Passé... Suplice...

Oblivius

(bon je vais suivre le scénar un ptit peut ^^... Tous ceux qui veulent peuvent venir Razz

)

Arbalète à l'épaule et veste fermée Ava arriva lentement sur le chemin qui séparait le village où il se trouvait de la ville qu'il avait quittée. La tète basse, le visage fermé, il était plutôt mal d'avoir dut laisser ainsi la jeune sorci... La jeune Asa pour une simple histoire d'arbalète oubliée, la jeune femme l'accueillait chez elle, lui offrait un repas et un peu de compagnie et lui qu'avait-il fait ? Il était partit si vite qu'il ne put que sentir le repas et non le dégusté, ni faire honneur à la cuisine de la jeune femme... Il regardait à peine là où il marchait, ce qui lui valut de se faire presque écraser par un cheval monté par un noble qui jouissait de marcher sur quelqu'un de moins riche que lui... Les nobles, corrompus, lâches, traîtres et riche, et c'est là la pire des chose que d'être riche pour des hommes comme les nobles, tandis qu'Asa valait son pesant d'or en matière d'humanité certains nobles valent à peine le prix qu'on tirerait de la vent des déjections de leurs montures.
Revenant peu à peu de ce "petit écart" que fit son esprit par rapport à la réalité il sentit soudain une certaine soif lui monter à la gorge... Mais qu'allait-il trouver en pleine foret ? Le jour, a peine levé, dispersa la brume légère qui l'empêchait de voir, non loin, un petite tas de roches surmontée d'un toit. S'approchant un peu plus il compris que ce tas de caillasse était un puit, très profond et qui semblait accueillir assez d'eau pour le contenter.

"Un puit en pleine foret... Y aurait-il une masure dans le coin ? Ou alors la ville n'est plus très loin... Une fois là bas qu’est ce que je ferais ? Devrais-je retourner la voir pour m'excuser ? Ou peut-être plus tôt pour m'assurer qu'elle n'est pas une sorcière... Et si je découvrais qu'elle en était une ?... Arf, v'la que j'me met à parler tout seul, et j'arrive quand même à m'écarter du sujet initial... Bon, je bois un coup et je m'arrête, ça me laissera le temps de réfléchir sur la situation de la petite tisserande..."

*... Petite tisserande et petite sorcière ?... En tout cas je m'efforcerais de la protéger, c'est certain !*

Il s'approcha du puit et fit remonter le seau plein d'eau et de le boire... De le boire en entier, plus une goûte ne restait dans ce seau qui contenait deux bons litres dont il ne fit qu'une gorgée... C'est fou ce que sa boit les truks comme lui... A la suite de ça il posa par terre son arbalète et son carquois contenant les carreaux, il défit son épée de son dos et la posa pour qu'on puisse lire ce qui était graver dessus: "Libère-nous des hérétiques et purifie ce monde par ta lame", phrase ironique lorsqu'on sait ce que pense Avatar de son "travail" ou de dieu. Puis il s'allongea juste à coté des deux armes de façon à pouvoir contrer toute attaque porté sur sa personne... Et dire qu'il y a quelques jours encore il ne connaissait pas l'endroit où il se rendait, qu'il arrivait dans l'église après une chasse, qu'il se lavait la figure dans le bénitier et qu'il rencontrait la tisserande...
Ange ou démon, il ne le savait pas, mais la jeune femme semblait être à l'opposé d'Avatar sur "ce que l'homme est" mais ils se ressemblaient étrangement sur ce qui était du rôle et des agissement de l'inquisition... Et cette phrase, celle qui a semée le doute dans la tète d'Avatar, lorsqu'elle disait des chrétiens qu'ils étaient des moutons... Jamais il n'avait entendu un chrétien dire ça... Mais peut-être se trompait-il du tout au tout, peut-être que ses idées étaient différentes sans que ses croyances le soient... Mais Ava en doutait... En même temps Ava doute de beaucoup de choses depuis qu'il a été "exorcisé"...
Après quelques longues minutes Ava se releva, un vertige soudain lui pris, il ne put expliquer d'où ça venait mais ses yeux se troublaient, il voyait de la fumée... Non, des flammes, ardentes, lui chauffant le visage et lui brûlant le coeur... Ava tombât à genoux et hurla comme si on venait de lui arracher un bras. Devant ses yeux il n'y avait que le sol, pourtant il voyait autre chose, ne se contrôlant plus, ne pouvant contenir ses cris, il mit sa tète entre ses mains tandis que dans sa tète il revivait une terrible scène...
La chaleur l'envahissait, tenu par deux hommes il se débattait avec hargne mais il reçu un coup derrière la tète qui le sonna, les hommes qui l'entouraient étaient presque tous habillés de blanc, sauf un, un prêtre, il s'approcha de lui et lui pris la tète pour lui faire voir un affreux spectacle: une femme était entrain de brûler sur un bûcher, bien qu'Ava ait vu des dizaines, voir des centaines de personnes mourir ainsi, le fait de voir cette femme la brûler lui brûla le coeur, lui dispersa les idées, le fit changer dans ses fondements... Il se mit soudain à hurler "POURQUOI !"... Et un des hommes les répondit ainsi:
"Que celle qui s'est détournée de dieu périsse dans les flammes de l'enfer"
Et tout s'arrêta: Ava revint à lui, en sueur, le coeur battant plus vite qu'il n'avait jamais battu, il resta là, se mettant sur le dos pour voir le ciel: il faisait presque nuit... Que c'était-il passé ? Qu'était-ce que cette vision ? Qui était cette femme ?... Il mit quelques minutes à avoir à nouveau les idées claires, mais il ne se leva pas... Le choc avait été dur, il avait du mal à se remettre de ce qu'il avait vu...

