The Witch Slay
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 Une journée pas si belle que ça...

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Adrien D'Hasbauer
Mort(e)
Mort(e)
Adrien D'Hasbauer


Une journée pas si belle que ça... Vide
MessageSujet: Une journée pas si belle que ça...   Une journée pas si belle que ça... Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 15:06

Alors que sa femme venait de le quitter sur une note espiègle qu’il comptait bien lui rendre plus tard, Adrien se dirigeait maintenant vers ses appartements avec sa petite fille. Ils marchaient main dans la main, celle, grande du Vicomte, serrant la petite main d’Alexandrine. Certains nobles du château le regardaient de travers, et à ceux-là, il ne répondait que par un regard sévère. Il savait qu’ils devaient se demander ce qu’il faisait là avec sa fille au lieu de travailler, mais il travaillait pour eux tous réunis pendant qu’ils ne faisaient que se livrer à une débauche et une comédie sans fin… Pourquoi n’aurait-il pas de faire une pause de temps en temps ? Sa fille ne semblait pas faire attention à cela et se contentait de regarder son père. Elle semblait heureuse d’être avec lui et c’était réciproque ! Adrien n’avait que peu de temps pour ses enfants depuis qu’ils étaient au château et c’était avec plaisir qu’il passait le moindre de ses temps libre en compagnie de sa femme et de Léonce et Alexandrine.

Se dirigeant vers l’aile ouest du château, Adrien salua quelques connaissances qui, elles, n’étaient pas choquées de le voir se promener avec sa fille et arriva enfin devant la porte de ses appartements. Ouvrant la porte et refermant derrière Alexandrine, il jeta un regard sur la pièce éclairée par la lumière provenant des fenêtres. Sa femme avait décoré la pièce avec le goût qu’il lui connaissait et la pièce était vraiment agréable. Elle avait su créer une atmosphère agréable, intime, avec une décoration noble mais sans être surchargée. Il s’installa sur un fauteuil et invita sa fille à le rejoindre. Il l’installa sur ses genoux et lui demanda ce qu’elle voulait faire. Elle désigna alors un livre sur la petite table à côté du fauteuil et Adrien s’en saisit. Il s’agissait d’un livre avec des illustrations d’animaux. Plaçant sa fille contre lui, pouvant ainsi lire en même temps qu’elle, il ouvrit le livre à la première page où était une image d’un chat.

Sa petite fille s’exclama alors prononçant le nom de l’animal. Adrien sourit en confirmant que c’était bien un chat. Ils continuèrent alors sur les animaux suivants comme le chien, la souris, le cheval… Il y en avait beaucoup et sa fille connaissait les plus courants, ceux qu’elles pouvaient voir au château… Ils passèrent ainsi un petit bout de temps ensemble lorsque la porte s’ouvrit sur Léonce et la nourrice. Adrien lui adressa un sourire alors que Léonce se précipitait sur lui en s’exclamant « papa ! ». Serrant son garçon dans ses bras, Adrien lâcha un rire léger, ravi de voir son fils également. Il expliqua à la nourrice pourquoi il était ici avec Alexandrine et se releva, puisqu’il devait repartir maintenant qu’elle était revenue… Il embrassa une dernière fois ses enfants, mais alors qu’il se retournait pour se diriger vers la porte, sa femme entra…
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Elisabeth d'Hasbauer
Prêtresse
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Elisabeth d'Hasbauer


Une journée pas si belle que ça... Vide
MessageSujet: Re: Une journée pas si belle que ça...   Une journée pas si belle que ça... Icon_minitimeJeu 13 Déc 2007 - 0:30

[ --> les cuisines : Rencontre et chamboulements ]

Elisabeth était sortie en toute hâte de la cuisine, pourtant, lorsqu’elle était arrivée hors des coursives réservées au personnel, elle s’était forcée à ralentir. Elle s’était arrêtée quelques instants, puis s’était exhortée au calme. Elle avait alors repris son chemin, en affichant un sourire de convenance, parce qu’elle ne pouvait pas laisser paraître son trouble vis-à-vis de ce qui venait de se passer.

Elle avait alors parcouru les couloirs du château, allant sans détour vers ses appartements, puisque, vraisemblablement, s’était là-bas que ce trouvait celui qu’elle cherchait. Elle ne croisa pas grand monde, heureusement, les domestiques étaient très certainement en train de préparer le repas et les autres nobles devaient peut-être prendre l’air, pensa-t-elle. Après cela ne faisait que quelques jours que le soleil était réapparu et tout le monde voulait en profiter, encore plus ceux qui pouvaient le faire oisivement. Cette pensée l’énerva un peu plus, comment tous ces gens pouvaient-ils ignorer ce qui se passait en dehors de ces murs sous prétexte que tout allait bien dans leur monde !

