The Witch Slay
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 L'absence sera-t-elle constructive ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Sigmund von Wädenswill
Soldat de l'Inquisition
Soldat de l'Inquisition
Sigmund von Wädenswill


L'absence sera-t-elle constructive ? Vide
MessageSujet: L'absence sera-t-elle constructive ?   L'absence sera-t-elle constructive ? Icon_minitimeDim 28 Mar 2010 - 21:55

Voyager de nuit ne le dérange pas, la nuit à vrai dire n'est tombée que depuis deux heures, les brigands semblent l'ignorer et nulle escorte n'accompagne ce cavalier solitaire recouvert d'une pèlerine blanche, son visage est dissimulé sous une lourde capuche, on ne perçoit que rarement, sous les rayons la lune, les traits de cet individu. Il n'y a guère de sourire, des rides naissantes se tracent sur ses joues. Ses yeux sont masqués par l'ombre de sa capuche. Par instant on distingue une rapière tapant contre sa botte gauche, par instant le vent révèle les vêtements raffinés qu'il porte sous sa pèlerine. Mais qui peut y prêter attention ? Les ombres qui peuplent la forêt de Forbach, lieu qu'il ne semble pas craindre outre mesure. Comme s'il se sentait protéger de ses plus terribles danger. Le hongre baie avance au triple galop, des gouttes de transpiration perlent le long de ses poils, la bave s'écoule au niveau du mord, ses yeux ne sont qu'entrouverts, de sorte que le succès du voyage ne peut que dépendre de la réactivité du cavalier. Au loin les lumières naissantes de Forbach se laissent percevoir à travers les arbres imposants, il ne voit qu'à quelques pas et ce grâce à une torche révélant sa solitude, les arbres deviennent de moins en moins imposants à mesure qu'il se rapproche de Forbach... Petit à petit les bâtiments se dessinent dans son horizon.

Nostalgie... Il avait pris la route à la fin de l'été 1627, suite à l'Inquisitio. Laissant par la même occasion sa sœur en arrière, seule avec sa nièce. Il n'y eut alors pas un instant sans qu'il ne pense à ses proches. Lui-même avait été rappelé d'urgence à Zürich pour des raisons qui ne sauraient être révélées ici-même. Une demande de la Constaffel qui demandait alors sa présence en tant qu'Inquisiteur avait poussé l'Église à lui fournir un nouvel ordre de mission... A présent il est rappelé à Forbach, tout homme change avec le temps, lui-même a perdu confiance en l'Église et n'apprécie guère ses méthodes. Ma foi... Quelle importance, il doit se prêter à un rôle qui ne révèle pas sa vérité. Une vérité que vous ne souhaitez pas connaître, croyez le bien, ou pour être plus précis... Une vérité qu'il ne souhaite guère révéler à autrui. La dernière fois, alors qu'il arrivait pour prêter main-forte aux inquisiteurs un orage s'était révélé à ses yeux, une tempête répondant à un bucher enfumé. Trois femmes qu'il n'a pas eu l'occasion de rencontrer trois femmes auquel il a donné ses derniers hommages alors que la place se vidait. Il voudrait s'en réjouir mais encore à l'instant ne pas avoir eu la moindre certitude sur leurs identités respectives, sur leurs vérités respectives, le dérange au plus haut point.

Les portes de Forbach se révèlent au cavalier par une nuit paisible, les rues sont désertes, quelques lumières s'échappent des fenêtres, quelques lampadaires solitaires éclairent vaguement la nuit. L'animal regagne un pas détendu, le cavalier relâche les rennes et fait le tour de la ville, une étrange atmosphère y est présente, à la fois confortable et angoissante, quelque chose a à l'évidence changé, quelque chose qui ne lui plait guère. Bien loin de là même. C'est trop calme, trop paisible pour être véritablement bénéfique, méfiance... Le cavalier est aux aguets, sans la moindre certitude de ce qui se trame icelieu. Les ordres du Vatican demandaient son retour sur place mais aucune précision n'avait été faite sur l'avancement des opérations. A l'évidence Louis Institoris n'avait pas eu beaucoup de chance et l'Église semblait perdre confiance en lui, tout du moins est-ce que la missive lui avait laissé penser.

