Au coeur de la croyance.

Oblivius

L'église était tranquille en cette soirée assez sombre, elle ne devait être habitée plus que par les prêtres et autres fidels ayant vendu leurs âmes et leurs vies à "dieu" contre une promesse d'une meilleure vie après la mort. Le paradis, pathétique illusion que ce lieu où seraient graciés les bons... Ah l'humanité, si seulement elle se rendait compte des idioties qu'elle croit, enfin bon, mieux vaut ça que la sorcellerie après tout: on est libre de croire ce que l'on veut... Tant que ce en quoi on crois n'est pas contre les lois des "employeurs" d'Ava, ce cher clergé...
Un homme brun dont les cheveux étaient ornés d'un chapeau arriva devant l'église et poussa ces grandes portes massives, un membre du clergé se trouvait non loin de lui, il reconnu tout de suite le visage de l'homme qui venait d'entrer, une autre église s'était ventée d'avoir "créée" un nouvel homme de dieu qui, étant un excellent chasseur, purifiait toutes les villes où il passait. Le prêtre s'approcha d'Ava dont le visage et les quelques parties de son corps qui étaient visibles se voyaient couvertes d'entailles.

"Mon bon chasseur, que vous est-il arriver pour que vous arriviez dans un tel état dans notre église ? demanda le prêtre avec une voix pleine de charisme.
-Je travaille pour vous et vous ne savez même pas ce que je fais ?... Croyez vous vraiment, mon père, que vos sorcières se laissent faire lorsqu'on attente à leur vie ? C'est que ça sais ce défendre ces démons.
-Dieu vous remerciera, mon enfant, de tous les sacrifices que vous faites pour lui.
-Je connais la chanson, et si vous croyez que vous me motivez en me disant ça vous vous trompez... Je cherche un refuge pour quelques heures: pouvez-vous me le fournir ?
-Vous devriez croire, jeune homme, c'est ce qui vous sauvera. Mais l'église est ouverte à tous, asseyez-vous, je vous apporte de quoi penser vos blessures.
-Merci mon père, mais non merci, je n'en ai pas besoin. Je partirais bientôt ne vous en faites pas, de plus je n'attirerais pas de problèmes.
-Je sais, mon enfant, je sais..."

Ava s'approcha d'un bénitier, il pris de l'eau dans ses mains et la passa sur son visage, l'eau du bénitier fut teinté par le sang de l'homme qui savait que son acte n'était pas très bien vu par l'église. Mais qui s'en prendrait à un chasseur ? Et après tout, l'église lui devait bien une douche après tout ce qu'il a subit pour ternir l'honneur des sorcières sans raison valable... Enfin si, pour le pouvoir, car: qui contrôle l'esprit, contrôle le monde. Une fois le visage lavé il s'approcha du coeur de l'église et s'arrêta à la dernière rangée de banc, il s'y assis, ou plutôt s'affala dessus pour se reposer et regarder autours de lui les vitraux, les statues, les histoires...

"Les croyances de l'homme sont idiotes, mais l'art qui est à leur service est magnifique..."

Il resta là un moment avant de bouger un peu pour retirer le fourreau qu'il avait dans le dos et de le poser à ses cotés, son épée était à l'intérieur couverte du sang de la sorcière qu'il venait de "mettre K.O" avant de la livrer à d'autres inquisiteurs pour qu'ils la brûlent, heureusement que celle-ci était seule, ce soir Ava n'avait pas envie de tuer des enfants, faire ceci lui prend beaucoup d'énergie car son esprit se bat contre sa moralité, et c'est un combat dur à gagner... Et oui, il est fou mais pas totalement inhumain, sa vous surprend ?...

[A votre bon coeur: sorcière venez, je vous recevrais ; Inquisiteurs, pourquoi ne pas parler ?...]

Mort(e)

Des pas résonnaient dans l'église vide de toute autre personne que la frêle jeune femme qui s'avançait le long de l'immense nef. La pâle lueur du jour traversait les vitraux, pour venir s'échouer sur le dallage en pierre froide en de multiples taches de couleur qui charmerait l'oeil de quiconque aurait un tant soit peu de goût esthétique. La jeune femme, vêtue d'une robe blanche au bas dans un état des plus déplorable, à la chevelure tressée dont s'échappaient quelques mèches refusant de se conformer à cette coiffure si rudimentaire, au teint pâle rivalisant presque avec la blancheur éclatante de son vêtement, devait certainement faire partie de la simple paysannerie, du moins, c'était l'information que donnait le premier coup d'oeil. Ce n'était d'ailleurs pas faux, Asa n'était que la tisserande de la ville, du moins, l'une des nombreuses tisserandes et, en analysant sa condition, on pouvait aisément comprendre qu'elle n'était pas de celles que la majeure partie de la bourgeoisie venait voir.

"Bonjour Asa. Que puis-je pour toi ? Viens-tu te confesser ?
- Oh, bonjour mon père, excusez-moi je... je ne vous avais pas vu approcher. Non, je n'ai encore rien à me reprocher pour venir vous le dire, mais ne vous inquiétez pas, vous serez le premier au courant si je dévie de la voie de la vertu.
- Je suis ravi de voir à quel point ce chemin vous tient à coeur ma fille, vous me semblez une parfaite dévote, et Dieu sait que rares sont celles qui ne tombent pas aux griffes de ce libertinage qui prend de plus en plus d'ampleur...
- Ne vous en faites pas pour ça mon père, je suis bien trop chétive pour intéresser un noble libertin, je ne pense pas avoir à craindre quoi que ce soit venant d'eux. Maintenant, si vous me le permettez, j'aimerais prier..."

N'attendant pas de réponse de la part de l'ecclésiastique, la tisserande reprit son chemin jusqu'à l'avant dernière rangée, posant son châle à côté d'elle, et lia ses mains avant de fermer les yeux, donnant l'air de se recueillir.

Mais que fichait une sorcière dans un lieu religieux ? Très simple. Asa, la simple tisserande, rôle que revêtait Abigael au milieu des hommes, était une dévote fidèle à Dieu, une jeune femme timide et réservée, qui se rendait à l'église aussi régulièrement que possible. Ainsi, elle était lavée de tout soupçon pour ce qui était de son état de sorcière...

Bref ! Asa semblait prier, un doux sourire posé sur ses lèvres, quand elle fut tirée de sa prière par des voix masculines provenant du choeur. Ses yeux se rouvrirent, voyant l'ecclésiastique discuter avec un homme venant d'arriver, et n'ayant pas pris la peine d'ôter son couvre chef. La jeune femme referma les yeux, et écouta d'une oreille distraite la conversation qui avait lieu. Un chasseur de sorcière hein ? Autant rester sur ses gardes, on ne sait jamais de quoi ces hommes peuvent être capables, poussés par des utopies toutes aussi absurdes les unes que les autres.

Le chasseur se retrouva ensuite seul, et se lava le visage dans l'eau d'un bénitier. Si Abigael n'était pas contrainte à jouer un rôle, elle aurait bien ri... Mais ici, elle n'était qu'une dévote que cet acte devait gêner. D'une élégance aussi gracieuse que celle d'un pachiderme, il s'affala sur le banc derrière celui d'Asa, et fit une remarque sur l'homme. Il était vrai que ses croyances étaient tout bonnement idiotes, mais leur art nous donnait volontiers envie de pardonner cette erreur. Du moins, quand on n'est pas traqué par ces croyants qui sont persuadés que votre vie est nocive à la leur. Asa resta un instant à "prier", avant de se lever et de se diriger d'un pas léger vers l'homme, avant de lui retirer son chapeau. Elle le reposa ensuite sur le banc puis sourit à l'inconnu.

