The Witch Slay
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 David Geisler

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David Geisler
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David Geisler


David Geisler Vide
MessageSujet: David Geisler   David Geisler Icon_minitimeLun 6 Sep 2010 - 18:06

David Geisler Inquis10
David Geisler Inquis11

David Geisler Effigi11

Nom : Geisler

Prénom : David

Surnom : Aucun… Mis à part peut-être les petits noms affectueux que lui donne sa mère et qui ne seront pas divulgués dans un souci de réputation xD

Âge : 20 ans

Titre : Bourgeois

Métier : Homme de main à la solde de l’Inquisition

Lieu de Résidence : La Collégiale

Relations particulières : David est le fils de Sébastien Garin, alias Sarah Geisler, qui fut le bras droit de Louis Institoris. Partageant avec sa mère le secret de sa filiation, et ayant été élevé par elle, David a bien entendu une relation privilégiée avec sa génitrice –même si, l’âge aidant, il essaye de prendre de la distance vis-à-vis d’elle.

Sentiments vis-à-vis des Sorcières : David les déteste et cela a tout de personnel. Sa vengeance n’ira pas jusqu’à provoquer une hécatombe mais il y a encore trop de rancœur en lui pour les considérer autrement que comme des ennemies. Et quand bien même cet aspect là serait absent, David continuerait de les considérer comme un moyen de prouver sa valeur et de se défouler.

Objectif éventuel de développement : David est un Inquisiteur jeune et fougueux, un Inquisiteur de la deuxième génération qui est né et a toujours vécu dans un climat de mystère. Comme ses pairs forbachois, il ne rêve que d’action et d’exploits, de coups de filets spectaculaires et de Sorcières brûlées –en résumé, il souhaite se faire un nom dans l’Inquisition, s’acquérir une renommée suffisante pour que sa mère puisse enfin abandonner ses activités professionnelles épuisantes et se reposer…

Signe distinctif : Rien de particulier

Description physique : Pour se faire une idée de l’apparence de David Geisler, il convient tout à fait d’observer sa mère et de s’imaginer une version masculine de celle-ci. En effet, il est le portrait craché de Sébastien Garin, les deux seules différences tenant à la couleur de ses prunelles et au fait que son sexe soit en revanche clairement visible et sans ambiguïté.
Pour son âge, David est grand et dégingandé; il a eu une croissance assez rapide et est toujours demeuré plus grand que la moyenne des gens normaux. Un visage aux traits masculins et quelque peu anguleux domine cette haute silhouette, encore porteurs de quelques traces juvéniles. David a hérité du teint pâlot de sa mère, qui fait contraster son épiderme avec le noir corbeau de ses cheveux, eux aussi constituant un héritage caractéristique et assez remarquable. D’une couleur d’encre profonde, lustrés et soyeux, ils forment un tombé lisse autour de son visage, plusieurs mèches lui voilant souvent les yeux en lui donnant au passage un petit air rebelle.
Ses prunelles en revanche, sont totalement différentes de celle de Sarah Geisler. Alors que cette dernière arbore des yeux d’un argenté bleu et glacé, David a le regard charbonneux et presque ténébreux, une couleur foncée qu’il a hérité de son père. Et qui, si il le souhaite, peut même lui donner l’air intimidant.

