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 La plume capturée?

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Théodore
Oblivius
Oblivius



La plume capturée?  Vide
MessageSujet: La plume capturée?    La plume capturée?  Icon_minitimeMer 2 Juil 2008 - 14:35

« …et vous nommez cela idéologie de la pureté ? Moi je dis mensonge éhonté destiné à assouvir le besoin de la pleine puissance de cette force armée de Dieu.
Sous prétexte qu’ils sont disciples de Dieu, pouvons nous leur permettre de commettre les pires crimes et atrocités que notre monde ait connus ? Devons nous subir leur pouvoir sacré sans se révolter par crainte de recevoir le châtiment divin ?
En aucun cas ! L’Inquisition ne fait partie que de ses erreurs honteuses que l’Homme a réussi à commettre. Et, comme chacune de ses erreurs, il doit en prendre conscience et lutter contre cette dernière afin de ne pas se retrouver esclavager et asservi par une fausse croyance qu’il croyait nécessaire… »


Extrait de l’ouvrage ‘Les Crimes Divins’, Théodore Falkien, 1621.

Cinq années… Voici maintenant cinq années que le jeune Théodore avait rédigé cet ouvrage au discours hérétique et pseudo révolutionnaire. Une volonté de dénoncé une cruauté humaine et divine sans penser aux conséquences que cela pouvait avoir sur son existence car, comme l’on pouvait s’y attendre à l’époque, les réaction de l’Eglise et des Inquisiteurs ne se fit pas attendre dans la contrée de Forbach.
Et pour cause, le curé qui avait pris sous son aile le jeune Théodore avait mystérieusement disparu du village. La vérité fut qu’il se trouva être emmené par une nuit de pleine lune par les forces inquisitoires et qu’il reçu le châtiment ultime pour avoir élever et engendrer dans ce monde un être aux pensées impures et démoniaques. Tel avait péri le prêtre François de St Claude.
Néanmoins, cette unique tragédie n’avait guère suffit pour apaiser la colère de l’âme froissée du Vatican et des membres de la souveraine Inquisition. Ces derniers se chargeant prioritairement de leur devoir sacré qui était d’anéantir les forces du Démon, certains d’entre eux tentèrent toutefois vainement de retrouver notre Plume Noire, pseudonyme attribué au jeune écrivain pour la noirceur de son discours et l’hérésie de ses propos….

Fort heureusement pour le jeune homme, il avait toujours réussi à disparaître, à se faufiler dans d’habiles cachettes durant plusieurs jours, lui laissant alors l’opportunité de conserver sa Liberté. Néanmoins, il ne fallait pas oublier que l’un des grands avantages de cette tumultueuse époque fut que, contrairement à ce qu’il pouvait advenir dans le futur, la représentation des écrivains ne se trouvait guère sur le quatrième de couverture de leurs ouvrages. Autrement dit, peu de gens connaissait le visage de Plume Noire, ce dernier ne se trouvant jamais assez stupide pour déclarer sa véritable identité, tout du moins, cela dépendait de son interlocuteur.
Malheureusement, Valentin, l’un de ses proches amis qui le connaissait sur le bout des doigts, avait disparu il y a de cela quelques jours au gré des obscurantismes de la nuit. Etait-ce alors un sentiment de paranoïa ou bien une intuition pleinement justifiée ? Toujours est-il que Théodore fut persuadé que son ami avait été enlevé par les membres de l’Inquisition et, si c’était le cas, il se doutait que lesdits membres auraient les atouts nécessaires pour faire avouer à Valentin tout ce qu’il savait sur son sombre ami.
Est-ce pour autant que Plume Noire avait peur ? Non, pas vraiment. Selon lui, la peur n’était qu’un simple sentiment de solitude et d’incompréhension face à un phénomène baptisé hors du commun ou irrationnel. Toutefois, il est aussi vrai que l’inconnu pouvait venir terroriser la plus forte des âmes. Et, même si ce dit inconnu pouvait également effrayé notre écrivain, ce qui l’attendait s’il se faisait attraper ne lui était justement pas inconnu, alors, autant se montrer rationnel et garder la tête sur les épaules au lieu de céder à une panique incontrôlée…