"Peut-être pensez-vous que le fait de croire en un Être Divin n'est qu'une chose absurde et sans intérêt, mais vous pourriez tout de même respecter le lieu de culte de cette religion à qui vous devez notre Histoire et votre patrimoine..."

Oblivius

Ava ne réagit pas lorsque la jeune femme, plutôt belle ne le cachons pas, lui ôta son chapeau, un léger sourire apparut alors sur son visage lorsqu'en se levant il donna une rapide révérence à celle qui lui faisait face:
"L'homme tentera toujours de défendre ce en quoi il crois, aussi infondées que soient ces croyances. Respecter ce lieu ? Bien, je le ferais, mais non car c'est un lieu de culte, je le respecterais désormais parsqu'il m'a permis de vous rencontrer"

Son sourire se fit plus voir sur son visage tandis qu'il tournait son regard vers le coeur de l'église où était décrite une "aventure" du christ.

"Vous avez sans doutes entendu ce que je suis ? Mais vous ne savez ce que je pense... D'ailleurs mieux vaut ne pas essayer de me comprendre: à quoi bon tenter de comprendre la folie ?"

Il s'approcha de ce coeur qui l'attirait tant, parlant un peu plus fort pour que la jeune femme l'entende encore, le prêtre, non loin, n'osait intervenir:

"Permettez-moi de vous poser une question: Pensez-vous vraiment qu'en croyant en Jésus, en Dieu ou en une quelconque autre divinité et en priant celle-ci vous aurez une vie meilleur ? Ou une mort plus douce ? Si seulement c'était vrai, mademoiselle, cela se saurais ne croyez vous pas ?"

*Un inquisiteur hérétique, où va le monde ?...*

Il retourna près de la jeune femme et plongea ses yeux dans son regard, on voit, au plus profond de ceux qui nous font face, l'âme de ceux-ci... Il suffit de savoir regarder.

"Regarde et tu verras: Vois derrière le voile de la religion ce qu'est vraiment dieu... Ecoute et tu entendras: Vois dans les mots des prêtres la réalité qu'ils nous cachent... Vit et tu vivra: C'est la seule chose fausse que je vous aurais dit dans mon discours, vie et meurt, ici est la loi."

Comprenant par lui-même qu'il se lançait dans un discours totalement inutile il se stoppa net dans ses divagations et s'affala de nouveau sur le banc en face de la jeune femme en regardant le plafond.

"Excusez-moi de ces divertissantes divagations et de ce déluge d'émotion mais la parole est le meilleur moyen de contrôler... Les meilleurs prêtres possèdent le don de la parole mais celui-ci m'échappe... Ah ! Allez j'arrête de vous ennuyer, et vous n'avez-vous point envie de me parler ?"

La réponse la plus logique serait NON, qui voudrais parler à un fou tel que lui ? N'inspirait-il pas une étrange sensation, autant par ses gestes que par ses mots ? Mais la véritable identité des "excentriques" dans son cas se cachait souvent au plus profond d'eux... Etait-elle prête à se libérer de ce flot de mot ? Non sûrement pas, d'ailleurs je pense vous avoir perdu dans toutes ces veines paroles, à vous de retrouver le droit chemin...

Mort(e)

L'homme ne sembla pas indigné qu'on lui enlève son couvre-chef. Et semblait résigné à répondre à l'attente d'Asa en respectant ce lieu de culte. Cependant, sa justification la fit doucement rire. Elle qui avait rassuré l'ecclésiastique en lui garantissant son détachement face aux personnes aussi effrontées, elle riait aux paroles de l'un d'eux. Enfin, le rire est le propre de l'homme dit-on, autant marquer sa différence face au règne animal en le pratiquant autant que possible... Asa suivit le chasseur des yeux, récupérant son châle qu'elle reposa sur ses chétives épaules qui frissonnaient sous cette fraîcheur qui s'ancrait en ce lieu qui se voulait pourtant si chaleureux. Mais l'épaisseur de ses murs de pierre barrait tout passage à toute chaleur extérieure, laquelle n'entrait que par la porte ou les quelques rayons traversant les vitraux.

Elle écoutait attentivement les dires de l'hérétique qui semblait n'être venu à l'église que pour se rincer le visage et reprendre des forces. Libre à lui, le monument restait un lieu d'hospitalité dans lequel seuls les pratiquants de la sorcellerie étaient refusés. S'ils savaient... Pauvres brebis que les bergers qu'ils disent messagers de Dieu égarent. Pauvres agneaux manipulés par une foi vaine en un Être dénué de toute existence. Pourquoi se rattachaient-ils tant à cette cause désespérée ? Asa avait fait sa petite recherche là dessus, pour justifier la foi dont elle devrait faire preuve elle-même, justification que l'homme lui demandait alors. Mais, de peur de le couper dans un élan oratoire, elle ne dit mot. Et ce ne fut pas chose vaine, puisqu'il revint vers elle pour continuer son discours. Il prêchait une convertie, du moins, une convertie à la croyance que celle de tous ces catholiques n'était que pure bêtise et servait simplement à assouvir les besoins des plus puissants.

Mais Asa se voulait innocente et têtue, elle se contenta donc d'écouter, la tête légèrement penchée en signe d'attention. Il termina alors ses paroles en s'excusant de s'être autant emballé à ce sujet, la faisant rire à nouveau. Il était franc et direct, contrairement à tous ces hypocrites de la noblesse qui se sourient et se couvrent de paroles mielleuses pour mieux se poignarder une fois qu'ils se quittent de vue.

"Oh, ne vous en faites pas, vous étiez tellement intéressant que sur l'instant l'envie de vous écouter supplanta celle de parler..."

Ses yeux se posèrent sur la figure du Chris crucifié, sur l'autel se trouvant dans le choeur du monument, transmettant un sentiment de confiance presqu'aveugle en cet homme à l'origine de tout ce fanatisme dont la sorcière qu'elle était malgré tout était victime.

"Mais vous savez... Certaines personnes ont besoin de se rattacher à un espoir quand rien ne sert leur cause. Je me sens rassurée rien qu'en pensant qu'un être veille sur moi, et peu importe ce que peuvent faire ceux qui se servent de la religion à leurs fins."

Un être qui veille sur elle ? Quelle immense bêtise. Qui est donc ce dieu de pacotie qui laisse ses créations s'entretuer ? Quel est-donc cet être qui dit ne vouloir que du bien au genre humain, et voit ses enfants manipuler les plus faibles ? Si seulement un tel fléau existait, Abigael doutait fort qu'il soit le véritable guide qui mènerait le genre humain au bonheur.

Asa quitta ce crétin de Christ des yeux, pour reposer ces derniers sur le chasseur, toujours ce sourire aux lèvres. Dommage que les Inquisiteurs ne nourrissent autant de haine envers la sorcellerie, quelques-uns d'entre eux étaient pourtant si aimable...

