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 Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen]

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Lorenzo Maestriani
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MessageSujet: Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen]   Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen] Icon_minitimeLun 21 Fév 2011 - 18:50

La vision de Forbach en ce début de matinée était quelque chose de particulièrement jouissif. Alors que le soleil luttait difficilement pour combattre la brume matinale, Lorenzo irradiait de pouvoir. Du bureau de feu le Comte de Forbach, il dominait la ville comme jamais et rien n'était en mesure de ne serait-ce que fissurer l'hégémonie qu'il avait établie sur la ville. Bien entendu, il y aurait toujours de la contestation et le fils aîné d'Alicia en était la preuve vivante, tout comme sa mère, mais cela n'était pas important. Personne ne voyait en ce jeune prétentieux un véritable dirigeant, et, bien plus encore, un véritable parti à soutenir. Qui aurait voulu être dans le sillage de ce petit impertinent ? De celui qu'il faudrait encore plus flagorner pour obtenir ne serait-ce qu'une once de privilège ? De celui qui se contenterait simplement d'avoir le pouvoir sans l'exercer. Non personne ne suivrait cet homme là. Le seul homme qui aurait pu obtenir l'adhésion du peuple, des nobles, la seule personne qui aurait pu satisfaire l'ensemble de la ville contre Lorenzo, cette personne était dorénavant morte, faisant partie d'un tout, d'un incroyable dessein qui lui était tellement supérieur... Oui, Adrien d'Hasbauer était mort, une mort noble, le sacrifice de sa vie pour sa fille et pour bien plus encore... Il n'existait plus d'hommes de la trempe du Vicomte. Plus aucun, car ces hommes-là meurent en héros ou vivent suffisamment longtemps pour s'avilir. Peut-être que le cadet d'Alicia aurait assez de charisme, car il avait définitivement hérité de son père, pour rallier le peuple à sa cause et regagner ce qui lui revenait plus ou moins de droit – si l'on ne considérait pas son abruti de frère – mais cela ne le préoccupait pas. Il se fichait du pouvoir, c'était l'obsession de sa mère, de son frère, mais pas la sienne. Lui, c'était l'amour, la reconnaissance... Une qualité somme toute, car il n'y a que deux catégories d'hommes qui peuvent gouverner : ceux qui ne le désirent pas et, lorsqu'ils l'obtiennent, font tout ce qu'ils peuvent pour tenir leurs responsabilités et utilisent ce pouvoir pour faire du bien, comme le Vicomte. Puis il y a les hommes comme Lorenzo, les hommes qui cherchent le pouvoir et qui savent comment l'obtenir, qui savent démêler les fils du destin et s'arroger le chemin vers ce qu'ils désirent. Ensuite, ils savent faire en sorte d'asseoir leur bien et de le renforcer, tout cela sans rien devoir à quiconque, car il n'y a pas plus faible qu'un pouvoir dépendant des autres.

Oui, Lorenzo était de ces hommes-là et, dorénavant, il était le maître incontesté de Forbach. La ville dormait paisiblement dans sa main de fer ganté d'un velours discret et agréable. Il savait faire en sorte d'être apprécié pour quelques actions favorables, de celles que feu le Vicomte savait faire, et en profitait pour renforcer sa poigne. Loin était le temps où on osait chanter des railleries sur le Conti venu d'Italie, l'étranger. Dorénavant, on le craignait ou on l'aimait, mais rares étaient ceux qui osaient médire de lui en public. Bien entendu, ces mêmes gens ne se privaient pas pour le faire dans le domaine privé, mais cela lui était égal. Rien de plus jouissif de savoir que vous avez muselé les hommes au point de les empêcher d'aboyer, ne leur laissant que le loisir de grogner, et encore seulement lorsque vous n'êtes pas dans les parages. Lorenzo n'avait pas vraiment usé de répression, non il avait été beaucoup plus subtil que cela. Il y a tellement plus efficace que la force brute... Sans compter les commerçants qu'il s'était mis dans la poche en leur offrant des commandes sans précédent. L'argent achetait décidément beaucoup de choses à Forbach, ce qui convenait très bien au Conti.

