The Witch Slay
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 Piège de Cristal

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Noâz Loewenstein
Fugitif
Fugitif
Noâz Loewenstein


Piège de Cristal Vide
MessageSujet: Piège de Cristal   Piège de Cristal Icon_minitimeJeu 24 Jan 2013 - 19:52

L’écriture était penchée, un peu maladroite mais sans faute. L’encre noire semblait de facture moyenne, le papier était basique. Somme toute, ce message aurait pu être écrit de la main de n’importe qui. Pourtant, il suscitait une vive excitation chez les prunelles brillantes de Noâz dans l’obscurité apaisante de sa chambre. Une chandelle derrière un tulle était la seule lumière qu’il supportait en fin de journée. Il lisait et relisait. Essayait de se rappeler. Chaque lettre, il la décomposait en mille caractéristiques graphiques, ça ne l’aidait pas. Il prenait sa plume et essayait de retracer le chemin avec sa main, car peut-être n’avait-il en fait jamais vu son écriture, mais peut-être l’avait-il vue écrire. Non, le geste ne lui disait rien. Il n’était même pas sûr qu’elle soit droitière. En vérité il n’était pas sûr qu’elle ait su un jour écrire. Pourtant ces mots, il ne pouvait douter, au plus profond de lui, qu’ils ne viennent d’elle. Mais ils étaient ceux de tout le monde dans ces cas d’extrême détresse. Noâz s’en voulait cruellement. Il était incapable de reconnaître l’écriture de sa mère adoptive. Incapable de savoir si elle écrivait. Incapable de savoir si elle était encore vivante.

Le jour où il l’avait quittée, il n’avait pas regardé en arrière. Il pensait alors que c’était parce qu’il avait toujours su qu’elle n’était pas sa génitrice, qu’il n’était donc pas viscéralement attaché à elle. Il avait tant investi le fantasme de cette mère exceptionnelle, Alicia Loewenstein, il n’avait pu rester que des miettes au vent pour Madame Duverger. Aujourd’hui, l’orphelin révisait ses sentiments. Car les mots qu’il relisait inlassablement déclenchaient en lui un déferlement de désespoir et d’adrénaline qui ne pouvaient cacher un attachement sincère. Pourtant la possibilité d’un traquenard était bien là. Il ne fallait pas être fin stratège pour penser que l’inquisition ou le Pacte d’Ailrun se cachait derrière cette missive factice. Mais la Raison tournait dans l’esprit de Noâz. Il ne discernait plus le vrai du faux et ne restait dans tout ce flou qu’un élément visible et net : sa mère en danger. Noâz ne savait plus quoi faire et c’est complètement saoul qu’il rejoignit Europe au sommet de sa Tour en ce soir d’hiver. Incapable de s’expliquer il ne réussit qu’à balbutier, comme un enfant à demi-réveillé après un cauchemar, combien il avait peur pour sa mère. Probablement Europe crut-elle aux effets de l’alcool et des insomnies dues au stigmate, elle n’y prêta pas foi et tenta de calmer le Comte qui finit par fermer les yeux.

Au milieu de la nuit, avec un mal de crâne monumental, Noâz se réveilla avec une idée très fixe en tête. Il lui fallait agir. Il s’en alla ainsi cheval au galop à travers la forêt, son manteau à peine mis. Dans la Tour, le pli pâle était tombé de sa poche, sur le sol sombre, on pouvait y lire :


    « Noâz, mon fils adoré,

    Je ne puis en dire davantage mais j’ai enfin réussi à savoir où te contacter. Malheureusement je ne peux te dire combien je suis fier de ce que tu es devenu, car le temps me manque. Noâz, nous sommes en danger de mort. Nous avons du quitter la ferme. J’ai besoin de ton aide. Rejoins-moi cette nuit à la fontaine de Dieffenbach.

    Si je représente encore quelque chose pour toi, par pitié. »


Le destrier de Noâz fendait la Forêt Noire comme un éclair dans la nuit. Il semblait avoir pris un fantôme en chasse : rien de visible ne motivait son trajet mais il suivait une trajectoire précise. Noâz était épuisé par son stigmate qui lui faisait ressentir le bruit du martellement des sabots contre la terre froide comme un bombardement. Arrivé à destination Noâz se jeta à terre, les deux mains collées contre ses oreilles pour se remettre de la douleur du galop. Mais à travers le barrage de ses phalanges, un son autre que celui du clapotis du ruisselet de la fontaine le ressuscita :

- Noâz…

C’était lointain, très lointain. Mais il l’entendait distinctement. Il se releva en trombe. C’était elle, forcément ! Il fallait la trouver !