Mort(e)

Magie, nature, des mots qui ne font qu'un, Gabrielle était parie dans l'une de ses vardouilles solitaires, partie vagabonder à la montagne de la fraternité, suele, heureuse, les cheveux défaits derrière mais bien attachés devant, une allure folle et rangée à la fois, la courtisane était arrivée au puit. A pied, elle avait laissé son cheval tranquile, celui ci c'était fatigué lors de leur dernière escapade. Sa robe rouge trainait à terre, l'on pouvait voir un peu de terre à ses extrémités, pourtant c'était bien l'habit d'une riche, finement brodés, l'oeuvre d'un maître pour la courtisane enflamé.

Gabrielle de Mortelune arriva bientôt près d'un homme qui s'écroula a genou, il hurla tenant la tête dans ses mains. Un inquisiteur c'était sure, cela se voyait à ses armes parfaits, aux écritures gravés et à son allure ferme et décidé. Un fanatique ... Gabrielle plaignait ses hommes qui se croyaient protégé par dieu, et qui parlait au nom de celui qui n'était qu'un rêve, qu'une chimère. Mais Gabrielle resta cherchant à percer la magie de l'endroit, cherchant la cause et le pourquoi. Puis soudain il s'arreta de crier et elle ressentit quelques chose, un battement au plus profond d'elle un battement ? Son coeur ? Non autre chose, quelque chose qui remontait doucement et qui s'accélerai. Elle gémis ....

Ce fut à son tour de sentir ses jambes faibles, si faibles, un poid lourd sur les épaules et le battement qui s'accelere encore et encore. ses talismans ne la protégeais pas, sa magie la fuyait, la nature la laissait, emprisonné par le puit. Et la femme gémissait, ses paupières fermées et la sueur qui coulait doucement de so nfront bûlant puis ce fut la reminescence.

La femme court ... doucement ... et si vite ... le femme court ... court la femme dans la forêt. Ce n'est qu'une enfant, petite enfant ... Elle court pour voir ce qui devrait ne pas exister sans même le savoir. Et elle rit, un rire qui brise l'ame de la sorcière. Puis elle arrive, elel sort de la nature, elle sort de sa deuxième mère, elle arrive au village ... une femme belle, si belle qui la regarde, son visage parfait entouré d'une cheveulure sombre. Des yeux si beaux, presque violets. Le haillon de ses habits, la beauté de son corps ... Martirisé, martirisé, son corps de sang constellée, martyrisé, pourtant elle sourit la femme quand on l'emmene usr le buchet. Elle sourit en regardant l'enfant rousse qu l'observe admirative, ensorcelé ... Non le seul sort qui la prend est celui de son ame, de son coeur. la femme se tiend fier malgré les injures qui fusent et l'enfant semble entende un murmure doux qui la rassure. Ouis tout s'enchaine, tout se confonc, la femme hurle "Soyez maudit" La femme hurle mais ne pleure pas ... Le feu ... le feu intense ... Non ! Il la brule .... L'enfant panique, l'enfant plere, l'enfant hurle ... en silence .... Elle regarde les yeux de la femme ... elle regarde les yeux violets entouré de la chevelure de flamme et bientôt c'est elle Gabrielle de Mortelune sur le buchet, elle a 20 ans et elel va mourir.... L'odeur ... terrible .... le hurlement cesse ... le hurlement continu dans l'ame de l'enfant .... Non ! elle ne devait pas mourir ... Non elle ne pouvait pas mourir ... elle était si belle ...... Elle était si belle .....

Gabrielle se relève, les yeux encore fous, Gabrielle se relève et calme les battements de son coeur qui s'enflamme ..... Reminescence .... Horreur que ses moment enfouis au plus profond de son ame. Pourquoi ses souvenirs ressurgissent comme ca, pourquoi leur violence l'ébranle .... parce qu'elle est surement encore l'enfant qu'elle a été parce qu'elle regarde la femme aux yeux violets avec le même bonheur avec la même horreur. Terreur que ses instants ....

Mais elle est vieille maintenant alors elle se relève et sourit, un sourire grave, elle se remet ... peu a peu .... elle peut de nouveau parler. mais elle attend, le silence qui perle après sa reminescence est si brulant, l'homme doit le briser ... elle elle ne peut pas ....

Oblivius

Lentement et avec des mouvements peu surs Ava put enfin se relever, il faillit retomber, il semblait si faible, si chétif, tout le contraire de son habitude, une larme coula le long de sa joue lorsqu'il réouvrit les yeux: Une larme ? Les larmes sont-elles rouges ? Non, c'était du sang qui s'échappait sur son visage. Il se tourna, se retourna, cherchant où il était, et arrêta d'un geste précis son regard sur la jeune femme dont il n'avait aucun souvenir, il laissa voir à celle-ci son regard; un regard vide de toute expression, sans âme, sans humanité... Mais ce regard n'était pas dut au choc de ce qu'il avait vu, c'était son regard habituel.
Cela faisait plusieurs minutes qu'Ava avait essuyé le sans qui avait coulé sur son visage et qu'il fixait la jeune femme à la recherche d'un souvenir de leur rencontre, mais il n'en trouva pas.

"Excusez-moi, jeune damoiselle, mais... Je... Je crois qu'il m'ait arrivé quelque chose et j'ai oublié votre nom, si tant est que nous nous soyons rencontrés à mon arrivée..."