Bref, sans qu’elle s’en aperçoive, elle avait tout de même hâté le pas. Elle sentait que son cœur battait vite, mais quoi de plus normale après tout ce qui venait de se passer ?

Elle s’engagea dans l’escalier qui menait à l’étage des appartements, enfin de ceux de la haute noblesse. Arrivant en haut, elle ralenti, sa tête commençait à tourner, rien de grave pensa-t-elle, mais elle avait peut-être surestimé ses forces ou peut-être avait-elle eu une réaction excessive face à cette … arrestation, est-ce que s’en était vraiment une ? Elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire que toute cette mascarade n’était que le fait d’un désir sadique de quelques fous…

Elle s’arrêta, au bout du couloir, se tenait debout, une femme, elle la connaissait et même plutôt bien puisque c’était celle qui l’avait mise au monde. Mais, elle était jeune, comme un souvenir, plutôt qu’un fantôme. Elisabeth se demanda si elle ne souffrait pas de délires, après tout peut-être avait-elle mangé quelque chose … non, ce n’était pas, ça, elle n’avait pratiquement rien avalé et rien qui ne serait susceptible d’être empoisonné. Et elle n’avait bu que de l’eau, elle était donc sombre. Elle avança tout de même, mais cette fois, doucement, très doucement, regardant alentours s’il y avait quelqu’un d’autre, mais elle ne vit personne. Et puis alors qu’elle était à mis chemin entre l’escalier par lequel elle était arrivée et ses appartements, l’étrange apparition se dissipa. Elisabeth eut l’impression qu’une brume se leva et lorsqu’elle se retira, l’image de sa mère n’était plus. Elle se passa une main sur le visage, du brouillard, en plein dans les couloirs du château ! Elle perdait la raison !

Ne voulant pas s’attarder plus, elle reprit un pas plus vif. Mais c’est alors qu’un main l’entrava., on la saisit au poignet, et lorsqu’elle se retourna pour voir qui osait, son cœur loupa un battement : c’était sa mère ! Mais elle était loin de l’image souriante qui venait de disparaître, elle était inquiète, voir même effrayée… et cela, Elisabeth savait à qu’elle moment, elle avait gardé une telle image de sa mère ! Alors au bout du couloir, des mercenaires arrivèrent, venait des marches qu’elle venaient de franchir et sa mère lui dit de courir… Elle savait que ce n’était pas vrai, elle savait que ce n’était pas possible, qu’elle était folle, que tout cela ne se passait pas vraiment… Et pourtant, elle sentait le contact de la main de sa mère sur elle. Alors elle se mit à courir, et elle sentait le souffle de sa mère qui continuait de lui dire de fuir juste derrière elle. Sans regarder derrière elle, jusqu’à … jusqu’à qu’elle atteigne la porte du salon privée de son appartement. Alors qu’elle allait ouvrir, elle regarda derrière elle … et plus rien, il n’y avait personne dans le couloir.

Son cœur battait fort et ses mains tremblaient, ses cheveux avait été quelque peu défaits par cette petite course. Elle se demanda ce qui s’était passé, pourquoi des souvenirs qui faisaient parti des plus pénible de sa vie refaisaient surface.

Lorsqu’elle franchit la porte, elle arborait de nouveau un sourire et ce parce qu’elle savait que ses enfants étaient derrière et qu’elle ne voulait inquiéter personne. Léonce vint l’embrasser, mais Alexandrine resta près de son père, elle avait peut-être peur que ses parents ne reviennent sur ce qu’elle avait fait…

Elle avait besoin de parler à son mari, mais naturellement, ses enfants ne devaient pas assister à cette conversation. Elle savait très bien, qu’ils lui en voudraient sûrement un peu, mais elle prit un petit regard autoritaire avant de dire.
"Les enfants, il fait beau, ce n’est pas un temps pour rester enfermer, Marie va vous emmener un peu dehors."

Elle sourit tendrement alors que ses amours se préparaient à sortir avec leur nourrice. Elisabeth ne leur dit qu’elle allait les rejoindre ni que leur père le ferait, elle ne savait comment allait tourner les choses et elle préférait ne pas faire de promesse qu’elle ne pourrait tenir. Bien que ses enfants soient encore assez jeune, elle n’eut pas besoin de leur dire, une fois de plus, que les grands avaient des choses à faire qui ne regardaient pas les petits, Alexandrine et Léonce avaient compris.

Une fois, que ses deux enfants et l’adulte qui les surveillait eurent franchit la porte. Son sourire disparut et elle tourna vers Adrien, inquiète. Il n’y avait que devant lui qu’elle laissait se permettait d’exprimer librement ses sentiments, enfin uniquement en privé, bien sur.