Un instant il pensait se rendre au château pour rendre visite à Eli et à Alix... Mais la petite est probablement déjà endormie, mieux vaut ne pas les déranger à cette heure de la nuit. Il garde encore dans sa poche la dernière lettre qu'il reçut de sa demi-sœur. Elle parlait alors de fantômes, d'Exorcistes qui ne connurent pas le moindre succès... Et après ? Quoi d'autre ? Comme attendu elle avait préféré s'étendre sur la vie de la petite et d'elle-même. Le temps, le climat qui se veut angoissant. Soupir... Peut-être serait-il préférable de d'abord se rendre à la Collégiale pour recevoir ses ordres de mission... Après libre à lui de les suivre à la lettre ou non, selon leur contenu...
La collégiale et... Non de Dieu, l'Église... Il n'en reste rien, pourquoi ne pas en avoir fait part dans les papiers ? Sourire, peut-être cette chasse se montrera-t-elle intéressante, la tournure des évènements s'est certainement révélées comme inattendue... Une fois n'est pas coutume celui-ci a décidé d'entrer par la grande porte, sa monture est confiée à un garde posté devant les portes, une pièce lui est remis pour qu'il veille sur lui, sa lettre de « mutation » fourni par le Vatican lui est montrée et de ce fait l'entrée dans la collégiale lui est accordée. Se rendra-t-il directement auprès des dirigeants ? A vrai dire il ne sait même pas s'il prendra cette peine en premier, non, d'abord il compte passer par la chapelle, pour constater la fréquentation des lieux sans doute. Ses bottes claquent contre le marbre froid, révélant son arrivée. Il pénètre dans la collégiale et n'a toujours pas rabattu sa capuche, plusieurs individus, des inquisiteurs certainement pose un œil absent sur lui avant de reprendre leur prière. Si peu... Il lui avait semblé que l'activité était plus grande avant son départ, même de nuit... Les inquisiteurs couraient dans tous les sens, de jours comme de nuits. A présent il ne remarque que des... des... des mollusques sur pattes ? Un orage se prépare en lui, qui lui a foutu des flemmards pareils ? Que faire dans ces conditions ? Devrait-il s'imposer ? Lui qui aime tant travailler dans l'ombre des choses...
Louis Institoris n'est donc pas en train de prier. Le Junker s'approche de l'autel et pose un genou à terre avant d'ôter sa capuche révélant ainsi ses cheveux blonds vermeils des mèches se forment sur le côté alors qu'une longue queue de cheval descend le long de son dos, en partie dissimulée par sa pèlerine. Il fait un rapide signe de croix avant de se relever. Pourquoi s'éterniser dans la chapelle ? Contrairement à ces mollusques qui lui servent de collègue Sigmund a bien des choses à accomplir et celles-ci ne se résument pas qu'à participer à l'Inquisition. Il parcoure les couloirs comme s'il y avait posé les pieds auparavant, l'individu qui le suit depuis qu'il est sortit de la chapelle peut d'ailleurs le constater. Sigmund semble se diriger vers... Les quartiers du dirigeant des inquisiteurs ? Ceux où Louis Institoris est sensé se trouver régulièrement dans cette pièce. Le « Nouvel » arrivant constate que la porte est verrouiller de l'extérieur et pousse un soupir avant de faire volte-face. Il ne prête pas une grande attention à son poursuivant et se contente de lui faire un léger signe de tête sans laisser s'échapper le moindre sourire. Autant aller aux quartiers du second en ce cas, celui-ci pourra probablement le renseigner quant au devenir d'Institoris.

Trois coups sont appliqués sur la porte avant qu'il ne l'ouvre – sans attendre que le second lui donne l'autorisation d'entrer. A présent il pose un regard sur le second en question, l'analyse un instant sans laisser percevoir ses premières impressions. Il ne s'attendait pas vraiment à rencontrer un inquisiteur de ce gabarie mais quelle importance après tout, l'esprit est plus important que le corps dans certaines circonstances, tout particulièrement lorsqu'il s'agit de chasser des sorcières. L'individu de noble naissance finit par prendre la parole.

« Je me nomme Sigmund Wolf von Wädenswill Stube zum Rüden. Le Vatican a demandé que je fasse à nouveau preuve de présence à Forbach. Je suppose que vous avait été prévenu de mon retour... Enfin, aucune importance... Louis Institoris n'étant guère dans ses quartiers je suppose que vous êtes habilité à me résumer la situation depuis l'Inquisitio... Ne lésinez cependant pas sur les détails... »

Dès le départ il a imposé sa présence sans pour autant se montrer irrespectueux. Les mots furent choisi avec finesse et sa voix ne laisser présager aucune insubordination.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/le-recueil-f3/sigmund-wolf-von-w
Sébastien Garin
Conseiller de la Suprema
Conseiller de la Suprema
Sébastien Garin


L'absence sera-t-elle constructive ? Vide
MessageSujet: Re: L'absence sera-t-elle constructive ?   L'absence sera-t-elle constructive ? Icon_minitimeLun 29 Mar 2010 - 19:20

La nuit était tombée depuis deux heures, Sébastien Garin était fatigué. La journée avait été longue, et plutôt dure. Levé à quatre heures du matin pour cause d’une fausse alerte, il avait supervisé une livraison à six heures. A sept heures, ce fut l’heure de l’office de Prime. A huit heures, un habitant était venu se plaindre, et après deux laborieuses heures de discussions, le Second convoqua le suspect. A midi, le suspect était relâché, faute de preuves, l’habitant était donc parti furieux. Ce fut l’heure de l’office de Sexte, et le repas de midi, que Sébastien Garin prit seul dans son bureau. Dans l’après midi il avait participé à un entraînement, et une fois de plus n’avait pas été à la hauteur de ses hommes. En rentrant rompu dans son bureau, le Second avait retrouvé le plaignant du matin, accompagné de témoins, il avait fallu rouvrir le dossier et durant trois heures, Sébastien Garin dut arbitrer, jouer à la fois le rôle du juge et de l’avocat. Tout se conclut sur un compromis qui ne satisfaisait personne, peu importe. C’était l’heure des Vêpres, puis le repas du soir, pris dans le réfectoire commun. Et après seulement, il put commencer le travail de la journée : la rédaction d’une notice informative à l’attention du Grand Inquisiteur de Lorraine. Il avait commencé à huit heures du soir, et il y était encore.