Toutefois, dans toute cette suffisance et auto-satisfaction, il restait un point noir, un nuage qui voilait légèrement le soleil du maître absolu de la ville : Owen Mansholther. Ses enquêtes pour meurtres commençaient sérieusement à agacer le Conti, à fouiller et fouiner n'importe où. Cet imbécile pourrait bien finir par trouver quelque chose. Non pas qu'il puisse arrêter l'Agent du Diable, cela lui était égal, car un peu plus ou un peu moins de peur dans la ville ne lui faisait ni chaud ni froid. Mais Forbach avait des secrets bien plus importants et bien plus sombres qu'un simple assassin qui rôdent dans ses ruelles. Et ces secrets là, Lorenzo ne désirait pas vraiment qu'Owen si attarde. D'ailleurs c'est ce dernier qu'il attendait dans son bureau... Probablement de nouvelles questions, de nouvelles interrogations. Qu'il pouvait être présomptueux cet homme du Roi ? Pensait-il réellement avoir toute autorité par ici ? Il faudrait lui faire comprendre que non... C'est alors qu'on frappa doucement à la porte. Lorenzo contempla une dernière fois le lever de soleil et se retourna:


« - Entrez. »
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Owen Mansholther
Enquêteur Royal
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Owen Mansholther


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MessageSujet: Re: Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen]   Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen] Icon_minitimeJeu 24 Fév 2011 - 11:33

Voilà un petit moment qu'il n'était pas allé voir le Régisseur de Forbach, le Conti Maestriani. Il n'avait pas jugé utile de le faire avant ce moment, d'abord parce qu'il n'avait rien de nouveau qui nécessitait une nouvelle confrontation avec le dirigeant de la ville mais, et surtout, parce qu'il n'en avait aucunement envie, à juger l'envie avec laquelle le Conti désirait coopérer avec l'enquête. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les premiers soupçons d'Owen s'étaient portés sur cet homme, et ce, pour deux raisons. La première étant son ton irascible et sa volonté de mettre des bâtons dans les roues à celui qui était chargé de la Justice Royale. D'autant, que de ce qu'il avait appris de Monsieur Maestriani en voyage, il s'était attendu à une coopération mielleuse et intéressée, car il était évident que cela ne serait surement pas tombé dans l'oreille d'un sourd quelque part. Mais non, il n'en était rien. Le Comte de Nicosie avait joué le rôle du parfait personnage désintéressé, qui n'avait pas envie de se mouiller dans une affaire comme celle-ci. Il avait prétexté beaucoup de travail pour la ville, mais se désintéresser de cette affaire était-il faire preuve de dévotion pour Forbach ? Owen en doutait sincèrement. La seconde raison était le manque de cohérence entre son témoignage et celui de son épouse, la Comtesse Alicia de Sarrebourg. Toutefois cet élément était bien plus faible, car, en se renseignant sur l'histoire de Forbach, Owen avait comprit que la Comtesse s'était fait usurper le pouvoir sur la ville par le Conti. Peut-être avait-elle tentée de s'en approcher en se mariant avec lui, mais, n'y arrivant pas, cherchait-elle à se venger d'une manière ou d'une autre. Aussi, les paroles de cette femme envers cet homme ne pouvait être prit pour argent comptant qu'avec une extrême précaution, et ce n'était pas peu dire.