En cette sombre nuit, calme et funeste, notre cher ami s’était rendu dans le petit cimetière qui jonchait l’Eglise où il avait grandi. En passant près de celle-ci, il ne pu d’ailleurs s’empêcher d’avoir des pensées amicales et mélancoliques envers ce prêtre qui l’avait élevé. Certes, leur voie à tout deux était très différente mais, on occultant cela, il avait été l’homme qui avait offert la vie à Théodore, celui qui l’avait recueilli du froid, protégé de la famine et préservé de la cruauté de l’humanité.
Rétrospectivement, le vagabond aurait souhaité que tout ceci se passe différemment. Que le père François ne lui enseigne jamais l’histoire et les buts de l’Inquisition, qu’il n’essaye guère de l’enrôler dans une quelconque force religieuse dans laquelle il n’avait aucune foi. Il aurait également souhaité pouvoir se montrer moins désobéissant, un peu plus docile pour faire honneur à l’éducation de ce père qui avait été réellement le sien durant toutes ces années.
Mais, et par-dessus tout, il eut été désireux que le prêtre lui avoue la vérité sur ses origines…
Toutefois cette époque était révolue. La peur de l’homme d’église qui avait gagné son être et poussé à écrire cette lettre à l’échevèché signa son arrêt de mort et, plus rien ni personne ne pourrait changer cela maintenant.

Des voix dans la nuit, des murmures, une simple présence…

Sans savoir pourquoi, Théodore avait toujours aimé parcourir les cimetières depuis sa tendre enfance. Quelque chose en lui, un profond sentiment inexplicable, l’attirait en ces lieux comme si cet endroit était sa première demeure, celle dans laquelle il aurait du éternellement séjourner. Un instinct et un profond désir pour le moins bien macabre et pourtant si naturel.
Après tout, n’avait-il pas été destiné à mourir en se trouvant être abandonné au cœur de la nuit noire alors qu’il n’était encore qu’un petit être siégeant précieusement dans un couffin ? Sans oublier le sang de ces sorcières qui coulait dans ses veines sans qu’il n’ai pu jamais l’apprendre…
Des éléments semblant avoir si peu d’importance et qui pouvaient néanmoins expliquer un comportement aussi sombre et macabre à certains moments…

Comme à l’accoutumée, Théodore valsa entre les tombes, cherchant désespérément une quelconque trace de son nom. Même si cela pouvait paraître étrange, il aurait été plus soulagé de voir les membres de sa famille, son nom, être présent dans ce cimetière afin de ne plus entretenir un infime espoir de retrouver les siens vivants et, de ce fait, leur demander pourquoi ils l’avaient si lâchement abandonné alors qu’il venait à peine d’arriver en ce bas monde.
Toutefois, au lieu d’entretenir cet espoir par-dessus tout, Théodore restait convaincu que sa famille avait péri mais, dans ce cas, certainement dans l’anonymat. A moins que les siens n’avaient commis un acte profane et pour le moins inavouable qui les avait alors priver des derniers sacrements et d’un enterrement digne de ce nom.
Devait-il alors en vouloir une fois de plus à l’Inquisition ? Ou bien à sa famille elle-même ?
Il ne le savait guère et, en absence de réponses, il s’était décidé à ne pas prendre le parti d’une quelconque force en présence pour en arriver à une conclusion erroné et dont la vérité lui ferait certainement plus de mal qu’autre chose une fois qu’elle se verrait révélé.

Ne trouvant alors le trésor de sa quête d’identité, notre jeune ami posa son visage vers le sol tout en soupirant, accompagnant cela d’un bref cloisonnement de ses paupières.


*A croire que je ne les retrouverai jamais… Sauf dans l’au-delà… Mais puisque j’en suis banni…*

Pensa-t-il en son fort intérieur tout en terminant par redresser son visage vers les cieux étoilés de cette sombre nuit.

Guidé par son envie d’observation et par ce sentiment de solitude qui était fortement présent en lui, le jeune homme s’avança vers les limites du cimetière qui étaient jonchées de pierres brutes posées en arc de cercle afin de délimiter la zone de ce lieu de recueillement.
Comme à l’accoutumée, il s’aida d’un petit bond pour venir prendre place sur cette muraille de roche de laquelle il pouvait tout aussi bien observer l’ensemble des tombes ici présentes, mais aussi le firmament étoilé ou encore la sombre forêt qui entourait la quasi-totalité du village.
Pour cette douce soirée, il se contenta simplement de s’allonger et de passer les bras au dessous de sa nuque. La lune se reflétant dans les verres de ses binocles, son regard châtain aux teintes ténébreuses se posait dans un vide intrasidéral qui lui permettait de se laisser aller aux diverses images que son esprit pouvait lui inspirer.
Voilà comment, sans discrétion particulière, le jeune être offrit une proie parfaite pour l’un de ses ennemis qui siégeait non loin de là. Un être vivant dont il n’avait pu ressentir la présence alors que, paradoxalement, et sans qu’il ne s’explique pourquoi, il pouvait ressentir la présence d’esprits. Certes, il ne pouvait les voir ni communiquer avec eux mais, il les savait présent.
D’ailleurs, sans doute était-ce par la forte concentration d’âme en peine que Théodore avait décidé de ne plus faire attention à ce qui l’entourait et, de ce fait, ne pas se rendre compte que le filet du danger se refermait peut-être sur lui…
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