"Adrien, il faut que …" Il fallait que quoi, elle ne trouvait plus ses mots. Elle avait pourtant une idée claire de la situation, mais ce qui s’était passé dans le couloir l’avait sans doute plus affecté qu’elle ne voulait le croire. D'habitude si calme, elle ne put cette fois contenir l'afflut de sentiments qui avait déferlés en si peu de temps.
"Il faut faire quelque chose… mais … enfin, moi, je n’ai pas pu … mais qu’est-ce que j’aurai pu faire … si, je n’aurais pas du la laisser partir … oui, mais alors, … je vous aurais mis en danger." Son ton était désolé et elle savait en achevant sa dernière phrase que cette pauvre fille était perdue à jamais et qu’elle en était entièrement responsable ! Elle baissa les yeux, la toute dernière partie de ce qu’elle avait dit avait été prononcé comme une excuse… sans qu’elle ne sache trop pourquoi.
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Adrien D'Hasbauer
Mort(e)
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Adrien D'Hasbauer


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MessageSujet: Re: Une journée pas si belle que ça...   Une journée pas si belle que ça... Icon_minitimeJeu 13 Déc 2007 - 3:30

Alors qu’Adrien s’apprêtait à partir, sa femme entra le sourire aux lèvres mais pourtant il lui semblait que quelque chose n’allait pas. Après tout, il n’était pas son mari pour rien… Le Vicomte avait le mérite de connaître sa femme aussi bien qu’elle le connaissait et derrière ce sourire là, quelque chose se cachait. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle il n’était pas parti l’instant suivant son arrivée… Ses soupçons furent d’ailleurs fondés lorsqu’elle annonça à Léonce et Alexandrine qu’ils allaient aller jouer dehors car il faisait beau. Pourtant, elle n’avait pas pris soin de préciser si elle allait avec eux ou non, ni même ce que comptait faire Adrien. Pour lui, rien de plus normal car elle devait penser que ses enfants savaient qu’il avait beaucoup de travail… Mais qu’elle ne précise pas qu’elle les rejoindrait, voila qui était bizarre… Le Vicomte regarda ses enfants se préparer à sortir avec Marie sans poser de questions. Il était fier de l’éducation de ses enfants qui ne posaient pas de questions inutiles… Si leur mère n’avait pas éprouvée le besoin de préciser ce qu’elle ferait, c’est qu’ils n’avaient pas à le savoir, et donc ils n’avaient pas à demander…

Finalement, ils sortirent, et là Adrien eut la réponse qu’il attendait… Effectivement il avait eu raison, bien qu’il ait préféré avoir tort… Sa femme s’était retournée vers lui, son sourire avait disparu. Elle lui dit qu’il fallait… Fallait quoi ? Bonne question… Apparemment sa femme était bouleversée au point de ne plus trouver ses mots… Adrien fonça les sourcils… Il ne comprenait pas ce qui arrivait à sa femme d’ordinaire si calme et si pragmatique… Elle qu’il savait si réfléchie, si posée, si calme… Elle semblait perdre ses moyens… Elle semblait paniquée… Il fallait faire quelque chose… Qu’elle n’avait pas pu faire apparemment… Qu’elle n’y pouvait rien, qu’elle n’aurait pas du la laisser partir… Mais qui ? Se rendait-elle compte que tout ce qu’elle disait était confus ?

Adrien s’avança doucement vers sa femme et l’enlaça tendrement… Quelque chose de terribles avait du se passer et compte-tenu des changements récents, cela ne pouvait avoir de lien qu’avec l’Inquisition… Serrant doucement sa femme contre lui, il lui chuchotait des mots tendres, l’invitait à se calmer, à reprendre son souffle. Ses mains caressaient doucement son dos. Il n’y avait plus rien de protocolaire, il y avait seulement un homme qui tentait de réconforter sa femme. Debouts au milieu de la pièce, Adrien attendait patiemment que sa femme reprenne son calme. Voila longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de la serrer comme cela dans ses bras mais il avait espéré une autre situation…


« - Lou… Calme-toi mon ange… Je ne comprends pas un traitre mot de ce que tu essaies de me dire… Reprend ton souffle ma belle et raconte moi tranquillement ce qui ne va pas. »

Des mots qui se voulaient doux et affectueux, des mots qui essayaient d’inciter au calme, paniquer ne servait à rien, elle le savait mieux que lui… S’il pouvait faire quelque chose, il le ferait, elle le savait, mais si elle perdait du temps à paniquer, il serait peut-être trop tard…
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Elisabeth d'Hasbauer
Prêtresse
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Elisabeth d'Hasbauer


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MessageSujet: Re: Une journée pas si belle que ça...   Une journée pas si belle que ça... Icon_minitimeMar 4 Mar 2008 - 20:39

Ses yeux se fermèrent lorsque qu’Adrien referma ses bras autour d’elle. S’était-elle attendu à ce geste ? Sûrement, elle se doutait, non, elle savait que son mari essayerait de la calmer. Son cœur battait encore trop vite, suite à ce qui s’était passé dans les couloir, mais maintenant, elle se sentait presque le courage d’aller affronter ses cauchemars venus d’un autre temps.
Mais ça, elle n’en parlerait pas…

Puis la voix d’Adrien résonna à ses oreilles, douce, comme apaisante, elle lui de demandait de se calmer. Ce qu’elle fit, puis elle prit une grande inspiration et recommença son histoire, mais cette fois, elle la reprit depuis le début.

