Les larmes de Dieu

Mort(e)

[Quel post médiocre, je m'excuse d'avance pour la qualité de mon retour TT______TT Et merci à Alicia pour le titre =P]

La messe avait été dite. Les fidèles serviteurs de Dieu se levaient des bancs en bois qui émettaient un grinçement de soulagement, lequel se répercutait sur la voûte, étouffant presque le brouaha de paroles qui s'était élevé à peine les derniers mots de latin eurent-ils été prononçés. La vague humaine ne parlait que d'une chose : cet étrange phénomène qui touchait la majeure partie de la population. Certains l'avaient subi, d'autres n'en avaient que seulement entendu parler, d'autres encore juraient en avoir subi les effets, mais semblaient surtout chercher à attirer l'attention. Tous avaient au moins entendu parler de ces souvenirs refoulés, désagréables qui refaisaient surface. Mais aucun n'aurait su en désigner la source première, si ce n'est que l'eau qu'ils buvaient était la cause de tous leurs désagréments.

La foule sortit finalement de l'église, oubliant une importante quantité de couvres chef, broderies, éventails ou autres. Il était clair que chacun s'inquiétait de cette affaire plus qu'étrange, et qui mettait ces sorcières dans une très mauvaise position.

L'immense bâtiment était à présent bien vide, hormis cette jeune femme, assise au dernier rang, et qui, les mains jointes, semblait plongée dans une prière. Ses yeux ne s'ouvrirent qu'une fois qu'elle entendit les lourdes portes de l'église se refermer, regardant fixement l'homme que tous ces gens vénéraient, et qu'ils appelaient le Messie.

"Je n'ai jamais douté des bonnes intentions que l'on te prête. Mais il faut reconnaître que tout ceci a bien dégénéré..."

Abigael se leva lentement, et se dirigea vers la sortie. Le bénitier avait été vidé de son eau, les gens de l'église craignant qu'elle ne soit elle aussi source de mauvais souvenirs. Seul un petit fond n'avait pu être écopé, et tout le monde avait pris soin de faire un large détour devant le récipient. La sorcière, se souçiant elle aussi de ce mal qui touchait le peuple, approcha lentement sa main droite, laquelle ne tremblait pas, malgré la crainte qu'aurait pu provoquer un tel acte. mais aussi frêle qu'était la tisserande, sa force de caractère et ses convictions n'en étaient que plus fortes.

Et ce qui devait arriver arriva. A peine eut-elle frôlé la surface de l'eau qu'elle fut plongée dans un souvenir qu'elle aurait voulu oublier. Le choc qu'il provoqua rendit sa respiration difficile, et ses jambes ployèrent jusqu'à ce qu'elle se retrouve à genoux, les yeux grands ouverts devant ce qu'elle venait de revoir. Elle serait restée perdue dans ce cauchemard, si une voix ne s'était pas adressée à elle à ce moment là...

Oblivius

† Un simple habit de couleur lin cachait son corps des regardes. Les riches broderies, Cassandre les laissait aux évêques avides de pouvoir. Les apparats voyants, aux nobles grassouillets en manque de reconnaissance. Les bijoux et les amulettes, il s’en méfiait comme de la peste. Il arrivait enfin, à l’Eglise, presque en courant. Espérant qu’il ne l’avait pas manqué, la messe, trop tard. Comment cela était-il possible ? Le garçon ne s’était pas levé, il ne c’était pas réveillé à temps. La raison était valable, mais pas à ses yeux, rien, non, absolument rien ne pouvait lui faire rater une cérémonie de la Sainte-Eglise. Pas même un voyage de plusieurs jours, un périple sans sommeil, pour rejoindre des terres dont il ignorait tous. Lorsque le prête, son honorable père, sera de retour, le jeune Diacre ira à la confession, demander qu’on lui pardonne ca faute.