Néanmoins, il était prêt à rencontrer le Conti que pour une unique raison : découvrir qui avait bien pu le vendre à l'Agent du Diable. Peu de gens étaient au courant de la réalité de la situation lorsqu'il avait annoncé se retirer de l'Enquête. Pourtant l'Agent en avait été informé et il avait ainsi commencé à tuer, exécutant sa menace avec une cruelle et morbide efficacité. La fuite ne pouvait provenir que de ces personnes, d'une manière ou d'un autre, que ce soit pas ragots ou par dénonciation directe. Voilà pourquoi il était ici. Rien de plus, rien de moins. Cela ne l'enchantait guère de rencontrer à nouveau le Régisseur de la ville, il n'avait toutefois pas le choix. La confrontation directe avec son suspect principal n'aurait surement rien donné, leur dernier entretien en était la preuve formelle. Qui plus est, il avait bon espoir de penser qu'il se livrerait de lui-même le moment venu, moment qui ne tarderait pas à arriver si la liste des cadavres de l'Agent du Diable continuait de s'allonger à ce rythme effréné.

Enfin le serviteur s'arrêta devant une grande porte de bois massif. Owen connaissait ce bureau, il s'y était déjà rendu une fois, lors de son arrivée à Forbach. Il observa l'homme frapper presque avec crainte contre la lourde porte et une voix masculine lui répondit. Il ouvrit la porte d'un geste et invita l'Enquêteur à pénétrer dans la pièce. Ce dernier ne se laissa pas prier et rentra d'un pas décidé dans le bureau, éclairé par les premiers rayons du soleil. La silhouette assombri du Conti se découpait dans cet éclairage naturel. C'était tellement surréaliste qu'on aurait pu penser à une mise en scène, un stratagème pour inspirer de la crainte envers cette ombre qui engloutissait une partie de la lumière. Owen en était pourtant très loin. Il attendit que la porte se referme avant de s'autoriser à parler.


« - Bien le bonjour, Conti Maestriani. Je suis conscient que l'heure est matinale et votre temps précieux, mais nous avons tous deux fort à faire, aussi, je m'efforcerais d'être bref. »
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Lorenzo Maestriani
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MessageSujet: Re: Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen]   Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen] Icon_minitimeDim 6 Mar 2011 - 20:48

Et il entra de la même manière que la première fois, aussi insolent de certitude et de promesse de réussite, mais qu’avait-il accompli depuis ? Rien de bien élogieux, il fallait l’admettre. Le cadavre de Laura de Montfort avait engendré des petits bâtards et Forbach s’était révélée être un immense tombeau. Qui plus est, un assassin agissait quasiment impunément dans ses rues, imperturbable à la menace de l’Enquêteur Royal, ni même – bien que cela soit très compréhensible – à celle des Inquisiteurs restés pour tenter de venir à bout de cet « envoyé » du Diable. Mais avait-il avancé cet enquêteur ? Avait-il apporté des réponses, des indices, des preuves ? Les crimes étaient perpétrés les uns après les autres sans que l’on puisse empêcher quoique ce soit, chacun d’entre eux insistant davantage sur l’incapacité des autorités à mettre un terme à cela. Pourtant des gens croyaient encore dans la réussite de la Justice, au triomphe de l’envoyé du Roi. Qu’il n’aurait pas été dépêché s’il n’avait pas été le plus à même de mettre le « meurtrier fou » entre les mains de son triste et funèbre sort : une brève chute dans le vide suivi d’un arrêt rapide, attendant ensuite que les charognards ne se repaissent un peu de son corps ballotant au rythme des petites bourrasques de vent. Comment pouvaient-ils voir en cet homme un sauveur ? Voilà un mystère qui restait entier pour Lorenzo. Mais il savait que cela ne durerait pas, il savait que la réputation de cet enquêteur – tout aussi bon qu’il fût – finirait par s’effriter car jamais il ne parviendrait à résoudre ce crime. Ce n’était pas dans ses cordes, il suffisait de voir ses « progrès » pour s’en convaincre. Ce dernier était incapable de formuler une hypothèse ou même une quelconque conjecture. L’identité de l’Agent du Diable lui restait inconnue et incompréhensible. Perdu dans sa logique implacable, Owen Josh Lock Mansholther s’enlisait lui-même et finirait submergé. Peut-être même l’assassin finirait-il par lui rendre visite, bien que Lorenzo en doutait alors quelque peu, cela aurait cassé le jeu.