Une impression étrange le pris alors: il se sentait nue devant cette femme. Ne montrant en rien sa gène il s'assura tout de même, par un regard, qu'il était habillé et oui, il l'était alors qu'est-ce que cette sensation désagréable qu'on ne ressent normalement que dans nos cauchemars ?... Ah, oui ! En regardant derrière lui il avait aperçus ses armes à terre ! Voila l'origine de tout !...
Lentement il tourna le dos à la jeune femme: c'était certes une marque de manque de respect mais il n'y fit même pas attention tant le fait de n'avoir pas ses armes le faisait changer. Il s'agenouilla et repris son carquois qu'il remit dans son dos, son épée qu'il remit dans son fourreau et son arbalète qu'il remit... Et bien, qu'il remit sur son épaule pour l'instant quand il se souvint de la jeune femme. Il ne mit que quelques secondes à se retourner, à poser à ses pieds l'arbalète et à faire révérence à la jeune femme en mettant son chapeau sur son coeur.

"Mes excuses, j'ai vu... J'ai du m'assoupir ce matin."

Pathétique rattrapage, il a faillit en dire trop... Mais, que lui était-il arrivé ? Qui était cette femme sur le bûcher... Pourquoi sa mort l'avait tant fait souffrir... Tient, la jeune femme semblait elle aussi absente, étrange, elle ne répondait pas pour l'instant il continua donc à parler.

"Je me nomme Avatar, je revenait en ville après quelques jours d'absence, on peut dire que ce retour commence mal, je dois passer pour un fou... Remarquez, ce ne serait pas la première fois, loin de là..."

Que s'était-il passé ? Il était arrivé ici, n'avait rien manger rien but.. Le puit, bien sur que si il avait bu, et beaucoup même... Ensuite il s'était allongé, avait pensé et avait vu tout ça... Ces hommes, ce prêtre, cette femme... Et lui ? Ca ne pouvait être lui, jamais il n'avait souffert devant un bûcher... Jamais, enfin presque jamais... Sa mère ? Non, jamais il ne l'a connu... Sa tutrice chez les sorcières ?... Mais non, il... Il... Ne se souvenait de rien... Ses derniers souvenirs remontent à son exorcisme... A sa torture... C'est idiot, pourquoi aurait-il vu sa tutrice mourir sur un bûcher alors qu'il était en plein milieu de la foret, et cela faisait bien 14ans que c'était arrivé... Il laissa là sa réflexion, il n'était pas seul, et mieux valait que ses pensées ne s'échappent pas de son esprit par sa bouche comme elles le font si souvent lors de ses divagations. Il repris un sourire à peu près normal, si on peu dire de ses sourires qu'ils sont normaux et reparla à son interlocutrice, sans faire attention à son physique, seulement en regardant ses yeux.

"Serais-ce impoli que de vous demander ce qu'une femme comme vous fait en pleine foret ?... Attendez, tout ça, serais-ce l'acte d'une sor... Ah, j'ai encore penser à voix hautes n'est-ce pas ?... Ce qui m’est arrivé m'a plus touché que je ne le croyais. Enfin bon, je ne veux pas vous ennuyer mademoiselle mais... Pensez-vous qu'une sorcière habite cette foret ?..."

Question idiote, les deux réponses possibles ne contenteraient pas l'inquisiteur: un oui pourrait signifier qu'elle cherche à fausser les pistes pour se protéger ou protéger les autres, un non pourrait vouloir dire qu'en fait la réponse est oui... Et on peut se perdre longtemps là dedans alors que la plus simple chose qui nous vient en tète est peut être la bonne: elle est une simple chrétienne qui a juré de dire toute la vérité et rien que la vérité... Idiots sont ceux qui font ça, car ils ne le respectent pas, on a toujours quelque chose à cacher à quelqu'un...

Mort(e)

Il parle, il brise le silence si grave qui la perturbe, et elle redeviend elle, la courtisane à la si mauvaise réputation, elle n'a pas envie de jouer de ses tours pas encore ... Pourtant elle sourit charmeuse, que fait-elle devant cette inquisiteur ? Elle devrait partir, s'en aller, s'enfuir de sa presence brulante. Etait-ce lui qui as tué la femme au yeux violets ? Non, il était trop jeune à l'epoque et même si les inquisiteurs se ressemblent tous, il n'aurait pas eu la force de brûler cette beauté. La courtisane se reprend, il l'aurait fait, oui il l'aurait brûlé en maudissant le beauté de la sorcière brune, si puissante, si belle ... Il aurait brûlé ce qui lui fait peur, son désir brûlant à la vue d'une femme du diable ...

"Ne cherchez pas Avatar, dans vos souvenirs vous ne verrez pas mon visage, je m'appelle Gabrielle, Gabrielle de Mortelune ..."

Un ton peut-être un peu sec qui s'adoucie lentement, elle regarde celui qui va peut-être un jour la mettre sur un bucher. Elle revoit la femme et ne peut s'empecher d'avoir un éclat méchant dans ses yeux, regard noir d'une haine qui reste voilé, mais l'homme se détourne et ne voit pas, il ramasse ses armes. Il n'a pas tord, non il n'a pas tord de se sentir en danger sans ses instruments, car la sorcière n'est pas blanche. Oh bien sur elle n'aurait pas attaquer ... SOudain peut-êtr il prit conscience de la noblesse de Gabrielle ou peut-être la reverence n'était qu'un simple bonjour, mais la courtisane y repondit de sa révèrence la plus belle. Une si jolie réverence qui pouvait paraître laide des yuex d'un animal, incompréhensible surtout, mais un animal ne comprend pas la subtilité. La nature est trop sauvage, trop insaisissable, trop absolu pour connaitre les futilités du bas monde des hommes.

