The Witch Slay
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 Commerce équitable

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Viviane Valdemar
Vieille peau fripée à pustules
Viviane Valdemar


Commerce équitable Vide
MessageSujet: Commerce équitable   Commerce équitable Icon_minitimeLun 30 Aoû 2010 - 1:05

Certaines choses sont étranges. La vie semble parfois suivre son cours sans que quiconque ait le temps de faire une pause et de réfléchir aux événements. Viviane ne sait plus où elle en est, mais elle n’a pas le temps d’y songer. La rencontre avec Cassandra fut pour le moins déroute mais à peine de retour chez elle, Viviane avait dû envoyer une missive à Europe pour la tenir au courant de ce qui venait de se passer. Puis, elle en avait reçu une d’une certaine Louisa Maulnes qui lui disait qu’elle venait de reprendre le commerce de confection de sa grand-mère et qu’elle désirait la rencontrer.

Comment ne pas se sentir confuse ? Marchant vers la petite boutique, Viviane songe que ça ne peut pas continuer comme ça. À peine une semaine s’est écoulée depuis son entretien avec Europe concernant Cassandra et voilà que sa sœur est de retour à Forbach, que l’Oracle s’est avérée être une traitresse et que son père est mort. Viviane n’a qu’une envie, se laisser tomber par terre et pleurer de tout son saoul, pour éliminer le chagrin et les tensions qui l’habitent. Mais elle s’est juré de ne plus pleurer…

Aller voir cette Louisa lui permettra de se changer les idées… Peut-être ? Mais Viviane sait que rien ne pourra vraiment lui changer les idées. Comment pourrait-elle penser à autre chose que Cassandra en ce moment ? Pourtant, elle se rend quand même au rendez-vous, parce que la terre continue de tourner et qu’il est important de ne pas se laisser dépasser par les événements, son commerce de tissus étant peut-être la seule chose qu’il lui reste de stable dans la vie. Avec Olrun… Olrun qui lui rappelle chaque jour à quel point sa vie est triste, à quel point les blessures de son enfance ne se sont jamais refermées ? Viviane songe au fond d’elle que peut-être est-ce pour se blâmer de ne pas avoir réussi à aider Cassandra qu’elle est restée avec celle qui ont rendue sa vie si difficile…

Mais voilà que la boutique familière est en vue, il est désormais temps de se concentrer sur les affaires. Cette boutique est le principal client des tissus Valdemar et Viviane tient à ce qu’elle le reste. Elle est prête à tout pour conserver les contrats qui les lient mais avant de monter sur ses grands chevaux, elle écoutera ce que Louisa a à lui dire. Peut-être veut-elle simplement rencontrer la commerçante de tissus pour se présenter et assurer que leurs commerces continueront à prospérer ensemble. Mais Viviane sait aussi que dernièrement, suite à des problèmes de transport, certaines commandes ont pris de retard, et peut-être que Louisa veut la réprimander…

Décidée à ne rien laisser transparaître de ses émotions, Viviane s’apprête dans la boutique devant laquelle des robes somptueuses sont exposées. L’une d’entre elle retient particulièrement son attention, d’un rouge pourpre, elle semble taillée pour elle. La couleur lui rappelle son humeur orageuse et la douleur qu’elle ressent à la simple évocation de Cassandra. Cette Cassandra qu’elle croyait connaître et qui lui a avoué de vive vois qu’elle souhaite exterminer les siens. La sorcière reprend son souffle, ça n’arrivera pas… L’Inquisition ne gagnera pas… Elle fera tout pour qu’il en soit ainsi.

Animée d’une nouvelle vigueur, elle prend son souffle avant d’entrer dans le magasin. Le dos tournée, une jeune femme fait du rangement dans des étagères, à n’en pas douter, il s’agit de Louisa. Discrètement, Viviane émet un toussotement pour signaler sa présence.

- Miss Maulnes ?

La jeune femme se retourne.

- Je me présente, Viviane Valdemar. Vous m’avez proposé ce rendez-vous.

Elle espère ne pas avoir été trop abrupte, mais elle ne se sent pas d'humeur. C'est peut-être un défaut, pourtant, la jeune femme ne peut s'en empêcher, seul moyen à sa disposition pour ne pas se laisser emporter par la douleur.
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Louisa Zimmerman
Baron(ne)
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: Re: Commerce équitable   Commerce équitable Icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 4:28

*15 août 1626*

La journée est chaude encore une fois. Août s’étire sans laisser un instant de répit à la petite ville. C’est la saint Marie aujourd’hui, l’occasion, pour l'Église de Zetting de faire sonner les cloches. Les travaux sont suspendus, le temps de quelques sermons et lectures de la Bible. Il faut en profiter pour rappeler les valeurs de la chrétienté. Louer le Seigneur et ses impénétrables desseins.
Les sorcières sont à nouveaux fustigées par les prêtres. Les hommes encouragés à être des défenseurs du Bien ! Les femmes vont aller déposer des fleurs, pour profiter de la Grâce de la mère de Jésus Christ. La ferveur inonde les rues. La tendre Marie, mère des pécheurs, sauvera peut être Forbach. Chaque événement est bon pour chasser les souvenirs brûlants. Chaque célébration l’excuse d’un espoir puérile.


Dans cet engouement collectif Mademoiselle Lou reste assez silencieuse. Depuis une dizaine de jours elle a réinvestit l’atelier du Fil Banc. Ce qui n’était pas arrivé depuis presque un an ! Personne ne sait exactement la raison de ce changement de comportement. Les rumeurs les plus folles cours sur ce sujet. Les langues les plus cocasses lui prêtent de futures noces blanches ! La gérante les laisse dire, comme elle l’a toujours fait. Ils sauront bien assez tôt la vérité.
Juliette, la jolie Juliette, a la tête ailleurs, car bientôt elle part pour le royaume d’Angleterre retrouver l’homme qu’elle aime. Aussi, à l’inverse de sa collègue, n’a-t-elle pas remarqué les changements physiques de son employeuse. C’est mieux ainsi. La femme –mûre- a d’ailleurs eu la délicatesse de ne pas questionner Louisa. Elle connait trop bien la jeune femme pour douter qu’un jour la confession viendra à son oreille.