† Elle était là, fragile, un oisillon tout juste sortie de sa coquille. Immobile, à genoux sur la pierre froide, sur le parterre de la modeste l’Eglise de Zetting. Les yeux grands ouverts, fixant l’infinité du néant, fasciner, et fascinante. Le garçon observa un moment, quelques secondes, avant de parler, avant de penser. Ce n’était pas la première fois qu’il voyait une fille, une femme. En de rare occasion, il en avait croisé, sans réellement y porté d’attention, d’ailleurs. Pourtant, là, en ces instants, il était troublé, captivé. Sa langue, vinrent humecter les lèvres du jeune disciple, discrètement, imperceptiblement. C’était plus fort que sa volonté, que sa foi. Il voulait gouter les saveurs sucré de cette vision, de cet Ange au couleurs contrasté.

" Mademoiselle… "

† Enfin, les syllabes s’élevaient, et résonnaient dans l’église. Brisant le silence que même, Dieu n’avait pas osé lever. Les échos, ou peut être simplement, la voix du jeune homme la fit sortir de sa torpeur. Il ne savait pas quoi ajouter de plus, mais après tout, rien ne l’obligeait à en dire d’avantage. Un simple sourire innocent, empathique, accroché à ses fines lèvres rose baccara. Le tueur de sorcière, le purificateur de l’hérésie, parlait à celle qui serait surement sa proie, dans les prochaines semaines. Mais cela, il était loin de s’en douter…

Mort(e)

La voix masculine résonna bien plus fort dans la tête de la Prophétesse que sur toutes les voûtes de l'Eglise. Ses yeux précédèrent sa tête dans le mouvement rotatif qui allait lui faire découvrir qui était entré dans la maison de ce celui dont toute la populasse parlait comme d'un être extraordinaire qui aurait créé la race humaine à son égard. Et à vrai dire, en en voyant certain, elle était plutôt fière d'en être un dérivé...

Mais celui-ci n'était pas déformé et ne semblait présenter aucune envie de querelle, comme beaucoup d'autres en ces temps de traque, et qui sont prêts à vendre leur propre femme pour un peu d'argent. Non, celui-ci avait un air naïf et innocent qui fit doucement sourire Abigael. Lentement, pleine de grâce, elle se releva, sa robe froissée se dépliant au fur et à mesure, ravie de quitter ce sol froid et de ne le laisser qu'aux légères sandales de la jeune femme dont... dont la tête cogna contre le bénitier (désolée j'pouvais pas m'en empêcher =') ). Emettant une courte onomatopée au contact de la pierre froide sur le haut de on crâne, la demoiselle se décala légèrement pour achever de se relever, se frottant doucement la tête. Bah ouais mais c'est que ça fait mal ces trucs là...

Certes un peu sonnée, elle avait pourtant, par la même occasion, réussi à passer une nouvelle fois pour l'idiote du village. Après tout, si les habitants voyaient ses idées divergentes comme les pensées d'une folle, ce n'était pas plus mal. Bref. Adressant un léger sourire au nouvel arrivant, dont le visage ne lui disait absolument rien, elle s'en approcha lentement, et hocha la tête en guise de "bonjour". Se retournant lentement vers le bénitier, elle prit un air gêné, passant une frêle mains dans ses longs cheveux noirs.

"J'ai voulu me signer en sortant de l'Eglise et... Ca doit être cette eau dont tout le monde parle..."

Toujours son sourire innocent aux lèvres, elle se retourna vers l'inconnu, qu'elle regarda droit dans les yeux. Plutôt jeune, plus qu'elle en tous les cas. Mais plus grand, quoique ce n'était pas difficile de le paraître devant elle, filiforme comme elle était. A en juger par sa carure, il avait dû être formé au combat, nul doute là dessus. Il était donc assez normal qu'elle ne l'ait pas vu, puisqu'elle évitait autant que possible les soldats, question de principes. Eh oui, elle pouvait ouvertement côtoyer des inquisiteurs à la solde de l'Eglise, les militaires à la solde d'un seigneur lui faisaient froid dans le dos, allez savoir pourquoi. Mais, sans doute par la jeunesse innocente du jeune homme, elle n'éprouvait aucun sentiment de crainte à son égard. Et puis, il ne s'était pas montré violent dans le seul mot qu'il avait prononcé.

"Je crains que vous ne veniez tout juste de manquer la messe, mon Père a préféré faire court, sans doute trop préoccupé par cette histoire d'eau enchantée..."

