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 Idées improbables

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AuteurMessage
Elisabeth d'Hasbauer
Prêtresse
Prêtresse
Elisabeth d'Hasbauer


Idées improbables  Vide
MessageSujet: Idées improbables    Idées improbables  Icon_minitimeMer 2 Sep 2009 - 23:37

Cela faisait quelques mois qu’elles se côtoyaient maintenant,
Elisabeth avait trouvé une amie en Constance, naturellement pas de celle à qui on dit tout, il faut savoir garder certaines choses pour soi, mais de celle avec qui on peut parler librement sans contraintes. Elles gardaient les convenances liées à leur rang, mais cela se faisait tout seul sans que l’une ou l’autre ne soit obliger d’y penser. C’était très agréable d’avoir une conversation sans devoir surveiller plus que de raison ce qu’on dit ou pas, ce qui est autorisé ou pas.

La présence de Constance rappelait à Elisabeth qu’il existait encore des gens libres. Avant qu’elles fassent connaissance, le monde de la Vicomtesse n’était composé que de groupe de gens amis ou ennemis, un peu comme un cercle dont on ne pouvait sortir. C’était comme si elle était prisonnière, portant de lourdes chaînes qui lui pesait de plus en plus. Elle n’avait pourtant jamais penser à partir ou à quitter le clan… mais d’un autre coté elle avait l’impression que l’issue de toutes ces histoires n’allaient pas se faire sans heurts.

Constance, elle, était libre, ne sachant rien des guerres et des affrontements qui avaient réellement lieu à Forbach. Et l’ignorance de la Duchesse des véritables enjeux de toute cette histoire lui donnait l’impression de franchir la ligne sans trahir aucunement les siens.

Au milieu des champs, en amazone sur des montures digne de leur beauté, la cadence des pas des chevaux et les bruits de la campagne couvraient leur conversation. De toutes façons, toutes personnes ayant voulut les écouter aurait du être à découvert. Elisabeth avait sciemment choisi cet endroit, elle avait une idée derrière la tête.
Cela faisait quelque temps qu’elle avait remarqué l’état de santé de Constance. Mais elle aurait voulu que la dame lui annonce d’elle-même, comme une marque de confiance. Pourtant, la Duchesse semblait faire comme si de rien n’était. Est-ce qu’elle n’osait pas de peur qu’Elisabeth répande des rumeurs infondées ? Ce n’était pourtant pas du tout du genre de la Vicomtesse de s’abaisser à cela ! Ou peut-être ne savait-elle pas comment l’annoncer à son mari et qu’elle gardait la primeur de cette nouvelle à son époux.
Quoiqu’il en soit, Elisabeth était décidée à en avoir le cœur net en cette douce matinée.

Elles étaient parties depuis plus d’une heure et sur le chemin qui menait jusqu’ici, elles n’avaient guère croisé que quelques enfants de serf.

Quelques brumes s’attardait encore ça et là, mais Elisabeth trouvait que cela faisait longtemps que Forbach n’avait pas aussi tranquille à ses yeux. C’était sans doute l’éloignement du château qui y faisait pour beaucoup, chaque détails de la battisse lui rappelant la folie de la Meneuse du Lys Noir. Un légers frisson d’horreur lui parcourut l’échine rien qu’a la pensée qu’Alicia allait donné la vie !

La conversation s’était sans doute arrêter depuis un laps de temps indéfini pour Elisabeth, mais le silence n’était pas pesant, alors elles l’avaient sans doute laisser s’installer pour partir chacune dans leurs pensées. Sentant la colère se réveiller en elle alors qu’elle réfléchissait à la Comtesse – et surtout à la façon de mettre fin aux jours de cette traîtresse – elle se tourna vers son amie pour reprendre la conversation… celle qui l’intéressait tant.

"Vous allez bien très cher ? Vous paraissez un peu pâle ?"
Et voilà, elle était enfin arrivée à poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis leur départ. Maintenant, elle allait aviser en fonction de ce qu’allait lui répondre Constance. Elle n’avait nullement la prétention de rivaliser avec Socrate, mais Elisabeth pensait pouvoir faire dire ce qu’elle savoir à Constance.
Toutefois, la Vicomtesse restait sur ses gardes, car elle savait malgré tout que son amie savait jouer à ce jeu là aussi !


Dernière édition par Elisabeth d'Hasbauer le Mer 14 Juil 2010 - 15:08, édité 1 fois
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Constance Edelgard
Oblivius
Oblivius



Idées improbables  Vide
MessageSujet: Re: Idées improbables    Idées improbables  Icon_minitimeMer 9 Sep 2009 - 22:36

Constance avait pris l'habitude agréable de retrouver la Vicomtesse dans des visites hebdomadaires, parfois longues, parfois plus réduite en temps, selon leurs quotidien et envies. Parfois chez le Libraire et tantôt chez le Chausseur, voire même dans une simple pièce ou Salon de Thé, les deux femmes s'étaient trouvées bien des points communs. Du moins, la Duchesse avait-elle rapidement apprit à apprécier la jeune femme, d'abord de part son rang bien sûr, mais il résidait désormais une relation amicale, bien que courtoise, tout à fait tranquillisante. Il était rare que les relations entre les Dames du Monde soient si plaisantes, car sitôt avait-on dépassé les balivernes du protocole qu'elles devenaient soit trop à cheval, soit trop moraliste, soit trop rigide : si bien que, tout en gardant une retenue que son rang nécessitait, Constance ne pouvait jamais échanger autre chose que des expressions toutes faites pour les faire sourire en espérant que ces instants passeraient bien vite.