De son œil de femme et de mère elle évalue, que la gestation entre déjà dans son deuxième trimestre. Déjà. Mais les signes étaient d’une grande discrétion. Une main qui courrait plus souvent vers le bas ventre. Une poitrine légèrement saillante. Des éclats d’humeurs plus explosifs. Chaque corps réagissait à sa manière pour accueillir un enfant. Héritant de sa mère, sa silhouette svelte, Louisa Irina n’avait pas encore grossit. Son manque d’appétit garderait peut être ce secret bien caché pour les prochains mois.
Il était bien trop tard pour faire appelle à une faiseuse d’ange. Qui plus est cette possibilité lui avait toujours paru assassine. Ignoble. Porter la vie était un trésor unique. Bien entendu ce n’était peut être pas la meilleure période qui soit pour procréer. Vingt-quatre ans était un âge tout à fait correct. Mais son statu allait poser problème lui.
Elle devrait donc avoir une sérieuse discussion avec Romain dés son retour de Morbach. Elle ne voulait pas que cet « imprévu » précipite les choses. Cependant elle voulait que cet enfant soit accueillit dans les meilleures conditions possibles. Son compagnon était un homme de valeur. Il l’aimait et elle également. Ce baron était peut être, ou peut être pas l’homme de sa vie : Il serait un père.


Pour l’instant c’était la représentante des « draperies Valdemar » qui devait occuper son esprit. Roza, puis Michael, avaient eut à faire au père de la jeune femme. Mais celui-ci était mort il y a peu. Laissant là encore un héritage à la gente féminine. Ainsi qu’un deuil lourd à porter. Sans se connaître ces deux commerçantes accumulaient quelques similitudes. Cependant Louisa savait peu de chose de cette fournisseuse. Bourgeoise, la trentaine, divorcée, sans enfant… elle avait une sœur aussi lui semblait-il, dont le nom ne lui revenait pas.
Depuis l’aube Melle Lou s’astreignait à mettre de l’ordre dans le rayon des chapeaux pour dames. Tout à son rangement elle réfléchissait. En se plongeant dans les livrets de comptes, elle avait en effet relevé, que les trois dernières livraisons avaient souffert de retard. Ce n’était pas un drame, mais c’était ennuyeux. Pour que tout fonctionne correctement il faudrait une mise au point des deux parties.
La robe, sous le charme de laquelle Viviane était entrain de tomber, était née d’un des rêves de la fileuse. Ce songe étrange, dans lequel ses nièces, lui avaient donné conseil quant à l’avenir. C’était une splendide création, faite pour un cœur aussi chargé, que celui de son auteure. D’un teinte surprenante pour qui suivait le parcourt de la couturière.


Sa main resta en suspend lorsqu’elle entendit son patronyme.


-« Madame Valdemar, bonjour, en effet oui. Merci de vous êtes ainsi libérée. Je suis ravie de pouvoir enfin mettre un visage sur votre plume. »


La jeune femme abandonna sa tache dans un sourire charmant plein de politesse. Sa robe blanche vola avec elle alors qu’elle faisait deux pas en avant pour aller plus au centre de la salle. Ses yeux noirs étudiaient son interlocutrice avec intérêt. En effet c’était bien mieux de voir que de lire un individu. Le courrier factuel obligatoire entre deux maisons ne suffisait pas à se faire un avis.
Melle Lou guida son interlocutrice comme si elles se fussent trouvé dans sa petite maison de l’autre côté de la ville. Les fauteuils les attendaient sagement prêts à être les témoins d’un nouveau marchandage. Louisa laissa sa partenaire s’installer confortablement. Puis elle prit de nouveau la parole. Son ton était calme, on aurait dit une conversation entre deux connaissances.


-« Il me semblait important, que chacune sache, comment allait évoluer les choses entre nos commerces respectifs. J’ai appris que vous aviez reprit boutique, et je suis dans la même situation depuis la décet de mon père.
Voilà donc l’occasion, de réitérer les engagements de nos aînés, et d’envisager la suite. »



D’un mouvement de sa main gracile elle indiqua, pichet de thé glacé et petites friandises, disposés sur la table basse. C’était un rendez-vous professionnel, mais rien n’empêchait de le passer dans une ambiance conviviale. Louisa n’était pas naturellement mauvaise. Elle était même charmante pour peu que les conditions le lui permettent. Alors autant laisser à sa collègue le soin de se défendre des derniers soucis logistiques de son établissement.


-« Je sais que les temps sont durs. Mais si nous voulons remonter la pente, tout doit être clair. »


Dernière édition par Louisa Zimmerman le Sam 2 Oct 2010 - 17:48, édité 1 fois
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Viviane Valdemar
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Viviane Valdemar


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MessageSujet: Re: Commerce équitable   Commerce équitable Icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 13:55

L’entrée en matière, bien que froide, est certes directe. Un bon point pour Louisa songe Viviane, voilà qui leur permettrait d’éviter des détours inutiles dus à une diplomatie désuète. Viviane se veut engageante et conciliante, bien plus qu’elle ne l’est en réalité. Le commerce se passera volontiers de ses humeurs moroses. Tout en remerciant son hôte pour le thé glacé, elle en boit une gorgée avant de s’élancer.

- Nous sommes d’accord mademoiselle. Je tiens toutefois à expliquer les raisons des retards dans les livraisons. Il y a des problèmes sur les routes en ce moment, beaucoup d’insécurité et nous même avons régulièrement des retards dans les commandes que nous effectuons à l’étranger. Surtout pour les tissus précieux tels que la soie. Je puis cependant vous assurer que nous nous tenons au courant de l’avancée régulière de la marchandise.