"Je crois en cet être Divin tout simplement parce-qu'y croire me donne la sensation d'être protégée, d'être en sécurité... C'est idiot, je sais, j'ai l'impression d'être une brebis égarée qui compte sur sa bonne étoile pour échapper aux loups. Mais rien d'autre ne me rassure autant que de savoir un berger qui veille sur moi..."

Oblivius

Ava réagit intérieurement aux paroles de la jeune femme mais ne laissa pas de signe trahir ses pensées.

*Une brebis égarée ?... Ma jeune damoiselle serais-tu une sorcière ?... Dans une église ? Ava, arrête, là tu te fait peur à toi même...*

Il se releva en comprenant que la jeune femme, bien qu'elle dise croire en dieu, semblait penser comme lui.

"Je vais te dire une chose, dit-il lentement en baissant beaucoup le ton, la sorcellerie est la seule chose réelle, mais entre un fanatisme qui n’est qu’illusion et la mort qu'apporte la magie j'ai choisis de guider l'homme vers l'illusion : vers l’église... Ce choix fut dur mais j'ai sûrement fait le bon."

Reprenant sa voix normale, haute, intelligible avec une pointe de folie dans les yeux, il regarda le christ.

"Tu sembles attiré par lui, je me trompe ? Le temps où il fut crucifier n'est pas tellement différent d'aujourd'hui: les autres religions reniaient la chrétienté et tentaient de tuer ses adeptes. Ils ont cependant fait le mauvais choix, car le charisme de cet homme, Jésus, était plus fort que toutes les veines paroles des prêtres, c'est là toute la différence avec aujourd'hui ! L'église à la parole "divine" ou le charisme, comme on la nomme plus communément, et bien que les hommes ne voient pas qu'un dieu qui a laisser son fils mourir sur une croix ne peut exister, donc ils croient en lui... Si tel dieu existait, alors bien triste serait notre avenir… Dire de telles infamies dans une église, si je n'était pas inquisiteur ça me vaudrais sûrement le bûcher, on me réserverais le même sort que je fait subir aux sorcières que l'église juge indigne de vivre..."

Il se retourna rapidement vers la jeune femme, voulant savoir ce qu'elle était vraiment, elle l'intriguait, peu de personnes pouvaient se vanter "d'attirer" ainsi Ava, mais elle en faisait partie.

"Je pense que les sorcières devraient êtres fières de ce génocide que l'église mène contre elles, n'est-ce pas la plus belles manières que de prouver qu'elles existent ?.. Ah ! Ces sorcières, on dit d'elles qu'elles sont des démons, pour moi elles symbolisent une idée, un pouvoir, trop puissant pour tomber entre les mains des fanatiques qui prient dans cette église... Je ne chasse pas les sorcières, je n'ai rien contre elles, je tue une idée: l'idée que la magie sauvera ce monde..."

Déjà l'église commençait à voir les premiers fidels arriver, Ava se calma un peu, remettant son épée dans son dos et mettant son chapeau sur son coeur avec sa main droite avant de dire ces derniers mots en regardant le plafond:

"Me suivez-vous ? Ce lieu devient trop fréquenté...Ne vous en faites pas, je ne vous hais pas... Sorcière"

D'un seul coup son visage se refixa sur la jeune femme pour voir sa réaction, parlait-il seul en disant sorcière ou désignait-il celle qui lui faisait face ? C'est à chacun d'interpréter cette phrase comme bon lui semble, je ne m'avancerais pas à penser à votre place...

Mort(e)

Ainsi, le chasseur de sorcières n'avait rien contre ce qu'il s'évertuait à éliminer. Drôle de raisonnement qu'il avait là. Mais pourquoi lui parlait-il de sorcellerie alors qu'elle n'avait fait aucune allusion à ce sujet ? S'était-elle trahie ? Par quelles paroles ? Bien que des foules de questions se bousculaient dans l'esprit d'Abigael, Asa, elle, avait l'air sereine quoique surprise par ce brusque changement de sujet. Il ne participait pas au génocide par haine ou par religion mais par conviction, du moins, c'était ce qu'il avançait, et à avoir entendu sa franchise, Abigael ne pouvait que le croire. Cependant, si cette dernière était découverte, c'était toute sa communauté qui était mise en danger. Du moins, si l'on découvrait son importance...

Mais Asa avait toujours ce sourire aux lèvres, cet air amusé et étonné aux paroles de l'inquisiteur. La mort ? La magie apportait la mort ? Un instant Abigael faillit ressortir pour en foutre une à cet impertinent qui ne connaissait rien à la magie. Si la mort survenait par la sorcellerie, ce n'était que dans les légendes populaires que ces chiens de chrétiens avaient inventé pour faire haïr ces personnes qui leur étaient différentes, trop différentes. Cette peur n'était pas celle de la mort à l'origine, mais celle qu'avaient les hauts placés qui pensaient que la caste sorcière s'emparerait du pouvoir, alors que c'était bien la dernière chose qui l'intéressait. Il avait tort, le choix qu'il avait fait était celui de servir une cause corrompue par l'Eglise pour éliminer ceux qui ne demandaient qu'à vivre paisiblement à l'abris de tout préjugé et de toute haine. Mais la force de la majorité l'emporte toujours...

Asa fit une moue boudeuse en entendant l'homme critiquer ce Dieu qui avait sacrifié son fils pour le genre humain, tandis qu'Abigael jubilait de voir un ennemi de sa communauté être sur la même longueur d'onde qu'elle. C'était comment dire... assez... paradoxal... Mais les paroles suivantes de l'inquisiteur auraient pu la faire exploser de rage si seulement elle n'avait pas été bloquée par ce masque d'innocence qu'affichait Asa. Fières d'être victime d'un génocide ? Il y a bien d'autres manières de prouver qu'on existe, comme se rendre utile à la communauté, mais surtout pas en mourant pour une cause ne servant que les véreux au pouvoir...

La jeune femme tourna la tête vers l'entrée de l'église par laquelle quelques personnes venaient d'entrer et qu'une discussion sur la sorcellerie pourrait profondément choquer. Etant inquisiteur, il n'avait en effet rien à craindre de ce côté là, mais Asa, toute dévote qu'elle puisse paraître, n'échapperait pas au bûcher, ce pourquoi, avant même d'y avoir été invitée, elle se leva du banc, prête à sortir. C'est alors que le chasseur lui proposa de sortir, en lui garantissant qu'il ne la haïssait pas. Pourquoi la haïr ? Qu'avait fait cette pauvre tisserande ? Et... Pourquoi sorcière ? Toujours sur un air enjoué, la jeune femme referma son châle, et sourit à l'homme.

"Je vous suis, mais dites-moi, qu'est-ce qui vous pousse à m'affirmer que vous ne me haïssez pas alors que nous nous connaissons à peine et que je ne vous ai pas offensé ? Et pourquoi le mot "sorcière" a-t-il passé vos lèvres ? Penseriez-vous que je fasse partie de ces personnes que vous chassez par simple conviction personnelle ?"

Oblivius

*Hum... Alors tu te sent visée par mes dires, jeune damoiselle ?... Pourquoi donc ?... Enfin bon, je vois le mal partout, je vais arrêter de l'agresser*

"Ce n'était que des paroles en l'air, ne visant rien en particulier, ni vous ni les autres, je parlait au plafond, n'entendez rien de plus dans mes paroles..."

