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 Elisabeth D'Hasbauer

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Elisabeth d'Hasbauer
Prêtresse
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Elisabeth d'Hasbauer


Elisabeth D'Hasbauer  Vide
MessageSujet: Elisabeth D'Hasbauer    Elisabeth D'Hasbauer  Icon_minitimeSam 16 Juin 2007 - 16:43

IDENTITÉ


Clan : Sorcière d'Olrun

Nom : D’Hasbauer

Prénom : Elisabeth

Surnom : Lisa (seul son mari l'appelle ainsi)

Âge : 26 ans

Métier : /

Titre : Noble

PERSONNAGE


Description physique :
Ses traits sont fins et délicats, de ceux qui conviennent parfaitement à une jeune fille du monde. Ses cheveux d’ébènes sont souvent nattés dans son dos et plus rarement attachés en un simple chignon. Il n’y a que lors de grandes occasions que vous les verrez coiffés autrement. Sa peau est claire et elle veille à ce qu’elle le reste, il est très inconvenant pour une femme de son rang d’avoir le teint hâlé comme une vulgaire paysanne !
Ses yeux sont de couleur noisette et son regard, la plus part du temps assez doux, est très expressif, peut être trop pourrait-on penser. En réalité, c’est Elisabeth qui choisit l’expression que reflète ses yeux, heureusement très peu de gens s’en doute.
Son corps se dessine tout en grâce et en délicatesse, des courbes douces qui lui donne une jolie silhouette svelte. Elle a un maintient fier qui peut laisser à penser qu’elle est hautaine… ce qui lui arrive parfois. Bien que la plus part du temps, une sourire se dessine sur ces lèvres pâles, ses traits savent se durcirent lorsqu’on manque de respect à son égard. Sa voix s’accorde avec le reste, douce et posé, il est rare de la voir s’énerver, ou plutôt il est rare de se rendre compte qu’elle est énervée.


Description psychologique :
Suite à un événement qui l’a quelque peu traumatisée, elle est une fervente adapte de l’ordre et du respect de la hiérarchie, ce qui explique qu’elle n’ait pas suivit Alicia. Elisabeth est quelqu’un de calme qui prend le temps d’analyser la situation avant de faire quoique ce soit, rien d’impulsif dans ses décision même si elle sait réagir vite. Elle n’est en rien manipulatrice, mais elle n’en est pas moins intelligente et sait obtenir ce qu’elle veut.
Son caractère peut paraître calme et posée mais en fait elle s’énerve ou plutôt s’agace facilement, mais étant de naissance noble elle a apprit très jeune à faire toujours bonne figure et ce dans n’importe qu’elle situation.
Son occupation favorite est de formé ses apprenties, elle se sent alors utiles et à l’impression d’être quelqu’un d’important, ce qui flatte son ego. Elle est assez cultivée et très maligne, aussi, il est peu probable que les inquisiteurs découvrent un jour sa vraie nature.
De par sa naissance, c’est peut être la seule qui peut tenir tête à Alicia sans trop en subir les conséquences. Elle s’entend très bien avec son mari et veille sur ces enfants, qui sont peut être son seul point faible, mais il faut très attention au retour de bâton si on veut s’en prendre à quelqu’un qui lui est cher. Car quelque soit le temps que ça prendra sa vengeance sera destructrice. Donc sous ses airs de tranquillité apparente, elle est en fait une femme déterminée qui ne pardonne que peu de choses et sûrement pas la trahison. Bien qu’on puisse croire qu’elle est facilement manipulable, elle sait presque toujours retourner la situation en sa faveur.


