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 Tel le phénix

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AuteurMessage
Cassandra de Saint-Loup
Inquisiteur Général
Inquisiteur Général
Cassandra de Saint-Loup


Tel le phénix Vide
MessageSujet: Tel le phénix   Tel le phénix Icon_minitimeSam 31 Mai 2014 - 18:28

Une fois David parti, Cassandra resta longtemps dans le salon, considérant les événements qui venaient d’arriver et qui lui avaient fait prendre – bien malgré elle – une nouvelle ligne de conduite. La jeune domestique qui semblait s’inquiéter pour elle revint timidement lui parler, pour lui demander si elle comptait rester dans le salon. Cassandra réalisa que les heures avaient passé, et que seules les cendres subsistaient dans le foyer. Péniblement, elle se leva et secoua la tête, puis indiqua qu’elle quittait de suite le salon. Elle n’aurait jamais cru tergiverser avant de parler à Viviane, et pourtant… Cassandra savait que le cœur de sa sœur était autant meurtri que le sien. Peut-être plus, peut-être moins. Cela ne changeait rien. La sortir de son apathie serait ardu. Mais Cassandra avait une arme de son côté. Elle était au moins aussi bornée que Viviane…

Viviane était dans sa chambre, assise près de la fenêtre, dans la même exacte position qui avait été celle de Cassandra avant que David ne vienne la voir. La similarité de leurs comportements étonna une fois de plus la Veuve, qui vint tranquillement s’asseoir à ses côtés. Autrefois, elle avait été vive, pressée, impatiente. Mais aujourd’hui, elle avait tout son temps. Elle attendit aux côtés de Viviane que le moment soit propice.

Quant sa sœur – qui devait avoir perçu le changement infime dans la posture de Cassandra – se tourna vers elle, la Veuve dit simplement :

- J’ai une proposition à te faire, Vivi.

Les deux vieilles femmes s’affrontèrent du regard un moment. Cassandra percevait toute la lassitude de sa sœur. Toute la profondeur de ses blessures. Tout le dégoût que lui inspirait le monde. Cassandra n’avait aucun remède. Elle-même en souffrait encore.

- Je viens de voir David.

Après ce qui venait d’arriver, la Veuve n’était plus en mesure de l’appeler « le petit David ». Cette appellation venait de mourir, avec la révélation de l’homme qu’il était devenu.

- Pour tout ce que ça vaut, il est venu te présenter ses excuses.

Cassandra savait pertinemment que ça n’affecterait pas le moins du monde Viviane. Elle avait depuis longtemps dépassé la notion même de rancœur et de haine. Mais la Veuve avait promis à David qu’elle transmettrait ses excuses : c’était maintenant chose faite. Il était temps de s’attaquer au nœud du problème. Elle inspira calmement, puis dit d’un coup :

- Jetons nos dernières forces dans cette ultime bataille.

Au regard sceptique de Viviane, Cassandra sut qu’elle avait au moins piqué sa curiosité. Qu’elle avait l’attention de sa sœur. C’était le moment d’être franche.

- C’est vrai que nous avons déjà tout perdu. Mais justement, Viviane, il n’y a rien de plus que nous puissions perdre.

Et avec une certitude qu’elle n’avait pas quelques heures plus tôt, Cassandra savait qu’elle ne voulait plus baisser les bras. Qu’elle était trop entière pour accepter cette défaite alors que, contrairement à ce qu’elle pensait, tout n’était pas encore fini. Elle mettait volontiers sa mort au service des siens, si cela pouvait leur promettre un avenir serein.

- Tout sera terminé quand nous aurons rendu notre dernier soupir. Allons-nous attendre la mort ici, inertes, alors que nous pouvons changer quelque chose ?

Elles s’étaient retirées sans statut dans l’Hôtel Particulier de Saint-Loup, blessées, meurtries, vaincues. Voilà que Forbach leur rendait ce statut pour qu’elles continuent à se lever, à combattre, à se dresser face à ce qui les menaçait tous. Jamais avant cet instant Cassandra n’avait à un tel point mesuré qu’elles constituaient un rempart pour la ville.

Elles auraient dû cracher au visage de ceux qui avaient failli les brûler. Elles auraient dû quitter la ville.

- Offrons à cette ville ce qu’il nous reste de vie. Renversons la balance maudite de Forbach. Laissons le nom des Valdemar être le fer de lance d’une dernière résistance.
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