Lentement il se mit à marcher à travers les gens qui arrivaient, étrangement son sourire avait disparut, il regardait les hommes avec pitié, ces croyants courraient vers leur perte en ayant pris un chemin vers dieu, un chemin vers rien autrement dit... Une fois qu'ils furent devant la grande porte Ava s'arrêta et se retourna vers la jeune femme:

"Mais... Dites-moi: comment une croyante tel que vous peut-elle avoir des idées propres sur un sujet comme la religion ? Votre façon de pensée n'est-elle pas dictée par votre famille ?"

Un regard perdu, pensif, absent s'affichait sur son visage lorsque ses yeux se fixèrent sur la jeune femme quand d'un seul coup il se souvint d'une chose essentielle:

"Ah ! Excusez-moi mademoiselle, je ne me suis même pas présenté, qu'on me punisse d'avoir fait tel affront que de vous parler sans me présenter: Je me fait appeler Avatar, mon vrai nom n'étant pas important, je signe les "contrats" que me donne l'église de ce simple pseudonyme."

*Jeune femme, vous ne me semblez pas faire partit des hautes sphères du pouvoir humain... Bien heureuse soyez-vous de n'être pas gêné par les délires démoniaques de ces bourgeois avars, quelle idée que d’acheter des cuisiniers ou autres esclaves... Et bien, je m'égare même en pensée ? Moi qui ne pensait m'emporter que par les mots...*

"Ne vous en faites pas, je ne hais que l'église et ses idées et je travail pour elle ? Ais-je toujours des pensées en contradictions avec mes actes ?... Non, je ne fais que suivre mon idée et pousser mes semblables vers un horizon moins sombre que celui qu’ils n’atteindraient en contrôlant des pouvoirs qui le dépassent... Ah, cher dieu, toi qui n'existe pas, tu me sert pourtant bien quand j'ai à convaincre que mes actes sont fondés sur une "vrai vérité"... Suis-je encore entrain de m'emporter ? Je m'en excuse alors, même moi ne me rends compte de mes dérives..."

Son sourire lui revint enfin, toujours aussi léger. Il reprit la marche, lentement, vers l'extérieur de l'église, ne sachant vraiment pas où aller il allait se contenter de suivre quelques instants la jeune femme.

*Je n'aime pas les villes trop grandes, il y a trop de croyants...*

Mort(e)

Dire "sorcière" à un plafond ? Quelle drôle de coutume, et étrangement, Abigael ne cru pas le chasseur lorsqu'il lui dit que ce n'étaient que des paroles en l'air. Rien n'était en l'air lorsqu'il s'agissait de sorcières, en ces temps, et Abigael en était des plus conscientes. La sorcellerie était un sujet tabou dans les discussions des gens de bonne compagnie, et les inquisiteurs prenaient soin de n'en parler que lorsqu'ils le jugeaient utile. Mais elle ne dit mot, après tout, Asa était une crédule jeune femme aussi candide qu'un nouveau né. Elle hocha d'ailleurs les épaules, acceptant les paroles de l'homme, et le suivit vers la sortie de l'église. Les croyants entraient pour la messe, tous vêtus le plus élégament possible, excluant complètement la paysanne qui, de toute manière, ne comptait rien avoir affaire avec eux. La voix de l'inquisiteur se fit alors entendre derrière elle, la faisant s'arrêter à son tour. Il était vrai qu'Asa, en toute dévote qu'elle était, avait sa propre pratique de la religion, et elle ne manqua pas de se justifier, une once de mélancolie dans son regard posé sur le dallage.

"Je n'ai plus de famille depuis que j'ai dix ans, j'ai eu le temps de me forger ma propre idée de Dieu et ma propre pratique religieuse..."

En un sens, ses dires n'étaient pas faux. Jusqu'à ce qu'elle ait dix ans, Abigael avait été apprentie, et devint initiée une fois qu'elle eut passé cet âge. La prodige fut alors considérée comme responsable et autonome, et sa famille cessa de l'encourager une fois qu'elle lui eut légué la pierre. Depuis, la jeune sorcière avance seule. En revanche, son rapport à Dieu était bien évidemment factice, seule Asa pouvait y croire.

La voix de l'homme se fit à nouveau entendre, faisant lever la tête de la jeune femme. En quoi était-ce un affront ? Asa n'était en rien l'une de ces dames de la haute société qui avait besoin de cérémonies extravagantes pour daigner échanger des mots avec quelqu'un. Elle était même sans doute largement en dessous de celui qui se présentait sous le nom d'Avatar, pour ce qui était de la hiérarchie humaine. Alors, lui aussi se présentait sous une autre identité... Bien que ce soit pour d'autres raisons qu'Abigael, cette dernière s'amusa de leur trouver un nouveau point commun. La tisserande esquissa une révérence en signe de respect envers celui qui, sans aucun doute, était plus haut placé qu'elle dans la hiérarchie humaine. S'il avait été un sorcier d'Olrun, nul doute que les rôles auraient été inversés...

"Quel pseudonyme étrange que vous avez là, quoique charmant, il me faut l'admettre. Pour ma part, on m'appelle tout simplement Asa la Tisserande, à croire que mon activité a pris le dessus sur mon être, nul ne se souvient de mon nom. Enfin, après tout, les appellations ne servent qu'à distinguer les êtres, la mienne est donc suffisante."

Elle se redressa ensuite, écoutant attentivement les paroles d'Avatar. Il haïssait l'Eglise ? Quel être contradictoire... Servir ce que l'on hait, ce n'est pas un mode de vie convenable... Mais la jeune femme ne disait rien, se contentant d'écouter. Alors à nouveau, il servait l'Eglise pour intérêt personnel... De ce côté là, il ne vallait pas mieux que tous ceux qui la prenaient comme justification de leur avidité et de leur avarice... Mais Asa ne disait rien, affichant toujours ce doux sourire semblant invincible sur une jeune femme aussi frêle. Elle rit de nouveau lorsqu'Avatar constata qu'il s'emportait à nouveau, et leva la tête vers lui.

"Vous êtes un être singulier, Avatar. Vous soutenez le nom de Dieu pour justifier vos actes et haïssez pourtant la religion. Mais dites-moi, ne pensez-vous pas agir comme ces personnes hautes placées qui, sous couvert de la religion, décident du génocide d'un peuple ? Je ne parle bien évidemment pas seulement des sorcières, les croisades me semble le meilleur exemple de détournement de notre religion."

Un instant, son regard balaya la foule qui entrait dans l'église, prête à prier un Dieu qui n'avait rien fait pour aider ses créations. Il s'amusait à les regarder mourir, s'entretuer, se faire souffrir les uns les autres, et espérer de lui qu'il fasse quelque-chose de bon... Elle reposa finalement son regard sur Avatar, changeant de sujet.

"Enfin, ne préféreriez-vous pas vous éloigner d'ici ? Si tant de gens vous voient échanger des mots avec une paysanne, votre réputation se verrait descendre en flèche..."

Oblivius

L'homme réagit avant tout aux dernières paroles de la jeune femme qui le firent rire avant de lui répondre:

"La réputation... Je n'y accorde aucune importance, les gens parlent dans notre dos et détruisent la réputation que l'on se construit, alors à quoi bon y faire attention ? Je n'ai pas à faire bonne figure, les bourgeois, les nobles, les paysans: tous viennent de la terre, et tous y retournerons un jour ou l'autre alors pourquoi les distinguer... Jeune damoiselle, soyez heureuse d'avoir eut dix ans de votre vie avec votre famille, certains n'ont pas eut cette chance... J'ai été "adopté" par une sorcière avant d'être pris par l'église et exorcisé... J'adore mon passé, je m'efforce d'ailleurs de l'oublier..."