- Mère !

Il tendit son oreille encore bourdonnante. En avançant dans la direction du premier appel.

- Noâz…

Le son était déjà plus proche. C’était une plainte. Elle était peut-être blessée… Noâz avançait à toute vitesse, hagard. Il réentendit son nom. Cette fois-ci plus de doute, c’était la voix de sa mère. Il se souvenait à présent l’avoir entendu implorer son nom ainsi le jour où son père avait fait une mauvaise chute sur la tête et qu’elle l’attendait dans une marre de sang pour le secourir. Il se souvint du sentiment d’effroi qu’il avait ressenti et de la chaleur qui l’avait balayée, celle du cœur prêt à tout pour sauver ceux qu’on aime. S’il avait su alors de quoi il s’agissait, peut-être aurait-il eu l’intelligence de rester en contact avec ses parents adoptifs. Peut-être aurait-il eu la bonté de les aider en cas de besoin. Tout était sa faute ! Là au milieu d’une relative obscurité que la faible lueur lunaire rendait claire aux yeux du stigmatisé, un éclat plus fort surgit de la sylve. La voix qui continuait à scander le même nom semblait provenir de la même direction que la lumière. Noâz courut tout ce qu’il pouvait. Il arriva harassé au bord de l’étang de Dieffenbach.

Là, il vit que la lumière flottait sur l’eau, c’était une lanterne dans une barque. Noâz, se précipita vers une autre barque amarrée, il en coupa le lien avec sa dague et se mit à ramer de toutes ses forces vers l’embarcation de sa mère. Il ne pouvait distinguer clairement sa silhouette, la nitescence était déjà à cette distance d’une force extrême pour Noâz et il s’en approchait la tête baissée. La voix était désormais claire bien qu’assourdie. Elle semblait trop cristalline, comme enfermée. Noâz se demanda si sa mère était bâillonnée, un piège ?! Il n’était pourtant pas question de faire demi-tour. Il arriva baigné de lumière auprès de la barque de sa mère.


- Mère, c’est moi, je suis là ! Que se passe-t-il !
- Noâz, te voilà enfin… Prêt à nous rejoindre…

Noâz jeta la lanterne dans l’eau pour arrêter la radiation éblouissante et enfin voir l’état de sa mère. Ses yeux mirent quelques secondes à se réhabituer à l’obscurité. Mais au fur et à mesure que ses pupilles se dilataient c’est une image bien incroyable qui s’y dévoilait. La barque était vide. Vide, à l’exception d’une fiole de cristal. Dans un silence surnaturel, Noâz prit la fiole – qu’il crut d’abord vide - entre ses mains et la tendit vers la lune. Elle était emplie d’une masse nébuleuse et éthérée d’un noir profond irisé de reflets brillants. Une âme.

- Noâz…

Dit la fiole en vibrant entre les doigts fébriles du jeune homme.

- Mère..? Que… que vous ont-ils fait ?!
- REJOINS-MOI !!!

S’écria la fiole avec une force extraordinaire qui brisa en mille éclats de lune sa paroi de verre. Dans le même mouvement, l’étang tout entier explosa comme si on venait d’y faire tomber mille astres. Des masses d’eau invraisemblables s’élevèrent dans le ciel pour s’effondrer de toutes leurs forces sur le Comte submergé par la douleur, la peur, et l’incompréhension. Les eaux se mirent à bouillonner. De toutes parts autour de Noâz des jets verticaux agitaient l’étang, certains s’attaquant même directement à lui. Un courant inexistant mut la barque à moitié inondée de Noâz qui se mit à décrire une trajectoire circulaire en accélération pendant que la surface de l’eau se mit à dessiner une cuvette tourbillonnante en son centre. Noâz allait se faire aspirer par l’étang de Dieffenbach. Il ne cherchait même plus à ramer, débordé par les assauts aériens qu’il tentait d’éviter. Il lui semblait qu’il y avait autant d’eau dans les airs que sous lui. Sa barque s’enfonçait dans les profondeurs d’un étang avide. Noâz était perdu.
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Viviane Valdemar
Vieille peau fripée à pustules
Viviane Valdemar