La sorcière avait envie de parler, avec cet homme que jamais elle n'aprécierais ou peut-être dans l'attente de se voir sur un bucher. Elle voulait comprendre, et l'on ne le peut sans parler, elle voulait comprendre même si l'aide d'un homme ne serait pas forcément des plus efficace, enfermé dans son amour de Dieu, aurait-il un raisonnement subtile à lui proposer ? Mais déjà il l'accusait de son regard, preparant des réponses toutes faites pour ce qu'elle osera dire. Mais déjà Gabrielle decide d'être vague, ou de ne mentir qu'un peu en utilisant son naturelle qui fait d'elle l'une des plus belles menteuses du pays.

"Vous avez vu un souvenir n'est-ce pas ? Moi aussi, un souvenir délicat qui me blessa autrefois et que j'avais oublié. Enfoui au plus profond de mon ame il me fut revelé pourtant près de ce puit enchanté. Est-ce le fruit d'une sorcière ? Je n'en ai encore qu'un vague soupson, ent out cas elle qui fit cela n'est plus la. Peut-être est-ce tout simplement ce puit ? Une eau enchantée qui coulerais du ventre de la terre pour envoyé milles souvenirs ô combien déplaisants aux pauvres âmes qui auraient la mauvaise audace de se retrouvé près de cet endroit maudit."

Une voix juste et des paroles taintés d'une ironie légère et souriante, la courtisane parlait toujours ainsi quand elle reprenais ses esprits, un jeu de la parole qu'elle avait appris près de son père adoptif.

"Fou non ? Je n'irais pas dire jusque la en parlant de vous. Non plutôt quelqu'un qui viend de voir ce qu'il tentait de se cacher et qui se retrouve avec un lourd fardeau de plus à porter. Et moi je dois bien paraître aussi folle, fatiguée par une petite marche matinale, histoire de garder la forme, la santé et la finesse de mon corps. Mais peut-être êtes vous un peu perdu, je peux me faire alors guide de mon état ..."

Si sorcière il y avait dans la forêt, Gabrielle devait lui eloigner cet inquisiteur, simple solidarité féminine de sorcière à sorcière. Car entre celles qui savent le bucher proche, si proche de leur corps que des fois elles en sentent la chaleur est né depuis longtemps uen entraide. Pour la nature et contre un dieu qui ne veut rien dire sinon que les hommes ont besoin de s'asservir pour ne pas s'entretuer ....

Oblivius

Son sourire, toujours léger, ne put s'effacer sous les paroles de la jeune femme: Un souvenir ? Alors c'était bien sa tutrice... Elle souffrait dans ce feu, elle est morte pour garder ses secrets, si le passé en avait été autrement Avatar serait-il devenu un sorcier ?... Ses yeux se perdirent vers le puit, ou plutôt vers le sol juste au pied de celui-ci.

"La terre, mère de toute vie, que gagnerait-elle à faire revivre leur passé aux pires créatures qu'elle ait crée ?... A part peut-être nous faire souffrir, mais j'en doute: l'homme se fait souffrir tout seul, ne serais-ce qu'en croyant à une idole dénuée de vie, un avatar de l'idiotie, une ode à la bêtise... Autrement dit, en croyant en dieu. Pas en un dieu qui punirait nos fautes, ça non ! Ce serait bien trop dur de ne pas faire de "grosses bêtises" de peur d'être punis, mais un dieu de pardon, un dieu qui, si on prie assez fort et qu'on raconte sa vie dans un confessionnal nous pardonne et nous permet de revenir le voir, quelques jours plus tard, en ayant fait une bêtise encore plus grosse... Mais quelle bêtise peut-être plus grosse que de croire en un seigneur, de croire en l'église qui ne fait que nous manipuler, nous mentir..."

Relevant les yeux vers la jeune femme il se gratta derrière la tète, la regardant d'un air gêné, la dévisageant avec un oeil plein de méfiance qu'il ne cachait pas. Qu'avait-elle vue, ELLE ? Qu'était-elle ?... Une sorcière, une noble, une chrétienne ?...

"Excusez-moi, le naturel revient au galop quand je reprends mes esprits, et mes divagations l'accompagnent. Désolé mes paroles vous ont choquées, surtout venant d'un inquisiteur mais je ne vous cacherais pas que je suis sans nul doute le plus hérétique des inquisiteurs, de toute façon vous finirez par le découvrir. Ce que j'ai vu, c'était peut-être mon passé, mais je ne le connaissait pas, ce que j'ai vu... C'est difficile à expliquer mais c'était dur."

Il eut un petit rire qui s'estompa bien vite, "c'était dur" pourquoi était-il allé dire ça ? Ce n'était pas dur mais douloureux, mais c'était vrai: il avait l'impression que c'était le passé d'un autre qui défilait devant ses yeux, mais ce n'était pas le cas. Mais, soudain, il se rappela des mots de la jeune femme: elle n'avait pas répondu au sujet des sorcières dans la foret... Devait-il lui faire remarquer ou non ?... Toujours son sourire affiché il repris:

"Je ne crois pas que vous m'ayez répondu au sujet des sorcières dans le coin, mais peut-être cela m'a t-il échappé, si c'est le cas je m'en excuse a nouveau... J'ai l'impression de ne faire que ça d'ailleurs: m'excuser... Enfin bon, je ne changerais plus, maintenant il est trop tard... Ca fait 14ans qu'il est trop tard... Depuis qu'ils l'ont tué... Et qu'ils ont tué ce que j'était en mutilant mon corps et mon espr... Ah, encore vais-je devoir m'excuser"

Il avait perdu son sourire pendant l'évocation de son passé mais celui-ci lui revint bien vite. Cependant une chose l'inquiétait: C'était la première fois qu'il parlait de son exorcisme à quelqu'un...