Histoire :
Elisabeth est née dans la très puissante famille des Ducs de Bourgogne. En effet sa mère était la sœur du Duc de Bourgogne, depuis lors décédé, son cousin lui ayant succédé à la direction du duché. Elle a donc été élevée dans un monde de puissance et de noblesse. Ses journées étaient partagées entre ses cours de musique et son apprentissage des convenances, c'est-à-dire des attitudes d’une jeune femme convenable, auprès de sa mère. Elle avait « négocier » une pause dans l’après midi, officiellement pour revoir ce qu’on lui avait appris, mais en fait elle montait dans une des salles du second étage du château. Cette salle communiquait via la cheminée avec celle où le percepteur donnait ses cours à son cousin, du même âge qu’elle. Elisabeth apprit beaucoup de chose ainsi, notamment sur les philosophes comme Platon ou Aristote. Lors de ses dix ans, un voyage en compagnie de sa mère faillit mal tourner, elles montaient toutes deux à Paris pour voir de la famille et pour introduire Elisabeth dans le grand monde. Des brigands, enfin visiblement s’en était, les attaquèrent, heureusement, leur escorte pu avoir le dessus et elles se réfugièrent saines et sauves dans la demeure du comte le plus proche de là où elles se trouvaient. C’était la première fois qu’Elisabeth voyait une bataille, une vraie et ce n’était pas du tout comme les entraînements de son cousin auquel elle avait assistés ! C’était plein de sang et de mort. Elle passa la soirée et même la journée suivante à trembler dans les bras de sa mère. Le reste du voyage se passa sans autre incident mais elle reste fortement marqué par cet événement et ne se déplace plus sans être sûre de sa sécurité. Cet attaque a eu une autre répercution, à son retour elle assista à la pendaison, des traîtres qui avaient complotés cette attaque, en effet les hommes qu’elles avaient pris pour de simples brigands étaient en fait des mercenaires, engagés dans le seul but de les tuer et ce parce qu’Elisabeth était en bonne position pour devenir la prochaine Duchesse de Bourgogne. Le soir de la mort de ces intrigants qui vivaient au château tout comme sa famille, sa mère lui dit que quiconque ne respectant pas l’autorité supérieure subirait le même sort. Cela peut paraître ridicule que 14 ans plus tard elle soit encore marquée à ce point par cette phrase mais l’enchaînement des événements a fait que cette vérité est profondément ancrée en elle. L’année de ses 12 ans un autre fait, moins marquant se passa : on brûla une femme en place publique pour sorcellerie. A l’époque elle pensa comme le lui avait répété ses parents que cette femme n’avait que ce qu’elle méritait pour avoir jouer avec le diable. Elle pense bien sur autrement maintenant, mais elle est très vigilante dans ses déplacements et dans sa pratique de la magie, parce qu’elle garde encore en tête les cris et la souffrance dans les yeux de cette femme.
Reprenons le cour de l’histoire d’Elisabeth, alors que son destin semblait tracé et que son mariage avec son cousin semblait se confirmer, l’imprévu s’en mêla. On lui préféra une Italienne et ce pour construire de nouvelle alliance, dans le même but elle fut promise au cousin du comte de Forbach, Adrien d’Hasbauer qu’elle épousa donc le jour de ses 16 ans, devenant Elisabeth Abygaëlle d’Hasbauer. Son mari était de sept ans son aîné mais cela n’eut aucune incidence, ils s’entendirent bien dès le départ, et tout se passa pour le mieux. Au départ, ce mariage lui avait fait très peur, se retrouver dans un monde inconnu mais finalement elle compris vite que les intrigues du pouvoir étaient partout les même.
Et puis, la même année que leur union Élisabeth mit au monde une petite fille qu'ils appelèrent Alexandrine, avoir une famille s'avèra quelque chose de positif qui l'aida à se sentir chez elle lorsqu'elle était à Forbach auprès des siens.
Son mari faisait parti de ce qu’elle pris au départ pour une communauté plus ou moins de sciences, pourtant elle s’étonna que ces rassemblements doivent restés secrets. Il lui expliqua au bout de la deuxième réunion de quoi il s’agissait exactement, au début elle eut du mal à le croire. Bien qu’elle ait 16 ans révolue, il avait vu en elle un certain potentiel, et elle fut son Apprentie, elle progressa vite et passa rapidement Initiée. Elle suivit ensuite le chemin normale pour arrivé l’année de ses 21 printemps à acquérir le rang d’Aguerrie. Entre temps sa famille s'était agrandi avec l'arrivé d'un garçon, cette fois, Léonce était né lorsqu'elle avait dix huit ans, pour le plus grand bonheur de la famille d'Hasbauer au complet !
Elle a eu depuis trois Apprentis et elle considère qu’elle les a très bien formées puisque aucune d’entre elle n’a suivit Alicia ! Lors de leur formation elle les garde auprès d’elle en en faisant ses dames de compagnie.
Le seul événement depuis lors fut la trahison d’Alicia de Sarrebourg, bien qu’elle soit d’accord avec certain aspect de sa position, à savoir que c’est elle qui aurait du devenir grande prêtresse, jamais elle n’aurait pensé que celle-ci puisse remettre l’ordre établi en cause ! Son mari et elle sont donc restés parmi les rangs d’Olrun. Sa position à la cour fait qu’elle protège les nobles d’Olrun au château, en effet s’il est facile pour Alicia de discréditer beaucoup d’entre eux natifs de ce pays il n’en va pas de même en ce qui concerne Elisabeth et de son époux ! D’abord parce que son mari est très proche de son cousin le comte de Forbach, enfin, Elisabeth garde tout de même à l’esprit qu’Alicia à une influence non négligeable sur sa sœur et que souvent ce que femme veut, elle arrive facilement à l’obtenir surtout d’un homme ! Mais il ne faut pas non plus oublier qu’Elisabeth fait partie de la très puissante famille des Ducs de Bourgogne dont elle est restée très proche et que par conséquent en s’en prenant à elle, Alicia déclancherait un conflit ce qui est la dernière chose à souhaiter dans cette région déjà touché par tant de malheurs. La seule chose qu’elle déplore c’est ne pas pouvoir soutenir plus son clan du point de vue financier, mais toute demande d’argent à sa famille pourrait être perçut comme une possibilité d’intrigue et il faudrait qu’elle justifie l’emploi de cet argent et elle ne pouvait le faire.
La situation au château, bien que tendue depuis deux ans, reste cordiale et polie en façade mais Elisabeth ne se leurre pas, elle sait que c’est la guerre, aussi veille-t-elle à protéger ses enfants, seuls certains domestiques peuvent les approcher et elle a bien fait comprendre que sa vengeance serait terrible si on s’en prenait à eux.