A aucun moment, le Second n’avait eu un moment à lui, il avait mangé seul ou avec les autres inquisiteurs ou hommes de mains. Sarah Geisler avait été tenue à l’écart de son fils toute la journée et rien ne l’exaspérait plus que ca, même si elle tâchait sans cesse de dissimuler les véritables sentiments pour son fils. Elle n’avait pas le droit de se plaindre, un homme ne s’intéressait jamais à ses enfants adoptifs, le travail passait devant. Une femme dans sa situation ne devait pas faire moins, quant bien même il s’agissait de son enfant propre. Et quand elle aurait enfin finie et qu’elle rentrerait dans ses quartiers, David dormirait déjà sans qu’elle ait seulement aperçu son visage. A quoi aurait servi sa journée sinon ? C’est pour son fils qu’elle menait une vie pareille.

Et alors qu’elle jouait au Sébastien Garin pour les dernières minutes de cette journée, un visiteur entre sans lui laisser le temps de lui donner l'autorisation. Elle a horreur qu’on rentre sans autorisation. Ce n’est pas une histoire de respect dû au supérieur, de marque de politesse non tenue. C’est une histoire d’intimité, de danger. Elle avait toujours peur qu’un jour, un homme la surprenne telle qu’elle est. Vu la discipline stricte qu’elle s’imposait, c’était presque peu probable, mais l’idée suffisait à la faire frissonner. Autant dire que le visiteur ne s’imposait pas dans les meilleures conditions dès le départ.

Il sort un nom à rallonge, tellement compliqué qu’il marque forcément les esprits. Du moins les dossiers. Sigmund von Wädenswill. Il est déjà passé par Forbach, du temps où son passé la rendait malade. Quelle image a-t-il gardé de Sébastien Garin en ce temps là ? S’en est-il seulement soucier ? Aucune importance. Il est parti un jour, et il revient aujourd’hui, que s’est il passé ? Allez savoir.

Et il est là, sans vraiment un mot d’excuse, à réclamer des informations. Sébastien Garin aimerait bien pouvoir réagir vivement, mais le ton reste courtois et poli, impossible de vraiment faire remarquer ce détail pourtant irritant en plus du reste. Sébastien Garin refusa donc de s’emporter, mais ne comptait pas laisser passer un manque de respect dans ce genre. Il se leva, fit le tour de son bureau et lui serra la main.

« Bonsoir, Monsieur von Wädenswill. » dit il avec un grand sourire. « Sébastien Garin, Second de Louis Institoris »

Lui faire signaler qu’il avait oublié de dire bonsoir était un début.

« Asseyons nous d’abord voulez vous ? »

Sans vraiment attendre la réponse, le Second s’affala dans un des deux fauteuils qui encadrait la cheminée. Il embraya assez rapidement :

« Oui, je suis effectivement habilité à vous résumer les dernières avancées de l’Inquisition à Forbach, mais pour commencer, j’aimerais voir votre ordre de mission, ensuite vous me direz pourquoi vous êtes revenus à Forbach, et ensuite seulement je pourrais vous mettre à jour sur les récents évènements. »

Sébastien Garin ne cherchait pas à montrer son pouvoir, il remettait simplement Sigmund von Wädenswill à sa place.
Revenir en haut Aller en bas
Sigmund von Wädenswill
Soldat de l'Inquisition
Soldat de l'Inquisition
Sigmund von Wädenswill


L'absence sera-t-elle constructive ? Vide
MessageSujet: Re: L'absence sera-t-elle constructive ?   L'absence sera-t-elle constructive ? Icon_minitimeJeu 1 Avr 2010 - 0:42

[HRP]Pour l'ordre de mission dont tu as connaissance, te référer au MP qui t'as été envoyé. [/HRP]

Le second se montre fort intéressant, les mots se font attendre et le Suisse reste de marbre face à cette attente, ni sourire, ni décontenance visible sur son visage. Il observe jusqu'au plus petit mouvement du Second, son attitude, son allure, son corps, ses formes, ses jambes, ses mains, sa fine taille, sa bouche, son nez, ses cheveux somme toute assez courts et sa barbe, pas de barbe, il est imberbe, plus encore que le blond, étrange... Ses mouvements témoignent d'un déplacement, celui-ci fait le tour de son bureau, lui sert la main. A nouveau l'inquisiteur regarde cette main qu'il vient de serrer, douce, si douce, trop douce pour être celle d'un homme, pas suffisamment pour être celle d'une femme... Qu'êtes vous exactement Herr... Ah Herr Garin, merci Herr Garin, n'en veuillez guère à votre interlocuteur s'il ne vous renvoie pas votre « bonsoir » mais celui-ci, s'il a reçu une éducation très stricte ne la met pas toujours en vigueur. Quant à ce « bonsoir »... Serait-ce un rappel à l'ordre ? Quelle importance... S'il est constaté il n'est pas pris en compte et le germanique reste sur un certain mutisme laissant ainsi le second continuer sur sa lancée. Une proposition est faite : s'asseoir avant de continuer la conversation. Quelle conversation ? Ah oui, il avait pris la parole en entrant mais s'attendant à avoir un monologue de la part de son interlocuteur. Enfin, quelle importance, il met un certain temps avant de s'asseoir lui-même dans le fauteuil qui lui est présenté. Laissant ainsi son interlocuteur demander son ordre de mission. Ordre de mission... Ah oui, c'est juste tiens, les ordres de mission. « Les », car en vérité il a sur lui trois plis destinés à trois personnes différentes et portant chacun le sceau de l'anneau du Pêcheur : Ceci signifie donc qu'ils ont été scellés par le Pape en personne.