Oblivius

† Elle se relevait, maladroite. Une petite fleur de printemps, se dressant victorieuse de la brise d’une matinée trop fraiche. Le petit choc, entre la chevelure sombre et le marbre de récipient, fit s’agrandir le sourire que portait Cassandre. La regardant, comme on regarde un enfant un peu gauche, attendri, amusé. Ses yeux occultèrent rapidement l’intérieur du lieu de culte, confirmant ses craintes, la messe c’était achevé sans lui. Le prêtre était partie, enfin, s’il écoutait les dires de la jeune inconnue. Lorsqu’il revint à elle, elle le regardait dans les yeux. Sans doute pour le jauger, peut être pour lire son âme, pour voir l’invisible. Pourtant, il n’y avait rien, juste, les deux perles nacrées et maculés de reflets azures que formaient ses yeux.

La messe, oui, c’est ce que j’avais cru comprendre.

† Lentement et distinctement, voila comment il s’adressait à elle. Peut être avait-il peur de ne pas être compris. Ce qui était sûr, c’est qu’il n’avait pas l’habitude de parler avec un autre que le Tout-puissant. Ca voix était calme et grave, apaisante. Il ne parlait pas très fort, murmurant presque, pourtant, il n’avait aucun mal à faisait comprend par la sorcière. Un pas, peut être moins, les séparaient. Le garçon gardait ses distances, avec tout le monde, et surtout avec le sexe opposé, ne sachant pas se qu’il pouvait passer dans la tête de ces êtres la.

L’eau, je sais, je suis ici pour cette raison. L'Eglise m’a envoyé parmi vous, pour trouver et anéantir le mal impie qui ronge ces terres et son peuple.

† Ces mots semblaient faux, venant de lui. Il était plus jeune, qu’elle, mais chacun de ses mots était le reflet d’une centaine d’année de manipulation entreprit par la très sainte-Eglise. C’était bien ce qu’il était venu faire : punir l’hérétique, bruler la sorcière et purifier l’impie.
Malheureusement pour le jeune demoiselle, il excellait dans son domaine.
Heureusement pour le jeune demoiselle, il ne l'avait pas encore percé à jour, peut être encore sous le joue de sa fraicheur.
Il se voulait rassurant, il se croyait sauveur. Une lueur, de foi mêlée de rage, brillait dans son regard. Il croyait s’adresser à une paysanne, à sa sœur, à une enfant de Dieu...

Mort(e)

Penchant légèrement la tête, accentuant ainsi le côté pure et innocente - qui ne lui correspondait qu'à moitié, si ce n'est qu'à un huitième -, Abigael laissa tomber une petite cascade de cheveux noirs sur sa robe d'un gris clair. ils avaient été attachés en un chignon savament désordonné spécialement pour la messe. Encore un point de désaccord qu'elle avait avec cette religion. La chevelure féminine, selon les eccliésiastiques, était un appât à hommes, et les poussait à la luxure. N'étaient-ils pas assez grands pour résister à leurs pulsions animales ? Autant attribuer le titre de "sorcière" à toutes les femmes, et on serait tranquilles...

La réponse de l'adolescent la fit doucement rire. Elle lui aurait bien dit qu'il n'avait rien raté, mais c'eut été très malvenu, vue la foi qu'il semblait avoir en cet être immatériel. Il lui parlait comme si le coup qu'elle avait reçu sur la tête lui avait fait perdre la compréhension. Celui-là, il devait tout fraîchement sortir de l'un de ces monastères où on formait des machines à griller de la sorcière. C'aurait été mignon, s'il n'avait pas été une menace pour Abigael. Cependant, elle n'en montrait rien. Son sourir persistait, son regard amusé fixait l'espace qui les séparait, et ses doigts s'entrelaçaient gauchement.

Le garçon lui annonça alors la raison de sa venue. L'étonnement d'Abigael se dissimula en un soupir de soulagement. Dans un élan d'enthousiasme digne d'une grande comédienne, elle se précipita contre lui, levant les yeux vers son visage, le sien s'illuminant d'un immense sourire.

"C'est vrai ? Alors vous allez nous débarrasser de ces sorcières ? Dieu merci, ces êtres me répugnent au plus haut point, elles sont la cause de tous nos maux !"