Autre(s) :
Correspond régulièrement avec son cousin.
En se moment elle n’a plus d’Apprentie, la dernière vient de passer Initié et elle attend qu’on lui assigne quelqu’un d’autre.


Dernière édition par Elisabeth d'Hasbauer le Ven 2 Juil 2010 - 10:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Elisabeth D'Hasbauer    Elisabeth D'Hasbauer  Icon_minitimeSam 16 Juin 2007 - 17:05

Voilà une fiche que j'apprécie...

Ma grande je sens qu'on va s'amuser toi et moi ça va être coups dans le dos par milliers Twisted Evil Personnage intéressant, vraiment j'adore cette fiche ^^ C'est cohérant, réaliste, intéressant, impeccable !

Fiche Validée !

Donc si j'ai bien compris Elisabeth vit au Château également et est Aguerrie ? (pour demander une Apprentie il te faudra aller au Registre des Rôles)
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Elisabeth d'Hasbauer
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Elisabeth d'Hasbauer


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MessageSujet: Re: Elisabeth D'Hasbauer    Elisabeth D'Hasbauer  Icon_minitimeSam 16 Juin 2007 - 17:12

Oui, elle vit au château et est Aguerrie.

Et c'est oui aussi pour les coups dans le dos Twisted Evil

Je vais de ce pas dans le registre pour faire une demande ...

Et encore merci, mais attention avec les compliments ou je vais prendre la grosse tête Razz
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MessageSujet: Re: Elisabeth D'Hasbauer    Elisabeth D'Hasbauer  Icon_minitimeDim 12 Sep 2010 - 22:57

Elisabeth… Que fais-tu donc ? Je t’avais demandé de ne pas me pleurer. Je voulais que tu ne gardes que l’amour, que la joie de nos moments, pourquoi ne te les remémores-tu uniquement pour les pleurer davantage ? Oh Elisabeth… Te voir comme cela me désole tellement… J’aimerai courir pour te réconforter, te serrer dans mes bras, te dire une nouvelle fois de ne pas pleurer, mais je ne le peux pas… Je ne peux que vous regarder, toi, Alexandrine, Léonce. Vous trois que j’ai laissé ici bas. Je te regarde, partir seule du mausolée avec nos enfants. Je sais déjà ce que tu vas faire, je lis en toi comme dans un livre ouvert, comme je l’ai toujours fait, tout comme toi avec moi. Je t’ai demandé de ne pas le faire, mais tu le feras quand même, car tout ce que j’ai dit, tu l’as occulté. Tous mes mots se sont perdus dans ton chagrin. Je le comprends, tu sais, mais je m’en veux tellement à présent que je te vois comme cela… Je pensais bien agir, et voilà que je doute. Je te vois confier les enfants à ta mère, ne t’éloigne pas d’eux, pas maintenant. Ne les laisse pas, ils ont besoin de toi comme tu as besoin d’eux. Ne reste pas seule…