Sigmund von Wädenswill prend son temps avant de s'asseoir, cela bien sûr pour prendre ses repères, il commence par enlever sa pèlerine et révèle par la même occasion ses vêtements distingués. Certes ils sont distingués et raffinés mais reflètent malgré tout une certaine modestie : il ne cherche pas à être à la dernière mode et se contente simplement de se revêtir de tenues qui lui conviennent. A sa ceinture l'on peut remarquer un fourreau de cuir sur lequel ont été fondu des serpentins d'argents, de même le pommeau de la rapière damasquinée qu'il contient reflètent les flammes s'imposant dans la cheminée. Celui ôte d'ailleurs l'arme en question de sa ceinture : vous conviendrez que s'asseoir sur un fauteuil avec une rapière à la taille n'est pas très confortable. Celle-ci est d'ailleurs déposée avec délicatesse contre l'accoudoir du fauteuil. A son épaule pend une sacoche en cuir animal, sacoche qu'il enlève et emporte avec lui alors qu'il se cale dans le fauteuil.
Nous disions précédemment qu'il aime épier les moindres détails concernant ses interlocuteurs. Aviez-vous remarqué que jusque là il n'a guère croisé le regard de Sébastien Garin ? A présent c'est chose faite, celui-ci plonge ses yeux océan dans ceux du second, il épie ce regard tout en esquissant un sourire en coin. Ce qu'il voit sinon des yeux gris ? Tristesse, tant de tristesse, il n'a pourtant pas l'air si âgé ce Sébastien Garin. Qu'a donc pu lui fournir sa vie pour que son regard reflète tant de tristesse ?

« En vérité, Herr Garin, ce n'est pas un ordre de mission que je porte avec moi mais trois. Chacun d'entre eux doivent être remis à trois personnes différentes et ouvert en présence du Chef local de l'inquisition. Étant donné qu'il n'est pas actuellement présent, je considérerai que vous êtes apte à remplir ce rôle. »

Sigmund von Wädenswill ouvre sa sacoche et en sort trois plis, tous trois sont scellés, si vous y regardez de plus près vous reconnaîtrez le saut du pape.

« Selon les instructions du messager du Servus servorum Dei, le premier me concerne et ne pourra être ouvert que par moi-même, en votre présence, vous ne devez cependant pas avoir connaissance de ce qui y est inscrit, le deuxième pli doit être remis au chef local de l'inquisition, vous en l'occurrence. Quant au dernier, celui-ci devra être remis à une certaine Mère Mattea que nous devons donc convier à cette réunion improvisée. »

Il tend donc l'ordre qui doit être remis au chef local de l'inquisition et croise ses mains.

« Quant aux raisons de mon départ passés et de mon retour présent, si celles-ci ne vous ont pas été communiquées cela signifie que le Pontifex Maximus considère que vous n'avez pas besoin d'en prendre connaissance. Pour votre gouverne cependant je vous révèlerai que mes services ont été réclamés à Zürich pour supprimer un groupuscule d'hérétiques. Si vous souhaitez plus d'informations vous devrez cependant vous adresser au Grand Inquisiteur de la Confédération Helvétique qui lui même devra se référer au Caput universalis ecclesiae pour savoir s'il est autorisé à divulguer cette information... »

Les deux autres plis sont posés sur ses genoux alors qu'il regarde attentivement le Second, sourire, si jeune. Silence. Si jeune et si triste, qu'a-t-il donc pu vivre pour n'avoir pas de barbe, avoir l'air aussi triste ? Et sa voix, elle n'est ni vraiment féminine ni vraiment masculine, comme s'il n'avait jamais achevé sa mue.

« Je me demande... Qu'avez-vous bien pu vivre comme malheur pour avoir l'air aussi triste à votre âge ? »

Sourire. Il n'a pas encore ouvert son ordre de mission, honneur aux cadets, peut-être attendra-t-il que la bonne sœur arrive pour prendre connaissance de ses ordres, allez savoir. Il n'est pas réellement pressé de les lire, tout vient à point à qui sait attendre...
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/le-recueil-f3/sigmund-wolf-von-w
Sébastien Garin
Conseiller de la Suprema
Conseiller de la Suprema
Sébastien Garin


L'absence sera-t-elle constructive ? Vide
MessageSujet: Re: L'absence sera-t-elle constructive ?   L'absence sera-t-elle constructive ? Icon_minitimeJeu 1 Avr 2010 - 13:13

Malgré sa fatigue, Sébastien Garin se concentra un peu plus sur son travail, en laissant de côté toute sorte de mesquinerie. C’était aussi ca être professionnel, c’est ce qui lui avait permis d’obtenir ce poste. David Geisler attendrait, de toute façon, il n’attendait plus. Il y avait cette petite affaire à traiter, ensuite il irait se coucher, le rapport partirait très tôt demain matin voilà tout… Il regarda le drôle d’oiseau qu’envoyait le Vatican. Il avait déjà vu passer de nombreux types d’inquisiteurs, de la grande gueule de Gabriel Touchedieu au côté vicieux du dénommé Avatar, celui-ci était juste un inquisiteur enrubanné pour le moment restait à savoir si après sa mission, celui-ci était toujours opérationnel ou pas. L’avenir dira si sous les rubans il y avait un bon collaborateur ou pas.

