The Witch Slay
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 Laissez les différences sur le seuil.

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Louisa Zimmerman
Baron(ne)
 Baron(ne)
Louisa Zimmerman


Laissez les différences sur le seuil.  Vide
MessageSujet: Laissez les différences sur le seuil.    Laissez les différences sur le seuil.  Icon_minitimeLun 2 Avr 2012 - 16:09

*Le 02 avril 1646*


Miranda et David, avec l’aide de Dimitri, étaient venus du Manoir pour aménager le grand salon de la maison familiale de Forbach. Certains meubles avaient été retirés de la pièce pour libérer de l’espace. On voyait la trace des pieds sur le sol en bois. La grande table avait été à-collée au mur du fond. Elle servirait de déserte pour le thé, le café et les accompagnements. Enfin le maximum de chaises avait été ramené pour permettre à chacun de s’asseoir.
En deux heures le salon des Maulne avait retrouvé un air d’antan. Quand une jeune russe transformait cette pièce à vivre en atelier de couture temporaire. Toute la maisonnée était gagnée de ce frémissement excité et joyeux. Une machinerie se mettait en route avec une l’exigence féminine couplée au pragmatisme masculin. Les directives volaient d’un étage à l’autre, du dehors au dedans, jusqu’à ce que l’on se sache plus exactement, qui parle pour se concentrer sur l’information délivrée.


Le soleil de début d’après-midi chauffait la laine des tapis persans. Le chant des oiseaux entrait par la fenêtre grande ouverte. C’était l’une de ces belles journées du début du printemps. Les bouquets de fleurs colorés diffusaient un léger parfum fleuris dans l’air. L’ensemble était agréable. Les espaces les plus privés, comme le bureau, ou les chambres à coucher, avaient été fermés à clés. L’intimité était un droit dont ne se départait pas ce foyer.
Louisa, faisait une dernière inspection d’ensemble, en tenant contre sa hanche la petite dernière. Anna la suivait pour écouter ses remarques et agir selon les ordres murmurés. Elle était ses mains. L’isolement dont été forcée l’adolescente –du fait de ces maux de têtes- avait permit à la mère et sa fille de partager d’autres choses. Et même si les petites brouilles étaient plus nombreuses elles n’en étaient pas moins signe d’une vivacité.


Dans la cuisine, Nastasia terminait une salade de fruit de saison, tout en surveillant son plus jeune petit fils. La vie à Forbach avait finalement rehaussé son teint slave. Son accent était moins marqué. Sans ses cheveux blancs, ont aurait put croire, que rien n’avait changé. C’était elle qui était à l’origine de toute cette agitation. Après que sa fille lui ait parlé d’Olrun, de Viviane et de touts ces mensonges. Elle avait déclaré, non sans bon sens, qu’il était grand temps que les villageois débattent ! Sa fille l’avait appuyée dans immédiatement.
Aussi, depuis presque un mois, les Zimmerman avait commencé à parler autour d’eux de cette réunion. Une après-midi où touts les habitants pourraient venir s’exprimer sur ce qui se passait. Le bouche-à-oreille avait (comme bien souvent) fait le reste. Les gens avaient besoin de parler. Trop de questions restaient en suspend depuis la noël. Une tension étrange montait à mesure que se rapprochait le jour du Jugement d’Anael.


Lou passait donc plus de temps dans son village d’enfance et laissait la gérance de la baronnie à Miranda et David. Renouer ainsi avec Forbach lui faisait du bien.
Les jumeaux, si longtemps, mit à l’écart de celui-ci le découvrait enfin. A bientôt neuf mois ils étaient terriblement curieux et sources de bons nombres de petites frayeurs. Leurs parents profitaient des derniers jours de –relative- tranquillité, avant les premiers pas de ces deux adorables démons. Ils étaient bien trop jeunes pour avoir conscience de ce qui se passait. Ce qui n’était pas le cas de leurs aînés. Anna comme Dimitri avaient leur opinion sur ce nouveau projet. S’ils n’étaient pas d’accord ils ne le dirent jamais. Ils se contentaient d’être les enfants attentifs et réactifs qu’on leur avait apprit à être. Ce dont leur mère leur était particulièrement reconnaissante.


Dans cette histoire c’était le patriarche qu’on sollicitait (discrètement) lorsque les deux femmes se laissaient emporter par leur propre engouement. Il était le représentant de la sûreté, et celui qui avait le dernier mot, ce qui n’était pas plus un mal.