Depuis quelques temps d’ailleurs, les affaires semblent un peu reprendre. Les commandes ont moins de retard pour la plupart d’entre elle. Il faudrait en profiter pour faire quelques promotions pour redonner confiance aux clients. Avec le concours de Louisa, les promotions proposées pourraient être très attractives. Si la jeune fille suit la même voix que sa grand-mère, les deux commerces pourraient prospérer à leur aise. Sans être les moins chers de la ville, ils sont de loin ceux proposant la marchandise de la meilleure qualité.

Tout en prenant une petite friandise, Viviane poursuit la conversation :

- D’ailleurs, le retard se résorbe peu à peu. Je suis cependant consciente que les clients ont un peu peur de ne pas recevoir leurs commandes à temps. Nous pourrions proposer quelques promotions si l’idée vous tente. En achetant chez nous et en faisant confectionner chez vous, nous pourrions proposer des réductions qui attireraient pas mal de monde, ne pensez-vous pas ? Je pense aussi qu’il serait intéressant pour nos commerces respectifs d’établir de manière un peu plus formelle nos rapports.

Louisa fait partie de ces jeunes femmes qui inspirent instantanément la confiance. Viviane souhaite que leurs commerces soient plus liés afin de permettre une collaboration plus étroite, tout en restant totalement indépendant bien sûr. Elle espère que l’idée plaira à sa partenaire. Penser à l’avenir du commerce Valdemar lui permet d’oublier un instant toutes ses angoisses et ses questions, alors elle se jette corps et âme dans une conversation qui, au fond, n’a pas tellement d’importance.

Et puis, il y a cette robe qui le trotte dans la tête. Elle n’en n’a nulle besoin, c’est sûr, mais elle est tellement belle ! Inconsciemment son regard se tourne régulièrement vers elle. Elle doit sûrement être hors de prix songe Viviane, ce serait une folie que de l’acheter. Surtout quand les affaires ne se portent pas aussi bien qu’elles le devraient. Alors elle porte son regard sur les autres côtés de la boutique, sur les centaines de tissus chatoyants entreposés, sur les vêtements beau et moins beaux qui sont exposé. L’univers lui est familier d’une certaine manière. Si proche du sien. C’est rassurant de voir que dans ce monde de folie, certaines choses ne changent pas. La stabilité dont Viviane a tant besoin, elle la trouve dans cette petite boutique. Peut-être, qui sait, peut-être qu’un jour, elle et Louisa deviendront amies.

À nouveau cependant, son regard est attiré pour le rouge pourpre de la robe. Une folie, une pure folie songe-t-elle, mais c’est irrésistible. La coupe est splendide, la couleur magnifique, Viviane n’a même pas besoin de l’essayer pour savoir qu’elle est à la bonne taille, elle n’en doute pas un seul instant. Comprenant que son attitude peut paraître étrange, elle se tourne vers la jeune Louisa Meaulnes.

- Je suis désolée. Cette robe… Je la trouve vraiment splendide ! C’est une de vos créations je suppose ? D’où vous est venue l’idée de cette coupe, à la fois si simple et si sophistiquée. Je l’aime vraiment beaucoup je dois dire…


Plus qu’une attirance, c’est une véritable fascination que Viviane éprouve pour la robe en question. Jamais elle n’en n’a vue de pareille. Qu’a-t-elle de si spécial ?
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MessageSujet: Re: Commerce équitable   Commerce équitable Icon_minitimeLun 13 Sep 2010 - 17:14

Elle prit elle aussi un verre, savourant cette interruption dans ces gesticulations matinales.
Quand Mademoiselle Maulne se laissait emporter par une tache il était quasiment impossible de l’arrêter. Ce goût de l’effort avait permit à ce qu’une petite boutique de village tienne contre vent et marrée. De plus lorsque Romain était loin c’était le meilleur moyen de ne pas l’attendre. Ou plutôt de faire comme si elle ne l’attendait pas.


L’explication de sa partenaire était plutôt claire. Tout ce qui venait d’Orient était compliqué à exporter. Que ce soit par voie terrestre avec la route de la soie, ou par bateau, il fallait toujours attendre le fameux trésor. Cela faisait partie du prix à payer pour avoir de la qualité. Pourtant Lou avait besoin de ce fils. Il ne lui restait plus qu’une vingtaine pour achever une commande particulière.


-« Oui, j’ai lus quelque part, qu’une tempête avait touché de plein fouet l’itinéraire des caravaniers. Vous n’y pouvez-rien, je le sais.
Pourrais-je espérer que vous possédez en réserve un peu de soie blanche ? J’en ai un besoin dés plus urgent. Bien sûr je ne veux pas vous mettre dans une posture délicate. Mais celle-ci me serait d’un grand secours. »



Bien entendu ce petit service ne resterait pas impayé. Les deux femmes le savaient parfaitement. C’était là la loi première de leur belle jingle. Louisa ne donnerait aucune explication, sur le pourquoi de cette requête, madame Valdemar n’avait aucun besoin de connaître l’aboutissement de ces draps. Qui plus est le Fil Blanc était connu pour son silence. Une certaine discrétion pour donner aux clients tout le loisir de faire acte de surprise. Ce qui leur permettait aussi de se protéger d’une concurrence peu scrupuleuse.
Elle écouta les idées de Viviane sans rien trahir de ses réactions. Faire des promotions était une étape indispensable pour regonfler l’économie de la branche. Ce ne pouvait être une mauvaise chose si elle était bien encadrée. Et peut être cet acte commerciale attirerait-il une nouvelle population à la boutique. Depuis des années Nastasia tentait de démocratiser son produit de base. C’était peut être une occasion de rendre hommage à sa générosité ?


-« Si toute la chaîne fait un effort, cela pourrait fonctionner oui. Jouer sur l’idée d’un commerce local, peut être… Quel pourcentage serait envisageable de votre côté ?
Vous voulez dire par un nouveau contrat ? Ou une quelconque manifestation publique ? »



Clothilde lui avait soufflé l’idée il y a quelques mois de cela : Faire une sorte d’exposition des modèles. Si cela se faisait dans une salle publique avec un tant soi peu de préparation… Beaucoup de monde serait présent. De quoi attiser une nouvelle curiosité. Pourquoi pas ? Cela pousserait ces deux endeuillées à se démener. Tout était possible.