Poussant la comédie jusqu'à son paroxysme, les yeux de la fausse innocente étaient au bord des larmes de joie. Aller jusqu'à se jeter au cou d'un inquisiteur en clamant haut et fort que les sorcières étaient à l'origine de tous les tracas du peuple, c'était une forme comme une autre de suicide à retardement. Quoiqu'elle ne se laisserait pas prendre dans les filets de l'inquisition si facilement... (faut pas rêver nan plus =P)

Oblivius

† Les cheveux, le nez, la bouche, les yeux, la moindre petite partie du corps et de l’esprit d’une femme est un appât, un piège qui se referme lorsqu’on s’y attend le moins. " La Bible regorge d’exemple, d’avertissent. Nous avons perdu l’Eden à cause de l’une d’autres elles. " La voix de son vieux professeur résonnait encore dans ca tête. Pourtant, malgré toutes les mises en garde, elles attiraient, elles forçaient à commettre le péché. Beaucoup d’homme se laissait prendre dans leurs filets. Cassandre, se pensait a l’écart de toutes ces choses, à l’abri de la chaire, protégé des tentations des Succubes infernales. Il croyait l’être…

† Elle était contre lui. L’espace qu’il conservait précieusement, qui lui était vital. Elle l’avait prit, en une fraction de seconde. Volontairement ou non, l'important n'était pas là. Elle avait osé, jamais une femme n’était venu si prêt de lui. Il Arrivait à sentir l’odeur de ses cheveux, qu’elle venait de détaché, un provocation innocente. Il devinait le parfum de sa peau de nacre. Mal à l’aise, il ne pouvait oser dire le contraire, essayant de rester stoïque. Car après tout, il était homme d’Eglise. Il se devait de se maitriser. Il devait maitriser les sensations qui l’envahissaient lentement, celles-ci n’avaient même pas lieux d’être. Tous ses songes, toutes ses penser étaient dirigé vers elles. L’Univers, ce réduisait à elles, et à rien d’autre. Cassandre se contenta d’attendre qu’elle finis, c’était interminable , le temps semblait s’être arrêté, Dieu le testait, il devait être fort.
Lorsqu’enfin, elle cessa de parler, le garçon fit un pas, un pas en arrière…

† Quelques secondes s’écoulèrent, avant qu’il ne retrouve totalement ses esprits. ‘Sorcières‘, Abigael avait prononcé ce mot. Elle l’avait dit. Pourquoi cela ? Lui, ne parlait que de l’eau ? C’était un indice. Ou c’était simplement les paroles d’une jeune fille, louant Dieu de lui avoir envoyé son bras armé. D’ailleurs, Cassandre ne l’était pas. Il avait laissé avec toutes ses affaires à l’auberge où il créchait. Il interrogea la jeune fille, essayant de ne plus provoqué un excès de joie de sa part, craignant la proximité des conséquences.

" Des Sorcières, ici ? Savez-vous, où elles se terrent ? "

Mort(e)

Abigael jubilait devant tant de gaucherie mal dissimulée de la part de l'inquisiteur. Et cette réaction lui prouvait encore une fois qu'il était un oisillon qui venait tout juste de quitter le nid où pullulaient moines et autres ecclésiastiques qui font d'enfants de véritables pantins. Celui-ci en faisait partie. Dommage, pensait Abigael, il était plutôt charmant... Mais il restait cependant un ennemi à sa communauté, et quels que soient les rapports qu'elle entretenait avec les membres du camp adverse, elle évitait toujours tout sentiment trop marqué. Même dans son propre clan, elle restait une marginale. Elle qui n'avait pas voulu de ce poste de Grande Prêtresse, elle le voyait avec un certain recul, mais tenait son rôle à merveille, pour le bien d'Olrun.

Et pour ce même bien, il lui faudrait trouver une alternative à l'Inquisition. Tous les tuer aurait été se rabaisser à leur niveau, et n'aurait fait qu'attiser la colère du peuple envers la sorcellerie. Et dire que, peu de temps avant, on allait voir une sorcière pour remédier à n'importe-quel problème... Les temps changent, que voulez-vous.