En attendant, il y avait trois lettres qui méritaient toute son attention. Il regarde attentivement le cachet : St Pierre tirant ses filets avec marqué Pontifex Urbanus Octavus 01 Martii 1629 sub anulo piscatoris. Le pape Urbain VIII au premier mars 1629. Ce n’était pas courant de recevoir directement des brèves du pape, la plupart du temps, Louis Institoris et Sébastien Garin devait rendre des comptes au Cardinal. Sébastien Garin regarda le pli sous toutes leurs coutures, puis se leva pour aller chercher sur son bureau une petite dague pour décacheter les enveloppes. Alors qu’il était debout, il écoutait avec attention tout ce que disait Sigmund von Wädenswill. En farfouillant dans ses affaires, il apprit ainsi ce qui avait motivé son voyage. Fort bien, le Second n’avait pas besoin de plus d’informations.

« Je vous crois, quant à votre mission en Suisse. Je ne vois pas l’utilité de déranger la hiérarchie pour cela. J’espère que votre mission a été couronnée de succès, les hérétiques sont comme la mauvaise herbe : on les arrache, ils renaissent ailleurs. Ah, ca y est ! »

Il prend son coupe papier et se retourne vers Sigmund von Wädenswill. Trois plis à ouvrir pour trois personnes. Il fallait donc convoquer Mère Mattea. A quoi ressemblerait-elle si on la tirait du lit ? Serait-elle plus inquisitrice que la normale ? Avec un léger sourire, le Second alla vers la porte et tira vigoureusement sur une cloche. Il attendit une ou deux minutes à contempler le pli.

Et là Sigmund von Wädenswill lui demanda pourquoi il avait l’air triste. Pire, ce qu’elle avait vécu pour avoir l’air triste. Sarah Geisler lui décocha immédiatement un regard noir et serra la mâchoire. Même dans cet état, elle ne paraissait pas plus virile. Il devra lui aussi apprendre qu’il y avait certaines choses qui ne se demandaient pas au Second de l’Inquisition à Forbach. D’un ton très cassant, Sébastien Garin répondit :

« Ce que j’ai vécu ? Rien qui ne vous concerne. »

Il laissa le silence retomber comme une enclume et fixa la porte avec intensité, en jouant nerveusement avec son coupe-papier. Enfin, un domestique enfariné vêtu d’un pantalon et d’une veste, c’était tout, frappa à la porte et entra. Il n’eut même pas à demander pourquoi on l’avait appelé. Sébastien Garin attaqua tout de suite, le ton toujours aussi sec :

« Vous allez chercher Mère Mattea, qui loge à l’Auberge de la Croix-Rousse et lui dire qu’elle est attendue ici dans les plus brefs délais. Dites lui que c’est une convocation si elle ne veut pas venir. »
«Je dois aller la chercher dans la nuit ? »
« Pourquoi ? Vous avez peur du noir ? »
« Non, monsieur. »

Le serviteur partit aussitôt. En attendant que Mère Mattea les rejoigne, Sébastien Garin se décida finalement à revenir dans son fauteuil en face de la cheminée, tout en diffusant autour de lui un léger effluve de colère. Mais un fois assis, il inspira et expira une grande goulée d’air et se détendit. Il se permit même un petit sourire.

« Je vais vous informer de ce qu’est devenu Forbach en votre absence, mais je m’aperçois que je n’ai pas tenu Mère Mattea au courant non plus. J’attendrai son arrivée pour le faire. En attendant… »

Sébastien Garin prit enfin son coupe papier pour détacher le sceau et ouvrir le pli. Bien évidemment, la brève était écrite en Latin. Sébastien Garin avait étudié ce qu’il fallait dans ce domaine, mais il était loin d’être un expert dans le domaine. On le vit parcourir les lignes du doigt, et ânonner tout doucement sur ses lèvres ce qu’il y avait d’écrit. Au bout de quelques minutes laborieuses, où il avait compris tout juste le sens général, il replia la lettre.

« C’est bon. Nous allons effectivement attendre l’arrivée de Mère Mattea, il faudra ensuite prendre quelques dispositions… Vous voulez boire quelque chose ? »

[N'hésite pas à me demander d'éditer si je ne laisse pas assez de pistes de réponses. A toi de voir si Mémé intervient maintenant ou après ta réponse.]
Revenir en haut Aller en bas
Cassandra de Saint-Loup
Inquisiteur Général
Inquisiteur Général
Cassandra de Saint-Loup


L'absence sera-t-elle constructive ? Vide
MessageSujet: Re: L'absence sera-t-elle constructive ?   L'absence sera-t-elle constructive ? Icon_minitimeMer 7 Avr 2010 - 18:26

Mattea rêvait tous les soirs de son enfance disparue. C'était un fardeau lourd à porter, dont elle ne parvenait pas à s'accommoder. Et depuis qu'elle était à Forbach, elle avait l'impression que tout s'était intensifié. Réveillée au milieu de la nuit par ses propres hantises, Mattea s'était recouchée après avoir médité sur quelques psaumes. Mais elle ne parvenait pas à trouver le sommeil.