Il n’y avait pas besoin d’être très observatrice pour remarquer que son interlocutrice avait succombé. La robe trônait là depuis quelques jours à peine. Elle suscitait toutes sortes de réactions. Louisa n’avait put s’empêcher de la dessiner, de la modeler, de la chérir de manière irrationnel.
Chaque fils lui rappelait son rêve. Juliette avait tout fait pour qu’elle soit parfaite, avec une intuition inouïe. C’était son dernier ouvrage avant de les abandonner pour une autre vie. Car l’instigatrice de cette création aurait été bien incapable de prendre l’aiguille. La force psychique qu’elle liait à ce modèle retenait ses doigts. C’était la première fois qu’un tel phénomène se déroulait. Ce ne serait pas la dernière. La vie lui offrait encore quelques perturbations de ce genre.


Dans un sourire elle reposa sa tasse et se leva. Avec beaucoup de chaleur cette fois ça voix proposa un « Venez », d’une complicité imprévue. En se laissant envouter la femme venait d’actionner une chaine de réactions tout à fait improbable. Louisa n’avait pas réussi à donner un prit à cette robe. Elle était le fruit d’un songe. A combien pouvait-on acheter Morphée ?
Indifférente aux autres présences mademoiselle Maulne sortie de mannequin de la vitrine. Elle le porta délicatement jusqu’à un mur. Sans expliquer rien ses doigts commencèrent à ouvrir les attaches dans le dos. Elles étaient presque invisibles dissimulées par la forme du tissu. Lou ne doutait pas une seconde qu’elle irait à cette dame. Avec une intuition étrange elle était préte à faire un pari.


-« Essayez- là. »
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Viviane Valdemar
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Viviane Valdemar


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MessageSujet: Re: Commerce équitable   Commerce équitable Icon_minitimeSam 18 Sep 2010 - 21:32

Louisa semble comprendre que les retards d’importation ne sont pas vraiment de son ressort même si elle n’hésite pas à houspiller un peu les marchands trop craintifs qui ne s’aventurent sur les routes sans une escorte de dix hommes au moins. Viviane ne compte pas revenir sur le sujet, si tel pourra être le cas, elle tentera d’améliorer la vitesse des prochaines livraisons, mais elle n’a aucune garantie. Il est hors de question pour elle d’accompagner les navires et les marchands dans leurs longs voyages, tout ce qu’elle peut faire, c’est les rappeler à l’ordre par des missives en leur expliquant que si la marchandise a trop de retard, ils devront mettre fin à leur collaboration. Or à l’heure actuelle, aucun marchand de ce type ne peut se permettre de perdre des clients. Les tissus précieux ne sont pas un marché de grande envergure. Enfin, pas encore…

Lorsque Louisa demande s’il e lui reste pas de soie blanche, Viviane se demande instantanément qui ca se marier. On utilise rarement de la soie blanche pour autre chose. Intriguée, elle s’apprête à poser la question avant de se dire que ça ne la regarde pas. Si Louisa l’avait voulu, elle aurait dit pourquoi elle en avait besoin. Délaissant ses pensées curieuses, c’est avec une amabilité non feinte qu’elle répond à son interlocutrice.

- Je pense qu’il me reste quelques mètres de soie blanche, mais pas grand-chose, je le crains, sinon, je vous l’aurais donnée tout de suite pour pallier au retard de la commande.

Les pensées de Viviane dérivent maintenant vers les diverses possibilités de liens entre leurs deux commerces. Elle vent du tissu, Louisa des vêtements. Il y a certainement moyen de collaborer de manière plus étroite qu’ils ne le font pour l’instant sans pour autant restreindre vraiment leurs prérogatives d’indépendance. Les idées fleurissent dans sa tête, comme elles ne l’ont plus fait depuis un long moment. Penser au commerce est nettement plus reposant que de songer à Olrun, l’Inquisition ou Cassandra. Tout d’abord, elles pourraient organiser une petite foire, une fois que les livraisons seront là, pour montrer ce qu’elles peuvent offrir, tant au niveau de la marchandise brute que des produits finis. Elle pourrait envoyer certains de ses clients au fil Blanc en échange de quoi Louisa achetait exclusivement sa marchandise pour la confection des commandes.

- Je pense que les opportunités de collaboration entre nos deux commerces sont nombreuses. Quand je parle d’une collaboration plus officielle, ce serait effectivement l’établissement d’un contrat en bonne due et forme. Non pas que je ne vous fasse pas confiance, mais pour que justement, nos clients n’aient pas peur de nous. Je pourrais vous envoyer les clients qui viennent chez moi pour leurs vêtements, en échange de quoi, vous fournissez exclusivement chez moi pour certains produits. Je ne veux pas vous forcer la main, ce ne sont là que des propositions de bases pour une relation plus étroite entre nos deux boutiques. Nous pourrions organiser aussi une sorte de petite foire où nous exposerions différents styles de pièces que nous offrons pour que les habitants de la ville voient un peu mieux l’offre de produits que nous leur proposons. À cette occasion, je pense pouvoir accorder quinze pourcents à quiconque m’achète des produits ce jour-là.

Oui, tout cela lui semble un bon début. Il n’est plus de se poser des centaines de questions. Désormais, il faut avancer et montrer aux habitants de Forbach que la ville n’est pas morte avec les événements du Champ aux Muguets. La ville a encore de beaux jours devant elle, Viviane en est persuadée.

Lorsque Louisa se lève pour enlever la robe de son support, Viviane sent son cœur palpiter anormalement. Il n’y a aucun doute dans son esprit, à moins que la robe ne lui aille pas, elle l’achètera. Une pure folie, sans aucun doute, mais le temps des privations est fini. Une complicité légèrement inattendue semble surprendre les deux futures collaboratrices, comme si elles vivaient un instant d’échange unique.

