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 Car il y a toujours un détail...[Rosbruck]

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Owen Mansholther
Enquêteur Royal
Enquêteur Royal
Owen Mansholther


Car il y a toujours un détail...[Rosbruck] Vide
MessageSujet: Car il y a toujours un détail...[Rosbruck]   Car il y a toujours un détail...[Rosbruck] Icon_minitimeJeu 11 Nov 2010 - 19:32

La demeure des Rosbruck était tout à fait exceptionnelle. Loin d’être l’équivalent d’un château d’un grand noble, mais elle était tout à fait exquise, et au moins aussi accueillante que ses occupants. Romain et Louisa Rosbruck étaient charmants et malgré l’officialité de la tâche qui expliquait la présence d’Owen, ils s’étaient gardés de lui demander quoique ce soit la concernant. Non, lorsqu’ils mangeaient ensemble, avec Anna et Dimitri, il n’y avait pas de place pour cela même quand les enfants étaient envoyés au lit. On ne parlait que de Paris, de mode, de Russie. Des questions qui aiguisaient la curiosité de l’Enquêteur qui se voyait fasciné par ce grand empire lointain. Toutefois, aujourd’hui, il allait accueillir la troisième personne qui saurait qu’il n’a pas quitté l’Enquête pour retourner à Paris. La troisième personne qui comprendrait qu’il venait de faire un pied de nez à « l’Agent du Diable ». Pour cela, Owen disposait du cocher du Baron de Rosbruck. Ce dernier avait assuré qu’il n’y avait pas d’homme plus discret que ce dernier et que les messages d’Owen seraient transmis rapidement et sans témoin. Parfait. Si tout se passait bien, il ne tarderait donc plus. Deux chevaux firent leur apparition dans la cour, bien. Quelques minutes plus tard, on introduisit un jeune homme dans le petit salon où attendait Owen.