Description psychologique : Irrévérencieux, arrogant et impatient, voilà les termes qui conviendraient le mieux pour décrire la psychologie de David. Auparavant, encouragé par l’éducation humble de sa mère, il était un enfant calme et plutôt craintif qui devait sans cesse se cacher à cause de lois stupides ou de conventions sévères qui interdisaient à Sarah Geisler d’être vraiment elle-même. A l’adolescence, en réaction à ces lois et à ce qu’il se passait autour de lui, David a eu tendance à devenir instable et assez violent. C’est là que s’est forgé son véritable caractère: insolent, rebelle et ingrat, parfois même capricieux et n’hésitant pas à bousculer les habitudes pour obtenir un peu d’action et d’efficacité. C’est un jeune homme dans la force de l’âge, qui a besoin d'un exutoire à son trop-plein d’énergie.
Il a plutôt mauvais caractère, refusant souvent l’autorité si elle n’est pas légitime ou fondée, ou encore provenant d’un meneur charismatique qu’il a envie de suivre. Son courage n’est plus à prouver et bascule même parfois dans l’inconscience –il n’hésite pas à se mettre en danger à la recherche d’un peu d’action. Sa volonté et sa répartie compensent d’ailleurs le manque d’expérience dû à son jeune âge. S’il se dispute souvent avec son entourage, faisant preuve d’insolence et d’ironie envers les traditions notamment, il n’en demeure pas moins quelqu’un d’honnête et de loyal qui fera tout pour défendre ceux qu’il aime, en particulier sa mère. Bien sûr, il ne montre pas du tout cette facette de sa personnalité, a beaucoup de mal à dire « je t’aime », et n’adresse aucun mot tendre sans un ton bourru et un regard détourné. Il lui faut sauver les apparences, se faire voir comme quelqu’un d’indépendant et fier.
David apparaît donc comme un personnage globalement sérieux, qui sait prendre ses responsabilités. Malgré tout, il n’a encore que 20 ans, et un certain côté juvénile et immature demeure en lui, qui le pousse souvent à foncer tête baissée –ce qui n’est pas, bien sûr, pour rassurer sa mère. Plutôt colérique et susceptible, il démarre souvent au quart de tour et s’énerve vite, ne sachant pas refuser les défis. Côté morale, malgré une éducation pieuse il est loin d’être irréprochable, plutôt tenté de laisser parler ses poings et ses hormones que de prêcher la bonne parole. Sans être bête, il n’a pas les capacités intellectuelles d’un génie et se fie d’ailleurs plutôt à son instinct qu’à ses facultés de raisonnement quand il s’agit de résoudre des problèmes trop épineux. Une relation malheureuse avec une jeune femme, durant son adolescence, l’a définitivement poussé à ne plus croire en l’amour; c’est pourquoi il ne s’attache que très rarement aux femmes qu’il fréquente intimement, et jamais bien longtemps.
En résumé, David est comme tous les jeunes: insolent, fanfaron, tête brûlée, faisant de son mieux pour ne pas montrer ses faiblesses et valoriser ses forces… au détriment parfois de la raison et de la sagesse.

Autre(s) : (précisez)


David Geisler Vita_a11


Discrétion. Mutisme. Prudence.
Trois mots qui, omniprésents, définirent la plus petite enfance de David.

Il naquit en bâtard et aurait grandi comme tel si ce n’était l’amour inconditionnel que lui portait sa mère, Sarah Geisler. Même maintenant, alors qu’il la regarde, il ne peux s’empêcher de voir au fond de ses yeux clairs les vestiges de tous les sacrifices faits pour lui. De cela, il lui restera toujours reconnaissant.
Petit déjà, il dut apprendre à respecter sa couverture, à ne pas l’appeler « maman » en public, à ne pas se comporter avec elle comme si elle était sa génitrice en dehors de l’intimité. Dans un discours long et qui se voulait didactique, Sarah le lui avait calmement expliqué, lui spécifiant de surtout faire bien attention. A cet âge-là, David n’avait pas tout compris, et encore moins les raisons qui poussaient sa mère à vouloir de lui qu’il adopte un tel comportement. Mais comprenant, à son visage et à sa voix, que cette mission était de la plus haute importance, il s’en acquitta consciencieusement. Sa mère semblait redouter quelque chose de terrible, et bien que beaucoup d’hommes soient sous ses ordres, bien qu’elle soit entourée de beaucoup de gens qui lui donnaient du « monsieur Garin » à tout va, elle semblait constamment inquiète. Comme si elle cherchait quelque chose, ou quelqu’un. Même quand elle souriait, elle semblait triste et pensait à autre chose. A cet époque, David était si jeune qu’il ne comprenait rien de ses problèmes.

Il ne les aurait d’ailleurs pas compris non plus même si il connaissait toute la vérité sur sa naissance, et ce n’était pas le cas. Très tôt, il demanda à Sarah Geisler pourquoi son père n’était pas avec eux. Sarah lui parla souvent de ce personnage qui fut bientôt à la fois lointain et familier dans l’esprit du petit. David Noistier… Il se l’imaginait un peu comme le héros qui lui avait légué son prénom, une figure modèle, plus encore quand il voyait le visage de Sarah fondre d’amour quand elle pensait à lui. Mais très vite, la mélancolie reprenait le dessus et il fallait de nouveau mentir au monde, paraître aux yeux de tous comme le fils de personne, de deux fermiers anonymes perdus au fin fond d’une campagne française.