Piège de Cristal Vide
MessageSujet: Re: Piège de Cristal   Piège de Cristal Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 6:44

En voyant Noâz arriver à bride abattue, Viviane ressentit un vague pointe de remord lui vriller les entrailles. Sans aucun doute, ils faisaient ce qu'il y avait de mieux pour le Pacte, ce qu'il y avait de mieux pour la ville, pour Cassandra, pour Louisa et tous les autres, mais s'arroger le droit de vie et de mort sur les autres éveillait en Viviane des échos désagréables. Elle aurait souhaité que tout se passe autrement, qu'Europe et Noâz acceptent leur défaite au lieu de mener une lutte sans merci qui ne menait qu'à ladestruction et au chaos. Il fallait cependant reconnaître que le plan d'Antoine/Ophéline était brillant. C'était lui qui avait pensé à utiliser les parents de Noâz pour l'attirer dans un piège qui, au premier abord, lui avait semblé tellement grossier qu'elle avait pensé qu'il ne pourrait jamais fonctionner.

Grâce à l'accès qu'elle avait désormais aux archives du Lys Noir et plus particulièrement à celles de Mina qui avait été l'instigatrice de l'adoption de Noâz, Viviane avait vite découvert qui étaient les parents adoptifs du triplé maudit et où ils habitaient. Les recherches qui avaient ensuite été menées avaient rapidement abouti à la conclusion qu'ils étaient décédés des suites de leur stigmate avant même que l'Ange ne mette ses menaces à exécution. Au début, cela avait été contrariant à apprendre, songeant que cette mort mettait sans doute fin à leur plan et qu'il allait falloir trouver une autre solution. Mais ils s'étaient vite rendus compte que puisque Noâz avait coupé tous les ponts avec ses parents depuis son arrivée à Forbach, il n'était pas au courant de leur décès.

C'était à nouveau cette absurdité de chat/Antoine qui avait eut l'idée d'invoquer l'âme de la mère de Noâz pour l'attirer à eux. À partir de cela, le reste avait été un jeu d'enfant : écrire une fausse lettre, mettre la fiole dans la barque au milieu du lac, et attendre.

Entourée de bon nombre des siens et prêts à invoquer les Ondines dès que Noâz arriverait à la barque « de sa mère », Viviane avait eu le temps de méditer ce qu'ils étaient en train de faire et sur l'implication du chat. Bien qu'elle ait fini par admettre sans réserve que le chat contenait bien l'âme d'Antoine, comme la fiole au milieu du lac, le chat n'était qu'un réceptacle, la Grande Prêtresse n'arrivait pas à penser à lui comme elle pensait à son ancien amant. Du plus profond de son être, elle avait aimé Antoine, pour ce qu'il était, pour ce qu'il avait fait pour elle, pour son ambition, pour sa naïveté et pour sa dureté, pour son corps aussi. La passion qu'elle avait connue avec lui avait été bien au delà de tout ce qu'elle avait connu jusque là, mais ce chat... Ce chat n'était pas Antoine, tout contenant de l'âme qu'il était. Viviane aurait voulu pouvoir continuer à l'aimer comme avant, mais cet Antoine-là était mort dans la cave chez Louisa. Des mains de sa propre sœur. De sa propre sœur... Elles n'en avaient pas encore discuté, mais la dame Valdemar savait qu'un jour ou l'autre, cette conversation devrait avoir lieu et ne serait pas une partie de plaisir. Bien sûr, Viviane n'en voulait pas à sa sœur, elle ne lui en avait pas voulu l'ombre d'une seconde, mais la mort d'Antoine planait désormais entre elles-deux, et si elles n'y prenaient pas garde, cette tragédie pourrait bien les éloigner l'une de l'autre dans un moment où il était plus important que jamais qu'elle se soutiennent mutuellement.