« - Bonjour Monsieur Loewenstein. Je m’excuse pour ces manières, fort peu protocolaires j’en conviens, mais vous n’êtes pas sans savoir que j’ai été sommé de quitter Forbach et d’abandonner l’affaire qui m’y avait conduit. »
« - Et je vois à quel point vous prenez sa menace au sérieux… Que ferez-vous si cela se sait ? N’avez-vous donc pas peur de sacrifier une vie innocente ? »
« - Si cela ne m’importait pas, pensez-vous réellement que j’aurai fait semblant de quitter Forbach ? Et pensez-vous également que la vie de Laura de Montfort ne mérite pas que l’on prenne ce risque ? Personne ne le sait, à part vous, la sécurité de cette vie innocente est maintenant entre vos mains. »
« - Je suppose que vous devez avoir raison. »
« - Je suis ravi que nous tombions d’accord sur ce point. Vous êtes bien le fils cadet d’Alicia Maestriani n’est-ce pas ? »
« - Oui, c’est bien cela, je suis le frère jumeau d’Amaël Loewenstein. »
« - Vous êtes bien le fils de feu le Comte de Forbach, n’est-ce pas ? »
« - Oui, c’est bien cela. J’ai cru comprendre que nous avons été conçu lors de la nuit de noces, unique nuit où mes parents purent s’aimer. »
« - On m’a conté cette tragédie. Toutes mes condoléances. Hélas, je ne viens pas enquêter sur le meurtre de votre père. »
« - Ne vous en faites pas. Je ne l’ai pas connu et je n’ai aucun désir de vengeance quel qu’il soit. Cela me fait de la peine certes, mais pour d’autres raisons. »
« - Pouvez-vous m’éclairer ? »
« - Je pense que vous m’avez fait venir pour l’enquête concernant Laura. Je serai ravi de vous aider pour cette enquête, mais je ne suis pas venu vous parler de mon passé, ni de mon présent, sauf si cela doit avoir un rapport avec l’Enquête, et je dois admettre que pour l’instant, je ne vois aucun lien. »
« - Certes. Vous avez parfaitement raison. Venons donc au cœur du sujet. Connaissiez-vous Laura ? »
« - Oui, nous parlions de temps en temps. C’était une femme agréable. Elle m’avait demandé de la peindre une fois. »
« - J’ai appris que vous étiez artiste oui. Vous avez accepté ? »
« - C’était une amie de ma nourrice, cette dernière avait insisté, je n’ai pas pu refusé. »
« - Mais vous auriez voulu ? »
« - Peindre des gens est difficile, car ils sont beaucoup plus multiples que les paysages. Il faut du temps pour saisir la personne, ses sentiments, ses ressentis, son expérience et ainsi pouvoir la peindre sans défauts. Peindre ce n’est pas que représenter la surface. »
« - J’avoue que cela m’échappe quelque peu, mais je pense pouvoir vous faire confiance dans ce domaine. Avez-vous accédé à ma requête ? »
« - J’ai ramené quelques uns de mes tableaux oui. Ils sont dans le hall. »
« - Merci, j’y jetterai un œil avant que vous ne partiez. »
« - Puis-je savoir en quoi cela vous aidera ? »
« - Votre manière de peindre semble attacher beaucoup d’importance à la personne dans sa globalité. Pour ma part, j’affectionne particulièrement considérer les personnes dans leur globalité aussi, que ce soit leur comportement, leur façon de parler, de répondre, et de vivre. Votre manière de peindre est une partie de vous et, par conséquent, elle m’intéresse. »
« - Je n’ai hélas pas le tableau de Laura, il doit être chez elle. »
« - Cela m’intéresse moins, mais revenons à nos affaires. Vous avez donc réalisé ce tableau contre votre gré ? »
« - D’abord oui. Ensuite je dois admettre que j’ai pris beaucoup de plaisir à peindre cette femme. Elle était bien plus naturelle que la plupart des nobles que l’on peut croiser à Forbach et bien plus agréable. »
« - Plus agréable ? Elle semblait pourtant jouer son rôle de noble à la perfection si j’en crois ce que l’on m’a dit. »
« - En effet, mais en dehors de la cour elle était beaucoup plus naturelle. Nous discutions souvent. Peut-être que lui avouer ma manière de peindre l’a encouragée à ne pas jouer de jeu avec moi. »
« - J’imagine. »
« - Je vous arrête tout de suite. Il s’agissait de relations amicales, rien de plus. Cette femme était attirante, certes. Mais mon cœur est déjà pris et l’infidélité n’est pas un de mes défauts. »
« - Vous ne souhaitiez pas la séduire certes, mais cela n’exclut pas l’inverse. »
« - Je n’étais surement pas son genre. »
« - Les artistes ont toujours la côte avec les femmes… Des êtres sensibles, attentionnés… »
« - Laura ne courrait surement pas après un jeune homme de seize ans, qui, en plus, est le cadet d’une famille qui n’est plus au pouvoir. Des amants plus intéressants se pressaient surement devant sa porte. »
« - Courrait-elle après l’argent ? Et non l’amour ? »
« - Monsieur Mansholther, toutes les femmes nobles cherchent un bon parti pour mari. Elles ne se marient pas à des artistes sans un avenir certains. »
« - Seriez-vous jaloux ? »
« - Un peu. Mais pas à cause de Laura. »
« - Je vois… Et sinon, que pouvez-vous me dire d’elle ? Connaissiez-vous des personnes qui la côtoyaient ? Vous parlait-elle d’elle ? »
« - Pas précisément de ces histoires. Nous évitions le sujet. Disons simplement que j’apprenais à la connaître, rien de plus. »
« - Vous n’avez rien à me dire sur elle ? Ses envies ? Des endroits qu’elle visitait, qu’elle aimait… Tous ces détails qui forment finalement le réel tissu important. »
« - Je sais qu’elle aimait se balader dans la forêt. Je l’ai d’ailleurs peinte au bord de l’étang. Mais ce n’est pas la seule à aimer la forêt, beaucoup de gens s’y promènent lorsque le temps le leur permet. En dehors de cela, j’ignore si elle avait une liaison sérieuse avec quelqu’un, ou si elle se contentait de relations d’une nuit. C’était une femme qui ne voulait pas retrouver attachée trop rapidement, et elle m’avait confié profiter de sa beauté actuelle pour continuer à séduire. Il était trop tôt pour elle de renoncer à tout pour un seul homme. »
« - Un comportement qui aurait pu en agacer plus d’un. »
« - Si elle avait eu un mari, oui. Mais comme ce n’était pas le cas… Son raisonnement est, de plus, relativement fondé. »
« - Vous trouvez la débauche fondée vous ? »
« - Vivre sa vie comme on le souhaite n’est pas nécessairement de la débauche. J’avoue que ce n’est pas vraiment une vie qui rentre dans les mœurs chrétiennes, mais personnellement cela ne me concerne pas. »
« - Vous ne croyez pas ? »
« - Je n’en ai pas le temps. Et vous ? Avez-vous du temps à consacrer à une imagination de l’Homme ? »
« - Intéressant. Même si ce n’est pas le genre de paroles à prononcer à tout va. »
« - Allons… Un homme qui comme vous est prêt à sacrifier une vie innocente pour continuer sa logique ne doit pas être un fervent chrétien. »
« - La logique passe avant la foi, si cette dernière doit se révéler être dénuée de logique, ce dont je doute. Passons. Je ne voudrais pas vous importuner plus longtemps, la nuit tombe vite en ce moment. Pouvez-vous me laisser l’un de vos tableaux, cela me suffira. »
« - Vous pourrez le garder, ils n’ont pas de très grande valeur de toute façon. »
« - Je vous remercie. A bientôt Monsieur Loewenstein. Et n’oubliez pas, le secret est primordial. »
« - Bien entendu. Au revoir Monsieur Mansholther. »

Le jeune noble s’en alla, accompagné du cocher qui l’attendait dans le hall. Owen patienta quelques minutes dans le petit salon, les yeux rivés sur la cheminée. Il sortit ensuite, jeta un œil au tableau que lui avait laissé Adal et eut un léger sourire. Il le laissa là et se dirigea vers sa chambre. Il fallait maintenant passer à la suite.
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