L’année de ses cinq ans, un grand malheur se produisit à Forbach. A cette époque, David Geisler était encore trop petit pour assimiler clairement ce qu’il venait de se passer; mais il surprit dans une conversation d’adultes le mot « hécatombe » et « Oracle ». Même si son souvenir allait progressivement s’estomper, il se rappelait alors clairement de cette fillette aux cheveux sombres, d’à peu près 6 ou 7 ans son aînée, qui était venue s’entretenir avec sa mère un après-midi. Tout le monde parlait alors d’elle comme d’un miracle; mais du jour au lendemain, on entendit plus prononcer ce nom qu’avec effroi, et Forbach sombra dans une sorte d’angoisse folle et terriblement triste. A cette époque, David évitait de traîner dans la Collégiale et la ville; mais il lui arrivait parfois de faire la connaissance d’hommes, d’Inquisiteurs ou d’artisans avec lesquels il s’entendait, et auxquels il donnait parfois un coup de main pour un ou deux sols la journée. En portant des paniers ou secondant au maniement du matériel, dans la mesure de ses moyens de gamin, il avait l’impression de ramener de l’argent chez lui pour aider sa mère, afin de la soulager un peu. C’est ainsi que ce mois-là, rattaché au fossoyeur, il vit un nombre considérable de sépultures croître au cimetière de Forbach, envahissant l’espace, gagnant du terrain comme une gangrène. Le mot « hécatombe » résonna alors dans sa tête. Un massacre. Un événement qui avait marqué tous les esprits…



L’enfant se laisse vivre…


En dehors de ces petits boulots qui, dans une semaine entière, rapportaient à peine de quoi s’acheter une miche de pain, David commença au fil des ans à sortir de plus en plus de son antre et vadrouiller dans les rues de Forbach. Petit à petit, au contact du monde et prenant un peu plus de courage chaque jour, sa nature craintive s’estompa. Il se lia d’amitié avec une troupe de gamins casses-cou, clan dans lequel régnait une juvénile hiérarchie: les plus âgés et les plus charismatiques commandaient, les autres suivaient. C’est en fréquentant le fils du briquetier, un gosse crâneur et insupportable, que David se découvrit une humeur rebelle et assez sanguine. Durant les chaudes journées d’été, ils passaient leur temps à courir dans les ruelles terreuses, se cacher derrière les maisons, faire des batailles de boue, construire des cabanes à l’orée de la Schwarzwald, se baignant parfois dans l’étang de Diefenbach en spéculant sur leur avenir. Ce furent des temps heureux. Ils vadrouillaient à leur guise, traînaient près du Château du Frauenberg en enviant la nourriture et le train de vie des Nobles, observant l’Eglise de Zetting se reconstruire peu à peu comme le symbole d’un Forbach renaissant qu’elle était. Même si ils n’étaient pas richissimes, Sarah et David Geisler avaient largement de quoi manger à leur faim; mais ce n’était pas le cas de tous les gamins des rues et des fils de mendiants avec lesquels traînait David. Longtemps, il observa ses pairs voler à l’étalage et s’enfuir dans les sous-bois pour déguster leur butin; puis, afin de ne pas être en reste, il chaparda lui aussi, acquièrant une certaine habilité pour ne pas se faire prendre. Durant l’hiver rigoureux, lui et sa bande connaissaient de longues périodes d’accalmie, entre les batailles de boules de neige et les jours de grand marché durant lesquels arrivaient des colporteurs et des vendeurs de toutes régions, parfois en provenance de la capitale.

