Léandre était pieu. Très pieu. Il croyait dur comme fer au valeur de l'Église. D'ailleurs il combattait l'hérétique et les satanique avec la plus grande ferveur. Son arrivée a Forbach était que très récente et il avait à peine pu poser ses affaires qu'il avait voulu se rendre au lieu saint de la ville. Il regardait le sanctuaire se dressé face a lui tel un colosse. Nul ne devait nié l'existence de Dieu. Pas même le Diable! Il admirait...

Les passants le regardaient, mais il s'en moquait. Il portait une simple tenue, noble, frappée aux armoiries de ses terres. On pouvait sans nul doute voir qu'il était a sa première visite de la ville. Il ressemblait presque a un pèlerin égaré au milieu de nul de part. Bref... Il fit un signe de croix et joignit ses mains comme pour prier. Cela ne dura que peu de temps. Il se ressourçait juste un peu. Il allait faire parti des Inquisiteurs de cette ville. Il était fier et il se jura de donner satisfaction et de venir en aide au mieux a son correspondant et ami... Il ne savait pas si Sébastien avait déjà prévenu ses hommes de son arrivée. De chef d'une armée il passait a homme de main. Terrible décadence? Non il était la par volonté et puis il n'avait plus rien a faire sur ses terres a présents. Quelques passages occasionnels, les ministres s'occupaient de la maison... ses hommes en place de l'Inquisition... Bref un nouveau départ...

Il passa en revu la place du regard. Il cherchait ses nouveaux collègues. Il voulait commencé a faire la connaissance des gens avec les quels il serait désormais lié. Ils allaient mettre tous ensemble leur efforts au service de Dieu... Son regard se stoppa sur un homme. Il ne serait dire ce qu'il y avait mais il semblait différent des autres... Pourquoi donc cet étranger retenait son attention? Il ne semblait pas être inquisiteur et a la fois si... Il ne savait que penser...

- Que la paix soit avec vous mon fils
- merci, mon père.

Alfred sortit du confessionnal en bois et rajusta ses vêtements. Il passait beaucoup de temps dans l'église depuis "l’évènement" de 1642. Il fit rapidement le tour du cœur, passa devant un homme bien habillé et quitta l'église pour la place.

C'était le jour du vieux marché sur le parvis de l'église. Il passait d'étale en étale, autant pour saluer des gens qui étaient maintenant de bonnes connaissances, que pour acheter quelques babioles à d'autres. Son regard se porta sur un vieux livre, dont la reliure en cuir commençait à craqueler. Astronomie, architecture, mathématiques, littérature, tout ses domaines l’intéressait. A un tel point qu'il avait amassé en 15 ans plus de livres qu'il n'en avait lu en 20. Le livre qu'il tenait là, traitait de religion. La religion. C’était en partie à cause d’elle qu’il était devenu ce qu’il avait été. Un inquisiteur au service de Dieu. Haussant les épaules, il continua son tour, avec son nouveau livre sous le bras. Le dernier étale se trouvait devant l’église. Ce fut a ce moment qu’il remarqua que l’homme bien habillé l’observait. Il grimpa les marches rapidement pour se mettre face à lui. Ils se toisèrent un instant et Alfred déclara :

- Vous êtes nouveau ici ? Je ne vous ai jamais vu. Qui est vous ? Attendais ne me dites rien. La poussière de vos vêtements prouve que vous avez fait un long voyage et que vous avez à peine pris le temps de ranger vos affaires quand vous êtes arrivé ici. J’en déduis que vous êtes un homme très croyant et pratiquant, puisque vous avez effectué une prière rapide. Ensuite, a la vu de vos vêtements je dirais que vous êtes quelqu’un de riche qui est en route pour un pèlerinage ou quelque chose comme ca. Je me trompe ?

Il fixa l’homme dans les yeux et lui sourit tristement.

[hj désolé d'avoir tardé a répondre...]


Léandre vit arrivé cet homme en face de lui. Ce dernier lui adressa la parole. L'étranger essaya de deviné a quel genre de personnage il avait à faire. Le noble ferait de même dans sa tête. L'homme qui se trouvait face a lui énuméra plusieurs points. Certains était plus que juste d'autre comprenait quelque défaut...

« Je dirais messire que vous avez presque vu juste. Je suis en effet très pieu, et je ne m'en cache pas. Quand à la raison de ma venue ici... Je ne suis pas un simple pèlerin, je suis inquisiteur. Je me joins a Messire Garin. Je suis ici pour prendre le commandement des hommes de main de l'Inquisition, sous les ordres du second actuel... »

Il lui adressa un sourire chaleureux. Il pouvait clairement voire la triste mine de son interlocuteur. Il n'était pas devin et pas doué pour deviné les gens, contrairement a ce dernier. Il voyait juste en face de lui un homme que la vie avait usée. Il tirait encore sur la corde et semblait le besoin que Dieu lui pardonne ses pêchers. Mais qui n'en avait pas besoin?

