « Château de Frauenberg »

Madame de Saint-Loup,

Je suis sincèrement attristée par ces malheurs qui viennent de toucher votre famille. Si je puis vous être d'une aide, quel qu'elle soit, je vous demande de ne pas hésiter à m'en faire part. J'ai moins même été accusée de sorcellerie et attaquée par cet Agent il y a quelques mois. Je comprends ce que vous traversez. L'affection que je porte à votre sœur accentue ce désir. J'espère que nous trouveront un moyen d'avoir de nouveau la paix à Forbach.

Nous seront touts les quatre présents après demain. La nature a fait en sorte, que mes enfants soient de solide constitution, en même temps que de grands gourmets. Nous décrirons donc ces spécialités avec curiosité. Je suis heureuse que cette rencontre, se fasse tout de même ! Peut être brisera telle enfin quelques sombres opinions. C'est bien croyez-le mon plus grand souhait.

Je reste à votre disposition, dans l'attente de vous rencontrer, je vous prie d'agréer, l'expression de mes sentiments les plus respectueux, Madame.

Louisa Zimmerman

Baron(ne)

C'est Viviane qui en lui rendant visite lui apprit le retour de la mère et de la fille. Eut et gare aux sentiments d'affections qui la lie à la jeune Narcissa Louisa fit d'elle-même la démarche.

Citation :: Le 27 août 1645

Madame Louisa Zimmerman, baronne de Rosbruck
Du « Manoir des Rosbruck »

A Madame Cassandra de Saint-Loup, Comtesse de Rodez
A l'Hôtel particulier de Saint-Loup Forbach

Madame,

L’inquiétude me pousse à vous écrire.

J'ai été bien surprise quand votre sœur m'a apprit votre retour au village. Je me doute que celui-ci n'augure rien de bon pour votre bienêtre à vous et à Narcissa.

Nous ne nous connaissons pas, ou peu. J'ai longtemps détesté ce que vous représentez. Et sans doute une part de mon animosité demeurera. Mais je crois que nous nous ressemblons. Nous voulons protéger ceux qui nous sont chers.

Aussi soyez assurée de trouver ici et à Forbach mon soutient le plus sincère.

Si par bonheur Narcissa se souvenez de moi, pourriez vous lui dire que je pense très fort à elle et, que ma fille Anna souhaiterai lui rendre visite ? Merci.

Bonne chance.

Louisa Zimmerman

Inquisiteur Général

Citation :

Le 28 août 1645

Madame Cassandra de Saint-Loup, Comtesse de Rodez
Hôtel particulier de Saint-Loup
Forbach

À Madame Louisa Zimmerman, Baronne de Rosbruck
Du « Manoir des Rosbruck »

Madame Zimmerman,

Il m'est difficile de vous retracer à l'aide de mots l'émotion dans laquelle m'a plongée votre lettre. Nous sommes trop vieilles pour user de faux-semblant, et vous savez que vous comptez parmi les dernières dont j'aurais cru recevoir une marque de soutien. Soyez remerciée pour votre main tendue.

Votre sentiment est exact : notre départ de Rodez est définitif et je crains que Narcissa n'y retourne plus. Pour ma part, je n'y remettrai pas les pieds. Une nouvelle vie commence pour nous à Forbach, et je serais très heureuse si notre relation quelque peu chaotique pouvait prendre un nouveau départ. Pour ma part, je souhaiterais entretenir une correspondance suivie avec vous.

Je viens de discuter avec ma fille. Il se trouve par bonheur qu'elle se souvient de vous, de votre mari et d'Anna. Elle a été ravie d'avoir de vos nouvelles et s'excuse de ne pas encore avoir pris le temps de vous visiter. Ce n'est que partie remise. Narcissa pense particulièrement à un moment de complicité que vous auriez eu lors d'une séance d'essayage au Fil Blanc. Et je pense pouvoir affirmer sans me tromper qu'une visite d'Anna lui ferait extrêmement plaisir. Qu'elle n'hésite pas à venir à l'Hôtel.

Avec reconnaissance,