Aussi fut-elle particulièrement surprise lorsqu'elle entendit toquer vigoureusement à sa porte. C'était urgent, comme le démontrait la voix paniquée de la servante qui appelait :

- Mère Mattea, mère Mattea !

Rassurée d'avoir mis le verrou, elle repoussa rapidement les draps et, se couvrant pour ne pas mourir de froid, s'approcha de la porte. Un léger sentiment d'excitation lui parcourut le corps, comme une onde de choc. Pourquoi donc la faisait-on mander en pleine nuit ? Se promettant d'être des plus sévères si l'événement était anodin, elle se dit que c'était sans doute pour assister un mourant. À travers le bois dur de sa porte, elle demanda :

- Qu'y a-t-il ?

La réponse fut immédiate :

- Je suis désolée de vous déranger si tard, mère Mattea, mais il y a un homme de la Collégiale qui dit que votre présence est requise immédiatement par Sébastien Garin.

Mattea sursauta. Elle s'était attendue à tout, sauf à ça. En pleine nuit ? Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : il était arrivé quelque chose d'important ! Et tous les Inquisiteurs devaient être appelés à la Collégiale. Sa décision fut rapidement prise : de ce qu'elle avait perçu de lui, Sébastien Garin n'était pas un homme à faire des plaisanteries aussi douteuses. Il y avait forcément un événement important qui se déroulait ! Le cœur battant, elle passa sa clef dans le verrou, ouvrit la porte, découvrit la servante apeurée qui craignait d'être punie pour l'avoir réveillée et demanda :

- Où ça ?
- À la Collégiale.
- Sais-tu pourquoi ?
- Non, ma mère.
- Tu peux lui dire que j'arrive.

Mattea referma la porte et passa rapidement ses vêtements. Elle prit néanmoins le temps de coiffer sa tignasse rousse et lustrée. Elle passa son voile et posa la croix sur sa poitrine. Prête à suivre le domestique du Second, elle sortit de sa chambre, verrouilla la porte et descendit les escaliers, son ordre de mission toujours sur elle.

Elle suivit le domestique sans poser de questions. Avec son intransigeance habituelle, elle estimait qu'elle serait rapidement et efficacement informée dès son arrivée à la Collégiale. Une fois introduite dans le bureau de Sébastien Garin, Mattea réalisa qu'elle s'était fourvoyée. Tous les Inquisiteurs n'étaient pas là, loin de là. Alors, pourquoi une convocation ? Elle s'avança dans la pièce et jeta froidement, d'un ton qu'elle estimait tout à fait neutre :

- Bonsoir. Que s'est-il passé ?

Elle abaissa son regard sur l'autre homme qui était assis en compagnie du Second. Un homme plus âgé qu'elle, vraisemblablement en fin de voyage, si elle jugeait correctement l'état de ses vêtements. Ce qui l'ennuya dès qu'elle le vit, ce fut son air souriant et arrogant. Celui-là, elle n'allait pas le porter dans son cœur. Toutefois, elle n'avait pas assez d'éléments en main pour être grossière alors qu'elle n'avait fait que quelques pas dans le bureau du Second. Aussi fit-elle un effort et s'adressa-t-elle à lui :

- Mère Mattea, de Rome. Vous êtes ?

Elle n'aurait pas eu la patience d'attendre que le Second les présente. En réponse, l'homme lui tendit un pli. Suspicieuse, Mattea le prit, pâlit en voyant les couleurs papales et décacheta la lettre. Que s'était-il passé au Vatican ? Son couvent avait pris feu ? Les Carmélites étaient en disgrâce ? Pourvu que ce ne soit rien de grave... Sans se défaire de son attitude habituelle, Mattea parcourut la missive rédigée en latin, vérifiant que la date concordait et que le message n'était pas obsolète.

    À la Mère Supérieure de l'Ordre des Carmélites, Mattea de Rome, envoyée par le Très Saint Père en mission à Forbach, salut.

    Nous espérons que vous avez reçu bon accueil à Forbach et que vous avez pu facilement intégrer la structure locale. Les Chevaliers de Malte se joignent à nous pour vous souhaiter le plus franc succès dans cette mission. Nous attendons comme convenu vos rapports en début de semaine.

    Cette missive a dû vous être remise par un certain Sigmund Wolf von Wädenswill Stube zum Rüden. Nous nourrissons des doutes sur les motivations et les méthodes de cet individu que nous n'expliquerons pas plus avant. C'est un excellent élément, mais nous craignons qu'il ne devienne incontrôlable. Il faut qu'il reste dans le cadre de l'Inquisition et ne s'écarte pas du droit chemin.

    Attendu que vous êtes la seule personne de confiance que nous ayons à Forbach, vous êtes toute désignée pour le surveiller. Nous vous demandons de faire un effort et de l'accepter comme partenaire de travail. Nous avons conscience du caractère incongru de cette demande, mais nous vous prions de considérer cette injonction comme un ordre du Saint-Siège.

    Vous conservez bien sûr le droit de réfuter les ordres de l'Inquisition locale si vous le désirez, le blanc-seing que nous vous avons accordé n'a pas perdu sa valeur.

    Puisse le Seigneur tout puissant vous garder toujours dans sa grâce,

    Au Nom du Très-Saint Père,
    Urbain II, Urbis episcopus, Vicarius Christi, Successor principis apostolorum, Caput universalis ecclesiae, Pontifex Maximus, Primatus Italiae, Archiepiscopus ac metropolitanus provinciae ecclesiasticae Romanae, Princeps sui iuris civitatis Vaticanae, Servus servorum Dei, Patriarcha Occidentis.