Elle rouvrit les yeux et posa les mains sur le tissus qui recouvrait le torse de son époux.

"Très bien, excuse-moi. En allant au monastère, voir l’abbé qui me prête des livres, parfois, tu sais justement, le dernier que j’ai lu …" Elle baissa légèrement les yeux. Il ne fallait pas qu’elle perde de vue le sujet de la conversation. Pourquoi avait-elle commencer à vouloir parler d’autre chose ? Peut-être pour reculer l’instant où elle devrait avouer à son mari qu’elle avait été lâche ?!

"Bref, là-bas, j’ai rencontré une jeune femme du nom d’Aurore, charmante, au fil des rencontres on en est venue à parler de chose et d’autre."
Sa tête prit appuie sur le torse d’Adrien, non pas pour avoir plus de réconfort, bien que cette action fit qu’elle se blottit un peu plus dans ses bras puissants. Mais plutôt pour éviter d’avoir à affronter le regard de son aimé.

"Et ce matin, une jeune fille a réclamé à me voir, comme elle était bien vêtue, on est venue me chercher, tu te souviens, c’était juste après notre conversation avec cet inquisiteur…"
Bien sûr qu’il devait se souvenir, cela s’était passé un moment plus tôt ! Fuite, encore en fuite ? Elle prit une nouvelle fois une grande inspiration avant de continuer.

"Ses habits ont fait penser à nos gens qu’elle était peut-être de ma famille, mais bien que je ne les ai pas vu depuis longtemps, je suis certaine que ce n’était pas une De Bourgogne. Elle n’a prononcé qu’un seul nom, celui d’Aurore…"
Ses doigts se resserrèrent sur le tissus, comme pour s’y raccrocher et ne pas sombrer.
"Plusieurs fois, Aurore m’avait parlé d’une jeune fille qu’elle avait plus ou moins prit sous aile, et cette jeune fille, c’est sûrement elle que j’ai vu ce matin, traumatisé par je ne sais quelles atrocités… il est très certainement arrivé quelque chose à Aurore… quelque chose d’horrible … Et alors que je commençait à demander à cette enfant – parce que ce n’était qu’une enfant – des gens sont venus … des gens de l’Inquisition … il l’ont emmené … c’est son père qui l’a dénoncé … et je les ai laisser faire … parce que … pour vous … protéger."
Ses poings s’étaient crispés sur le pauvre tissus, son souffle était court. Adrien avait-il compris maintenant ? Il n’avait pas besoin de lui dire que la jeune fille était perdue, elle le savait, d’ailleurs elle parlait déjà d’elle au passé ! Alors que voulait-elle ? Qu’il se mette en danger en essayant de l’aider ? Non, certainement pas ! Peut-être sa bénédiction, alors, qu’il lui dise qu’elle avait bien fait, qu’elle n’avait pas d’autre choix… Seulement le choix, elle l’avait eu et elle avait choisit de laisser faire, de ne pas se battre et maintenant quoique que lui dise Adrien, elle serait coupable, c’était comme si elle avait tué elle-même cette enfant qui aurait eu la vie devant elle.
Son ultime espoir était que puisque son père était de l’Inquisition, elle ne souffre pas et qu’elle soit enfermé quelque part … c’était sans doute mieux que torture et bûcher, non ?

Une larme coula sur sa joue. Pourquoi se mettre dans un état pareil pour une personne qu’elle connaissait à peine ? Elle n’en savait rien. Et alors que ses yeux se fermaient à nouveaux, elle essayait de ne pas penser qu’un jour prochain, cela pourrait être elle, ou encore pire, Adrien qu’on emmènerait ainsi…
C’était peut-être pour ça qu’elle se sentait si coupable, parce qu’elle savait que si cela était arrivé à l’un des siens, elle se serait battue, elle savait qu’elle en avait le courage. Elle savait également qu’elle avait des arguments… et malgré tout, elle n’avait rien pour cette jeune femme…
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Adrien D'Hasbauer
Mort(e)
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Adrien D'Hasbauer


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MessageSujet: Re: Une journée pas si belle que ça...   Une journée pas si belle que ça... Icon_minitimeDim 13 Avr 2008 - 16:52

Adrien était un mari fidèle et aimant, une denrée rare parmi la masse de nobliaux qui n’hésitaient pas à prendre du plaisir, mais pour ainsi dire, même s’il l’avait voulu, le Vicomte n’aurait jamais eu le temps pour s’adonner à ce genre de pratiques qui le révulsaient… Il aimait sa femme et ses deux enfants et était, à ne pas en douter, le père de famille le plus heureux du monde. Epanoui dans sa vie privée, dans son travail et dans la magie… Que demander de plus ? Peut-être la fin et la mort de tous les Inquisiteurs, dans d’atroces souffrances si possible, mais il ne fallait pas trop en demander et leur mort, quelle qu’elle soit, serait amplement suffisante. Alors quoi de plus normal pour un homme ayant cet esprit que de réconforter sa femme en des gestes tendres et amoureux ?