Le Conti écouta les paroles chargées de courtoisie feinte de l’Enquêteur. Que de vains mots, ils n’étaient pas dupes, tous les deux. Ils ne s’appréciaient pas tous les deux mais Lorenzo était convaincu qu’il aurait le dernier mot, quoiqu’il puisse arriver. Owen vivait ses derniers jours. Bientôt la population le mettrait d’elle-même à la porte de la ville, pour essayer de sauver les siens. Alors Lorenzo pourrait montrer la pleine mesure de son talent et, une nouvelle fois, sauver Forbach. Il avait ainsi pu obtenir la main mise sur Forbach et il ne se priverait pas de s’octroyer un surplus de force pour resserrer son étau sur cette délicieuse bourgade. Encore une fois, il récolterait tous les honneurs, qu’ils viennent de la population enchantée ou même de l’Eglise elle-même, contente d’apprendre qu’un suppôt du diable avait été défait, à nouveau. Oui, tout cela ne nécessitait que d’attendre quelques jours, peut-être quelques semaines. Les gens perdraient confiance, totalement, inévitablement. Cela commençait déjà. Il suffisait de laisser les craintes se diffuser, infuser lentement les consciences. Même dans les esprits les plus forts la crainte vaincrait l’espoir procuré par l’Enquêteur, c’était certain, c’était ainsi, rien ne pourrait l’empêcher. Le Conti s’autorisa un léger sourire.


« - En effet, monsieur Mansholther, je vous prie de bien vouloir faire au plus vite. Je ne sais pas quelles questions vous brulent les lèvres, ni comment je pourrais davantage vous éclairer au sujet de cette affaire, néanmoins je conçois à vous accorder un peu de temps avant que les affaires de la ville ne requièrent ma totale attention. Toutefois, je ne vois pas ce que je pourrais vous dire de plus que lors de notre première entrevue. »

Il invita d’un geste l’Anglais – comme l’appelaient ses détracteurs, déjà nombreux en ville – à s’installer dans le fauteuil en face du sien, qui jouxtaient tous les deux une petite table basse. Il s’installa après avoir fait un petit signe au serviteur qui ferma la porte après un hochement de tête…
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Owen Mansholther
Enquêteur Royal
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Owen Mansholther


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MessageSujet: Re: Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen]   Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen] Icon_minitimeJeu 10 Mar 2011 - 18:35

Il fallait véritablement être sourd et aveugle pour ne pas se rendre compte que le Conti n'allait pas être des plus facile à interroger. Owen s'y était attendu rien qu'en évoquant la possibilité de venir chercher quelques informations à son bureau. Leur première rencontre n'avait pas été des plus cordiales, il fallait l'admettre, et l'Enquêteur avait surement autant envie de revoir le Conti que ce dernier n'avait envie d'un agent royal dans ses pattes. C'était une des préoccupations d'Owen. Lorenzo n'était visiblement pas très content de voir qu'un homme qui ne dépende pas de lui ait suffisamment de pouvoir pour mettre son nez dans les affaires qui ne le regardent pas. Le dirigeant de Forbach était homme à vouloir tout contrôler, c'était bien évident aussi, mais la présence d'Owen était comme un cheveu sur sa soupe : désagréable. Que manigançait-il pour craindre quoique ce soit de l'envoyé du Roi ? Était-il le meurtrier ? C'était une possibilité à ne pas négliger, c'était évident. Mais peut-être se contentait-il de cacher quelque chose, d'une manière ou d'une autre embarrassante pour lui si elle venait à être révélée. Dans ce cas, les possibilités se multipliaient presque à l'infini : détournement de fonds royaux ou cléricaux, écarts honteux, etc... Néanmoins l'homme-lige de la Reine connaissait déjà Lorenzo Maestriani. Il s'était renseigné avant de partir et la Cour avait su lui donner des informations intéressantes sur le comportement de cet homme. Un parvenu certes, mais qui avait habilement joué de ses atouts pour obtenir ce qu'il désirait au détriment des autres. Cela se reflétait surement encore à Forbach, dans quelques affaires que ce soit.