Mort(e)

Avatar avait un discours bien étrange, il parlait de la mère nature comme si elle était la mère de toute vie, et il parlait de son dieu avec dédain et mépris. Au moins en tout cas voyait-il juste, mais sa religion, ses choix semblaient bien différents. Aimer la mère nature et chasser ses sorcières, ses enfants, pour les mettre sur un bûché, et se plaindre ensuite que dieu n’était qu’une marionnette au service de l’église qu’il sert. Incompréhensible. Peut-être finalement était-il fou ? Où avait-il eu un passé des plus délirants qui l’avait amené à faire des choix qui n’était pas les siens ?

La méfiance était dans ses yeux, il la regardait comme s’il n’était pas sur qu’elle n’était pas Satan, qu’elle n’était pas l’une de ces sorcières qu’il cherchait, peut-être croyait-il qu’elle avait elle-même ensorcelé ce puit.

« Voyons ne me regardez pas ainsi, si cela venait à me vexer vous seriez dans un bien bel embarras, vous voulez savoir qui je suis, mais je me suis déjà présenter : Gabrielle de Mortelune, de la haute noblesse, l’une des familles les plus riches de ce pays qui de plus est n’a qu’un représentant. Ne me fâchez pas je risquerais d’en prendre ombrage. »

La jeune femme s’amusait, un jeu de la parole de la raison et du non sens. Elle refusait ce regard méfiant, elle refusait tout jugement de l’homme. Tout en parlant elle secoua ses cheveux de la main les remettant en ordre pour paraître moins sauvage. Elle raccrocha le lys rouge dans ses cheveux celui-ci était tombé à terre. Une fois sa coiffure réajustée, elle regarda l’homme et lui sourit.

« Dur ou douloureux, chez moi c’était plutôt blessant, grave, violent, un souvenir qui aurais dur rester au plus profond de mon âme et qui est ressorti, brisant au passage bonheur et joie. Enfin cela me reviendra, et vous retrouverez votre beau sourire. Je ne vous demanderai pas ce que vous avez vu, ne le faîte pas pour moi, ce serait d’une regrettable impolitesse. »

Elle devait paraître bien étrange, Gabrielle de Mortelune, dans son habit de soie et de velours, taché de boue, avec ses mots ironiques qui chantonnaient dans sa bouche. La courtisane paraissait bien frivole et futile….

« Vous un hérétique ? Vous ne mettriez pas votre habit de fanatique dans ce cas la, depuis quand les inquisiteurs prêche-t-il la mère nature, impie, putain des sorcières, fille du diable. N’êtes vous pas sensé croire en dieu ? Preux serviteur de l’église que vous êtes ! »

Elle attaquait, gentiment simplement, tout en faisant les yeux doux à l’inquisiteur. S’il voulait le piéger, il se trompait. Cependant elle nota qu’il avait eu besoin d’un exorciste, cela voulait dire que son âme avait été prise par un démon ou un esprit de la nature.

« Est-ce cet exorciste qui vous a rendu fin prêt à être inquisiteur ? Ne recherchez pas de sorcière pour ce puit enchanté, s’il devait en avoir une le lieu serait alors le seul étrange comme ceci, une amie de la cour m’a dit qu’elle avait eu aussi d’étranges souvenirs à plusieurs endroits, bien déplaisants souvenirs je puis vous l’en assurer. Non je ne crois pas qu’il y ait une sorcière …»

Une voix douce, claire et amicale. Un exorcisme n’est pas chose qui reste dans l’âme quand un bon souvenir, on en garde la trace même des années après, la souffrance, la brûlure que même l’eau bénite des prêtres ne peut calmer …

« Ne vous excusez de rien, sinon je serais obliger de vous sortir la même révérence pour les propos qui bien vite se sont échapper de mes lèvres. Ne vous excusez de rien … »

Oblivius

Aux dires de la jeune femme sur son regard il baissa légèrement les yeux, ceux-ci semblaient désormais se perdre dans le noir, se perdre dans l'esprit d'Avatar qui était sans doutes sans fin. Ne bougeant pas d'un cil il repris d'un ton léger qui se voulait doux et plutôt calme par rapport à son ton habituel.

"L'argent et le sang bleu ne sont en rien, à mes yeux, des barrages contre l'hérésie. Ce n'est pas en me citant tous vos titres de noblesse que vous m'empêcherez de vous soupçonner de la même façon que je soupçonne toute personnes qui croise mon regard... Quand au fait que vous preniez mal mes propos ça ne me gène pas vraiment, au pire vous préviendrez l'église de mes pensées et elle ne fera rien: le clergé m'a choisit en ayant pleinement conscience de ce que j'était. De plus ne pas croire en un seigneur m'empêche de craindre l'église ou le bûcher..."

Son regard toujours absent il répondit presque automatiquement aux questions de la jeune femme, sans réellement vouloir dévoiler son passé ou ses idées. Etrangement cette jeune femme lui inspirait moins confiance que la tisserande, et il aurait eut plus de mal à se dévoiler... Si il avait été dans son état normal... Mais là, il semblait qu'il n'ait pas le choix...