« Je ne suis pas un aussi bon détective que vous mon ami. Je suis Messire Léandre Archibald Robin Jacques Duc des Terres d'Etrain. Tous que je pourrait dire de vous c'est que vous êtes du coin et que vous êtes un homme lettré... La preuve est le livre que vous tenez entre vos mains. C'est rare de nos jours. Seriez vous d'une façon ou d'une autre un homme de Dieu? »

Cette dernière question lui semblait claire. Il voulait savoir s'il avait a faire a un membre du clergé ou bien un Inquisiteur... ou nul autre un quelconque scribouillard... Dans le cas ou son jugement aurait été erroné.

Il eut un petit rire nerveux et regarda l'inquisiteur dans les yeux.

- Alors vous pensez franchement que je suis un inquisiteur ? Et bien vous avez raison, monsieur, où du moins en partie. Il fut un temps où je servais fièrement Dieu. Je "chassais" les sorciers et sorcières comme un noble chasse le cerf. D'ailleurs, la plupart des nouveaux qui sont arrivés ici voient le mal partout et je vous souhaite bien du courage pour les maîtriser. Cela me rappel le Vieux Gourdin. Je ne l'ai point connu mais je ne voudrais pas avoir pareil inquisiteur dans mes rangs. C'était un boucher. Un homme qui n'avait peur de rien. Même son supérieur, Sébastien Garin, que vous verrez à la collégiale, n'a pus le retenir. Bref de bavardage, je me présente Alfred Cotinteri, inquisiteur. Enfin je me suis retiré du service actif a cause de quelques "évènements" qui se sont produits il y a peu. Mais là n'est pas la question.

Il se retourna face a l'église, se signa et lança à son interlocuteur:

- Je peux vous conduire a Garin si vous le souhaitez... ou non. En sachant simplement que j'ai tendance a raconter ma vie et a crit... penser tout haut. Je pourrais aussi vous servir de guide, la possibilité est tentante, mais où est l’intérêt dans tout cela? Peut-être que l'intérêt est justement d'en avoir aucun? Étrange mais probable.

Il rira un petit peu, regarda de nouveau le duc et lui cita rapidement:

- Voici l'histoire d'un homme venu faire régner la discipline dans une ville qui a subit mille et une torture.

Lénadre fixait l'homme qui se tenait en face de lui. Il n'avait pas spécialement penser a un inquisiteur a dire vrai. Mais bon... Ainsi donc celui ci avait rendu ses galons. Il pouvait comprendre. Les effets néfastes qu'avait laissé les traces de Touchedieu étaient plus graves qu'il pensait. Il avait toujours eu du mal a cernée « le pourquoi et comment » de cette haine qui poussait cet homme toujours plus loin dans le vise. Lui même très pieu et qui avait en horreur les sorcières ne pouvait agir de la sorte. Il soupira.


« Merci bien mon ami, mais je reviens déjà d'un entretien avec le second. Les évènements récents ont fait qu'il a demander mon aide dans les plus bref délai... Et pis une ville qui a vécut mille tortures est toujours plus belle plus intéressante et riche d'histoire. C'est le passé qui fait d'une cité sa grandeur, puisse t'elle souffre mille maux elle n'en deviendra plus que gracieuse... Et puis sachez que j'apprécie les gens qui disent ce qu'il pensent... même s'il s'agit de criquer. C'est de la sorte que l'on peu voir toujours plus loin! Et je suis flatté de votre seconde proposition, que j'aspecte de ce pas. Puisqu'en plus elle est dépourvu d'intérêt je serais ravi de faire de vous mon guide et mon ami. En attendant j'ai chevauché toute la nuit et je n'ai pas eu le temps de me reposer. Je suis affamé, connaitriez vous un endroit ou l'on puisse prendre un copieux repas? »

Il regarda l'inquisiteur en face. "Encore un qui va y rester" pensa t-il. Il mena son interlocuteur a travers le dédale d'étales et de boutiques ambulantes, saluant ici et là ses connaissances. Puis il lança par dessus son épaule:

- Alors je vous proposerez bien une taverne mais... il se retourna vers l'inquisiteur et le jaugea vous êtes trop bien habillé pour passer inaperçu. C'est dans un coin peu fréquenté par les hauts-gens, un vrai coupe gorge quand vous ne connaissez pas mais heureusement pour vous je suis là et vous empêcherez de mourir bêtement dans le caniveau. C'est un endroit où même votre statut d'inquisiteur ne représente rien et beaucoup de jeunes on essayé de rendre ce lieu convenable a des hauts-gens sans grands résultats. Enfin si, ils sont morts bêtement dans le caniveau car je n'étais pas là, puisse Dieu avoir pitié de leur âme. Oui je sais, je me vante, mais en même temps je connais cette ville, comme ma poche maintenant, et aussi la plupart de ses habitants. Bon, trouver une taverne décente. Hum j'avoue qu'a part l'auberge de la Croix Rousse je ne sais pas trop où vous conduire. Ah il y'a peut être cette auberge là il indiqua du doigt un bâtiment sur lequel grimpait une plante il est très respectable et on y trouve des personnes avec qui discuter vous prend toute la nuit.

Il emmena Léandre dans cet établissement qui se nommait "La Plante".

- Vous verrez, il est très bien. C'est ici que j'ai appris la plupart des choses sur cette ville. Et aussi d'ici que j'ai vu l'exécution du "Vieux". Allons là, près de la fenêtre de devant.

Une jeune femme arriva et ils commandèrent....