Le tissu de la robe sur ses doigts est si doux que Viviane a l’impression de tenir de l’eau entre ses mains. Les couleurs, vues de près, semblent encore plus belles, comme révélant un nouvel éclat. La robe entre ses mains, Viviane se dirige derrière un paravent pour se changer. La robe qu’elle porte lui semble devenue rustre, déplacée face à tant de splendeur… Lorsque Viviane enfile la robe, elle ferme les yeux. D’un coup, elle a peur qu’elle ne lui aille pas, qu’elle lui fasse une silhouette rustre ou déformée. Sans un regard pour son corps, elle retourne vers Louisa, afin de voir dans ses yeux le résultat de la robe passée sur son buste. Une réussite ou un abominable gâchis ?
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Louisa Zimmerman
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MessageSujet: Re: Commerce équitable   Commerce équitable Icon_minitimeSam 25 Sep 2010 - 18:43

Soit. Quelques mètres sont mieux qu’aucun. Il suffira que la demoiselle revoit ses croquis. Rien n’est impossible. Il faut le prendre avec défi. Ce petit souci peut peut-être même tourné à l’avantage. Au lieu d’étaler la richesse elle la suggérerait.
Car il était tout à fait hors de question de faire appel à l’aide de son commenditeur. Ou alors autant renoncer tout de suite. Non. Une Maulne a plus d’un tour dans son sac. Avec un sourire teinté de politesse elle acquiesce.


-« Merci bien. J’enverrai l’une des filles les chercher avant la fin de la semaine. »


Il semble que les deux négociantes soient sur la même longueur d’onde. Ce qui en soit est déjà bon signe. Faire un contrat peut paraitre contraignant. Cependant la fileuse n’a pas peur d’un tel engagement. Si sa grand-mère avait un jour décider de collaborer avec cette famille de drapier c’était à juste titre. Lou fera donc confiance à l’intuition slave. Qui plus est une officialisation découragerait peut être les concurrents, à venir lui faire leurs exécrables propositions de rachats. Une chaine choisie pour plus de liberté en somme.
Il lui faudrait le concours de Romain pour préparer un papier aussi important. Lou n’est pas assez érudit dans le domaine juridique pour faire la fière. Mettre en faillite sa boutique serait bien la dernière chose qu’elle souhaiterait. Il ne s’agissait donc pas tant de manque de confiance que de prudence. Les requins sont partout. Et si Viviane ne cherche pas à lui nuire, sa collaboratrice ne sait rien de l’entourage.


-« Ce marché me semble équitable. Je suis d’accord. Je demanderai à un ami d’établir un premier contrat. Avez-vous un notaire, à qui je devrai m’adresser ? »


L’hôtesse eut un sourire encourageant. Depuis le mois de mai elle avait cessé toute vie publique. Tout ce qu’il y avait de social en elle, n’existait que par l’obstination de son compagnon de vie. Ainsi craignait-elle –un peu- que cette partenaire n’interprète mal sa neutralité. La jeune sorcière n’était pour rien dans la froideur de la métisse. Bien au contraire.


-« J’y pensais en effet. Nous pourrions faire cela au court de l’automne. Qu’en pensez-vous ? Il nous faudrait un peu de publicité je pourrais informer les alentours au court des diners. »


Ce qui obligerait la jeune femme à réintégrer les cercles mondains qu’elle a délaissé. Une bonne chose en fait. Le deuil la rendait peut être superbe, mais ce n’était pas le meilleur état d’esprit, pour une future mère ! En octobre Louisa pourrait toujours travailler correctement. Avec le soutien des employées tout était faisable.


-« De mon côté je baisserai les prix pour encourager à l’achat. »


L’enthousiasme de la jeune femme est charmant. Lou aime voir ce pétillement dans le regard des femmes. A lui seul il justifie toute son implication dans ce travail. Comme tous les artistes mademoiselle Maulne a besoin de voir ses œuvres vivres, exister, par l’envie d’autrui. Une robe n’est pas faite uniquement pour être regarder. On la choisie pour se la faire mettre, pour apprécier un contacte, pour la laisser glisser sur son corps. Il y a quelque chose de charnel, d’intime, dans cette relation entre le tissu et sa porteuse.
Lou attend, les mains posées sur son bas ventre, à quelques pas du paravent. Elle aperçoit les deux couseuses derrière le comptoir qui murmure en la regardant. Il suffit d’un signe de la chef pour que l’intuition soit confirmée. Un sourire complice et la magie opère. Juliette se penche déjà pour prendre la boite qui accueillera ce cadeau.


La belle sorcière rousse sort de sa cachette. Elle est parfaite. Louisa lui sourit. Elle lui sourit avec une sérénité presque affectueuse. La robe et la femme se sont trouvées. Une alchimie. Malgré tout son talent, c’est quelque chose de rare, de précieux. Pendant quelques secondes ses yeux apprécient la rencontre. Le spectacle esthétique que Viviane lui offre sans le savoir. Voilà donc la preuve que tout n’est pas perdu.
Elle se rappelle alors les paroles de ses nièces et hoche lentement la tête. C’est entendu. La joie éclaire progressivement son visage. Et c’est avec une sorte d’optimisme que la créatrice cède volontiers son bien.


-« Considérez ce cadeau comme la première preuve de notre nouvelle entente. »
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Viviane Valdemar
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Viviane Valdemar


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MessageSujet: Re: Commerce équitable   Commerce équitable Icon_minitimeJeu 30 Sep 2010 - 1:53

Au fur et à mesure que le temps passe, la glace se brise entre Louisa et Viviane. Des paroles aimables, des sourires glissés çà et là, l’après-midi s’écoule en douceur. Pour quelques heures, Viviane parvient à oublier ses récents malheurs et se détend. La proposition de Louisa lui semble tout à fait intelligente. Faire les promotions en automne les aiderait sûrement à vendre plus, il y avait les moissons terminées, les paysans avaient donc de l’argent et s’offraient des petites folies. Les nobles faisaient leurs « provisions » pour l’hiver, et achèteraient sans compter pour peu qu’on les stimule un peu.