Et il fallait avouer que les rencontres avec Elisabeth étaient salvatrices : le Duc était tout à fait disposé à la laisser sortir en compagnie de la Vicomtesse, lui apportant l'oxygène nécessaire qu'il lui manquait dans le Manoir Edelgard ; ces entrevues avaient aussi la maigre consolation de l'empêcher de voir Christian... Malgré que tout son être semble le réclamer, elle avait eu un éclair de terreur lorsqu'elle avait réalisé la situation dramatique dans laquelle elle se trouvait après leur dernier rendez-vous à l'Auberge. Or, avoir l'esprit occupé lui était bénéfique.

Somme toute, Elisabeth et Constance se trouvaient ensemble toujours avec joie, et l'enthousiasme de la Duchesse n'était entaché depuis quelques semaines que par cette terrible maladie qui lui rongeait les entrailles. Puisqu'elle se croyait atteinte du Typhus, et pour ne rien dévoilé à quiconque, la jeune femme avait soigneusement évité tout sujet de santé avec la femme du Vicomte. Néanmoins, alors que les deux femmes se trouvaient dans les champs alentours de Forbach, dans une promenade que Constance avait espérée soulageant ses maux de ventre, Elisabeth parut immédiatement se rendre compte de l'état de la Duchesse... Il devenait, en effet, bien délicat de masquer ses nausées ou ses migraines, allant jusqu'au vertiges lorsqu'elle retenait trop ces douleurs enfouies.

Alors, si l'esprit demandait du répit, et réclamait, même, que toute vérité soit dite afin d'être soulagée et de trouver en Elisabeth une oreille amie, Elle n'arrivait pas encore à se résoudre. Avancer de tels aveux, lui annoncer sa fin prochaine, lui demander de tenir ce lourd secret accentuait ses hauts-le-cœur, il lui semblait que la mettre dans la confidence serait dangereux, sans savoir réellement pourquoi son instinct lui soufflait ceci. Comme souvent chez la Capricieuse, l'instinct et l'orgueil tenait tête à la raison, et elle réussit à sourire sans trop de mal, retenant ses vomissements.

« Comment paraître autrement avec ces mois d'hiver interminables... »
Elle estima que cette réponse pouvait se trouver tout à fait acceptable. Étonnement, elle ressentit énormément de remords en mentant partiellement. Du moins, en cachant la vérité. Chose qui était plus aisé envers le Duc, car elle savait qu'il ne devait jamais savoir qu'elle était condamnée...

« A vrai dire... » Fit-elle trop vite pour que sa conscience ne la stoppe, et elle eut une grimace en s'en rendant compte. Il était trop tard désormais, elle en avait trop dit. Se taire alors serait signe d'une grande bêtise, Constance n'était pas aussi sotte que Lison, qui toujours annonçait des mots sans réfléchir, en se plaquant les mains contre la bouche et en refusant de prononcer le moindre son supplémentaire. Quelle nigaude.

« Elisabeth, promettez-moi de garder un secret. » Il n'avait jamais été question, jusqu'alors dans leur relation, de devenir confidente. Mais, face au soulagement que promettait cette révélation, la Duchesse ne pouvait se permettre de rester muette d'avantage. « Promettez-le sur ce que vous avez de plus cher, et jurez devant Dieu que Monsieur le Duc ne sera jamais, jamais, jamais au fait de ce que je vais vous dire. »
Elle semblait livide, désormais. Sans doute par le simple fait d'imaginer qu'un jour le Duc puisse savoir qu'elle était atteinte du Typhus, elle estimait que l'homme ne s'en remettrait pas.

« Madame, je vais mourir. »
Annonça-t-elle d'une voix solennelle d'une nostalgie à faire pleurer les gargouilles de l'Eglise. Le drame de la situation s'accentua lorsque les montures s'arrêtèrent, laissant les bruits de la nature envahir leur conversation. « Mon ventre est dur comme un pierre et je me trouve indisposée chaque heure, il me semble que mon crâne explosera bientôt et je crains la fièvre... » Il semblait désormais que Constance était tout à fait naturelle, bien plus enlaidie par la sincérité, et bien plus paniquée d'avoir à mettre de vrais mots sur ces maux. « Le Typhus, Madame ! » S'écria-t-elle, faisant s'envoler quelques corbeaux des bosquets, les yeux rougis de sanglots qu'elle ne laissait s'échapper.

Si elle savait ce que son Typhus cachait...
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