Alors qu'elle était cachée dans l'ombre d'un arbre à attendre que quelque chose se produise ou que quelqu'un se montre, Viviane se demandait où elle trouvait la force de lutter pour tout ça. Tant de choses s'étaient passées ses dernières, tant de tragédies, tant d'horreur qu'elle répugnait à agir de la sorte. Si elle-même s'y mettait, jusqu'où pourrait-elle aller avant de sombrer comme Europe ? Plusieurs fois au cours de sa vie, elle avait eu peur de sombrer dans la folie. Aujourd'hui cette peur était plus ancrée que jamais en elle. Sa sœur responsable de la mort de son amant. Celui-ci réincarné en chat. La folie meurtrière d'Europe et Noâz. La lutte sans merci que tous se livraient depuis plus de vingt ans... Ce qui lui permettait de tenir, c'était de se dire qu'elle faisait tout ça pour Narcissa et pour Cassandra, pour les mettre à l'abri de la peur et de l'horreur. Jusqu'ici, c'était plutôt un lamentable échec qu'autre chose, mais elle n'avait que cet espoir auquel se raccrocher pour mener à bien ses projets.

En fixant son attention sur Noâz qui venait de mettre un pied à terre, Viviane retint son souffle. Tout allait se jouer dans les prochaine seconde, et jusqu'ici, tout s'était déroulé un peu trop facilement. Devenue excessivement méfiante par expérience, la Prêtresse ne pouvait se réjouir du bon déroulement des choses jusqu'à présent parce que tout pouvait encore basculer.

Pourtant, Noâz, comme prévu, se laissa prendre par le piège qui lui étai tendu et il arriva au milieu du lac. C'est à ce moment-là que Viviane donna le signal convenu et que l'incantation commença. Bientôt, les vagues se déchaînèrent, s'attaquent directement à l'occupant de la petite barque et s'apprêtant à l'engloutir dans un tourbillon d'eau glacée. Profondément consciente du mal qu'elle était en train de faire, Viviane n'en poursuivit par moins le plan prévu et s'apprêta à lancer le coup de grâce qui annihilerait définitivement l'ancien Meneur du Lys Noir.
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Europe
Fugitive
Fugitive
Europe


Piège de Cristal Vide
MessageSujet: Re: Piège de Cristal   Piège de Cristal Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 22:40

"C’est là le destin des sorcières qui s’acharnent à combattre à cœur hurlant. Nous ne sommes pas des déesses. Nous agissons pour des idéaux. Nous sommes humaines, mortelles, fragiles, absurdes, jamais vaincues et l’espoir est toujours le dernier à mourir…"


Le plafond glacé et obscur, fut la première vision d’Europe lorsqu’elle ouvrit les yeux. Elle se redressa lentement sur sa couche et écouta les pulsations lentes de son sang dans ses veines, dissipant les brumes du sommeil. Alicia, encore une fois, lui était apparue en rêve. Ni embellie ni enlaidie. Simplement telle qu’elle avait été, dans des scènes de réalisme et d’onirisme déjà vécues, répétant inlassablement les mêmes paroles déjà énoncées jadis…

La Tour des Anges était plongée dans l’obscurité nocturne seulement brisée par quelques lueurs stellaires. Europe comprit finalement ce qui l’avait réveillée: l’alerte insidieuse diffusée dans ses cinq sens. Noâz avait donc quitté la Tour… Et le sortilège qui liait Europe à cet édifice l’en avait naturellement avertie. Elle se leva dans un frisson d’agacement puis repensa à la scène de la veille, ce qui ne fit qu’accentuer son exaspération. L’héritier d’Alicia avait débarqué les joues écarlates et l’haleine fétide tel un ivrogne, débitant des propos vides de sens. Europe avait du se résoudre à l’exhorter au calme et à le mettre au lit tel un parent devant s’occuper de son gamin malade. Elle aurait bien aimé lui dire que la Tour n’était pas un lieu conçu pour accueillir les épaves humaines après les coups de déprime trop arrosés –surtout qu’elle n’avait rien compris à ses élucubrations-, mais Noâz était de toute manière dans un état trop second pour comprendre les remontrances. Et à présent voilà qu’il s’en allait au beau milieu de la nuit en gâchant consciencieusement le sommeil de la propriétaire des lieux… Ils avaient beau avoir conclu un pacte, cela ne rendait pas la cohabitation aisée; il y avait entre eux trop d’années, trop d’expériences, trop de mentalités différentes pour que Noâz et Europe se comprennent mutuellement du jour au lendemain. Et il faudrait du temps avant qu’une véritable entente harmonieuse ne s’instaure…

Ce fut un morceau de papier chu au sol qui retint son attention. Europe se pencha pour le ramasser et une grimace de haine tordit son visage au terme de la lecture.