Dès lors, les années passèrent dans ce quotidien rythmé par l’apprentissage de la vie dans une certaine insouciance. David fit la connaissance de Manon, la fille du chapelier du même âge que lui, avec laquelle il s’avéra très lié. Lorsque la fillette partit pour un voyage de plusieurs années, peut-être même sans retour, vers le massif des Maures, il eut le cœur déchiré. Puis la vie reprit son cour, David grandissant dans ce monde sévère mais parfois accueillant.
Dès qu’il avait été en âge de rejoindre sa petite bande, il n’avait pas échappé aux remarques acerbes que se font les enfants entre eux, avec toute l’innocente cruauté dont ils sont capables. C’est face à de telles provocations qu’il développa un comportement assez susceptible et colérique. La goutte qui fit déborder le vase arriva lorsque Gaston, le fils du briquetier avec lequel il était en froid depuis le début, le considéra un jour une énième fois avec un air moqueur.
- Hé, David. Tu sais ce que mon oncle dit?
- Quoi?
- Que ton père est une vraie gonzesse. Qu’à chaque fois qu’il le voit minauder avec ses grands cils, il le prend pour une pucelle qui vient de débarquer.
David serra les poings et sentit ses entrailles se contracter sous le coup de la colère. Les autres gamins présents éclatèrent de rire et l’un d’eux prit la parole.
- Pas vrai? Je n’osais pas le dire. Mais mon père à moi dit qu’il se la taperait presque, si elle était pas tout le temps en train de s’agripper à Louis Institoris!
- Mon père à moi, renchérit un autre, il le déteste. Il le prend pas du tout pour une gonzesse. Plutôt pour une tantouse.
La rage explosa en David qui se jeta à bras raccourcis sur ses petits camarades, histoire de leur faire passer l’envie de rire. Ce n’était pas la première fois qu’une telle chose arrivait. Beaucoup disaient que Sébastien Garin avaient parfois des allures féminines. Si ils savaient…Mais même si leurs soupçons étaient fondés, l’enfant ne tolérait pas que l’on se moque de sa mère.

L’année de ses onze ans, David cessa de vadrouiller sans cesse dans les rues et entreprit de reprendre ses petits boulots de façon plus assidue. Mais sa mère, sans pouvoir lui payer l’école, avait économisé assez pour lui offrir une instruction; elle paya un ecclésiastique qui lui apprit à lire ainsi qu’à écrire, lui enseignant au passage des notions d’algèbre, d’anglais et de géométrie. Cette scolarité lacunaire mais méritante dura trois ans; après quoi, David Geisler entra dans les rangs de l’Inquisition. Pas à titre officiel tout d’abord; il était bien trop jeune et resta encore une aide subalterne, sous-payée mais participant à de plus en plus de missions inquisitoriales, ce qui lui permit de comprendre bien mieux le fonctionnement d’une telle institution. C’est durant cette période que se développa une véritable haine pour les Sorcières; il était déjà prédestiné à les détester, mais l’endoctrinement des Inquisiteurs et les récits du passé, dans lesquels il avait grandi avec effroi, contribuaient fortement à attiser la flamme qui couvait en lui. De plus, c’était à cause de ces filles du Diable que sa mère n’avait pas le repos qu’elle méritait. Si les suppôts de Satan disparaissaient, enfin elle pourraient cesser de travailler et se consacrer du temps. Il voulait au plus vite entrer dans cette armée inquisitoriale pour les chasser, les capturer, les brûler. Puis il finit par se faire embaucher de façon officielle l’année de ses seize ans; son jeune âge était encore un handicap, mais le piston de sa mère l’aida sans conteste.