Et pourtant… Pourtant tu t’enfermes dans ta chambre. Tu tires les rideaux et te cloître dans une pénombre où seul moi peux encore te voir clairement. Tu ne veux voir personne, pas même tes enfants… Que fais-tu Elisabeth ? Te rends-tu compte de l’erreur que tu es entrain de commettre ? Je t’en prie, reprends-toi, ce n’est pas ce que j’aurai voulu que tu fasses, je te l’ai dit, je te l’ai rappelé, souviens-toi mon amour, je t’en supplie… Près de toi, et pourtant si distant, je te regarde chercher les moindres traces de ma présence. Cherchant mon parfum encore présent sur les derniers tissus que j’ai frôlé, touché. Tu détournes même la magie pour te représenter des souvenirs. Tu n’en as pas besoin mon ange, les souvenirs sont ancrés à jamais dans ta mémoire, il n’appartient qu’à toi de les faire revivre à tes souhaits. Mais tu ne dois pas en être esclave… Il te faut te tourner vers l’avenir, ces souvenirs appartiennent au passé maintenant. Tes enfants ont besoin de toi, tu dois t’en rendre compte Elisabeth.

Je vois ma lettre, celle qui t’étais destinée sur la petite table de chevet. Elle n’est pas ouverte, et je sais qu’elle ne le sera jamais. C’est dommage, mais je ne peux rien y faire, à part espérer qu’un jour tu trouveras le courage de lire ces mots, car je sais qu’ils t’auraient fait beaucoup de bien… De temps en temps, ta mère vient t’apporter à manger, mais tu ne touches presque rien. Ne te laisse pas abattre, reprends-toi, ressaisis-toi ! Où est passé ma Lou combative et énergique ? Où est l’Elisabeth passionnée et acharnée ? Je ne te reconnais plus mon amour. Je ne contemple plus que le fantôme de la femme que j’aimais. Je t’en prie, arrête de m’imaginer te souriant, alors que je me tiens contre la cheminée. Tu dois réapprendre à vivre, reprend le goût de te battre, ne serait-ce que pour nos enfants. Ils ont perdu leur père, ne les prive pas d’une mère au moment où ils en ont le plus besoin. Bon sang Elisabeth, reprends-toi !

Enfin… Enfin tu t’es réveillée. Enfin tu as ouvert les yeux. Il aura fallu ce cauchemar. Celui où tu entends un bébé pleurer de l’autre côté d’une porte. Tu sais qu’il s’agît d’Alexandrine, tu sens qu’elle est en danger, mais malgré tout tes efforts, tu ne peux pas atteindre la porte. Plus tu cours, plus la porte s’éloigne et plus l’enfant semble souffrir. Je te vois te réveiller en sursaut, mais en cet instant tu as compris. Tu as réalisé que tu n’étais pas sur le droit chemin et qu’il fallait te ressaisir. J’ai enfin retrouvé le regard de l’Elisabeth que j’aimais, celle qui n’abandonnait jamais. Je te regarde te préparer, comme je me plaisais à le faire lorsque le travail ne me prenait pas encore toute ma vie et que tu étais la seule chose qui comptait à mes yeux. Enfin tu resplendis à nouveau de cette aura que j’appréciais tant chez toi. Il t’aura fallu trois jours pour t’en rendre compte. Mais au moins tu seras sortie de cette torpeur. Depuis, je sais que tu ne tires plus complètement les rideaux, car tu ne souhaites plus retomber dans les ténèbres, mais je sais que ce ne sera plus le cas, car à partir d’aujourd’hui, tu sais que tu ne dois plus te laisser aller.

Tu as sorti la tête de l’eau et maintenant tu te rends compte que ta mère n’était pas aussi fermée que tu ne le pensais. Pendant ces trois jours, elle a veillé sur toi, je l’ai vu. Elle n’a pas cessé de penser à toi, de prier pour que tu sortes de ta torpeur. Elle te ressemble plus que tu ne le penses je crois. Et, petit à petit, tu t’en rends compte à présent. Vous partagez ce même trait de caractères, car toutes les deux vous faites attention à l’étiquette pour le bien de votre famille, alors que vous mourrez d’envie de laisser votre amour et vos sentiments s’exprimer. Certes, ta mère doit avoir la retenue de l’âge, mais tu lui ressembles bel et bien. D’ailleurs je crois qu’elle me maudissait un peu aussi d’être parti de cette manière, mais je ne lui en veux pas, elle a raison. Avec du recul, je me rends compte que je n’aurai pas du vous quitter aussi brutalement. Je suis désolé Lou.