"Si, je suis sensé croire en dieu... Seulement j'ai du mal à croire en quelque chose qui ne fait rien pour ses "enfants"... Si une lame nous taillade le bras, dieu ne pensera pas nos plais; si un bûcher enflamme notre corps, dieu ne l'éteindra pas; si une guerre tue des enfants, dieu ne les sauvera pas. Alors à quoi bon croire en lui, il ne nous apporte rien... Cette grande illusion n'est utile qu'à l'église qui s'enrichie et augmente son pouvoir et son contrôle sur le dos de nos problèmes, de nos "pêchés"..."

Il revint lentement à lui, on le voyait son regard semblait gagner un peu plus de lumière, une lumière sombre inspirant plus la crainte que la confiance, certes, mais une lumière quand même. Il redressa son visage sur celui de la jeune femme, le mépris et la méfiance avaient disparus, ou étaient cachées, il continua tout de même.

"Oh ça non, subir un exorcisme violent de l'age de quinze ans à celui de vingt-cinq ans ne m'a en rien rendu prêt à être inquisiteur... Ce qui m'a rendu prêt à l’être c'est d'arriver à m'échapper... C'est à ce moment là que j'ai vu que dieu n'existait pas, jamais il n'a punit ceux qui m'ont fait ça, jamais il ne m'a aidé à m'en sortir... A oublier... Ne me croyez pas un chien à la solde de l'église, Mlle, la seule chose qui fait que je chasse les sorcière est que je crois la magie trop dangereuse pour la laisser à portée d'un homme moyen qui, se voyant en possession d'une telle source de savoir et de pouvoir, croirait qu'il est tout puissant... Mais nul n'est omnipotent ou omniscient et ceux qui croient l'être font souffrir le monde en commettant des erreurs plus grosses que leurs pouvoirs... Et je ne veux pas que ce monde meurt par la faute d'un fou en possession de la sorcellerie..."

Oua, tout ça dit d'une seule traite sans même reprendre sa respiration ?... Il devient fort le petit... Le souvenir du puit le tira de son discours: ce n'était pas une sorcière qui avait fait ça et il y avait d'autres cas... Alors ce puit n'est pas cause de tout ?...

"Et si ce n'est pas l'acte d'une sorcière alors pourquoi revoyons nous ainsi un passé le plus souvent douloureux ? Qu’est-ce qu'on gagne à souffrir deux fois de la même épreuve ?... Enfin bon ce puit, si on ne trouve pas d'explication valable, nous permettra de tuer au moins une autre sorcière en l'accusant d'avoir jeter un maléfice sur la ville... Ou de jeter sur ce même bûcher un innocent pour calmer la foule et effrayer les sorcières... Ce sont là les méthodes de l'église, si ça ne tenait qu'à moi on jetterait sur le feu des hommes de dieu plutôt que des paysans. Mais l'inquisition me sert pour mon but alors je ne vais pas trop cracher sur ses méfaits... J'aimerais pouvoir citer ses bienfaits mais je n'en voit point: la plupart, si ce n'est la totalité, des choses que l'église fait à, pour sure, une conséquence que le clergé a calculé pour que ça lui rapporte pouvoir, richesse ou partisans..."

Et de toute façon le peuple demande les bûcher et se réjouit de voir mourir des hypothétiques sorcières, manquât-il d'ajouter mais il lui semblait en avoir trop dit alors il laissa là ses théories pour permettre à celle qui lui faisait face de parler.

Mort(e)

L’homme la rabroua mais d’un ton bien plus calme, presque gentil, ses yeux se baissèrent un peu, ils étaient juste un peu moins provocateur. C’était maintenant à Gabrielle de détailler du regard Avatar, un regard insistant qui pouvait même être blessant si l’homme le prenait mal. Mais un sourire toujours était sur ses lèvres …

"Je ne suis pas de celle qui prône l’argent comme religion et mes titres de noblesse ne sont pas des remparts contre les soupçons, vous me demandez qui je suis, je vous dit juste que je ne suis pas la sorcière de ce bois, si jamais il y en a une. Cela doit être bien dommage de regarder toujours au pire, de ne parler au gens sans pouvoir s’empêcher de ce demander si oui ou non vous le mettrez au bûché. Allez vous brûler mon corps alors que vous ne me connaissez pas, cessez donc de soupçonner le monde entier, cela vous ronge bien plus que votre crainte pour l’église mais ceux-ci n’est qu’un conseil, n’en prenez pas ombrage. »

Un regard aiguisé, la parole allant peut-être un peu trop loin, la femme jouait. Prête à être découverte cachant pourtant ses choix dans le silence.

"L’église se sert de Dieu, de cette illusion. Mais qu’elle belle illusion n’est-ce pas ? De ce dire qu’après la vie il y a un paradis à atteindre, que le bonheur est la à portée de main, qu’il suffit de tendre le bras … Oh Dieu n’empêchera aucune guerre, il laissera l’injustice de la vie, les grands brûlés, les suicidés, les larmes, la torture, il laissera tout cela au monde, il n’empêchera rien car l’illusion si belle n’est rien qu’une simple illusion. Mais malgré sa il protége les hommes d ebien des choses. Les péchés, les tueries tout est remis en question, et puis dans ce monde de brute, dans ce monde gâché n’est pas lui qui donne du courage aux braves gens, n’est pas lui qui donne encore l’espoir. Dieu, marionnette de l’église est bien beau quand l’on regarde."