En ce qui concerne le notaire, Viviane en connaît un, celui qui s’est occupé des affaires d’héritage qui ont suivi le décès de son père. La succession était compliquée du fait que Cassandra avait été considérée comme morte puisque disparue depuis dix ans. Son retour avait changé les choses et Viviane a insisté pour la faire rentrer dans l’héritage. Si elle garde toute la boutique pour elle, Cassandra héritera tout de même d’une certaine somme d’argent qui l’aidera au moment où elle quittera les ordres. De cela, Viviane est convaincue, Cassandra, dite Mère Mattea ne restera pas dans les ordres. Une fois sa vengeance accomplie d’une manière ou d’une autre, elle quittera les ordres pour mener une autre vie. Sa sœur avait beau avoir changé, mûri d’une certaine manière, il y a des choses qui n’ont pas évolué d’un pouce chez elle : sa détermination, son engagement, son intransigeance sont autant de traits de caractères incompatibles avec une vie dans les ordres.

Mais Viviane se rend compte que perdue dans ses pensées, elle frise l’impolitesse par son silence. D’un ton d’excuse, elle reprend la parole, gênée d’avoir laissé le silence s’installer entre elles.

- Excusez-moi, je me suis perdue dans mes pensées… L’automne me parait une excellente idée, nous pourrons faire de meilleures affaires à cette saison, les gens auront l’argent des récoltes et voudront faire le plein avant l’hiver. Nous pourrons faire des promotions conjointes pour stimuler les gens à acheter chez nous deux et pas seulement l’une ou l’autre. Je pense que nous allons faire d’excellentes affaires. Je vous mettrai en contact avec mon notaire, il fera les choses très correctement je crois… J’ai toute confiance en lui.

Enfin, après avoir mis de côté dans sa tête toutes les informations qui la tournent vers les affaires, Viviane jette un coup d’œil à la robe qu’elle vient de passer. Le vêtement est réellement splendide et épouse ses formes à la perfection. Viviane ne s’est jamais considérée comme une jolie femme, et pourtant, cet après-midi, elle en vient à le croire. La proposition de Louisa de la lui offrir la met mal à l’aise, la robe a du coûter tellement de temps et d’argent ! Elle ne se sent pas capable d’accepter un tel présent ! Peu désireuse de froisser son interlocutrice, Viviane choisit soigneusement ses mots avant de s’exprimer.

- Je… Je ne pense pas pouvoir accepter un tel cadeau ! Cette robe est splendide ! Laissez-moi vous donner quelque chose pour elle, je me sentirais mal de l’accepter de la sorte…

Viviane est rouge, confuse, elle se rend bien compte que sa réaction n’est pas des plus intelligente, mais elle ne peut s’en empêcher. Tout en retournant se changer derrière le paravent, elle cherche un nouveau sujet de conversation à aborder. C’est tout naturellement qu’elle se décide à en savoir un peu plus sur sa nouvelle collaboratrice et peut-être amie.

- Je me posais une question… D’où votre famille est-elle originaire ? J’ai cru comprendre qu’un de vos parents n’était pas vraiment de la région.

C’était pour meubler, pour lancer la conversation, une tentative bien pâle pour tenter de se faire une nouvelle amie, Viviane en manque…
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Louisa Zimmerman
Baron(ne)
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Louisa Zimmerman


Commerce équitable Vide
MessageSujet: Re: Commerce équitable   Commerce équitable Icon_minitimeJeu 30 Sep 2010 - 17:16

Le silence peut être une chose terrifiante. Il peut devenir le serviteur d’un malaise. Beaucoup de monde fuit ce bruit là. Il peut aussi être le signe de la tranquillité. C’est ainsi que mademoiselle Maulne l’interprète aux côtés de la commerçante. Et c’est amusée qu’elle la laisse errer dans ses songeries.
Plus jeune c’était ce calme qui entourait les femmes alors qu’elles cousaient dans la dépendance. Il fallait être sage, discrète. Il n’y avait plus que la musique du tissu à écouter. Une drôle de mélodie qui l’avait très rapidement envoutée. Tellement, qu’à six ans c’est elle qui reprisait les vêtements de la famille, assisse dans un fauteuil à côté de sa mère. Elle en était très fière. S’appliquant beaucoup plus que pendant les leçons du Frère. Est-ce que son enfant fera de même ? Lou espérait avant tout qu’il vivrait de ses passions, et de ses amours.


Aujourd’hui la ville est bruyante et chante la Sainte. La porte d’entrée ouvre sur une rue festive. A mesure que le soleil descend les passants sont différents. Pour une fois les paysans s’attardent dans la ville. C’est un murmure continu qui rend à Forbach un peu de sa vie. Louisa les écoute d’une oreille. Se souvenant de ces années, où ses parents les emmenaient à Morbach, pour célébrer cette journée avec les parents de Jean. C’était il y a plus de dix ans au moins. Une tout autre vie. Elle pensa alors à Michael du haut de ses quinze ans et son cœur se serra. Il lui manquerait toujours.
D’une voix adoucie par la nostalgie elle rassura son invitée.


-« Ne vous excusez pas. Je suis plutôt heureuse que cet endroit permette pareille méditation. Mais vous avez raison, c’est la période la plus prometteuse.
Cependant, cette exclusivité ne vous posera pas de problème avec mes concourants ? Ils n’aiment pas beaucoup « Le Fil Blanc », cela pourrai vous porter préjudice.
Je ne m’inquiète pas moi-même. Mais il est préférable que vous agissiez en toutes connaissances de causes. Autant que faire ce peut, anticipons. Je ne veux pas avoir à faire à des reproches. »



Lou aperçut immédiatement la surprise et la gêne de madame Valmare. En effet, une dame « bien élevée » n’accepte pas de présent. Pourtant inutile de préciser que la gérante ne revient jamais sur une décision. Sa générosité n’est pas commune. Une certaine aigreur la retient depuis ses premiers malheurs. Ainsi son acte en devient presque symbolique. Il est une preuve de sa volonté de renouer avec le monde qui l’entoure. Viviane en est cet après midi une charmante représentante de l’extérieur.
De plus elle préfère savoir cette robe entre les mains d’une personne qui la mérite. Il est hors de question d’obtenir un quelconque bénéfice financier. Mais si cette jeune femme souhaite une contrepartie… Cela peut s’arranger. La couturière a une idée. Un sourire apaisant et un rien malicieux répond à la jolie rougeur. Il était temps de rencontrer quelqu’un de naturel dans ce milieu ! Elle la regarde dans les yeux le temps d’une pensée. Viviane l’intriguait avec douceur, une nouveauté.