L’église sonnait quinze heures, emmenant la baronne, sur le perron de la vielle maison. Avec sa fille dans ses bras et sa jolie robe blanche, elle ressemblait à une Marie. Elle se tenait droite et fière. Ses yeux noirs, brillaient d’un soupçon de malice, dont seuls ses proches pouvaient entrevoir la nature. Ce rassemblement était également une –sa- façon d’annoncer, haut et fort, que les différences des uns et des autres, pouvaient s’effacer devant le bien collectif.
Un magnifique pied de nez à toutes les personnes qui avaient un jour fait preuve de racisme, d’exclusion ou de bêtise. Il ne s’agissait pas en ce jour de réunir des villageois, des sorciers, et des inquisiteurs, mais des hommes et des femmes. Une volonté, qui soutenue par Louisa, Maulne, Zimmerman, la couturière, la mère, prenait un sens particulier. Si le pardon était possible, venant de la fille d’un martyr, alors il pouvait venir de chacune des personnes vivant sur cette terre maudite.

Forbach pouvait faire la paix tout en préparant sa prochaine guerre.
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Francis
Prostitué
Prostitué
Francis


Laissez les différences sur le seuil.  Vide
MessageSujet: Re: Laissez les différences sur le seuil.    Laissez les différences sur le seuil.  Icon_minitimeMer 2 Mai 2012 - 2:20

Francis n’avait pas l’habitude de visiter le quartier bourgeois. S’il comptait aisément les bourgeois parmi ses clients, ce sont eux qui venaient à lui et non le contraire. Aussi en ce jour, ne venait-il pas faire de la sollicitation. On lui avait soufflé qu’une maison serait ouverte pour tous les habitants de la ville afin de comprendre ce qui se passait concernant le stigmate et cette supposée malédiction sur les malheureux le portant. Le jeune homme était du nombre. Mais il avait longtemps hésité à se présenter à cette réunion. Toutes les personnes qu’il avait rencontrées depuis l’apparition de la marque ne savaient rien à son sujet, et il doutait que si un ignorant seul ne connaissait pas la réponse, qu’un groupe d’ignorants ne serait pas plus avancé. Ensuite, l’endroit où se tenait la réunion était fort éloignée de sa réalité. On prétendait que cette rencontre était ouverte à tous, que nulle discrimination quant à la race, le rang ou l’occupation n’y aurait de place. Encore Francis en doutait. Il connaissait bien les bourges… Ils faisaient mine de tolérance conservant toujours au fond d’eux même cette certitude d’être supérieurs.

Alors… Qu’avait donc attiré Francis en ces lieux s’il semblait si réticent à s’y présenter? La peur. Tout simplement. Il préférait quand même se retrouver au milieu d’un groupe d’ignorants réuni pour une même raison plutôt que de rester dans son coin à se demander s’il allait vraiment mourir à la fin du délai prescrit par l’ange. Il avait toujours vécut sa vie comme s’il allait mourir jeune. Être jeune éternellement était certes attirant, mais cela, il fallait accepter une existence brève, et Francis devait s’avouer qu’il ne voulait pas mourir. Rien n’était moins certain que son avenir, mais il ne doutait de rien. Alors, il avait décidé de faire fi de ses propres préjugés et de se présenter en simple citoyen de Forbach confronté, encore une fois, à l’inconnu.

L’église sonna 15h. Le son des cloches étaient un supplice sans nom. Heureusement, il approchait de la maison. De loin, il discerna une femme debout, sur le perron, tenant un enfant dans ses bras. La vision était biblique. Il était encore temps de rebrousser chemin, mais à présent qu’il était si près, Francis crut qu’il le regretterait s’il n’assistait pas à la réunion. De plus, il ne se sentait pas la force de rentrer, il ne souhaitait qu’entrer à l’ombre d’une maison pour se soustraire aux stimuli qui l’entouraient. La femme était mûre, elle dégageait une prestance que seules les femmes d’expérience possédaient par la force des choses. Francis les adorait, elles étaient à la fois belles, sensuelles et maternelles. La maîtresse idéale. Et en se présentant devant elle, il était conscient de son allure un peu débraillée. Ses habits étaient un peu poussiéreux et visiblement usés par les ans, sa chemise blanche ouverte sur sa poitrine imberbe d’adolescent n’était pas immaculée, et ses cheveux tombaient négligemment sur son front, un peu plus maintenant qu’il s’évertuait à cacher la marque. Depuis que l’ange était apparu en songe, beaucoup regardaient les stigmatisé avec peur ou pitié… mais jamais impassiblement.

«Puis-je entrer chère dame? Tout ce bruit m’assourdit et le soleil me semble brûlant… Je crois que votre porte est ouverte?»
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