Patiemment, il attendait qu’Elisabeth se calme, mais si elle avait renvoyé les enfants, il n’y avait aucun doute à avoir, le sujet était d’importance et impliquait surement la lie de ce monde… les Inquisiteurs. Alors qu’elle prenait une grande inspiration, Adrien desserra légèrement son étreinte pour lui permettre de mieux respirer. Puis, il écouta avec attention son histoire. Intégrant avec calme l’ensemble de ce qui était dit, il acquiesça doucement alors qu’elle le questionnait indirectement sur les évènements du matin même. Attendant la suite avec une impatience légère mais cachée profondément, il écouta avec attention. Impassible, son regard posé sur les cheveux de son amante, et attendait ce qui devait justifier son état, quelque chose de bouleversant à ne pas en douter… Elisabeth n’était pas impressionnable et tout laissait présager à une situation bien plus que grave.

Puis vint la cause… Une sorte d’aveu honteux. Elisabeth avait assisté impuissante à une arrestation… L’arrestation d’une jeune fille par son propre père et elle n’avait rien fait. Mais que pouvait-elle faire ? En l’absence de preuves formelles, elle ne pouvait pas s’opposer à cet enlèvement. Qui plus est, se mettre en travers de la « Justice » pouvait lui coûter de nombreux soucis et comme elle l’avait bien précisé, à toute la famille d’Hasbauer… Serrant sa femme plus fort contre lui et négligeant les mains crispées de Lou sur lui, Adrien pesa un petit moment le poids de ses mots et répondit d’une voix calme, presque impérieuse, mais on y ressentait bien l’amour qu’il avait pour elle :


« - Tu n’as pas à te sentir coupable de ce qui vient de se passer. Je sais que mes mots ne changeront pas grand-chose, mais je veux que tu oublies ce sentiment de culpabilité qui te ronge. Tu n’avais pas le choix, même si tu penses le contraire. On ne s’oppose pas, à mon grand regret d’ailleurs, à l’Inquisition. Du moins, pas de cette manière brutale. »

Prenant sa femme par les épaules, il recula et la força, doucement, à la regarder. Ses yeux clairs exprimaient pour une fois un sentiment de colère, mais pas contre elle… Contre ces imbéciles d’Inquisiteurs qui ne comprenaient finalement rien à rien. Le Vicomte en avait plus qu’assez de leur « Justice Divine » qui n’apportait que le chaos, il était temps que cela cesse !

« - Je refuse que tu te sentes coupable pour les autres ! Tu n’as rien à te reprocher, absolument rien ! Crois-tu réellement que même si tu t’étais levée, même si tu t’étais interposée, ils ne l’auraient pas emmenée ? Etre la femme du Vicomte donne des droits, autant que des devoirs, mais ce n’est pas un passe-partout et surtout pas face à l’Inquisition… Même moi je n’aurai pas mon mot à y dire… »

Il reprit un peu plus calmement.

« - Elisabeth, je partage ta douleur, et je suis triste pour cette fille, mais, dans ce monde, nous devons savoir nous protéger, même si nous voyons périr des gens qui nous sont chers. Tu as fait ce qu’il fallait pour toi, pour moi, mais plus important encore, pour nos enfants… Même moi je n’aurai surement pas eu le cran de leur tenir tête car je savais que je vous aurai mis en danger… »

Lâchant sa femme, Adrien se tourna vers la fenêtre de l’appartement et s’en approcha. Dans sa voix résonnait le son d’une tempête de haine et de colère :

« - Un jour… Un jour viendra où ils périront tous, j’en fais le serment. Pas de Pardon, pas de Salut pour ceux qui ont torturés, enfermés, tués, ou brulés leurs pairs. Même si je dois le faire seul, les Inquisiteurs nous rendront ce qu’ils nous ont pris, et, crois-moi, ils nous le rendront au centuple ! »
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Elisabeth d'Hasbauer
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MessageSujet: Re: Une journée pas si belle que ça...   Une journée pas si belle que ça... Icon_minitimeMer 23 Avr 2008 - 17:04

Les bras de son époux se resserrèrent autour d’elle alors que sa voix s’élevait. Elisabeth avait toujours les yeux fermés et quelques larmes, trop longtemps retenues, coulèrent en silence sur ses joues.
Les mots qu’il prononça étaient ceux qu’elle voulait entendre, même si cela ne lui ôtait pas ce sentiment de culpabilité. Elle repensa furtivement à l’autodafé auquel elle avait assisté étant jeune, elle avait été comme tous les badauds, elle avait condamné cette femme sans rien savoir d’elle ! Et maintenant qu’elle savait, elle en était malade, la magie n’était pas ce que les Inquisiteurs en disait, ils ne savaient rien et se permettaient de juger !? Fallait-il être imbus de sa personne pour croire que Dieux lui-même leurs avait donné cette mission.