Toutefois Owen n'avait que faire des petites magouilles de Lorenzo. La seule chose qui pouvait l'intéresser était de savoir qu'il trempait de près ou de loin dans les affaires qui concernaient Laura de Montfort et toutes les autres femmes qu'on avait retrouvé – et celles qu'on n'avait pas retrouvée, car il était évident qu'il exista d'autres corps – définitivement mortes. Or cela le Conti aurait du le savoir ou au moins s'en douter. Pourtant, en connaissance de cause, il ne semblait pas disposé à coopérer plus que le strict minimum, et encore. Ainsi donc il cherchait à limiter les informations qu'il donnerait pour éviter de se trahir ? C'était une possibilité à envisager. Néanmoins on ne fondait pas un jugement sur des hypothèses et des idées. Il fallait du concret, et pour l'instant, il devait bien l'admettre, Owen n'en avait pas, hormis les cadavres qu'il avait sorti de terre et d'eau. Mais même ces cadavres n'apportaient rien de particulier, seulement quelques indices, des preuves concernant le comportement de notre assassin, des suspicions supplémentaires concernant la duplicité des meurtriers. L'Enquêteur était convaincu que l'Agent du Diable n'avait pas la même signature que la personne qui avait tué les femmes retrouvées mortes, Laura la première. Forbach abritait deux assassins. Étaient-ils liés ? En attraper un ferait-il tomber l'autre ? Mais la question la plus utile si les deux hommes étaient véritablement connectés : y'en avait-il un plus facile à attraper que l'autre ?

Owen s'approcha du fauteuil que lui indiqua le Conti et s'installa juste après lui.


« - Des faits nouveaux sont apparus, il y a forcément de nouvelles questions à soulever Monseigneur Maestriani. Mais je vais essayer d'aller droit au but. »

Il sortit son carnet et le feuilleta un instant puis reprit:

« - Commençons par le plus facile certainement. J'ai pu rencontrer votre femme et celle-ci m'a assuré que ce n'était pas l'amour qui reliait votre couple. Pourtant vous m'affirmez, lors de notre première rencontre que vous vous aimiez. »

La question n'était pas là pour l'intérêt qu'on aurait pu lui porter de prime abord. Owen n'en avait strictement rien à faire que La Comtesse et le Conti s'aiment ou se haïssent. Il cherchait juste à comprendre pourquoi Lorenzo avait menti, et, surtout, s'il pourrait mentir sur autre chose...
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Lorenzo Maestriani
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MessageSujet: Re: Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen]   Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen] Icon_minitimeMer 23 Mar 2011 - 22:03

Des faits nouveaux ? Des faits nouveaux ?! Mieux valait entendre cela que d’être sourd ! Cet Enquêteur considérait-il les nouveaux meurtres comme des faits nouveaux ? Pensait-il réellement que découvrir des cadavres comptait comme un fait nouveau ? Où était la nouveauté là dedans ? On avait juste la preuve que le fait de s’immiscer dans cette histoire avait affirmé l’ardeur de l’assassin qui s’était empressé de faire régner la terreur dans Forbach. Qui n’avait pas entendu parler de l’Agent du Diable ? Qui ne craignait plus pour sa vie alors que le soleil commençait à décliner à l’horizon ? Et ce petit insolent venait pérorer à sa porte, prétextant avoir des nouveautés lui donnant le droit de venir importuner les gens qui comptaient réellement pour ce Comté ? Pour un peu, Lorenzo l’aurait bien mis au frais pour quelques temps. Hélas, même si son autorité était forte et s’il ne craignait pas tellement la Reine, il ne préférait pas se la mettre à dos d’une manière ou d’une autre, même si un bref séjour ne pourrait pas faire de mal à cet homme qui devait avoir bien chaud sous la caboche, pour proférer de telles âneries. Il réprima un rire mauvais et se contenta d’une petite remarque pourtant lourde de sous-entendus :