Il regarda autours de lui, quelle foule ! Pourquoi étaient-ils si nombreux à venir prier ?... Enfin bon, laissons de cotés ces hommes et ces femmes, ils n'ont aucuns intérêts comparé à la jeune femme.

"Asa la tisserande... Alors Asa je vous appellerais jeune damoiselle, mais je vous en pris, plus de révérence envers moi, celles-ci ne sont faites que pour marquer une différence de statut et je ne suis pas meilleur que vous... La seule révérence que j'accepte c'est celle qu'un homme fait à une femme: la femme est meilleur que l'homme dans bien des domaines, pourtant en notre temps c'est l'homme qui domine... Encore une preuve de l'idiotie humaine... Alors que m'aviez vous dit d'autre... Ah oui !... Le fameux génocide et la place que j'occupe sur cette triste planète."

Remettant son chapeau Ava perdit un instant son sourire jusqu'à ce que tous les croyants soient rentrés dans l'église et que la messe débute:

"Je ne me crois en aucun cas meilleur qu'un autre, je suis même sûrement plus mauvais que bien des hommes et plus incarné par le démon que les sorcières qu'on me fait chasser... Mais je vais vous expliquer rapidement, si j'y arrive, ma façon de voir mes actes:
Il est vrai que l'église mène, grâce aux inquisiteurs, un véritable génocide, mais ne mettons pas tous ces chasseurs dans le même panier, certains chassent plus le pouvoir que la sorcière, d'autres chassent l'argent, d’autres encore désirent le sang... Moi je ne cherche qu'une chose: la protection de mon peuple, la protection des hommes..."

Il se plaça en face d'Asa et la regarda dans les yeux avant de sortir brusquement son épée, de la faire passer lentement non loin de la gorge de celle-ci et de la "planter" à terre.

"Donnez le métal et le feu aux hommes pour qu'il vous créé des épées pour s'entre-tuer; alors imaginez qu'on lui donne la magie, la sorcellerie, le contrôle du climat, le contrôle de l'esprit d'autrui et tout leurs dons qui me sont encore inconnus... Quels dégâts pourrait-il faire avec d'après vous ? Il voudrait toujours plus de pouvoir, toujours plus d'argent, il convoiterait le savoir des autres... Et les tuerais..."

Après sa "petite démonstration" il rengaina son épée, laissant apercevoir les mots qui étaient gravés dessus (voir ma présent "particularité") avant de reprendre.

"Sachez, belle Asa, que je ne suis pas, malgré les apparences, un chien à la solde de l'église: si un jour une révolte éclatait peut-être en serais-je l'instigateur... Je me sert néanmoins du mal pour faire le bien, je tue des sorcières pour apeuré les hommes car c'est par la peur qu'on contrôle l'esprit, si j'arrive à faire mon travail correctement alors les sorcières auront de moins en moins d'adeptes, leur pouvoir se perdra, et l'humanité ne pourra pas se détruire d'elle même... En tout cas pas par la magie, mais il existe de nombreux autres moyens dont elle se servira pour se faire disparaître, soyez en sur... Haïssez-moi si vous le souhaitez mademoiselle, mais ne faites pas en sorte que l'homme maîtrise la magie... Un jour, un empereur à dit cette phrase qui je trouve colle parfaitement à mon idée: "Qu'ils me haïssent, pourvus qu'ils me craignent"... N'est-ce pas magnifique?"

Il tourna légèrement la tète et désigna d'un signe de bras toute la ville.

"Ils sont sots tous ces pions qui vivent dans cette ville et sur cette terre, mais ce n'est pas pour ça que je ne les protègerais pas... Même si les sorcières ne sont pas une menace leur science en est une, voila pourquoi j'aide l'église... Jusqu'à ce que je veuille changer de clan ou prendre ma retraite... Qui peut savoir ?..."

Mort(e)

Il n'avait donc que faire des réputations. Chose plutôt positive, c'était certain, seulement il se servait tout autant de celle que l'on donnait aux sorcières pour arriver à ses fins. Au final, les réputations lui étaient bien utiles... La jeune femme ne fit cependant aucune remarque, et ignorait les regards hautains que certains bourgeois et nobles pouvaient bien porter sur elle à présent. Une paysanne qui osait parler yeux dans les yeux avec quelqu'un d'un autre rang ? C'était impensable ! Leurs bonnes moeurs s'en voyaient bafouées, et les quelques remarques désobligeantes qu'Asa pouvait entendre lui donnaient un air encore plus amusé.

"Détrompez vous, les dix années passées au sein de ma famille furent les pires de mon existence. Mais à présent, mes proches sont dans un ailleurs des plus lointains, et bien qu'ils m'aient laissée seule, je ne peux que les remercier de ce seul service qu'ils m'ont rendu."

Il était vrai que les Asmaloth n'avaient pas été exemplaires pour ce qui était de l'attention portée à leur fille. La seule dont ils faisaient preuve était tout simplement celle de la confier à un sorcier puissant pour qu'elle aprenne plus vite. Ils aimaient Abigael, nul doute là dessus, mais cette dernière avait toujours pensé qu'ils ne cherchaient qu'à se débarasser d'elle au plus vite. Ce qui était totalement faux, ils voulaient la voir haut placée dans les sphères de la sorcellerie pour qu'elle vive convenablement. Résultat, elle avait décidé de n'être qu'une paysanne au revenu plus que modeste et ne cherchait pas le pouvoir. Sa caste ne le cherchait d'ailleurs pas, comme pouvait le croire Avatar. Les sorciers n'étaient pas intéressés par ce que les humains convoitaient. L'argent et le pouvoir n'étaient rien comparé à l'union avec les esprits subsistant à ce dieu immatériel que les fanatiques s'étaient inventés. Ce sentiment d'unification avec la Nature, seule divinité existente, était tout ce que les membres d'Olrun recherchaient, du moins, dans le principe. Certains, corrompus par les inventions humaines, avaient commencé à s'intéresser à l'argent et au pouvoir, et il était du devoir d'Abigael de les remettre dans le droit chemin. Mais la plupart de ces sorciers et sorcières avaient rejoint le Lys Noir, et n'étaient plus du ressort de la Grande Prêtresse qu'était Abi.

Avatar dégaina alors son épée, faisant sursauter la timide Asa qui louchait sur la lame teintée de sang de ses semblables qui s'approchait de sa gorge. Elle soupira en la voyant finalement plantée au sol. N'importe-qui aurait eu peur face à une arme, humain ou sorcier, chacun a cette même faiblesse face à la mort.