Adrien la força gentiment à le regarder avant de poursuivre sa tentative pour la réconforter, mais elle savait que quoiqu’il dise, rien n’y ferait. La culpabilité ne s’envolait pas ainsi, d’un seul coup … Cela prendrait du temps, oui, avec le temps peut-être qu’elle oublierait, et aussi avec de la chance.

Elle fut rassurée de voir que son mari ne lui reprochait rien et tenait les Inquisiteurs comme seuls responsable de ce qui venait de ce passer. Ce qui, par ailleurs, était entièrement vrai ! Il lui dit également que même si elle était puissante, elle ne pouvait rien faire face à ceux fous furieux… Elle eut un frisson, si elle, qui était parmi les gens les plus influents de Forbach ne pouvait rien faire, alors qui pourrait s’interposer ? Il fallait bien que ces hommes aient des limites, non ?
L’exaltation dans la voix d’Adrien l’inquiéta un peu, il s’en aperçut peut-être car, il reprit plus calmement.

Les paroles pleines de vérité qu’il prononça ensuite la réconfortèrent, finalement. Il avait entièrement raison, il fallait qu’elle se montre forte et ce quelques soient les circonstances. Pour la pérennité du clan et la sécurité de sa famille !

Elle sécha ses larmes, et esquissa un timide sourire alors qu’Adrien se dirigeait vers la fenêtre. Ses lèvres s’écartèrent, pour lui dire merci et surtout qu’elle ne pensait pas que ce soit une question de cran ni même de courage que de s’interposer lors d’une arrestation de l’Inquisition… simplement de la folie.
Mais lui tournant le dos son mari reprit et ses paroles inquiétèrent Elisabeth, elles étaient trop emplies de colère. Son sourire s’effaça pour laisser place, un instant, à une expression soucieuse. Elle s’approcha doucement de son amour, posant sa main sur son dos et la faisant glisser sur le tissu de qualité.

Elle prit, à son tour, la parole d’une voix aussi calme que possible. Mais au vu des événements qui venaient de lui arriver, un léger tremblement y était décelable.
"Je ne suis pas sûre d’être d’accord avec toi, même si effectivement, je ne les porte pas dans mon cœur. Après tout si nous nous mettons à les juger alors, on ne vaut pas mieux qu’eux ! Et puis, la mort n’engendre que la mort."
Elle disait cela même si dans le fond elle avait bien du mal à le penser. Après tout, cette fille n’était qu’une enfant ! Comment pouvaient-ils voir en elle quelqu’un de mauvais ? Elle espérait bien ne jamais comprendre, parce qu’alors, cela voudrait dire qu’elle était devenue comme eux.

"Il y a d’autres moyens … pour se venger."

Oui, elle ne savait pas encore comment, mais elle leur ferait payer, comme avait si bien dit son mari. Mais hors de question de devenir comme eux, une meurtrière ! Elle trouverait, cela prendrait peut-être un peu de temps, mais elle ne laisserait pas passer ça !
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Adrien D'Hasbauer
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MessageSujet: Re: Une journée pas si belle que ça...   Une journée pas si belle que ça... Icon_minitimeVen 16 Mai 2008 - 20:55

Au sein du château, il y avait des endroits où l’on se devait de porter un masque, de cacher ses émotions, ses ressentis face à la situation, parfois une comédie, parfois une tragédie qui se jouait en ses lieux. Impossible alors de se dévoiler, de dénoncer les injustices qui étaient pourtant flagrantes, pour la simple et bonne raison de vouloir rester en vie et de protéger sa propre famille. Ces moments étaient une sorte de muselière, de liens, qui retenaient Adrien. Le Vicomte était influent et ses ordres étaient respectés au pied de la lettre, mais l’Inquisition n’avait que faire de lui, pour eux, il n’était qu’un suspect comme tous les autres, voir un hérétique, si l’envie leur en prenait. Face à cela, il n’avait d’autre choix que de contenir ses sentiments, sa colère et sa haine, de tenter de les refouler et de rester cet homme stoïque, calme et plein de sang-froid que tout le monde connaissait.