-« Une chose alors… permettez moi de mieux vous connaître, en venant au prochain pique-nique que j’organiserais.
N’ayez crainte ce ne sera rien de plus qu’un repas entre amis. Vous n’aurez qu’à vous laisser bercer. Qu’en dites-vous ?



Alors que le paravent ondule par les infimes pressions de la bourgeoise sa collègue attend tranquillement. La question lui tire un sourire. Elle n’est pas dupe de la diversion. Pourtant elle se prend au jeu.


-« Vous avez-bien compris, c’est ma grand-mère maternelle qui à crée cette boutique. Elle vient de ce que l’on appelle maintenant « l’Empire russe », le pays des orthodoxes. »


Détail ajouté avec un brin d’humour. Ni Roza, ni Nastasia n’avaient jamais embrassées le catholicisme. Déracinées, elles avaient respectées les croyances de l’occident. Cependant leurs héritiers avaient grandis avec les deux cultes en présence. Sans savoir si, Viviane était une fervente, ni que sa jumelle était une nonne, Irina annonçait sa couleur sans enrobage.
A être de tous les bords, elle n’en avait choisi aucun. Elle était fière de cette richesse. Même ci-celle-ci l’obligeait à tenir tête à toutes sortes de préjugés stupides. Aucune religion du livre ne lui avait encore démontrée la véritable « charité ». Lou était d’avantage en accord avec les réflexions humanistes qui naissaient lentement dans les consciences. Ce qui amusait son entourage et séduisait un baron. Si cette nouvelle connaissance voulait réellement la connaître il faudrait qu’elle fasse avec.


-« Je crois bien être la seule slave de toute la région à présent. Mais je le prends comme un avantage.
Et vous, êtes vous une forbachoise de « pure souche » ? »

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Viviane Valdemar
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MessageSujet: Re: Commerce équitable   Commerce équitable Icon_minitimeJeu 7 Oct 2010 - 18:55

Pour tenir une conversation avec Louisa, Viviane n’a pas besoin de se forcer, en fait, cela vient même assez naturellement. La demoiselle est aimable, intéressante, et plus que tout, il émane d’elle une sincérité qui touche beaucoup la sorcière. Sans s’encombrer de formules de politesse absurdes, elle livre ses pensées avec spontanéité. C’est une fraicheur qui fait beaucoup de bien à Viviane qui a pour habitude de peser sans cesse chacun de ses mots.

Le Fil Blanc n’est pas fort apprécié par la concurrence ? Peut-être, mais il offre des opportunités à la commerçante et elle compte bien en profiter. Une réputation peut évoluer rapidement pourvu qu’on sache comment s’y prendre et la tâche ne rebute pas Viviane, loin de là. Tout ce qui la mène loin de ses préoccupations actuelles est bienvenu.

- Ne vous inquiétez pas du préjudice que vous porter à mon commerce, je n’en vois aucun qui soit vraiment un problème. Si certaines personnes dénigrent ce que vous faites, c’est qu’elles ne savent pas de quoi elles parlent. Quiconque entre dans cette boutique est instantanément frappé par la qualité des marchandises que vous proposez, tant au niveau des coupes toutes exceptionnelles que de la magnifique soie que vous mettez si bien en valeur. Vous êtes la seule à faire ce que vous faites, et vous n’empiétez sur le terrain de personne. Je crois que certains d’entre eux en veulent bien plus à moi qu’à vous… Enfin, ne vous inquiétez de rien, je serais ravie de faire des affaires avec vous.

Les yeux baissés sur la robe qu’elle porte, Viviane écoute avec attention les paroles de Louisa. Celle-ci propose un compromis pour qu’elle-même accepte la robe. C’est une solution que Viviane envisage avec plus de sérénité que la précédente. Accepter un cadeau tel que celui-là sans rien en contrepartie ne fait pas partie des habitudes de Viviane qui a appris au fil des années que tout se paye un jour, d’une manière ou d’une autre.

- C’est avec joie que j’accepte d’aller pique-niquer avec vous prochainement. Si vos amis vous ressemblent un tant soi peu, ce sera un véritable plaisir que de passer un moment avec vous. Par ailleurs, j’aimerais vous faire un cadeau moi aussi…

Elle y a pensé de manière spontanée en cherchant une idée pour rendre à Louisa la pareille de ce qu’elle vient de lui donner. La soie qui lui fait défaut pour le moment et dont la jeune femme a encore quelques mètres, elle ne devra pas la payer. Ce serait ainsi une belle manière de conclure ces débuts de collaboration.

- Ces quelques mètres de soie que vous m’avez demandés, je serais ravie de vous les offrir. Prenez cela comme le cadeau de ma part pour le début de notre collaboration. C’est bien plus modeste que cette robe, mais j’espère que cela vous plaira tout de même.

De tout son cœur, Viviane espère que Louisa ne refusera pas cette offre, gage de leur collaboration, mais aussi, de leur amitié naissante. De cela, Viviane est convaincue, elles deviendront amies toutes les deux, elles ont en commune une manière de voir les choses qui ne peut que les rapprocher.