Atterrée, Mattea vérifia attentivement le sceau qu'elle avait brisé. Mais elle connaissait bien Rome, et reconnaissait le papier utilisé pour les injonctions du Saint-Père. La prose aussi, elle la reconnaissait. C'était celle du secrétaire personnel du Pape, qui avait sûrement écrit sous sa dictée. Frustrée de devoir travailler en équipe alors qu'elle détestait cela, Mattea plia soigneusement la lettre et ne manifesta pas sa colère par une attitude fulminante. De froide, elle passa à glaciale. D'un ton qui aurait fichu la frousse à n'importe quel revenant, elle dit :

- Quelle mauvaise plaisanterie.

Elle fixa un instant le Sigmund au nom étranger et imprononçable. Dire qu'elle allait travailler avec ça !Elle se tourna vers Sébastien Garin. Dire qu'elle avait pensé qu'il s'agissait d'un événement important ! Déçue de ne trouver que des sources de dépit dans ce bureau, Mattea termina :

- Y avait-il autre chose, monsieur Garin ?

Parce que oui, elle comptait bien tourner les talons et retourner dormir. Qu'elle n'y parvienne pas ne regardait aucunement les deux hommes.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/fiches-personnages-f3/mere-matte
Sigmund von Wädenswill
Soldat de l'Inquisition
Soldat de l'Inquisition
Sigmund von Wädenswill


L'absence sera-t-elle constructive ? Vide
MessageSujet: Re: L'absence sera-t-elle constructive ?   L'absence sera-t-elle constructive ? Icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 18:50

Quel regard, quel caractère, inattendu ? Peut-être, peut-être pas. Quoiqu'il en soit la réaction de Garin à sa question pour le moins discrète avait fait mouche. Le Suisse n'avait pas cillé à la réplique de son confrère et ne manqua pas d'être satisfait de la réaction en question, il pouvait affirmer avoir marcher sur une corde sensible, les informations demandées n'étant pas aptes à être révélées semble-t-il. Malgré tout, malgré cette réaction éclatante le Second ne faisait pas plus preuve d'autorité qu'il ne l'avait fait jusque là. A noter également.

* Je vois... Nous y reviendrons en temps voulu *

Inutile de préciser que l'inquisiteur ne compte pas lâcher la grappe au Second concernant son mystérieux passé pour si peu, bien au contraire l'on pourrait affirmer que sa présente réaction ne fit qu'accentuer la curiosité de l'inquisiteur.
L'arrivée du serviteur l'arracha à ses pensées et ce pauvre homme se fit immédiatement agresser par le Second. La faute à qui ? Devinez... Sigmund en pleurerait presque, dire que le Second passe ses nerfs sur un innocent. Quoiqu'il en faudrait sans doute plus pour que le Germanique pleure.

Les ordres furent à peine transmis que le Serviteur s'échappa. Pour son plus bonheur, ou peut-être pas, tout ne pourrait dépendre que cette « Mère Mattea ». Quant aux informations il semblerait qu'elles viendraient après la transmission des ordres. Soit, Ainsi soit-il.
Dispositions ? En quel sens ? Et quel intérêt ? Pour quoi faire ? A-t-il absolument besoin de s'en référer pour toute chose au Second, mieux vaudrait que ce ne soit guère le cas autrement il risquerait de se montrer fort indiscipliné.

A boire ? En voilà une idée, la proposition est à vrai dire fort séduisante.

« Un verre d'eau me suffira amplement, cela fait un moment que je parcours les routes et ce voyage était quelque peu harassant, du coup je me retrouve fort déshydraté. »

Silence. Attendons donc l'arrivée de notre bonne amie histoire de faire connaissance. Ou plus simplement de transmettre les ordres. Tout en fixant le second et en buvant par interstices bien sûr.

Ainsi donc elle ne tarderait pas. Quelle merveille. Lui n'a pas encore ouvert son ordre de mission et sans se faire prier même. Il ne fallut que peu de temps à la demoiselle pour se présenter au second et lui ne manqua pas de l'observer, visage familier d'ailleurs, il la connait c'est certain. Cependant il s'étonne de la voir dans un tel accoutrement, il ne lui avait pas semblé qu'elle fut du genre à se faire porter nonne mais soit, admettons. Quant à son nom il reviendra. Mattea de Rome ? Non ce n'est pas son véritable nom, de cela il est certain. Elle est plus jeune que lui, de quelques années, mais il le savait déjà je vous l'assure. Elle, cependant, ne semble pas le reconnaître. La preuve en est qu'elle lui demande son identité. Hmmm inutile de révéler son nom, remettre l'ordre à l'instant s'avère tout aussi instructeur, il en profitera pour prendre connaissance de ses ordres, ordres qui ne l'enchante guère. Faire « équipe » ? Même si c'est pour surveiller la donzelle ce n'est pas appréciable, bien loin de là même. Mattea semble du même avis et le confirme aussitôt... A sa manière. Tout en révélant qu'elle ne souhaiterait guère s'attarder en leur compagnie. Malheureusement...

