The Witch Slay
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 Une rencontre matinale...

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Adrien D'Hasbauer
Mort(e)
Mort(e)
Adrien D'Hasbauer


Une rencontre matinale...  Vide
MessageSujet: Une rencontre matinale...    Une rencontre matinale...  Icon_minitimeDim 18 Jan 2009 - 15:48

L’aube venait de pointer ses premiers rayons sur Forbach et déjà le Vicomte était réveillé. Face à la baie vitrée de la chambre conjugale dans une tenue bien indécente, il regardait le paysage s’éclairer doucement aux premières lueurs du jour. Depuis son arrivée à Forbach, Adrien n’avait jamais dormi très longtemps au cours d’une même nuit, et ce, notamment à cause de la charge de travail qu’il avait, mais depuis quelques jours maintenant, il dormait encore moins. La cause était des plus sérieuses, sa fille ainée, Alexandrine, avait disparue et malgré les moyens déployés, personne ne parvenait à la retrouver. Beaucoup de rumeurs circulaient à présent et l’hypothèse de l’enlèvement devenait de plus en plus probable, pourtant aucune revendication, aucune demande n’avait été adressé au Vicomte ou à sa femme… Pourtant, si l’enlèvement était l’hypothèse la plus cruelle, elle était, à présent, la plus optimiste concernant les chances de survies de sa fille. En effet, si Alexandrine errait depuis ces jours, seule et par ce temps, son Père ne pouvait que craindre pour sa vie. Certes elle était une fille débrouillarde, elle l’avait souvent démontré, mais le doute et la peine rongeait le Vicomte et bien qu’il s’efforça de ne pas le montrer en public, tous savait que son amour pour ses enfants et sa famille étaient tels qu’il ne pouvait qu’être au plus mal avec cet évènement.

Alors que le soleil flirtait avec la ligne d’horizon, Adrien quitta du regard l’extérieur pour le poser sur le visage serein et endormi de sa femme. Elle dormait encore, bien évidemment, il avait veillé à ne pas la réveiller en se levant, une chose dans laquelle il avait passé maître ces derniers mois. Il savait qu’elle n’aurait jamais rechignée à se lever en même temps que lui, à partager tout son fardeau, mais il voulait lui épargner les choses qui ne la concernait pas directement. La disparition d’Alexandrine était déjà quelque chose de suffisamment lourd à porter pour qu’elle ne puisse pas profiter de nuits longues et paisibles. Il tira les rideaux sans bruits pour retarder le moment où la lumière deviendrait suffisante pour réveiller sa femme et il alla se préparer, il était temps, du moins pas encore, mais il avait besoin au fond de lui, de s’évader, de courir, de se dépenser, pour oublier surement, mais qui pourrait lui en vouloir, et, secrètement, il avait également l’espoir de retrouver sa fille, un bien maigre espoir mais qui ne s’était jamais éteint, et qui, probablement, ne s’éteindra jamais.

Habillé, Adrien jeta un regard dans la chambre de ses enfants, constatant avec tristesse que le lit d’Alexandrine était toujours fait mais sa tristesse fut partiellement éclipsée par la vision de son fils, Léonce, qui dormait paisiblement. Refermant la porte derrière lui, il déposa un doux baiser sur le front d’Elisabeth en lui murmurant un « je t’aime » et sortit des Appartements des d’Hasbauer. Le Château était presque vide, seuls les domestiques travaillaient à cette heure-ci et voir des nobles était une surprise majeure, sauf le Vicomte, qui avait habitué tout le monde à ses horaires plus que matinales. Il salua les personnes sur son chemin et se dirigea vers l’écurie, la matinée s’était un peu plus avancée et le soleil baignait maintenant Forbach de l’ensemble de ses rayons même si la brume matinale l’empêchait de rayonner aussi fort qu’une belle matinée d’été. Arrivé dans l’annexe du château réservé aux chevaux de ses habitants, Adrien se dirigea vers le box où se trouvait son ami équidé, un compagnon de ballade, un complice d’évasion. Ce dernier le reconnut immédiatement et le Vicomte lui caressa le museau avec douceur. Il n’était pas rare qu’Adrien parle à son compagnon, tout simplement parce qu’il savait que ce dernier le comprenait et qu’il vouait une véritable relation d’égal à égal avec lui et non une simple relation de monture à maître comme beaucoup d’autres. Il sella ensuite son cheval en tenant compte de la température fraîche qui régnait dehors. Enfin, une fois qu’ils furent prêts, Adrien se lança vers l’extérieur au galop, en direction de la forêt.