"Les sorcières ne sont pas habitées par quelque démon que ce soit. Elles ont tout simplement une toute autre croyance que la notre et, de ce fait, d'autres pratiques. L'Homme les a tout simplement qualifiées de filles de Satan pour effrayer les plus faibles et gagner en puissance, de peur que ce qu'ils ne comprennent pas ne se retourne contre eux. Ils ont fait exactement la même chose avec la religion musulmane. Il a suffit qu'un grand nombre d'êtres croient en un autre dieu pour que le chrétien y voie une injure au sien. La bêtise humaine ne semble malheureusement pas avoir de bornes, et c'est ainsi qu'elle court à sa perte. L'être humain est ainsi fait, il faut toujours qu'il recourre à la force lorsqu'il ne comprend pas quelque-chose. Et après avoir tué toutes les sorcières, que ferez-vous ? Vous supprimerez les musulmans ? Puis ceux qui servent des dieux multiples ? Bien que je fasse partie du peuple que vous tentez de protéger, je ne peux m'empêcher de croire que vous faites fausse route, Avatar. L'homme ne sera jamais en paix tant qu'il ne tolèrera pas la différence. Et, même si vous parveniez à supprimer ce que l'Homme condamne, il se bornera à trouver une autre classe d'êtres à châtier. La science de la sorcellerie existe depuis bien avant la religion chrétienne, et depuis plus d'un millénaire, on ne l'a jamais vue au pouvoir."

Son ton se fit plus tranchant sur la fin de son discour, non pas parce-qu'Abigael reprenait le dessus, mais parce-qu'Asa représentait la tolérance même, et ne supportait pas que l'on s'attaque à qui que ce soit. Bien qu'elle soit "dévote", elle ne voyait pas en quoi la sorcellerie était un danger pour la société. Jusqu'ici, aucune sorcière n'avait porté atteinte au genre humain, et les seules fois où l'on entendait parler d'un acte criminel provenant de cette caste, ce n'étaient que dans des légendes écrites par les chrétiens... Son regard soutenait celui d'Avatar, et son visage affichait un air déterminé.

"Prenez votre retraite, cela vaut mieux que de servir une cause qui n'aura de fin que pour les corrompus au pouvoir de ce pays ou de la religion."

Oblivius

Ava ce serait attendu à une telle réaction si il avait été face à une sorcière, mais venant d'une humaine pratiquante cela l'étonnait:

"Asa, je connais la religion et je sais ce qu'il y a derrière les paroles des prêtres et autres dirigeants de la nation, je sais que nul démon n'existe en cette terre mise à part l'homme lui-même. Mais... Voyez-vous, si je m'écoutait je dirais que vous pratiquez la sorcellerie que vous êtes entrain de défendre: vous semblez trop protéger les autres pour une catholique, la vue de mon arme ne vous a, je trouve, pas vraiment effrayé et j'ai quelques soupçons depuis une certaine phrase vous comparant à un mouton égaré... Enfin bon, je ne chercherais pas plus profondément, libre à vous de me dire la vérité, et peut-être suis-je entrain de me tromper sur votre compte, cela m'est égale... Cependant..."

Il continua de fixer la jeune femme qui lui faisait face, se retirer de la profession ? Il y avait déjà pensé, mais laisser la magie entre les mains des hommes ? Hors de question ! Inquisiteur jusqu'à la mort, ou la disparition des sorcières... Ensuite, si l'église persiste dans cette voie et annonce un nouveau génocide, alors peut-être verrez-vous Ava mener une résistance acharnée... Le futur, personne ne le connait, les méandres de l'esprit et du destin s'entremèlants forment parfois des bien étranges futurs...

"... Cependant vous m'avez mal compris, je n'ai rien contre la sorcellerie ou les autres religions, il faut de tout pour faire un monde mais, bien que les sorcières ne soient pas violentes par nature, il suffit d'un fou pour que la situation dégénère. Celles-ci prennent des apprenties je crois ? Imaginez qu'une des apprentis veule le pouvoir ? Elle aurais toutes les cartes pour faire beaucoup de dégâts, voila pourquoi, au cas où cela arrive, nous devons avoir le peuple qui croit en notre cause pour qu'ainsi personne ne rejoigne le mauvais camp... Mais sachez une chose à mon sujet, je ne prendrais pas ma retraite de si tôt mais si l'église se levait contre une autre religion n'étant pas dangereuse si les hommes croient en elle alors je me retournerais contre ce cher clergé... Dirons-nous que je suis une girouette, mais je sais quand me retourner, ne vous en faites pas. Je compte bien montrer aux membres du clergé et aux inquisiteurs qui je suis, et peut être qu'ainsi, si un jour je décide de sauver quelques sorcières j'y arriverais... D'ailleurs si l'envie me prenait je pourrais déjà sauver quelques victimes... Car malheureusement l'église ne tue pas que des sorcières... Et j'ai les mains couvertes des vies humaines que j'ai prises autant que de la vie des sorcières... Là est la vie que j'ai choisis... Mais..."

Encore et toujours il s'était emporté dans son flot de parole, il se repris et ses yeux redevinrent moins pensifs:

"Mais je m'arrête là... Et tout le monde à ses secrets, n'est-ce pas mademoiselle ?"

Il lui souri gentiment, quelque part il souhaitait qu'elle soit une sorcière, non pour la tuer, mais pour la comprendre et lui dire que les inquisiteurs n'étaient pas tous fanatiques, pourris et désireux de pouvoir, mais d'un autre coté le fait qu'elle soit humaine ne le gênait pas non plus, car il ne voulait pas voir un jour son corps brûler sur un bûcher, brûlée oui, mais elle ne le serait pas tuée par Ava si elle devait mourir ainsi, elle était trop proche de lui dans ses pensées pour qu'il ne la laisse mourir dans les flammes devant des fanatiques aux yeux ébahis et pleins de joie devant un tel spectacle.

Mort(e)

Asa écoutait les paroles d'Avatar tandis que le sang d'Abigael bouillonnait. Il persistait à défendre ces fanatiques... Ainsi, ce fut la métaphore du mouton égaré qui lui avait mis la puce à l'oreille... Pourtant, il est dit que Dieu est le berger du genre humain non ? Enfin, Asa ne connaissait pas les passages de la Bible, par le simple fait qu'elle était analphabète. Du moins, elle ne savait pas lire l'écriture humaine, mais celle servant pour les sorts n'avait plus aucun secret pour elle. Et puis, l'ouvrage n'était réservé qu'au clergé et aux nobles, et encore, rares étaient ceux étrangers à l'Eglise qui avaient les moyens de posséder une telle chose.

Lui dire la vérité ? Et puis quoi encore ? Elle s'était présentée en tant qu'Asa et non sous le nom d'Abigael. Aussi, elle ne serait qu'Asa aux yeux de cet homme, et persisterait à dire qu'elle n'était qu'une simple humaine dont la croyance en Dieu était légèrement différente de celle des autres. Elle écoutait toujours ce flot de paroles que débitait son interlocuteur, fixant un point invisible au loin, sans pour autant avoir récupéré son air enjoué. Les remarques extérieures des nobles et des bourgeois ne parvenaient même pas à se faire entendre, seule la justification d'Avatar parvenaient à ses oreilles. Elle releva la tête vers l'homme une fois qu'il eut terminé.

"Comme je vous l'ai dit, les sorcières existent depuis bien avant la religion chrétienne, j'imagine donc que ce système d'apprenties était en place. Et pourtant, jusqu'alors, aucune apprentie quelle qu'elle soit ne tenta quoi que ce soit pour accéder au pouvoir. Pendant plus de dix siècles elles se tenaient à l'écart des populations et restaient en communauté sans demander leur reste. Je ne vois pas pourquoi, à présent, il faudrait craindre quelque-chose de leur part. N'ont-elles pas fait preuve de discrétion jusqu'alors ? La moindre des choses que nous pourrions faire pour les remercier de ne pas avoir profité de notre faiblesse par rapport à elles serait de les laisser tranquilles..."