L'adolescent se recula à peine "Asa" (son nom d'emprun en société si t'as pas suivi ) lui eut-elle fait part de son soulagement. La tisserande chancela légèrement, mais se rétablit bien vite, une expression de surprise fortement marquée sur son visage. L'innocente qui ne comprenait pas ce qu'elle avait pu faire de déplacé... Abigael, elle, aurait bien souri devant ce temps que mettait l'inquisiteur à reprendre la parole. C'était mignon tout plein, et on avait du mal à croire qu'il comptait envoyer des êtres sur un bûcher... Et, comble de la naïveté, il lui demandait, à elle, où se cachaient les sorcières... Haussant les épaules, Asa eut un air désolé.

"Je... Je ne sais pas... Depuis que ce phénomène a lieu, tout le monde affirme que les sorcières en sont la cause, mais personne ne sait où les trouver..."

Comme si elle allait lui annoncer haut et fort où se trouvait leur refuge... Les sorcières vivaient parmi tous, et les distinguer d'un être humain au premier coup d'oeil était impossible. La preuve se trouvait là, en face du jeune homme. Elle était une protégée du prêtre qui la voyait comme une grande dévote, avait accueilli un inquisiteur dans son humble masure, et discutait avec ce nouveau diacre, sans aucune crainte ni méfiance. A ce niveau là, ça relevait surtout de la provocation...

Oblivius

† Une faiblesse venait d’être dévoilée. C’était une leçon, il n’était qu’un apprenti maladroit. Cassandre venait d’entré dans le monde des vivants. Il avait quitté celui de l’hermitage, de l’Eglise. Les sainte-paroles emplissaient son petit cœur et son esprit réducteur, pourtant, elles avaient des limites, il venait d’en découvrir une, de mettre à jour un faille béante. Mais rien de grave il avait surmonté l’épreuve avec plus ou moins de succès. La tentation, une sensation, plutôt déstabilisante, une émotion trop humaine, pour ce diacre-soldat. Son esprit et son corps pouvaient être troublé, mais pas l’acier glaciale de son épée, ni le feu ardant du bûcher. Là, il n’avait ni l’un ni l’autre, tempi.

† Aux dires des habitants, les Sorcières étaient la causent de tout les maux qui s’abattait sur eux. Ah oui ? Elles devaient être puissante, ou nombreuse, peut être même les deux à la fois. Trop pour lui, trop pour l’instrument qu’il était. Peut être, mais cela ne l’arrêterait pas, rien ne pouvait aller contre sa fois, contre ses croyances que le temps avait fait s’insinué dans ses pensés les plus profondes. Le bras de Dieu ne pouvait avoir peur. On l’avait envoyé pour purifier, c’est se qu’il ferait, le sang des impies allait coller, et le feu pleuvoir sur les profanes. Cassandre eu comme un moment d’absence. Un instant ou ses pensés de saint-carnage et destruction salvatrice, alpait toute son attention. Son regard brillait d’une lueur presque perceptible, une lueur d’héroïsme-meurtrier. Puis, un léger clignement de paupière dissipa ses songes, il se reprit, déçu des révélations de la sorcière.

" Dommage… Vraiment dommage. Le seigneur Institoris doit, lui, en savoir d’avantage sur ses maudites diablesses. Savez-vous où il se trouve ? Je suis arrivé hier dans la soirée, et je n’ai pas eu le temps de… "

† Cassandre interrompit sa phrase. Quel manque de politesse ! Il ne s’était pas présenté… Décidément, aujourd’hui était le jour de toutes les erreurs. Et, le soleil venait juste de montrer le bout de son nez, cette journée risquait d’être longue. Le jeune homme, n’avait pas plus de respect pour les nobles, bourgeois, que pour la classe paysanne, pour lui, aucune différence. Ils n’étaient que des troupeaux de brebis égaré sur le chemin des enfers et de la perdissions. Il reprit donc, sur un ton pas très formel, et un peu désolé.