Il descendit le chemin menant au village au galop, profitant de cette sensation unique qui était celle du partage, du ressenti offert par la nature elle-même. La traversée du village se fit plus lente, d’abord par respect pour les habitants, mais également motivée par l’espoir d’apercevoir sa fille. Hélas, ce ne fut pas le cas et Adrien se remit au galop en direction de la forêt non loin. Une fois le sentier dépassé, l’homme et son cheval ralentirent et entamèrent cette promenade parmi les arbres, ne suivant aucun sentier tracé. Adrien laissait son compagnon choisir pour lui, car il savait que ce dernier devait comprendre qu’il avait juste besoin de penser à autre chose. C’est ainsi, dans une forêt légèrement brumeuse qu’ils s’avançaient tout deux, alors que les rayons du soleil perçaient entre les arbres et éclairaient les gouttes de rosée déposées sur les feuilles, donnant à la nature cette couleur si fraîche et éclatante, ce parfum si particulier… Pour un instant, il oubliait tout, il était bien, il était un homme comme les autres profitant de la vie.
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Camelia
Oblivius
Oblivius



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MessageSujet: Re: Une rencontre matinale...    Une rencontre matinale...  Icon_minitimeMer 28 Jan 2009 - 16:43

[H.J : Pardon du retard j'étais assez occupé la semaine dernière. Pour ce qui est du Post euh... J'avais fait un brouillon et je n'avais pas vu que tu avais poster en disant que c'était plutôt l'été ou le printemps donc excuse moi si mon post est un peux plus court parce que j'avais fais un post pensant que c'était l'hiver Rolling Eyes]

Derrière la brume matinale, lentement, le soleil se levait, si lentement que l'on pourrait aurait pu penser que pour lui aussi se lever très tôt pour travailler d'arrache-pieds jusqu'au soir devenait difficile, comme un paysan forcé de travailler pour nourrir sa famille .
Un pale rayon de soleil vint frapper contre une fenêtre de la maison comme s'il avait espéré surprendre Camelia dans son sommeil et la réveiller comme on réveille un nouveau né en lui caressant la joue. Mais la jeune femme était réveillée depuis longtemps, les yeux grand ouvert vers le plafond. Quand le rayon traversa la vitre pour aller se poser contre sa nuque, elle tourna lentement la tête vers la fenêtre et se leva. Vêtue seulement d'une longue chemise blanche elle s'avança vers la source de cette lumière poussant en grand le battant de la vitre. Le printemps était revenu après de longs mois d'absence, bientôt on sèmerait l'orge et le blé dans les champs et on viendrait la trouver pour lui poser encore et toujours la même question : "Nos récoltes nous suffirons nous cette année encore ?".
Elle inspira profondément l'air frais de cette belle matinée comme pour chasser les cauchemars de la nuit et attrapa ses jupons posés sur son lit pour s'habiller. Elle attacha sa chevelure blonde avec un morceau de tissu rouge et cacha son œil invalide en tirant devant celui ci une longue mèche de cheveux.
Elle attrapa un panier de linge et sortit de chez elle. Le soleil c'était levé et la brume matinale avait presque entièrement disparu, cette journée commençait bien. Camelia s'enfonça dans la forêt.
Bientôt la jeune femme put entendre la douce mélodie de l'eau, la complainte des cailloux qui s'entrechoquent et la sublime musique des algues balayées par les jeunes cascades. Elle posa son panier près du ruisseau, relèva ses manches et en sortit le linge. Elle se met a genoux et plongea dans l'eau froide une chemise la frottant énergiquement entre ses mains. Tout en travaillant elle commença à fredonner une des chanson tzigane qu'elle avait apprise et que les femmes de son clan chantaient en lavant le linge.


-Les mots d'hier
Perdus dans le lavoir,
Petites mains fatiguées
De frotter les linges du désespoir.

Lavandière de mots mêlés,
Ta source est fatiguée
Des mots des autres
Aux teintes usées.

La blancheur respire
Dans les draps d'hier
Noyée,dans le lit de la rivière
Pauvre lavandière...


Camelia se tut car des bruits de sabots se fient entendre. La jeune femme ne pourrait dire s'il est monté ; la mousse trop dense de ce coté empêchait d'entendre si ces sabots sont ferrés. Elle tourna la tête vers la droite. Non loin d'elle un cavalier laissait paitre son cheval. L'homme était noble sans aucune hésitation, une carrure impressionnante, de longs cheveux très bond parfaitement coiffés et des habits taillés sur mesure dans de riches tissus. La paysanne se pinça la lèvre inférieure avec les dents, elle avait chanté en roumain et si l'homme l'avait entendu elle pouvait risquer gros. Elle attrapa vivement la chemise trempée, la posa dans son paner et se leva, prête à partir. l'homme ne l'avait peut être pas encore vue.
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Adrien D'Hasbauer
Mort(e)
Mort(e)
Adrien D'Hasbauer


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MessageSujet: Re: Une rencontre matinale...    Une rencontre matinale...  Icon_minitimeJeu 29 Jan 2009 - 15:04

[ Ne t’en fais pas, je suis du genre patient, et je peux comprendre que tu n’aies pas le temps de poster  ]