Son regard se posa alors sur le reste de la foule qui finissait d'entrer dans l'église, avant de se reposer sur celui d'Avatar.

"Je suis bien consciente des secrets que chacun garde pour soit... Et je suis bien placée pour l'affirmer..."

Son sourire amusé revint brusquement orner ses lèvres, et son regard se fit bien plus doux. S'emparant du bras de l'inquisiteur, elle l'entraîna avec elle sans attendre de réaction de sa part. De son ton redevenu enjoué, elle détendit l'athmosphère qu'elle trouvait bien trop oppressante depuis l'évocation de la sorcellerie.

"Mais ne nous prenons pas la tête avec ces histoires sordides, ce serait gâcher une agréable rencontre ^^"

Oblivius

*Quel brusque changement de sujet et d'attitude... Serais-je entrain de m'approcher de la vérité, petite Asa ?... J'espère que l'on ne se retrouvera pas dans d'autres circonstances ou j'aurais à mettre à nouveau mon épée sous votre gorge... De toute façon je ne pense pas pouvoir vous tuer...*

"Vous savez quoi ?... Je vais essayer de moins parler, car je ne m'emporte que sur des sujets de ce genre..."

Un sourire réapparut sur son visage mais, lorsque la jeune femme lui pris le bras il se sentit gêné, jamais personne n'avait touché son bras sans subir de douloureuses représailles... Mais là, il ne pouvait bouger réellement, il se mit à rire d'un seul coup et sans raison avant de s'excuser:

"Désoler mais, je n'ai pas vraiment l'habitude qu'on me touche pour autre chose que pour me tuer, je connaissait pas"

Il avait l'air de... Bah, d'un gamin coincé intimidé par une jeune femme plus extravertie que lui, alors qu'il ne l'était pas vraiment, son comportement resta ainsi, un pas incertain guidé par la jeune femme lui permit cependant de redevenir comme avant après un certain temps...

"Au fait, si ça peut vous aider, ou servir votre cause, j'ai une bourse pleine de francs dans ma haut, je n'en fait rien je vit comme un... Comment dire... Au jour le jour, je ne me fixe pas à un endroit alors je n'aime pas m'encombrer avec des choses si terre à terre que l'argent. S'il vous plais, libérez moi de ce fardeau qui alourdi mes poches"

Il souri à Asa, la somme qu'il avait dans la poche était assez conséquente et si elle pouvait servir la jeune femme, ou les sorcières indirectement, alors il pensait que c'était la meilleur chose à faire que de lui offrir.

"Si vous ne voulez pas gagner d'argent sans avoir travailler, comme certains d'entre nous, alors disons que vous l'avez gagner en me tenant compagnie dans l'église et ici ?... En tout cas que vous refusiez ou que vous acceptiez, laissez moi vous offrir un repas au moins, choisissez l'endroit, c'est pour me faire pardonner de m'être tant de fois emporter"

Il inclina légèrement la tète et pris un visage plus attendrissant que son habitude avant de sourire à nouveau, passait-il un bon moment ? C'est étrange... Enfin bon, pour une fois qu'il pensait à autre chose qu'au meurtre il fallait en profiter.

Mort(e)

[L'est pas petiiiite ><]

Asa leva la tête, intriguée par le rire d'Avatar. Qu'avait-elle fait de si comique ? Qu'avait-elle dit ? Avait-elle agi drôlement ? Pas à ce qu'elle sache... Décidément, cet homme était bien singulier. Amusée par ce brusque rire, Asa ne put que s'y joindre, resserrant l'étreinte de son bras autour de celui d'Avatar par provocation. Ca le gênait ? Et bien elle allait lui montrer qu'un contact physique n'est pas forcemment nocif. Abigael était plus que consciente que le jeune homme devait avoir des doutes quant à son identité, mais avait décidé de passer outre. Sa lame ne l'avait pas impressionnée, par le simple fait qu'il ne pouvait faire quoi que ce soit sans être sûr qu'elle était ce qu'il chassait. Et s'il avait fait une erreur, la foule l'aurait traité de criminel et sa tête aurait bien vite été mise à prix...

Le pas hésitant d'Avatar la fit doucement rire. En effet, il était bel et bien intimidé par tant de proximité. Pour en rajouter une couche, Asa fit basculer sa tête sur l'épaule de l'inquisiteur. Sa tête se releva légèrement lorsqu'il parla de cet argent qu'il pensait lui remettre. A elle ? Alors qu'il ne la connaissait qu'à peine ? Alors qu'il y avait des possibilités qu'elle soit ce qu'il traque ? Toujours autant étonnant... Elle hocha négativement la tête, refusant ainsi l'argent. L'offre avait beau être tentante, Asa n'était pas intéressée, et Abigael encore moins. Les sorcières d'Olrun n'étaient pas intéressées par l'argent ou par le pouvoir, et elle respectait parfaitement ce profil.

"Gardez cet argent, ma situation actuelle me convient parfaitement, et je suis persuadée qu'il vous servira un jour ou l'autre..."

La jeune femme resserra son châle autour de ses épaules, puis releva la tête vers Avatar. Un repas ? Eh bien, il ne lachait pas l'affaire ! Refuser aurait été un manque de respect de la part d'Asa qui avait déjà dit non à sa première proposition. Aussi, elle hocha de la tête en guise d'acquescement, et chercha un instant une taverne où ils pourraient faire halte pour manger. Elle n'avait pas vraiment l'habitude de côtoyer ce genre d'établissement bien souvent fréquentés par des piliers de comptoir contre lesquels elle ne faisait pas le poids. Et puis, manger ce qu'elle achetait sur la place du marché lui convenait parfaitement. Enfin, elle ne déclina cependant pas l'offre, et s'efforçait de choisir un endroit convenable. Mais quoiqu'elle se remémore, elle ne voyait que des saoûlons et des brutes qui cherchaient des noises à n'importe-qui. Elle pensa à sa propre et modeste demeure, mais ce n'aurait plus été une invitation de la part d'Avatar, bien que ç'aurait été plus calme. Ne gardant pas ses pensées pour elle seule, elle en fit part à l'inquisiteur.

"Et bien, je connais l'emplacement de quelques tavernes dans la ville, mais bien trop souvent fréquentée par des personnes peu recommandables. J'ai bien pensé à ma pauvre masure, mais le repas ne serait pas consistant, et nos rôles s'inverseraient..."

Oblivius

(^^" Désoler, désoler, c'était pas méchant c'était un "petite" affectif et non descriptif)

"Même sans tenir à cette réputation les inquisiteurs sont plutôt craints en ville, les endroits malfamés ne me gênent pas mais si vous préférez aller chez-vous la seule chose qui me gène c'est que je ne veux pas vous imposer ma présence à vos cotés"

Le soleil commençait à monter bien haut tandis que la messe se déroulait toujours dans le calme pendant que les deux personnages s'en éloignaient d'un pas lent mais sure.