Adrien d’Hasbauer était avant tout reconnu pour cela, son calme pragmatique et sa volonté de toujours chercher la meilleure solution pour toutes les affaires qui retombaient sur ses épaules. Apprécié de beaucoup de monde, jalousé par au moins autant, il ne privilégiait personne et essayait de s’adonner à des décisions justes et égalitaires. Mais là, il n’était pas dans ces endroits, ces scènes théâtrales, il était dans ses appartements, loin des oreilles et des regards indiscrets des badauds de la Cour. Ici et maintenant, il n’avait pas besoin de refouler ses émotions, sa colère, sa haine, envers l’Inquisition. Et même la tentative d’Elisabeth pour le calmer échoua… Adrien était de ceux qu’il était difficile de mettre en colère, et quand bien même il est énervé, sa colère est muette, sourde, jusqu’à ce qu’elle éclate de manière si violente qu’elle détruit tout sur son passage…

A sa colère, s’ajoutait une légère déception, celle due au fait que sa femme pense qu’il se contenterai en un vulgaire meurtrier. Serrant les poings, il ne prit pas la peine de se retourner, et la caresse féminine qui parcourait son dos ne le calma que très peu. Ses yeux fixant l’horizon, il semblait encore déterminé à écouler sa colère par le biais d’un orage quelque peu violent, il se retint pourtant :


« - Elisabeth… » Son ton n’augurait rien de bon…
« - Je pensais que tu me voyais accomplir notre vengeance autrement que dans un simple meurtre…Je ne vais pas m’abaisser à leur niveau, sinon il me suffirait de les attraper un par un et de les tuer comme ils tuent des jeunes femmes à peine dans la fleur de l’âge. Non… Non… Je ne suis décidément pas pour cette méthode… Ils doivent comprendre qu’ils fassent fausse route, ils devront le comprendre lorsqu’ils seront près à passer de l’autre côté de ce monde. Ils comprendront que leur justice n’a rien de Divin, qu’ils ne sont que de pauvres fous manipulés, et qu’ils ne valent pas mieux que les pires meurtriers. »

Reprenant son souffle, il essayait de se calmer, mais n’y parvenait pas. Décidément, ses derniers jours, l’Inquisition devenait trop ambitieuse et il fallait lui rappeler qu’elle n’avait pas la main mise sur tout et tout le monde. Ces Imbéciles devaient comprendre qu’ils n’étaient rien, n’avaient aucun pouvoir de jugement et surtout ne pouvait rien contre l’ordre naturel des choses : Les Sorcières et les Sorciers existaient, et il n’y avait ni Diable ni Dieu qui était à l’origine de ce don qui leur avait été offert. Finalement il rajouta :

« - Nous verrons ce qui sera évoqué lors de notre réunion prochaine. Nul doute que le sujet sera évoqué, sinon je le ferai moi-même. Il est hors de question que nous restions les bras croisés à ne rien faire pendant que nos pairs se font arrêter, enfermer et assassiner. Et si personne ne m’approuve, et bien je m’en chargerai moi-même, que ce soit avec ou sans l’accord d’Abigaël, et ce même si je dois renoncer à mes fonctions au sein de la Tribu d’Olrun. »

Apparemment décidé, Adrien n’avait rien d’un fou… Il était juste en colère…Lassé par la folie des autres hommes, véritables destructeurs de leur propre race…
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Elisabeth d'Hasbauer
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Elisabeth d'Hasbauer


Une journée pas si belle que ça... Vide
MessageSujet: Re: Une journée pas si belle que ça...   Une journée pas si belle que ça... Icon_minitimeLun 19 Mai 2008 - 19:04

Rien ne semblait pouvoir calmer la colère de son mari. Elle sourit doucement dans son dos et l’écouta, leurs appartements étaient l’un des rares endroits, voir le seul, où Adrien pouvait être lui-même et dire ce qu’il pensait vraiment… du moins lorsqu’il était en sa compagnie. Elisabeth comprenait sa rage et son envie de punir ces hommes, toutefois elle n’était pas très rassurée de voir son aimé dans cet état et décida de ne pas la laissé partir avant qu’il se soit calmé !

Elle se rapprocha de lui et en passant la main sur sa joue fit en sorte que son regard se pose sur elle. Elle plongea ses yeux dans le regard émeraude de son mari pour essayer de l’adoucir un peu avant de prendre la parole.
"Je suis désolée que tu ai cru que je pensais que tu pourrait devenir un meurtrier comme ces hommes, ce n’est pas ce que j’ai voulut dire. Ce que je voulais c’est te faire comprendre que rien de bon ne ressort lorsqu’on agit sous le coup de la colère, sur un coup de tête. Non, ce n’est certes pas comme cela qu’il faut procéder, il faut que toute action soit raisonnée et bien pensée."