L’adolescent attend de vivre…

Alors qu’il faisait le larbin et entretenait les locaux de la Collégiale (il fallait bien commencer au bas de l’échelle…), David apprit que la famille de Manon était revenue de son voyage dans le sud. Le lendemain, il revit son amie d’enfance qui était devenue une belle adolescente désirable, en train de s’épanouir physiquement. Elle avait gagné en maturité et était devenue taciturne, ce qui lui donnait un charme fou. Quelques jours plus tard, ils folâtraient déjà comme une jeune couple d’oiseaux; il en était tombé éperdument amoureux et lui tournait sans cesse autour. Elle, cruelle, passait du temps avec lui et se dérobait toujours au dernier moment, se moquant de lui, le traitant de coureur de jupons. Pendant quelques mois, ils reprirent leurs vadrouilles d’antan, insouciants et légers. Ils s’évadèrent dans de rêveuses cavalcades, fricotant en secret, s’ébattant et dormant à la belle étoile dans les champs à l’époque où les herbes sont les plus grasses, les plus tendres, leur offrant un nid de douceur et d’intimité, pour finalement se faire chasser au petit matin par un paysan vociférant. Puis ils traversaient les exploitations vinicoles en riant aux éclats et cueillant des racèmes de raisin dont ils se gavaient comme d’un petit déjeuner. Souvent, ils atterrissaient au marché alimentaire, courant puérilement après les poules dans les pavillons aux volailles, puis marchant jusqu’aux abattoirs où ils faisaient des batailles de sang rouge en éclatant de rire. Il aurait tout fait pour les beaux yeux, le sourire ironique de Manon. Il alla même jusqu’à escalader l’une des façades du Château, tout en tâchant de ne pas se faire voir des sentinelles, parce qu’elle l’avait défié de le faire. Elle, oscillait constamment entre une attitude moqueuse et des élans de sympathie. Le soir venu, à la lueur des étoiles ils grimpaient sur les toits, observaient la lune et conversaient de longues heures. D’ici, leur regard n’était arrêté par aucun mur et ils pouvaient voir à des kilomètres à la ronde, exactement comme ils le souhaitaient. Un peu comme Dieu. Ou du moins, c’était ce qu’ils supposaient.
- Tes vieux ne vont pas s’inquiéter? demandait-il parfois.
- Si. Mais je m’en fiche.
Il la comprenait. Elle avait soif de liberté.
- Et toi? Ton père?
- Si, sans doute… mais je n’ai pas envie de rentrer. Il a encore du passer la journée avec Louis Institoris…
- Hé bien? Tu ne l’aimes pas?
- Non. Rien que le voir me donne de l’urticaire.
C’était vrai. Si les Sorcières empêchaient Sarah Geisler de prendre une retraite bien méritée, il en allait de même pour cet étrange chef de l’Inquisition qui bombardait sa suppléante de travail en se déchargeant de toutes les responsabilités, se contentant de donner des ordres difficiles à appliquer et de faire des caprices. Et puis il était tellement frustrant d’être sous les ordres d’un vieux barbon ennuyeux dans son genre…

Les choses continuèrent ainsi un certain temps. Puis comme un grand drame, David apprit que les parents de Manon allaient la marier. L’adolescent voyait ses repères s’effondrer, ses espoirs fondre comme neige au soleil. Pour la première fois depuis le début de son amourette il erra seul sous le ciel étoilé, se sentant désemparé, la bouche sèche et l’esprit à la dérive. Il avait l’impression que tout s’écroulait autour de lui et cette nudité de l’âme lui donnait envie de pleurer. Sans qu’il sut pourquoi, ses pas le menèrent jusqu’à Zetting devant laquelle il s’agenouilla, observant la sculpture du Christ crucifié sur la façade, qui baignait dans l’obscurité. Les travaux de reconstruction étaient finis depuis longtemps, laissant l’endroit vide d’une sérénité silencieuse, sévère et intemporelle. David joignit les mains et, pour la première fois, pria avec son âme.
- Cher Seigneur Dieu, euh… je sais que vous devez être très occupé, avec les Sorcières et tout le reste… Mais s’il vous plaît, faites que Manon ne se marie pas avec son abruti de prétendant. Faites qu’elle se marie avec moi. Ah oui et aussi, faites que les Sorcières disparaissent, comme ça maman pourra enfin avoir un peu moins de pression aussi sur les épaules. Et aussi qu’elle soit heureuse. Voilà. Vous pourrez voir ce que vous pouvez faire? Au revoir. Ah oui, moi c’est David.
Un silence presque consterné suivit cette prière atypique. De tout temps, David avait eu une éducation religieuse, par sa mère comme par la société catholique française. Par conséquent, il avait toujours considéré la religion comme un élément du décor, ne se posant pas la question de savoir si Dieu existait vraiment ou non. Il allait à la messe avec flegme, pas trop intéressé, ayant assimilé le minimum syndical: les concepts de base. Mais mis à part ça, il demeurait un novice total en la matière, et n’avait trouvé aucun chant liturgique qui correspondait à ses doléances dans les livres de prière. Alors, suivant son instinct, il avait effectué une demande quelque peu… personnalisée.