L’Empire Russe ? Voilà qui n’évoque guère beaucoup de choses à Viviane, tout au plus des rumeurs, des histoires légendaires dont certainement la moitié sont fausses. Pour être une sorcière et voir les choses « de l’autre côté », Viviane sait bien que ce qu’on raconte sur ce qu’on ignore est bien souvent fort loin de la réalité. Mais Louisa éveille sa curiosité, un jour, pense-t-elle, nous aurons l’occasion de reparler de tout cela plus en détail, il doit y avoir tellement à raconter… Les pays des Orthodoxes… Viviane ne connaît pas encore suffisamment Louisa pour oser répondre à cela, mais elle sent que Louisa aurait beaucoup de choses à dire sur la religion, pour peu qu’on prenne la peine de l’écouter. Ce ne doit pas être facile d’être devenue responsable d’un commerce aussi jeune qu’elle ne l’est. Viviane ne connait pas son âge, mais elle ne lui en donnerait pas plus que vingt-cinq. À quel point peut-on être pris au sérieux si jeune dans un monde si masculin qu’est la ville de Forbach, assiégée par l’Inquisition. Forbach…

- Oui, je suis Forbachoise de pure souche. Pour autant que je le sache tout du moins… Peut-être que certains de mes ancêtres viennent d’ailleurs, mais je n’en n’ai pas connaissance.

Un coup d’œil dehors lui rappelle que le temps s’est largement écoulé pendant qu’elle parle avec Louisa. Il est temps pour elle de rentrer et de poursuivre ses occupations de la journée, il lui reste pas mal de choses à faire et de personnes à aller voir. Europe en premier lieu sans doute, mais d’autres personnes également, dont Cassandra n’est pas la moindre.

- Je suis désolée mademoiselle Maulne, je vais devoir vous quitter. Deux heures se sont déjà écoulées, et j’ai encore beaucoup de choses à faire avant ce soir. Je vous remercie pour votre hospitalité, vous m’avez fait l’un des plus charmants accueils qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps. Je suis heureuse que nous collaborions.

Viviane retourne ensuite vite se changer derrière le paravent pour ne pas déjà salir sa nouvelle robe en se promenant à travers la ville. Celle qu’elle portait en arrivant remise sur ses épaules lui paraît soudain bien fade en comparaison de la création de Louisa. Elle remercie encore une fois la couturière pour son accueil et son cadeau avant de s’éclipser en vue d’une nouvelle rencontre riche en émotions.

[hrp] Rp clos pour ma part, j'ai un peu du mal avec l'ancienne Viviane^^ J'ai adoré ce rp, on refait ça quand tu veux^^[/hrp]
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Louisa Zimmerman
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MessageSujet: Re: Commerce équitable   Commerce équitable Icon_minitimeDim 10 Oct 2010 - 17:58


-« Dans ces conditions notre tandem donnera surement quelques fils à retordre à tout ces gougnafiers. »


L’avenir s’annonçait peut être un peu moins rude finalement. Maintenant que Louisa acceptait quelques interventions extérieures. Entre la présence de son Baron, la commande de l’Italien et l’accord avec la forbachoise. Un sourire s’installa sur ses lèvres à l’orée de ces réflexions. L’idée de prouver la valeur de son travail. Le changement était dans l’air. De quoi apaiser ces semaines de deuil. De quoi renouer avec sa propre existence. Dans quelques heures un nouveau bonheur serait d’ailleurs partagé.


Les yeux noirs détaillent la jeune femme avec sérénité. Bien. Il y aurait donc une nouvelle participante au prochain déjeuner dans l’herbe. En réalité il n’y avait que très peu de monde que Mademoiselle Maulne associait au véritable concept de l’amitié. Quelques jeunes filles croisées lors de son adolescence qui l’avait intégrée à leur bande sans trop de difficultés. Les progénitures de quelques amis lointains de la famille Maulne. Des jeunes gens qui avaient été à ses côtés pendant ses premières heures mondaines. Des visages, des esprits, des corps, que Lou retrouvait avec sympathie. Mais pas de ces liens si forts que ventent les romans. La passion n’était peut être pas assez présente chez elle. Ou bien trop accaparée par son amant de ces derniers mois.
Ainsi Viviane participait sans le savoir à sa prochaine réussite. Car la couturière réussira. Cela ne faisait presque aucun doute. Le patron était quasiment parfait. Lorenzo Maestriani serait le plus bel époux de cette funeste décennie ! D’ailleurs la confectionneuse se demandait déjà, comment la femme qui l’accompagnerait à l’hôtel, pourrait rivaliser de beauté sans son aide. Les derniers essayages avaient confirmé son intuition. Forbach allait se pâmer.


-« Ne diminuez pas la valeur de ces quelques fils madame. Je vous remercie, grandement. »


Le silence de la jeune femme confirme une certaine marque de respect. Louisa aime savoir que pour une fois le fiel n’existe pas. Une originaire de Moselle qui mérite toute sa curiosité. Il faut donc faire en sorte que ce bon départ ouvre sur une suite. Madame Valdemar reprend pied dans le présent et les rappelles à leurs obligations de femmes d’affaires. En effet aucune n’a vue le soleil continuer sa course.


-« Faites, faites. J’ai moi-même un rangement à reprendre. L’inventaire ne va plus tarder.
Je vous ais fais l’accueil que vous avez-vous-même provoquée.
Ravie également… Viviane. »


Pendant que la commerçante se change Lou apporte la robe au comptoir et laisse Juliette la mettre en ordre dans un paquet. Elle lui intime en quelques mots de glisser une paires de bas en surprise en dessous du cadeau. Autant que ce petit atout parfaire la prochaine apparition de la dame. Voilà une délicate manière d’encouragée la femme divorcée à se mettre un peu en valeur, à regarder sa silhouette avec plaisir. La solitude n’est pas très bonne compagne même pour les laborieuses. Un clin d'œil féminin dont l'intuition fera ce qu'elle voudra.
Elles se disent donc au revoir. Mademoiselle Maulne se surprend à lui faire la bise avec spontanéité. Promesse est faite d’une lettre à la draperie familiale sous quelques jours. Il en sera fait ainsi.


[HPR: Tout de même mademoiselle ! ^^ Merci pour ce moment. Au plaisir certain de se retrouver. ]
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