Comme c’était prévu, ta mère est repartie avec Léonce, non sans s’être assurée que tout allait bien pour toi. Nous savions tous les deux que notre enfant serait destiné à assurer la pérennité du Duché de Bourgogne. Je suis convaincu qu’il sera à la hauteur, et je sais que tu l’es aussi. Il me ressemble beaucoup, tant physiquement que moralement. Il fera un grand homme, un très grand homme. Il te manque déjà, et la séparation est terrible, car je sais que tu perds le second et dernier homme de ta vie. Mais il t’écrira, souvent, et tu lui écriras avec la même passion. Tu iras le voir surement, souvent aussi. Je sais que tu ne l’abandonneras pas, et il ne t’abandonnera pas non plus. Votre amour, l’un pour l’autre, est beaucoup plus fort que les quelques kilomètres qui vous séparent. Tout comme notre amour est plus fort que la mort qui nous sépare.

Alexandrine mettra du temps à se remettre de cette expérience terrifiante et douloureuse. Je ne sais pas ce qui l’a marqué le plus, mais je sais qu’il lui faudra du temps, et ce temps tu le lui offres. Tendre, affectueuse, tu ne la quittes plus. Jour et nuit, nuit et jour. Tu la surveilles heure après heure. Est-ce ce cauchemar qui te pousse à être si protectrice ? J’en doute, même s’il doit jouer un peu. Tu aimes notre fille, et je sais que, comme moi, tu donnerais ta vie pour elle. Mais elle avait besoin d’une mère plus que d’un père. Les enfants ont toujours plus besoin de leur mère, car il y a un lien spécial entre eux, un lien que tous les pères aimants envient secrètement à leur femme. Je vous observe, toutes les deux. Tu as fait installé un lit dans la chambre d’Alexandrine pour ne plus la quitter. Alors je vous veille, toutes les deux. Comme je le faisais de mon vivant. Elle n’a plus que toi, Lisa, soit forte pour nous deux, soit là pour elle, pour nous deux.

Je t’ai observé, lors de ta conversation avec Europe. Elle aussi me manque et je sais maintenant qu’il y a beaucoup de choses que nous aurions du nous dire avant que je parte, mais il trop tard maintenant. Je suis conscient de tes choix et je suis fier de te voir aussi impliquée. Europe doit être heureuse de pouvoir compter sur toi, je n’en doute pas. Mais tu sais… Les pertes humaines sont inévitables, un jour où l’autre quelqu’un devait payer le prix de notre différence. On ne peut vivre face au danger sans payer un jour le privilège de naviguer entre ses vagues meurtrières. J’ai payé mon tribut, avec joie, car je sais que cela vous épargnera pendant peut-être quelques années, j’espère plus, mais je sais qu’on ne peut qu’espérer l’impossible, pas le réaliser. J’ai appris avec plaisir que tu voulais initier Alexandrine. Tu as raison, elle est en âge et je sais qu’elle fera une grande Sorcière, comme tu l’as été et comme tu le seras encore pour longtemps. Mais soit patiente, procède en douceur. Elle est encore fragile et il faudra prendre du temps pour elle. Ton idée de l’emmener avec toi pendant les leçons de Marina est une excellente idée. Elle pourra voir, apprendre, comprendre, et cela lui changera l’esprit.