« - J’imagine que tous ces cadavres sont autant de faits nouveaux pour vous. »

Néanmoins, cela ne sembla pas perturber son interlocuteur. Comme lui, il en fallait bien plus pour mener la discussion sur un terrain glissant et moins convenable. Lorenzo se contentait de montrer la couleur, il n’était pas ici pour se laisser marcher sur les pieds, surtout pas par cette homme. Il le regarda sortir son carnet et commencer son interrogatoire. Celui-ci décida de pointer en priorité la question de la vie privée du Conti et de la Comtesse Alicia de Sarrebourg. Oui, il avait en effet décidé de ne pas s’étendre sur la question lors de leur première rencontre, notamment car il ne s’agissait pas des affaires de cet homme qui se croyait tout permis :

« - Que je sache, Monsieur Mansholther, vous êtes ici pour résoudre une affaire de meurtre et non pour régler mes éventuels problèmes de couple entre la Comtesse et moi-même. »

Il ne fallait pas s’imaginer non plus que son titre lui permettait de savoir tout et n’importe quoi.

« - Mais que je sache, pourquoi serais-je moi qui serais le plus à même de mentir ? Après tout, il s’est avéré que mon épouse est une Sorcière, des plus puissantes s’il en est une. Pourquoi n’aurait-elle pas tenté de dissimuler des preuves et vous faire penser que je portais le mauvais rôle ? Je suis déjà bien assez accablé par une telle trahison de sa part, mais apprendre qu’elle désirait également me tremper dans des histoires de meurtres ne m’étonne guère plus. »

Oui, il avait réussi à captiver son auditoire, et c’était tout ce qui était intéressant. C’était peut-être l’Enquêteur qui posait les questions ici, mais il était encore possible de diriger un interrogatoire en préparant le terrain pour les questions, en les amenant subtilement, en créant la curiosité sur des sujets désirés et voulus.

« - Je comprends maintenant qu’elle n’avait accepté ce mariage que pour tenter de se rapprocher du pouvoir qu’elle pensait qu’on lui avait volé à la mort de son mari, feu le Comte Loewenstein. Après tout, elle ne nourrissait pas beaucoup d’égards pour feu le Vicomte d’Hasbauer… Mais pour ma part, je m’estime trahi. J’aimais la Comtesse, je l’admets, visiblement plus qu’elle ne m’aimait. Mais, devant sa vraie nature révélée, je me rends compte de son désir de tout manipuler. Après tout n’est-elle pas allée jusqu’à dénoncer ses ennemis pour que les chiens de l’Inquisition aille renifler ailleurs pour lui lâcher un peu la bride ? Qui saurait dire si toutes les paroles de cette femme n’était pas que poison mielleux ? »
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Owen Mansholther
Enquêteur Royal
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Owen Mansholther


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MessageSujet: Re: Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen]   Pouvoir contre pouvoir : l'étincelle qui... [Owen] Icon_minitimeLun 4 Avr 2011 - 10:53

[HRP : Je tiens à présenter mes excuses pour le changement de style narratif, mais ce topic doit être terminé, j'ai donc fait au plus vite.]