Quelle était son nom déjà ? Ca...Camille ? Cassis ? Non, pas un fruit. Ni un enfant de chœur. Casse tête abhérant. Ah oui, Cassandra. Cas sans drap. Hilarant non ? Non ? Bon, soit. Mais revenons à nos moutons. Euh à nos bonnes sœurs.
Ce n'est guère le Second qui répondra mais bien l'homme au nom imprononçable.

« Allons allons, calmez vos ardeurs et prenez votre mal en patience. »

L'homme se lève et place sa rapière à la taille pour se dresser face à la mère supérieure.

« Asseyez vous je vous prie, Cassandra. Le second a certaines choses à nous révéler. »

Il n'en dira pas plus, ni la concernant ni le concernant, bien qu'il semblerait qu'il en ait déjà trop dit. Mais cela arrivera en temps et en heure.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/le-recueil-f3/sigmund-wolf-von-w
Cassandra de Saint-Loup
Inquisiteur Général
Inquisiteur Général
Cassandra de Saint-Loup


L'absence sera-t-elle constructive ? Vide
MessageSujet: Re: L'absence sera-t-elle constructive ?   L'absence sera-t-elle constructive ? Icon_minitimeVen 25 Juin 2010 - 15:57

Mattea s'était promise de ne pas accorder à son nouveau coéquipier plus d'attention qu'à un cafard. Elle dut revenir sur sa décision dans les secondes qui suivirent la réponse de Sigmund. Elle aurait voulu lui jeter à la figure : « Je ne vous parlais pas, c'était au Second que je m'adressais », mais elle ne pouvait plus le faire. D'autant plus que le Second aurait vraisemblablement cédé, puisqu'il ne possédait pas le charisme nécessaire pour contrer un homme aussi assuré que son coéquipier. Mais quand il l'appela Cassandra, elle comprit aussitôt ce qui se passait. Elle avait déjà rencontré cet homme, avant de perdre ses souvenirs, il ne pouvait en être autrement. Elle n'avait pas un physique commun et les femmes rousses aux yeux verts ne couraient pas les rues de Forbach. Une grande excitation, que pas un muscle de son corps ne trahit, s'empara d'elle. Elle avait visé juste en choisissant Forbach. Elle marchait sur les traces de son passé, et s'il était aussi facile de remonter à la source, elle ne se donnait que quelques semaines pour parvenir à retrouver l'entierté de son passé. Cassandra... elle avait envie de murmurer le prénom, de le dire, puis de le hurler au vent. Cassandra... c'était derrière ce prénom qu'elle avait couru, et maintenant qu'elle le connaissait, elle ne savait guère qu'en penser. Le trouvait-elle beau, agréable ou hideux ? Qu'y rattachait-elle ? Qui le lui avait choisi ? Mattea se força à la concentration. Peut-être était-ce une monumentale erreur ? Peut-être qu'elle ne s'était jamais appelée Cassandra. Mais au plus profond d'elle-même, elle savait que c'était ça. Le prénom éveillait une chaleur au creux de son ventre, comme si son corps lui clamait : mais si, tu t'es déjà appelée Cassandra, Mattea, souviens-toi... Droite, rigide et crispée, elle s'assit lentement, défiant l'homme du regard.

- Nous nous sommes rencontrés par le passé ?

C'était le moyen le plus efficace de savoir comment il la connaissait, et la nature des liens qu'ils avaient entretenus. Avec un peu de chance, il lui dirait tout ce qui l'intéressait, directement. Elle scruta le visage de son coéquipier désigné, Sigmund. Il était pas beaucoup plus vieux qu'elle. Que savait-il de la petite Cassandra qu'elle avait été ?

Mattea ne se départit pas de son ton glacial pour autant. Elle se tourna vers le Second et dit brutalement, consciente que Sigmund ne l'avait pas laissé parler et qu'il aurait peut-être été dans son sens, mais incapable de se contenir :

- Quoi que vous ayez à nous dire, ce n'est pas urgent au point de nécessiter une réunion maintenant, si ? Nous avons ouvert les missives prioritaires du Saint-Siège, il me semble que le reste peut attendre demain.

Mattea ne se releva pas pour autant, mais ses paroles étaient claires : elle comptait retourner à l'Auberge de la Croix Rousse sans tarder. Elle reporta son attention vers Sigmund :

- Je vous remercie pour votre sollicitude à peine condescendante, monsieur von Wädenswill, mais le Second se fera un plaisir de vous donner mes coordonnées et je vous recevrai demain pour discuter de la façon dont nous pourrons travailler en équipe.

Les mots écorchaient la bouche de Mattea. Travailler en équipe... elle en avait la nausée. Le seul avantage qu'elle voyait à cette association, c'était qu'elle pourrait fustiger Sigmund sur son passé et en apprendre davantage au fur et à mesure de leur collaboration. Elle se releva et marcha d'un pas décidé jusqu'au pas de la porte. Là, elle se retourna et, prête à se retirer sans autre forme de procès, mais encore disposée à écouter quelques bribes de conversation, elle dit :

- Bonsoir, messieurs.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/fiches-personnages-f3/mere-matte
Contenu sponsorisé




L'absence sera-t-elle constructive ? Vide
MessageSujet: Re: L'absence sera-t-elle constructive ?   L'absence sera-t-elle constructive ? Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

L'absence sera-t-elle constructive ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Witch Slay :: Sur les Pavés - Ville :: La Collégiale-