Les yeux d’avatar avaient une lumière profonde et grave, malgré la confiance qu’il inspirait à la courtisane, celle-ci essaya de ne pas trop se dévoiler, car s’il voyait en elle une sorcière, il l’emprisonnera pour la brûler. Elle ne mentait pas. Sa conception de dieu était ainsi et si elle le détestait, elle lui trouvait pourtant quelques lumières.

"La magie est bien dangereuse certes, les forces de la nature sont sans fin, ne dit-on pas que les sorcières peuvent tout ? Cependant j’émet un doute, si les sorcières étaient si puissantes, pourquoi alors se laisseraient-elles emmené au buché ? Pourquoi accepteraient-elles el feu sur leur corps ? la mort brûlante, peut-être la pire de toutes? Je ne crois pas que leurs magies est la plus à craindre. L’église au nom de Dieu ne dit-elle pas que la mort doit être sur elles, ses pauvres malheureuses et leurs terribles puissances comme vous le dites est vain, car alors comme vous comme moi elles meurent sur l’échafaud. Et l’église toujours gagnante, si puissante avec ses armées d’inquisiteurs, je ne crois pas que l’on ne brûle que des sorcières, je ne crois pas… N’avais vous pas entendu l’histoire d’une soi disant prostituée sorcière, d’ailleurs pourquoi donc mendierait-elle son pain en vendant son corps si elle avait avec elle la magie de la nature. On dit aussi dans les basses rues qu’elle était très, très belle et qu’un homme d’église l’avait prise en affection. Jusqu’au jour où elle eut le malheur d’avoué un ventre rond. Brûlé vive avec de la vie en elle, c’est à se maudire d’être femme …. »
Elle se tue, avait-elle trop parler ? Elle regarda l’homme en ce demandant qu’elle serait sa réaction. Elle regardais l’homme en se maudissant pour ses paroles qui trop vite s’envolais de sa bouche rouge, sombre. Elle se maudissait en silence sans qu’on ne puisse rien voir sur son visage parfait. Les paroles de l’hommes arrivèrent à son oreille aussitôt son visage se crispa, il parlait comme un homme d’église, il parlait avec le laideur de ce qui connaisse l’homme et comment le bafoué et son estime pour lui tomba dans le puit avec un souvenir d’un inquisiteur bien moins fanatique. Puis elle comprit enfin qu’il parlait avec ironie dans ses premières paroles du moins et cela la soulagea.

»Passé douloureux, mais peut-être aussi des armes qui nous serviront pour affronter notre futur, il ne faut pas laisser des armes a prendre pour nos ennemis, rester dure et sure de soi. Passé douloureux, nos faiblesses, peut-être des choix qu’on a fait depuis et qui ne rime en rien avec ce souvenir qui pourtant nous marque comme marque au fer rouge sur esclave. Il y a bien des choses derrière moi et ce passé que j’ai entrevu rime si bien avec mon futur. Peut-être qu’une douleur revue est nécessaire pour nous entendre raison. Mais laissez donc ce puit avant de le rendre coupable peut-être vous aidera-t-il demain ou dans quelques années. Peut-être est-ce un chemin à prendre ou un détour, pour éviter un événement brûlant qui pourrait nous détruire ? Laissez donc les innocents chez eux, au chaud avec leurs femmes et leurs enfants, laissez donc la femme dans les bras de son amant, laissez le soleil dans leur vie, et n’en voulez pas pour un petit tourment faire vivre une mort atroce a qui que se soit. Les villageois survivront à ce manque de festivité. »

Elle termina en un murmure, théorie lancer à l’oreille d’un sourd. Mais peut-être écouterait-il ? Peut-être. Soudain elle se sentie fatiguer, épuisée par se discours et la voix pleine d’amertume elle continua, l’homme lui avait parlé de lui, elle lui rendait sa confiance bien que maintenu entre les griffes de sa raison.

« Et puis que dirais-je a vos supérieurs ? Là où je vis on ne prend guère garde à moi et on se demande comment un homme à put me choisir pour fille. Je n’ai pas vraiment bonne réputation même s’il arrive à certain d’écouter mes paroles. Et vos supérieurs j’en suis sure serait heureux de me voir brûlé, il paraît que je suis trop proche avec les hommes, et une courtisane de mon rang ne devrais pas sombrer dans le pire des péchés. Ne me soupçonner pas attendez juste, et bientôt il y en aura bien un qui me voudra absolument enflammée. Mais peut-être serais je encore plus belle, juste avant que le feu me prenne …. Et le peuple sera heureux, une sorcière de moins, le spectacle d’une femme noble en train de mourir. »

Ironie mordante et mots détournés, rires francs et moqueries déguisés ….

Oblivius

S'en était finit des souvenir, l'inquisiteur reprenait prise sur sa vie, il reprenait prise sur ses paroles... Du moins autant qu'il le pouvait, c'est à dire pas beaucoup. Son regard était sure, plus perçant, son sourire sentait plus l'ironie que la gentillesse -bien que ses sourires n'aient jamais sentit la gentillesse à l'état pur- Il réagit presque immédiatement aux premières paroles de la jeune femme avec ce sourire plus prononcé:

"Vous n'etes pas la sorcière de ce bois... Ne dites pas cela à n’importe qui, mademoiselle de Mortelune, car dans les oreilles d'un inquisiteur, ces mots sonnent comme un aveu signé de votre main. Mais je ne veux me servir de vos dire, si il y a quelque chose d'autre à savoir sur vos croyances il vous arrivera tôt ou tard de faire une erreur, de vous dévoiler, et alors je vous conseil vivement de quitter vite cette contrée, et d'éviter les chrétiens fanatiques comme la peste qu'ils sont... Quand à voir toujours le pire, j'y suis contraint, mais au moins on ne peut me trahir étant donné que j'ai toujours des soupçons plus ou moins cachés..."