" Euh... Navré, j’en oubliais les politesses. "

" Cassandre. Je me nomme ainsi... "

† Il mit l’accent sur, 'Navré': son sentiment, et 'Cassandre': son prénom. Le même que ca grand-mère paternel, la mère de son père. Amusant, non ? Pas vraiment, c’était une femme austère, sons aucun savoir vivre. Bourrée de manière, elle était morte dans son manoir, seule. Enfin, ses enfants était la sur son lit de mort, mais pour l’héritage, pas pour elle… Enfin, qu’importe, elle est morte, bon débarra.
Donc, le future prêtre s’excusait et se présentait…

( Désolé, pour le temps de latence... Le temps m'a manqué. )

Mort(e)

[Pas grave va , t'as répondu, c'est l'principal Wink

]

Devant le silence qui suivit ses paroles, Asa releva lentement les yeux, les plongeant dans le regard du diacre. La simple évocation des sorcières avait semblé le plonger dans une transe, comme s'il s'imaginait déjà les pires tortures à leur infliger. Un air inquiet se posa alors sur le regard de la tisserande intimidée, alors qu'Abigael riait intérieurement. Ce jeune garçon, dans la fleur de l'âge, si sensible au moindre contact avec la gente féminine, aurait-il réellement le courage de s'en prendre à cette caste, dans laquelle le beau sexe est largement dominant ? Ou au moins à celle qui les dirige, alors que quelques secondes auparavant, il était devenu écarlate à peine l'avait-elle touché ?

Non, Abigael doutait sérieusement que tout ceci arrive. Et puis, il était plutôt charmant avec son air naïf et tout juste sorti d'une enfance bercée par des prières, ça aurait été dommage de devoir le supprimer s'il découvrait son identité réelle... D'un autre côté, si elle respectait les règles de sa caste, elle n'aurait pas ce genre de pensées, mais après tout, les inquisiteurs font peut être trop facilement confiance sans regarder par delà les apparences...

Asa, donc, regardait le jeune homme d'un air inquiet, devant cette aura presque meurtrière qu'il dégageait. Mais, ça ne dura pas longtemps. Prenant la parole, le soldat évoqua la tête pensante du mouvement d'inquisition. Alors qu'il rêvait d'un monde où les sorcières brûleraient sur un grand bûcher, Abigael, elle, se serait contentée de sa tête au sommet d'un pieu. Mais elle n'en laissa rien paraître, Asa levaun sourcil à la question du jeune homme. D'un signe de la tête, et par un haussement d'épaules, elle lui fit comprendre qu'elle n'avait aucune idée d'où pouvait bien se cacher cet homme. Sans doute était-il à la recherche d'une quelconque membre d'Olrun, peut-être même d'Abigael elle-même. Se doutait-il seulement que les sorcières s'étaient scindées en deux groupe ?

Citation :: " Euh... Navré, j’en oubliais les politesses.

Cassandre. Je me nomme ainsi... "

Ce brusque changement de sujet fit doucement sourire Asa, qui émit un léger rire. Aussi croyant, fidèle et déterminé qu'il était, il quittait pourtant tout ceci par souçi de politesse. A vrai dire, ça ne dérangeait ni Abigael, ni Asa, qui se préoccupaient peu des bonnes manières. Dans une révérence témoignant fortement de son statut de paysanne, Asa montra ses respects pour le dénommé Cassandre.

"Enchantée. Vous savez, ici, peu de personne font preuve de civilité à mon égard, je ne me serais pas offusquée si vous ne vous étiez pas donné la peine de vous présenter. Asa, pour vous servir."

Une femme entra alors en trombe dans l'église, en poussant des hurlements. Un moment, tout le monde cru qu'elle avait été victime du sort de beaucoup d'entre tous, mais elle criait le nom de la tisserande. "Asa, Asa, où est Asa ? Ma robe a un accro, il faut réparer ça tout de suite, Asa, où es-tu petite sotte ?". Autant dire qu'elle ne lui montrait aucun respect. Asa, d'abord surprise, esquissa un sourire amusé, et fit un clin d'oeil furtif à Cassandre. Le temps des séparations était venu, et la tisserande devait aller accomplir sa tâche. Simple signe d'affection de la part de la naïve humaine, et provocation de la part de la sorcière, ces deux personnes en une déposèrent un baiser sur la joue de l'inquisiteur, avant de sautiller vers la bourgeoise coquette. Peut-être un jour auraient-ils l'occasion de faire plus ample connaissance...