Elle se tu un instant, tout en caressant doucement le visage de son époux. Elle avait entendu ce qu’il avait dit, elle n’en avait pas loupé une seule syllabe ni un seul mot ! Cela la fit sourire, elle trouvait cette situation un peu bizarre, elle avait été de celle qui n’avait pas aimé la passivité du clan d’Olrun face à la trahison d’Alicia et aujourd’hui, Adrien voulait faire une « révolution » contre les Inquisiteurs. Tout cela n’était pas très raisonnable !

"Toute cette histoire me touche autant que toi …" une lueur de tristesse passa dans son regard lorsque dans son esprit des images de la sorcière qui brûlait sur un bûcher dans son enfance et de l'enlèvement de la fillette dans la cuisine ce matin lui vinrent.
" ... mais je doute fortement que le clan reste sans réagir. Contre les Inquisiteurs, la patience et le calme sont nos meilleures armes en attendant de coordonner nos actions."

Elle posa la tête sur son épaule avant laisser glisser sa main sur la joue d’Adrien, jusqu’à son menton puis de se détacher de lui pour repartir vers un fauteuil. Elle se trouvait face au dossier du meuble dont elle agrippa le haut.
"Ne t’inquiète pas pour ces hommes, mon amour, nous trouverons un moyen de faire en sorte que les fantômes de leurs tueries se rappellent à leur bon souvenir."

Cette idée, Elisabeth n‘avait pas été la chercher très loin, non, elle venait du couloir des mercenaires qui l’avaient attaqué puis qui avait disparus… comme par magie. Oui mais, avant de d'essayer de mettre son plan à exécution, peut-être devrait-elle affronter SES démons du passé...
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Adrien D'Hasbauer
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MessageSujet: Re: Une journée pas si belle que ça...   Une journée pas si belle que ça... Icon_minitimeLun 19 Mai 2008 - 22:28

Peu de choses sont capables de calmer un homme de la trempe d’Adrien, parce que ces derniers sont sujets à des colères souveraines, qui n’éclate que lorsque les sentiments accumulés ne sont que trop nombreux. Les gens qui s’énervent souvent et vite se calment facilement, ceux qui s’énervent rarement déclenchent un véritable ouragan lorsqu’ils relâchent tout ce qu’ils avaient accumulés. Pourtant, contre toute attente, alors que lui-même ne s’attendait pas à se calmer, sa femme, elle, réussit à adoucir son tempérament, à dompter la fougue qui s’était insinuée en lui. Etait-ce son regard si doux dans lequel il adorait se perdre, ou bien la caresse qui glissa le long de sa joue alors que des paroles douces résonnaient au creux de son oreille.

Il se rendit compte qu’il s’était trop emporté, entendre sa femme être désolée le remit droit dans ses bottes et le calma comme un sceau d’eau éteint un début d’incendie. Sa femme était, en cet instant, la voix de la raison. Il ne fallait pas réagir si violemment, mais là cela avait été plus fort que lui. A bien y réfléchir, il est vrai que la situation était cocasse… Lui d’ordinaire si calme, si posé, si réfléchi, elle, d’habitude contre la passivité. Aujourd’hui les rôles étaient inversés, mais il comprenait à présent qu’il devait se calmer. On ne résolvait rien sous le joug de la colère. Il l’écouta encore parler, elle n’avait que trop raison, il fallait encore faire preuve de patience et de raison.


« - Tu as raison, Lou. »
Il avait reprit se ton calme et posé que tout le monde lui connaissait, il avait d’ailleurs surnommé sa femme comme il le faisait d’ordinaire, lorsqu’il était comme d’habitude.
« - Je ne sais pas ce qui m’a pris, je t’avoue que j’accumule toutes ces choses depuis longtemps et je crois quelles ont décidés de ressortir… Je ne suis pas d’ordinaire impulsif, mais là je n’ai pas su me contenir. »

Alors qu’elle s’écartait de lui après avoir posé sa tête à nouveau contre lui, il l’écouta prononcer de nouvelles paroles pleines de sens. Décidément, elle avait changée, et il en était fier, fier de voir ce que sa femme était devenue. Toujours plus belle, il n’avait de cesse de penser qu’il était l’homme le plus heureux du monde. Cette pensée prit le pas sur tous les autres et sa colère s’évanouit alors totalement. Se détournant de la fenêtre, il se rapprocha de sa femme et, le sourire aux lèvres, il répondit :

« - Nous trouverons un moyen, c’est certain. Mais je suis bluffé, c’est à présent toi la voix de la Sagesse. Merci, Lou. »

Il se pencha doucement vers elle et lui vola un baiser, avant de se détourner et de sortir des appartements, il y avait encore tant à faire… Sa femme le savait et il était certain qu’il n’avait rien à dire à ce sujet, ils auraient de toute façon encore l’occasion de se voir plus tard dans la journée…
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MessageSujet: Re: Une journée pas si belle que ça...   Une journée pas si belle que ça... Icon_minitime

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