Je te regarde avec passion, jour et nuit. Lorsque tu dors, non loin d’Alexandrine. Lorsque tu te prépares, lorsque tu vis. J’aimerais tant que tu saches que je suis là, mais je pense que tu le sais, ou du moins, que tu t’en doutes. J’ai promis de ne jamais te quitter, et ces mots ont été les plus importants de toute ma vie. Jamais je ne les trahirai, jamais. Je te vois être patiente et douce avec notre fille. Tu ne la brusques pas, la laisse faire. La douceur est l’empreinte de tes mots pour elle, et tu ne cherches pas à faire guérir son esprit plus vite que son rythme. Je ne peux que louer tes efforts et ta tendresse, mais attention Lisa, ne la protège pas trop. Ce n’est plus une enfant, tu le sais. Elle est encore fragile, mais elle devient une femme et tu dois la laisser grandir et prendre ses marques dans un monde qui deviendra bientôt le sien. Ne couve pas trop notre fille, elle doit grandir. Tu as fait beaucoup pour elle, et là où certains la voyaient encore comme le Fléau que l’Oracle avait failli être pour notre ville, tu as réussi à apaiser les esprits. Alexandrine est redevenue une jeune femme comme une autre dans l’esprit des gens, et, pour certains, elle est même une pauvre victime. Beaucoup ont envie de la voir sourire à nouveau, vivre pleinement la fin de son adolescence comme elle devrait le faire. Et, tu as beau haïr Lorenzo, tu lui es reconnaissante de ne pas avoir martelé la plaie béante laissée par l’Oracle. Bien au contraire, il s’est évertué à défendre le nom des d’Hasbauer face à la créature démoniaque.

Les années passent et Alexandrine grandit. Elle devient une belle jeune femme et sort de son mutisme. L’épisode de l’Oracle s’efface peu à peu de son esprit. Elle est déjà cependant très farouche et son respect des convenances est très limité, tout comme son sens des responsabilités. Je sais que cela ne te dérange pas qu’elle exprime son point de vue, même quand l’étiquette exigerait qu’elle se taise. Tu apprécies son indépendance, et en éprouve même de la fierté, mais la voir ainsi assez désinvolte avec les responsabilités ne te plait pas énormément. Tu as raison, ce n’est pas un comportement exemplaire, mais notre fille est ainsi et il est maintenant difficile de corriger le tir. Peut-être les années à venir et des responsabilités plus importantes l’amèneront à devenir plus responsable. Je ne connais pas le futur, je ne saurais donc te le dire. Sois simplement juste avec elle et n’oublie pas que quelque soit la dureté de son passé, cela n’excuse pas toujours son comportement d’aujourd’hui. Sois fière de ta fille, mais ne t’aveugle pas de ce sentiment.

Tu es aussi protectrice que moi Lisa. Peut-être même plus. Mais, j’abonde dans le sens de ta décision. Alexandrine ne doit pas être mariée à un homme par un arrangement. Notre fils Léonce y a été contraint, mais ne forçons pas Alexandrine également. Je sais que son tempérament et son caractère n’aideront pas à la marier de force de toute façon. Elle veut vivre une grande histoire d’amour, comme la notre, et toi et moi savons que les mariages arrangés finissent rarement en contes de fées. J’écoute avec plaisir les prétextes que tu inventes aux refus de notre fille. Tes excuses sont parfois de vilains petits mensonges, mais certains prétendants sont tellement niais et imbéciles ! Je me demande parfois où ta mère va les chercher… Ils sont certes impressionnants avec leurs titres et leurs richesses, mais ils sont loin d’être de parfaits époux. Je partage tes craintes, mais je sais qu’Alexandrine trouvera l’homme qui saura l’aimer telle qu’elle est et exalter la femme qu’elle est devenue mais qu’elle n’est pas encore tout à fait. Continue de veiller sur elle comme tu le fais, mais, pour ma part, je pense que la manière dont Alexandrine repousse ses prétendants est bien suffisante et qu’elle ne nécessite pas que tu arrondisses les angles.

Je vous ai suivi toutes les deux au mariage de Léonce. Je ne pouvais pas manquer cela ! C’est un homme maintenant, dieu qu’il a grandit. Il me ressemble beaucoup à présent, mais son regard et ses lèvres ne trompent pas, ce sont ceux de sa mère. Léonce a hérité de ma personnalité, je ne doute pas que son épouse, même s’il s’agit d’un mariage arrangé, sera une femme heureuse est comblée. Et puis, je dois avouer que cette jeune femme italienne est d’un charme non négligeable, je suis certain que Léonce doit déjà l’aimer. Soit patient mon garçon, montre lui ton amour, apprend à la connaître et laisse lui le temps de te connaître et de t’aimer. Alors tu vivras ce que j’ai vécu, peut-être même mieux que cela et même ce mariage arrangé avec une famille proche de la papauté te semblera la plus magnifique des histoires. Je sais que tu penses à moi souvent, et que tu veux te montrer à la hauteur de ton père, mais ne t’en fais pas, tu es déjà ma fierté et au moins un homme aussi bon que ton défunt père.