Ce fut sans doute pour cela que sa tentative vers le bonheur conjugal ne fut pas couronnée de succès; ce fut même le contraire. En l’an 1640, les Inquisiteurs réussirent le plus gros coup de filet de la décennie, auquel David put participer de façon modérée; il avait alors 16 ans. Il ne sut pas vraiment comment ses supérieurs hiérarchiques avaient anticipé l’événement occulte de cette nuit-là; l’adolescent entendit seulement parler de phénomène stellaire, de piège, de parvis de l’Eglise… et ce soir là, sa première chasse prit enfin toute la réalité matérielle qu’il avait tant désirée. Une bonne dizaine de filles du Diable furent capturées vivantes, un nombre exorbitant si l’on considérait les emprisonnements disparates des dernières années. David exultait. Il avait enfin eu l’occasion de prouver sa valeur! Forbach allait être libéré de dix ensorceleuses. Alors qu’elles étaient identifiées puis amenées en cellule, il aperçut la chevelure blonde et bouclée de Manon et tout s’effondra.
- Comment tu as pu me faire ça?
- …
- Tu étais une des leurs depuis tout ce temps… tu étais l’engeance du démon, toi aussi.
- Tu ne comprends pas, David. Tu ne comprendras jamais.
Effectivement, il ne comprenait pas. Il se sentait trompé, blessé, frustré, plus qu’il ne l’avait jamais été et le serait jamais. Manon l’avait trompé dans son sang en se moquant de lui. Cette fille était une vipère. Pourquoi fallait-il qu’elle soit précisément concernée? Comment avait-elle pensé qu’il réagirait en la voyant dans un cercle de diaboliques magiciennes, les bras levées au ciel, psalmodiant des malédictions?
- Je ne veux plus jamais te voir.
Et effectivement, il ne la vit plus jamais. Il appris une bonne semaine plus tard qu’elle avait été questionnée, puis jugée et exécutée sur le bûcher en compagnie de quelques unes de ses consœurs –celles qui avaient eu la chance d’une mort miséricordieuse en comparaison de la torture. A partir de ce jour là, David cessa totalement de croire en l’amour. Il ne le considéra plus que comme un fardeau supplémentaire, se contentant de fréquenter les femmes par pure amitié ou pour assouvir ses besoins hormonaux; mais plus jamais, et ainsi en avait-il décidé, il ne se laisserais voler son cœur.



L’homme essaie de vivre

Les quatre années qui suivirent ne furent marquées par aucun événement extraordinaire. Et pour cause. Il semblait qu’après un tel coup d’éclat, les Sorcières survivantes –si il en restait- faisaient preuve de la plus grande discrétion et ne se manifestèrent plus en aucune manière. Les années passant, les habitants de Forbach finirent par croire qu’elles avaient toutes péri, ce qui fut pour eux une perspective extraordinaire. Une décennie entière s’était écoulée pendant laquelle ils avaient du vivre avec les filles du Diable à côté d’eux et même, parmi eux. Mais cette époque là semblait révolue et petit à petit, les mentalités commencèrent à changer. Les Inquisiteurs les plus âgés se relâchèrent, se reposant sur leurs lauriers. En moins de deux ans, ils étaient presque devenus des papys grassouillets, du moins aux yeux de David, qui passaient leur temps à vanter leurs exploits d’une époque révolue, évoquant des histoires terrifiantes que l’adolescent avait de toute façon déjà entendues maintes et maintes fois. La frustration s’installa en lui, la précédente génération d’Inquisiteur semblait décider à se vautrer dans l’oisiveté en se faisant passer pour des héros à la retraite. David ne supportait plus ça, il en avait assez de l’inaction. Il voulait revivre l’heure de gloire de 1640, il voulait se venger, il avait hâte maintenant qu’il était enfin un Inquisiteur à titre officiel, de faire ses preuves et de monter dans la hiérarchie. En compagnie d’amis fougueux de son âge, ils constituèrent la bannière de la jeunesse courageuse et téméraire qui avait soif d’action, qui voulait son quota d’exploits et de captures.

Malheureusement pour eux, ça ne semblait plus du tout être possible…
Mais tout peut arriver à Forbach, n’est-ce pas?


David Geisler Lusor310

Comment avez-vous entendu parler de The Witch Slay ? Pfouu… j’ai oublié ! xP (pour ceux qui n'auraient pas capté, c'est moi Rorope).

Qu'est ce qui vous à le plus plu sur ce forum ? Lol vous savez tous ce que j’en pense x)

Disponibilité : La même qu’auparavant
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Alicia Loewenstein
Meneuse
Meneuse
Alicia Loewenstein


David Geisler Vide
MessageSujet: Re: David Geisler   David Geisler Icon_minitimeLun 6 Sep 2010 - 20:42

Ouais ma choupette tout peut arriver !

Fiche Validée !


Je ne précise plus que j'aime ta précision, ton style et toute ton âme (je ferai ma demande en mariage par MP rassure-toi).
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David Geisler

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