"De plus, même sans cette réputation, on ne peut pas vraiment dire que j'inspire la faiblesse à ceux qui me voient, bien souvent on me fuis et on baisse le regard sur mon passage, mais vous n'avez pas fait ça, ce qui m'étonne un peu pour ne rien vous cacher. Enfin, c'est peut-être cette ville où les villageois sont plus fiers que ceux dans les villes que j'ai "purifier" avant celle-ci... Purifier, je n'aime pas ce terme, enfin bon... Et à part ça, vous avez toujours vécu ici ?"

Son regard se retourna vers Asa, il ne savait plus quoi dire et le fait qu'elle serre un peu plus son bras lui faisait une étrange sensation, au coeur comme à la tète, c'était... Indescriptiblement bisard, en même temps les seules femmes qu'il a cottoyé étaient sa tutrice et les sorcières qu'il a tuer donc on ne peut pas dire qu'il a toujours eut de bonnes relations avec celles-ci.

"Vous vivez seule ? Pour une tisserande ça peut être dangereux non ? Une femme habitant seule est une proie facile pour certains pervers qui, à mon avis, ne sont que plus nombreux dans les grandes villes comme celles où nous sommes... Ne vous méprenez pas sur mes intentions, je ne vous proposerais pas de "protection" et je ne chercherais pas non plus à abuser de vous... Euh, là j'ai manquer une occasion en or de me taire je crois. J'ai dut plus vous inquiéter qu'autre chose... Rah ! J'ai jamais été doué avec les femmes alors pourquoi ça serait différent avec vous ?..."

Il n'osait pas bouger tant il avait peur de vexer, de froisser ou même de blesser la jeune femme qui se collait à son bras, non qu'Ava ne ressente rien vis-à-vis de ça mais il préférait ne pas avoir de lien avec quelqu'un, d'autant plus avec une femme, car étant plus fragiles il est plus facile de se servir d'elles pour atteindre le chasseur... L'église pourrait la "prendre en otage" pour l'empêcher de trahir la foi et de cesser la traque des sorcières... Enfin bon, cessons là cette réflexion qui n'a que trop duré, peu à peu cette idée s'effaça de son esprit, laissant place à une sensation étrange et inconnu.

"A vous de décider où nous allons, inverser les rôles ne me gène pas, et aller à la taverne non plus... Le choix est entre vos délicates mains."

Mort(e)

[J'avais compris =P]

Il était vrai qu'accompagnée de l'inquisiteur, Asa ne risquait rien en entrant dans une taverne quelle qu'elle soit. Les inquisiteurs étaient des personnes respectées, et rares étaient ceux qui leur tenait tête, exceptés les sorciers et sorcières qui y étaient bien obligés... Elle rit doucement lorsqu'il lui dit ne pas vouloir s'imposer.

"Ne vous en faites pas pour ça, un peu de charmante compagnie n'a jamais fait de mal à personne."

Un sourire en coin se dessina sur ses fines lèvres lorsqu'il constata qu'Asa n'avait pas semblé intimidée par le statut de l'homme. Pourquoi l'aurait-elle été ? Elle jugeait que tous les êtres se valaient, alors inquisiteur ou pas, il restait un être humain. Hochant négativement la tête à la question d'Avatar, Asa répondit.

"Mes parents m'ont laissée ici, nous habitions dans une petite bourgade dont j'ai oublié le nom, à la lisière de la forêt."

Ce n'était pas totalement faux. A l'âge de dix ans, elle arriva à Forbach, ayant passé son apprentissage dans les bois mêmes. Les dix ans qu'elle y passa suffirent à l'intégrer au sein de la communauté humaine. Elle faisait à présent partie de la ville, du décor, et avait sa place au sein des paysans qui la respectaient tout simplement. Et vivre seule ne l'effrayait absolument pas. Bien sûr, des tordus pouvaient venir, mais elle était bien trop frêle pour attirer qui que ce soit, et avait un don particulier pour se fondre dans la masse, si bien qu'on ne l'appercevait que lorsqu'elle daignait s'en extraire.

"Ne vous en faites pas pour moi, je n'ai eu aucun problème de la sorte depuis que je suis ici. Bien sûr, quelques ivrognes font des descentes dans les masures de temps à autres en espérant se défouler sur de pauvres paysannes, mais quelques hommes pleins de bonne volonté veillent sur la sécurité de la petite communauté que nous formons."

Elle ne fit pas de remarque pour ce qui était de son tact envers la gente féminine, ne l'enfonçant pas mais ne le sortant pas non plus de la gêne qu'elle prenait goût à accentuer en forçant le contact physique. D'un ton enjoué, elle finit par choisir l'endroit où ils se rendraient.

"Bien, alors prenons la direction de ma masure. C'est vraiment modeste, mais nous n'aurons pas à subir les relans d'alcool de quelque ivrogne invétéré, ni les esclaffes d'un autre..."

Oblivius

"Modeste ? Le luxe n'est qu'une illusion pour se faire croire à sois même que l'on vaut plus que les autres. Un lit entouré de quatre murs et d'un toit suffit à de nombreux hommes..."

Il commençait peu à peu à s'habituer au contacte de la jeune femme, mais il n'était pas pour autant prêt à retenter l'expérience avec une autre ou même avec Asa une fois qu'elle l'aurait lâchée, toujours son chapeau incliné légèrement vers sa droite il regardait du coin de l'oeil la jeune femme à ses cotés.

"Vous êtes la première à trouver ma compagnie charmante, même moi j'ai parfois du mal à me supporter... Comment faites-vous pour être si attentionnée ?..."

*Et si joueuse... Tu as bien senti l'effet que produisait sur moi le contacte avec autre chose qu'un ennemi et tu te joue d'intensifier celui-ci... Enfin bon, comment en vouloir à un visage tel que le tient ? Rien à dire, la finesse vaut mieux, à la vue, que les rondeurs pour ma part... Ava, arrête, depuis quand tu t'intéresses aux femmes pour autre chose que les tuer ? Allez, Stop ! Cessons ces pensées*

"Etre invité chez vous dès le premier soir, j'ai de la chance"

Il regardait toujours la jeune femme, se servant d'elle pour marcher droit, avant de laisser s'esquisser sur son visage un nouveau sourire qui se voulait plus charmeur que les autres. Bien qu'il ne veuille pas continuer sur ce chemin le sourire était venu tout seul, qu'y pouvait-il ?...

"Bien heureuse soyez-vous d'avoir put éviter les problèmes ainsi, mais il est vrai que vous n'êtes pas vraiment l'idéal féminin de notre temps... Pourtant il y aurais de quoi..."

Il continua de sourire avant de retourner son regard devant lui, il n'avait jamais été attiré par une femme, mais d'ailleurs, il n'en avait jamais rencontré réellement, ce n'était pas déplaisant vu l'expression de son visage, et son regard qui, pour une fois, semblait plein de vie. Enfin, ne nous emballons pas, ce n'est sûrement qu'un délire passager.

"Quand à moi, pour info, on vient juste de m'appeler ici, je ne sais pas vraiment pourquoi mais bon: les ordres sont les ordres... Bon, je vous suis jeune demoiselle, allons jusqu'à chez vous, mais je vous prévient je ne suis pas doué en cuisine, désolé"

Il souri une dernière fois en se tournant encore légèrement vers la jeune femme et il resta ainsi un moment à la regarder, cherchait-il la vérité derrière les apparences ou ne faisait-il qu'observer son visage ? Même lui ne le sait peut-être pas...

(

chez abigael; je te laisse poster la première ^^)

Mort(e)

-> Les Masures