L'intonation de sa voix avait changée, désormais il avait plus qu'un doute: il était presque certain de la nature de celle qui lui faisait face... Et alors ? Il n'irait, de toute façon, pas la mettre sur un bûcher... Bien piètre inquisiteur vous dites-vous peut-être, il va laisser partir une autre prétendue sorcière ?... Qu'aurait-il gagné à faire brûler Asa la tisserande ? Que gagnerait-il à faire brûler Mlle De Mortelune ? Rien, et de toute façon il avait décider de se concentrer plus sur ses souvenirs que sur la chasse pendant quelques temps.

"Oh oui, les chrétiens croient ainsi en un paradis et en un enfer... Et alors ? Si on regarde sous un autre angle on voit que même ceux qui prêchent la bonne parole pèchent, si les plus chrétiens des chrétiens ont des choses à se faire pardonner ça signifie qu'aucun n'est tout blanc... On serait même tous plus noir que la nuit lorsque la lune est absente. Seulement: l'enfer est sur terre, et le paradis, si paradis il y a, est inaccessible à tous ces mortels qui croient en dieu et à tous ceux qui n'y croient pas... L'homme est comme la fleur que vous portez dans vos cheveux: il naît, il vit et il meurt. Mais parfois un évènement fait qu'il meurt plus vite, en cueillant cette fleure que vous portez, elle va mourir plus vite dans quelques heures elle se flétrira et finira par retourner à la terre. Qu'elle mette tout ses espoirs et tout son courage dans le fait que peut être son corps se ressoudera à ses racines pour lui permettre de vivre ou non, ça ne changeras rien, elle va mourir."

Métaphore un peu incompréhensible et tirée par les cheveux, non ? Enfin bon, ça lui est venu sur l'instant et ça reste un métaphore. Son regard s'adoucissait au fil des propos, il cachait de plus en plus ses soupçons derrière un masque d'honnêteté aussi futile soit-il.

"Non, je pense que si les sorcières se laissent ainsi faire c'est pour deux raisons: la première c'est que si elles tue un inquisiteur ou un "innocent spectateur" quand elle va au bûcher, alors elle sera dix fois, voir cent fois plus traquée qu'elle ne l'était déjà, donc, à défaut de lutter, elles gardent avec elles leurs secrets chose qui nous handicapent plus que si elle partait en détruisant un village. Et la deuxième chose, c'est qu'une grande partie de ceux qui meurent sous le joue de l'inquisition sont, sans doutes, de simples chrétiens qui étaient au mauvais endroit au mauvais moment... Quand au puit, l'église elle même ne peut pas se permettre de le laisser ainsi car il est le symbole d'une réaction que l'on ne peut expliquer, en d'autres mots il sera considéré par tous comme un acte de sorcellerie qui doit être punis."

Avatar fut très sensible aux dernières paroles de la jeune femme... C'était pour lui un deuxième aveu: elle devrait prendre plus garde. Il avait garder le même regard que celui de sa dernière phrase mais celui-ci se dégrada un peu, il avait du mal à oublier totalement ce que le puit lui avait fait voir, c'était étrangement gênant lorsqu'il parlait de voir défiler devant ses yeux l'image de sa tutrice hurlant...

"Ma chère, vous devriez vraiment faire attention à vos dires, les inquisiteurs qui vous en veulent pourraient se servir de ces phrases pour vous faire brûler... Croyez vous vraiment que la douleur des flammes caressant votre corps vous fera paraître plus belles ? Détrompez vous, vous serez juste plus détestée lorsque vous passerez au bûcher: Les flammes du bûcher font ressortir la laideur de ce monde, les gens ne voient pas qui brûle, ils ne voient qu'un hypothétique danger partir en fumer alors soyez sure que si vous pouvez éviter ces flammes vous devez le faire... Mais une chose est vraie, les chances d'une sorcière de s'échapper sont, à mon avis, plus convaincantes que les chances d'un simple paysan, car elles ont quelque chose en plus, quelque chose de puissant en elles, quelque chose qui fait que les plus puissants inquisiteurs les craignent... Heureusement, je ne fait pas partit des plus puissants inquisiteurs et pour moi, autant mourir sous les attaques d'une sorcière que sous les flammes, car la sorcière va mourir pour son geste tandis que l'église gagnera en popularité d'avoir démasquer un traître... Les gens ne verront jamais que c'est l'église qui à fait de moi un hérétique et que c'est l'église qui à fait des sorcières des êtres démoniaques..."

Soudain il se tut, en avait-il assez de parler ?... Peut-être, il voulait surtout entendre les réponses de la jeune femme avant de continuer... Ce qui était normal, ce ne serait pas une discussion si les deux partis ne s'exprimaient pas tour à tour... Mais il ne put s'empecher de reprendre, partit comme il l'était il ne pouvait s'arreter en si bon chemin

"Maintenant, veuillez m'excuser, mais je vais etre contrains de vous laisser seule, faites attention à vous et je garde l'éspoir de vous revoir.."

Sur ces mots l'homme se retourna et parti sans mème regarder derrière lui

(j'ai pas d'inspi pour quitter les gens si vite -_-"... Mais bon si tu y vas...)