Cape écarlate ...

Mort(e)

Elle vole, elle rêve dans sa cape écarlate. Sur son destrier elle s'en va dans le monde son mone, celui des feuilles et des proies, celui des prédateurs et des arbres. Elle s'en va, le visage et le corps masqué par la grande cape. Et le galop du cheval fait voler la cape écarlate. Elle vole, elle rêve dans sa cape écarlate et elle rie. Elle rie d'elle, la femme au lys rouge, sous sa cape écarlate car l'écarlate de sa cape la enlève le masque.

Et ce galop et ce vol est comme une invitation à celui qui pourrait la suivre. A celui qui verrait une idiote courtisane et qui la suivrait sans ce poser de question. Ou celui au contraire qui s'en poserait.Et l'homme, et la femme verrait alors autre chose qu'une folle minaudière. Qu'une traitre, qu'une putin. Et Gabrielle riait intérieurement car elle ne pardonnerais pas à celui qui alors connaitrais son secret, elle le ferais suivre, elle le surveillerais, à moins que bien sur ce ne soit une de ses soeurs. La chasse aux sorcières avaient commencé, et elle attendait avec impatience qu'on ne la prenne pour ce qu'elle est, elle attendait avec joie pour mieu pouvoir jouer. Qui s'en prendrais à une femme de la haute noblesse, à la dernière des De Mortelune, car le prestige de son nom la protégais. Qui croierais l'homme qui la dévoilerais, personne. Qui pourrait croire qu'une femme sans queue ni tête, sans aucune once de raison, une idiote courtisane, une putin que l'on invite aux banquets pouvait être une sorcière ? Personne. Et le lys de ces cheveux personne non plus ne s'était douté du pourquoi de la fleur. Sauf ceux qui savait, les sorcières du Lys noir, et les autres peut-être. Mais de cela Gabrielle n'en avait peur.

Et le cheval, immense destrier noir à l'harnachement aux couleurs de sa maitresse, rouge comme son sang, comme ses cheveux et comme sa cape. Et le cheval volait, on ne peut dire autrement de ce galop si rangé et à la fois si sauvage. Entre la beauté et la terreur, entre la nature et la cour. Son galop n'était qu'un envol, et la cape écarlate soulignait le volage du cheval.

Le vent était bien joueur, dansant dans la crinière du cheval, dans la cape et la crinière il voulait plus, toujours plus. Alors par une bourasque il enleva la capuche écarlate de la tête de la courtisane. Son visage alors apparu, ses yeux noirs jamais maquillé mais toujours intense, ses lèvres et son nez bien fait, mais surtout ses cheveux. Si fous, si dense si rouge, qui s'envolait de sa coifure de courtisane pour se méler au vent. Mèches rebelles et vent joueur.

Le cheval peu a peu ralenti, il n'était plus proche du cahteau ou les chemins droits permettaient allures endiablés. Bientôt il fut au pas, la capuche remise et la cape écarlate soudain vidée de toute vite. Le cheval marcha sans peur s'écartant des branches trop basses et des troncs de la forêt noire. Et il marchait, doucement, fier comme un dieu. La cape écarlate était l'unique tache de couleur dans le tableau sombre et menacant de la forêt. La nuit était là et de rares étoiles arrivaient encore a percé le feuillage de la cime des arbres ancestraux. Pourtant la mystérieuse cavalière continuait sa marche vers le fond de la forêt. Le cheval peu a peu fut moins distinct, ses ténèbres ressemblaient trop à celle de la nuit, et l'on ne pouvait le voir que qaudn le couple passait dans un voile de brume.

Puis soudain il y eu un bruit, un frottement, et la femme fut a terre. Le cheval parti plus loin, habitué au fantasque de sa cavalière. Et elle marcha, sa cape écarlate trainant a terre. Puis l'on entendit le doux bruit de l'eau sur les pierres, un bruit de cristal et d'une beauté bleu. Le ruisseau était la, et dès qu'elle l'entendit la femme décrocha un petite broche en haut de sa cape, aussitôt celle-ci glissa doucement au sol. Elle libéra ses longs cheveux rouges en enlevant quelques barettes que sa servante avait mit bien du temps a placer. Alors apparut Gabrielle, gabrielle la sorcière, les cheveux dansant autour d'elle, ses yeux noires persant de son visage si beau. il n'y avait plus rien de la simple courtisane, il n'y avait plus rien des rires et des minauderies. il n'y avait plus qu'une femme, une nuit, écoutant les bruits de son monde, une sauvage dans des habits civilisés, une magie brulante qui palpitait en elle. Un chant d'oiseau long et mélodieux, la sorcière sourit. Le ruisseau avec ses arbres millénaires, un creux de mousse près de l'un, un chmpignon près de l'autre.

Le silence de la forêt, puis un petit bruit. Si petit qu'elle aurait pu croire un animal, mais ce n'était pas le bruit d'un animal, c'était un craquement, c'était un pas d'homme et cet homme n'était pas loin. Alors doucement elle se retourna et murmura :

"- Le ruisseau est beau n'est-ce pas ?"

Ce n'était juste qu'un murmure et pourtant le son rebondit dans la forêt, un murmure que celui ou celle qui était proche pouvait entendre. Comme une accusation de l'avoir suivit, comme un rire ironique, comme une malice silencieuse. Une question qui ne demandait pas de reponse.