« - J'imagine que tous ces cadavres sont autant de faits nouveaux pour vous. »
« - Vous imaginez bien Monsieur Maestriani. Commençons par le plus facile certainement. J'ai pu rencontrer votre femme et celle-ci m'a assuré que ce n'était pas l'amour qui reliait votre couple. Pourtant vous m'affirmiez, lors de notre première rencontre que vous vous aimiez. »
« - Que je sache, Monsieur Mansholther, vous êtes ici pour résoudre une affaire de meurtre et non pour régler mes éventuels problèmes de couple entre la Comtesse et moi-même. »
« - Non en effet, mais je ne suis pas là pour jouer un rôle de médiateur pour votre couple, Monsieur Maestriani, mais bien pour tirer une affaire au clair, effectivement, et vos relations avec la Comtesse sont bien plus importantes que vous ne pourriez le penser. »
« - Mais que je sache, pourquoi serais-je moi qui serais le plus à même de mentir ? Après tout, il s’est avéré que mon épouse est une Sorcière, des plus puissantes s’il en est une. Pourquoi n’aurait-elle pas tenté de dissimuler des preuves et vous faire penser que je portais le mauvais rôle ? Je suis déjà bien assez accablé par une telle trahison de sa part, mais apprendre qu’elle désirait également me tremper dans des histoires de meurtres ne m’étonne guère plus. »
« - Je ne vous ai jamais accusé de mensonges, Conti. Néanmoins, vous semblez avoir une haute opinion de votre épouse... »
« - Il ne faut pas être intelligent pour comprendre qu’elle n’avait accepté ce mariage que pour tenter de se rapprocher du pouvoir qu’elle pensait qu’on lui avait volé à la mort de son mari, feu le Comte Loewenstein. Après tout, elle ne nourrissait pas beaucoup d’égards pour feu le Vicomte d’Hasbauer… Mais pour ma part, je m’estime trahi. J’aimais la Comtesse, je l’admets, visiblement plus qu’elle ne m’aimait. Mais, devant sa vraie nature révélée, je me rends compte de son désir de tout manipuler. Après tout n’est-elle pas allée jusqu’à dénoncer ses ennemis pour que les chiens de l’Inquisition aille renifler ailleurs pour lui lâcher un peu la bride ? Qui saurait dire si toutes les paroles de cette femme n’était pas que poison mielleux ? »
« - Vous aimiez véritablement la Comtesse ? Ainsi selon vous se serait-elle qui mentait en affirmant que votre couple n'était pas un modèle d'amour ? »
« - Parfaitement. Après tout, elle a été révélée comme être une Sorcière, on ne saurait croire les propos qui proviennent de la bouche d'une fille de Satan. Peut-être est-elle même de connivence avec cet homme que vous recherchez, l'Agent du Diable. »
« - Au vu des éclairements apportés par l'Inquisition, c'est une piste que l'on ne peut négliger, en effet. Toutefois, il y a peu de preuves qui abondent en ce sens et on ne peut conclure une enquête sur des suppositions. »
« - Et sur quoi conduisez vous vos enquêtes Monsieur Mansholther. Car apparemment cela ne semble pas fonctionner, voilà plusieurs semaines, sinon mois, que vous êtes ici et l'Agent du Diable court toujours, pire encore, il fait encore des victimes. »
« - L'Agent du Diable est doué, et surtout, méticuleux. C'est fort rare pour ces criminels impulsifs, mais je ne nourrirai pas d'illusions si j'étais lui, il sera bientôt arrêté, l'Inquisition est loin d'être aussi empotée qu'elle ne paraît l'être. »
« - N'est-ce pas votre tâche d'arrêter ce criminel ? Je suis surpris de voir que vous ne servez, selon vos propres dires, finalement à rien. »
« - Ne vous inquiétez pas Monsieur Maestriani. Je ne travaille nullement en concurrence avec l'Inquisition, même si cela ne semble pas leur cas de leur côté, néanmoins je crains que la suite des évènements ne tournent pas en leur faveur. »
« - Qu'entendez-vous par là ? »