Le temps a passé, assez vite, peut-être trop vite. La prêtresse que tu es est une personne responsable et qui prend son rôle très au sérieux. Je sais que tu essayes de marcher dans mes traces, mais cesse de te demander comment aurais-je réagi à telle situation. Tu dois agir de ta propre initiative, faire les actes que te dicte ton instinct. Bien sûr, tu as le droit, et même le devoir de réfléchir à cela, mais te demander comme j’aurais réagi n’est pas une bonne solution. Laisse parler tes sentiments, ils s’occuperont d’eux-mêmes de tempérer tes actions, je le sais. Tes décisions ne doivent pas tour à tour être dirigées par ta compassion et ton amour puis par ton besoin d’ordre. Tu dois tout équilibrer, car ces trois sentiments ne sont pas contradictoires. Comme je l’ai fait avant toi, tu essaies d’être la voix de la sagesse pour Europe et tu te rends compte que je n’avais pas la tâche facile. Mais continue, tu es une amie précieuse pour elle, et elle a besoin de toi. Tu es très dévouée pour Olrun, je le vois, mais ne te fixe pas d’objectifs trop ambitieux… Tu ne pourras pas protéger tout le monde, même en faisant tout pour, des gens pourraient bien finir par être pris, blessés ou tués sans que tu ne puisses rien y faire. Regarde cet épisode tragique où plusieurs Sorcières d’Olrun ont perdu la vie… Tu n’étais pas là, ni Alexandrine, car vous étiez au baptême du second enfant de Léonce. Mais aurais-tu pu faire quelque chose ? Ta présence aurait-elle permise de sauver des vies ? Quoique tu penses, ce n’est pas le cas. Ceci est arrivé, car cela devait arriver. Ne t’accable pas d’un fardeau inutile, préoccupe toi uniquement de l’enseignement ésotérique de notre petite Alexandrine. Elle est bonne élève et je sais qu’elle deviendra une grande Sorcière, maintenant je n’en doute plus. Apprend lui encore toutes ces choses que je t’ai moi-même apprises un jour et elle suivra nos traces, laissant elle aussi une trace indélébile dans l’histoire de ce monde.

Toutefois, quelque chose en moi me rend continuellement triste. Personne n’a entendu mon message, et, j’ai eu tort de croire, qu’après l’évènement du parvis, les Sorcières finiraient peut-être par se réconcilier. Pourtant c’est pire que le premier jour encore… Même toi… Même toi, tu ne veux pas entendre parler du Lys Noir, et encore moins d’Alicia ou de ses enfants. Pourquoi leurs tournes-tu le dos comme cela ? Est-ce vraiment nécessaire ? Vous accompliriez tellement de choses ensembles, l’Inquisition ne pourrait rien contre vous… Ce sont vos chamailleries insensées qui se paient avec des vies innocentes et pures. Reprends-toi, je t’en prie. Alicia n’est pas responsable de tous les maux du monde, et encore moins de ma mort, ne lui en veux pas pour des choses qu’elle n’a pas faite ! Quant à Lorenzo… Ce n’est qu’un homme qui n’a pas encore idée de ce qu’il fait. Le pauvre cherche simplement ce qu’il a toujours désiré le plus. J’ai donné ma vie avec plaisir pour sauver Alexandrine, et même si le Comte avait toujours été en vie et qu’il m’aurait proposé la même chose, j’aurai accepté sans hésiter. J’admire ce que tu fais pour moi, mais contrarier Lorenzo n’est pas une chose à faire inconsciemment. Même malgré tes relations à la Cour, il pourrait te faire beaucoup de mal s’il le souhaitait. Arrête de tenter le diable en le provoquant, il pourrait finir par se lasser et vous dévorer, toi et Alexandrine, tel le lion qu’il est.

Je me demande ce que tu me réserves encore, ce que je sais, c’est que je suis heureux de te voir enfin vivre dans l’avenir, même si tu te tournes encore trop souvent vers le passé. Veille sur Alexandrine jusqu’à ce qu’elle trouve l’homme de sa vie, pour ma part, je continuerai à veiller sur toi, jusqu’à ce que tu me rejoignes, et que nous puissions à nouveau être réunis.

Je t’aime, Lisa…
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