Le Vicomte, perdu dans ses pensées, se laissait bercer par le pas léger et cadencé de son compagnon de route. L’espace d’un rêve, d’un abandon de la réalité, il imaginait une vie loin de tout cela, loin de l’Inquisition et de l’opposition des clans, loin des complots, loin des drames du Château… Il imaginait une vie tranquille dans son domaine, entouré de sa femme, de son fils et de sa fille. Alexandrine… Il l’imaginait courir dans les grands jardins, un large sourire sur ses lèvres, des étoiles brillants dans ses yeux. De son bureau, il la voyait parcourir les jardins laissant place à la fougue de la jeunesse tandis que sur la terrasse, Elisabeth profitait avec douceur du soleil qui berçait la propriété de ses rayons bienfaisants et enfin Léonce qui, avec application, se dépêchait de terminer ses devoirs pour pouvoir rejoindre sa sœur. Une scène de famille qu’il n’avait jamais pu connaître mais dont il était certain qu’elle aurait représenté une journée comme une autre s’ils n’étaient pas venus à Forbach. Du haut de la fenêtre du premier étage, il regarde sa petite famille, l’écrin de sa joie de vivre.

Soudain, un cri. Adrien le reconnait immédiatement, il s’agit de sa fille. Il tourne à nouveau la tête vers l’endroit où il l’avait aperçu la dernière fois. Rien. Il la cherche du regard en balayant les jardins, mais même de cette hauteur il ne parvient pas à la trouver… Pris de panique, il s’élance dans les escaliers et sort sur la terrasse d’où il aperçoit sa femme qui cherche déjà, avec Léonce, où peut être Alexandrine. Alors qu’il s’avance pour chercher avec lui, tout prend une drôle de tournure… Sa femme et son fils lui font face.

« - C’est de ta faute, Adrien. C’est de ta faute si Alexandrine est en danger, ou pire même ! » lança Elisabeth.

Le Vicomte jeta un regard désabusé à sa femme, puis à son fils qui se colla à cette dernière, manifestant de cette manière son attachement à sa mère.

« - Mais… »

« - Pas de « mais » Adrien, tu es le seul responsable de ce qui est arrivé à ma fille, je ne te le pardonnerai jamais. »

Cette phrase sonne comme un glas à l’oreille du Vicomte…Alors qu’il ne sait que répondre, Elisabeth s’éloigne avec Léonce, ils ne reviendront pas, ils ne reviendront plus…Jamais. Le voila au milieu des jardins, seul.

Un bruit semble pourtant émerger d’un endroit, un cheval ? Puis Adrien se souvient… Il n’est pas chez lui… Tout se disperse, un voile d’ombre se jette sur les images imaginées et laisse enfin place à la réalité. Le Vicomte était toujours sur le dos de son cheval, ce dernier ayant stoppé sa marche, comprenant que quelque chose n’allait pas. Adrien réalisait que ce qu’il avait vécu n’était rien qu’un rêve, un rêve qui illustrait bien sa plus grande crainte : perdre cet écrin qui protégeait sa joie de vivre.

Il descendit du cheval d’un mouvement souple et léger et flatta l’encolure de l’équidé en le remerciant d’un murmure. Mais alors qu’il revenait à la réalité, il embrassa le paysage du regard. Ils étaient arrivés à proximité du ruisseau, depuis combien de temps rêvait-il ? Impossible à dire. Le soleil réchauffait maintenant l’atmosphère et baignait la terre de lumière, la brume se dissipait à présent… Et alors qu’il tâchait de répondre à son interrogation, une voix parvint à ses oreilles, apparemment celle d’une jeune femme qui chantait non loin. Il ne comprenait pas les paroles, mais qu’importe, seules la mélodie et l’intensité de la voix étaient importantes et ces dernières étaient telles qu’il appréciait ce qu’il entendait. Son cheval se mit à marcher vers le ruisseau, surement en quête de quelques pousses d’herbe fraîche et c’est en le suivant qu’il aperçut la jeune femme. Il était évident que cette jeune femme n’avait rien d’une noble, mais cela n’empêchait pas qu’il s’émane d’elle une beauté simple et appréciée. La vie n’était pas facile pour tous et le Vicomte appréciait beaucoup plus les femmes simples que celles emmaillotées et bardées d’artifice du Château. Soudain, elle dut s’apercevoir de sa présence car elle se tut et se retourna vers lui. Ils n’étaient pas très proches mais Adrien remarqua qu’elle sembla avoir une certaine méfiance, ou peur, vis-à-vis de lui.

Caressant une dernière fois son cheval, il s’approcha de la jeune femme, lentement. Il était évident qu’il ne lui voulait aucun mal, il espérait qu’elle n’en douterait pas trop longtemps. Longeant le ruisseau, il réduisit la distance qui les séparait de quelques pas pour qu’ils puissent être à distance raisonnable pour se faire entendre sans avoir à élever la voix plus que nécessaire. Il plongea ses yeux vert d’eau dans ceux, ou plutôt, celui visible, de la jeune femme. Puis il effectua une légère révérence, comme le voulait la galanterie en prenant la parole.


« - Bonjour mademoiselle. »
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