« - Voyez-vous, Conti, depuis le début de cette enquête, je suis convaincu que cette ville est le siège d'importantes intrigues. Certains crient à la sorcellerie, d'où la présence de l'Inquisition, et apparemment votre ville a connu de nombreux épisodes « surnaturels ». »
« - Le doute n'est pas permis, j'ai arrêté et confondu moi-même une créature démoniaque qui s'apprêtait à invoquer son maître en notre monde. Peut-être aurais-je la laisser faire pour que vous puissiez en être convaincu. »
« - Je ne remet pas en doute votre parole Conti, loin de moi cette idée, néanmoins je trouve que les gens de Forbach ont trop facilement tendance à sauter directement à la solution surnaturelle avant d'explorer l'ensemble des pistes cartésiennes. »
« - Vous ne pouvez empêcher les gens de vivre avec leurs peurs, surtout lorsqu'elles sont fondées. »
« - Vous avez surement raison, mais je ne les blâme pas. C'est justement la raison de ma présence ici, de leur montrer que ce qu'ils ont à craindre n'a rien de diabolique, ou du moins n'est pas plus diabolique qu'un homme ne peut l'être. »
« - Vous semblez tellement sûr de ce que vous avancez. »
« - Vous semblez tellement sûr de vos idées. »
« - Ce n'est pas avec ce genre d'arguments que vous parviendrez à confondre le coupable devant la Justice. »
« - Croyez-moi, j'ai bien plus que de banales tournures de phrases pour arrêter le meurtrier de Laura de Montfort. »
« - L'Agent du Diable aura surement plusieurs tours dans son sac. »
« - Assurément mais est-ce vraiment important ? »
« - Je ne comprends pas. »
« - Ne vous en faites pas, le rideau tombera bientôt, la vérité sera mise à nue et je me ferai un plaisir de l'expliquer à Forbach. »
Lorenzo arqua un sourcil de suspicion.
« - Je sais que vous n'êtes pas convaincu, mais je ne peux pas vous révéler ce que je sais, notamment car je sais que quelqu'un est de mèche avec l'Agent du Diable. Mais cela n'est pas important. »
« - Pas important ?! Vous soupçonnez l'existence d'un complice et cela ne vous semble pas important ? »
« - Vous n'avez pas l'ensemble des faits entre vos mains, vous ne pouvez saisir l'ampleur de mes paroles. Vous comprendrez qu'effectivement cela n'a plus aucune importance, plus maintenant. »
« - Vous délirez mon pauvre ami. »
« - Il est bien difficile de départager le génie de la folie, les deux étant généralement très très proches. »
« - Je crois que je vais faire comme si je n'avais rien entendu. Avez-vous d'autres question Monsieur Mansholher ? Mon temps est précieux et je ne peux pas le perdre avec des bavardages. »
« - J'aurai besoin d'un mot de votre part, une autorisation signée, me permettant d'effectuer quelques recherches au Château en toute autorité, accompagné de quelques gardes. »
« - Encore des fouilles ? N'en avez-vous pas assez ? »
« - Il s'agit juste de choses règlementaires. Je vérifie que rien n'a été oublié. »
Le Conti, visiblement exaspéré se lève et se dirige vers le bureau où il prend une feuille de papier vierge et sa plume. Il prend une petite minute pour rédiger une lettre manuscrite avant de la ramener à l'Enquêteur.
« - Tenez, voilà qui devrait satisfaire vos lubies. »
Owen jette un œil à la feuille de papier, semble très satisfait et la plie avant de la ranger dans son manteau.
« - C'est parfait Conti, je vous remercie de votre diligence. Je ne vous dérangerais pas plus longtemps. Merci de m'avoir accordé cette entrevue. »
« - Je vous en prie... »
Owen sortit du bureau, raccompagné par Lorenzo. Lorsque la porte se referma, elle marqua la séparation entre deux mondes. Celui de la certitude et de l'incertitude, celui de conviction et celui du doute... Certaines choses n'ont aucun sens et pourtant, sous la lumière d'une certaine logique, elles s'éclairent d'un éclat encore plus brillant que celui du soleil de midi.
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