Un nouvel espoir

Vieille peau fripée à pustules

Citation :: Le 3 octobre 1646

Mon bon ami,

De longues journées se sont écoulées depuis notre dernière conversation et je n'ai cessé de ressasser les mots que nous avons échangés. J'ai hésité à en parler à mes sœurs les plus proches tant cette idée me semblait une folie. Cependant, après mûre réflexion, j'en suis venue à me confier à elles, à leur raconter tes espoirs et finalement à comprendre qu'ils étaient miens aussi désormais.

Bien qu'il m'en coût de l'avouer, je dois reconnaître que tu avais raison Antoine, tu avais parfaitement raison. Mes propositions étaient largement insuffisantes et n'auraient jamais suffi à combler la soif de celui qui nous menace. Je ne te mentirai pas cependant : le chemin qui s'étend devant nos pieds sera semé d'embûches et de nombreuses personnes seront ravies de nous voir échouer. Je peux cependant te promettre une chose, je lutterai de toutes mes forces pour que nous atteignons notre objectif et que nous réussissions à retrouver la paix que nous souhaitons tant.

Ce n'est plus seulement ta quête désormais, c'est la nôtre. Et comme tu l'as dit il y a quelques jours, l'amour que nous avons pour nos proches sera notre plus grand atout.

Cette lettre est courte, je sais, mais si tu désires en parler de vive-voix pour mettre en place les détails du procédé, je peux te rencontrer quand tu le souhaites.

Avec toute mon amitié,

Ta bonne amie

En reposant sa plume, Viviane sentit sa main trembler légèrement. La décision qu'elle venait de prendre n'était pas sans conséquence. Du bout des lèvres, elle avait réussi à obtenir l'accord de ses Prêtresses pour lancer le processus d'unification des deux Tribus. La Grande Prêtresse ne doutait pas un seul instant de la réussite de sa mission, mais elle ne doutait pas non plus que rien ne serait facile et qu'il faudrait probablement des années pour que les rancœurs les plus tenaces disparaissent.

Sa lettre était volontairement évasive, au cas où elle serait interceptée, Cassandra lui avait clairement fait comprendre que le courrier pouvait être surveillé et qu'elle risquait beaucoup si elle était trop explicite dans ses lettres.