"Mais quel imbécile!" s’exclama-t-elle les dents serrées. Sa mère adoptive qui donnait rendez-vous à Noâz? Il s’agissait évidemment là d’un piège, probablement orchestré par le pacte d’Ailrun dans le but de piéger Noâz, en jouant sur les liens affectifs et profitant de la confusion qui opérait chez lui par le stigmate… et ce crétin s’était bien sûr précipité dans la gueule du loup pour leur faciliter la tâche! Le premier reflexe d’Europe fut de saisir les deux pistolets qui dormaient sur la table et les glisser dans des étuis de chaque côté de sa taille, puis d’attraper son mousquet reposant sur un support mural. Depuis la perte de ses pouvoirs, les armes à feu étaient devenues ses meilleures amies… S’enveloppant dans sa cape d’hiver, elle commença à dévaler les escaliers en colimaçon à fond de train, puis s’arrêta net.

Qu’était-elle en train de faire? Se précipiter au secours de Noâz? C’était évidemment ce qu’on aurait attendu d’elle, en tant qu’alliée. La formation de la Cabbale avait reposé sur un accord, et sa pérennité en dépendait théoriquement… Mais et puis quoi encore? L’agacement avait fait son retour, décuplé par rapport à la veille au soir. Elle n’avait pas signé pour ça! Voilà en quoi consistait l’alliance proposée par Noâz: il lui fournissait des aides de camp, en échange de quoi elle changeait les couches de cet adolescent incapable de pisser sans s’éclabousser. Pourquoi ne pas simplement laisser le pacte d’Ailrun en finir avec lui? Ce serait un sale boulot à faire en moins pour Europe… Peut-être pourrait-elle-même récupérer quelques-uns ses partisans après, en faisant semblant de regretter sa mort et de poursuivre ses objectifs à sa place…
Oui, après tout… Ce serait sans doute la meilleure solution.



"Des sentiers qui parfois se croisent, et provoquent des rixes sans merci, mais ce sont des sentiers qui vont chacun leur chemin, vers la même lumière. Au fond, comme des sœurs opposées façonnées du même sang, nos tribus seraient capables de coexister pacifiquement"



La seconde suivante, Europe continuait de se ruer dans les escaliers, arme au poing.

L’air glacial la frappa dans une violente bourrasque. Elle bondit sur sa monture et traversa la forêt au rythme le plus rapide que pouvait soutenir l’équidé. Noâz n’était pas parti depuis longtemps; grâce à l’alarme, en se dépêchant elle avait une chance de le rattraper avant qu’il ne commette l’irréparable -quelque fut la forme que cela devait prendre. Pendant son galop, elle réfléchit à appeler le reste des membres de la Cabbale puis y renonça. Cela prendrait trop de temps. Europe logeait à temps plein dans la Schwarzwald; elle était juste à côté de Diefenbach et serait rapidement sur place.

Elle sauta à bas de sa monture en arrivant à la fontaine, mais ne vit personne; les lieux étaient déserts sous la pâle lueur de la lune. A une exception près tout de même: le cheval que Noâz avait l’habitude d’utiliser se tenait là, frissonnant dans la sylve obscure. Europe continua à pied, cavalant dans les broussailles en entendant un intense remue-ménage provenant d’en direction du lac, à proximité. Elle s’immobilisa peu avant l’orée des bois et écarquilla les yeux devant le spectacle qui s’offrait à elle… Les eaux du lac étaient déchainées. Les membres du pacte d’Ailrun, Viviane à leur tête, avaient quitté la lisière de la forêt et entouraient l’étendue afin de former un cercle rituel –visiblement pour invoquer les ondines, comme le prouvait cette agitation surnaturelle qui transportait les eaux de l’étang. Au centre du maelstrom se trouvait Noâz, cramponné désespérement à une barque pour ne pas couler. Europe ignorait si sa mère adoptive était vivante et dans cette barque avec lui, ou bien morte; mais le piège avait en tout cas fonctionné à merveille.

Europe contint un feulement de mépris tandis qu’elle dégrafait sa cape, toujours dissimulée sous le couvert des arbres. Et dire que Viviane se prétendait meilleure qu’elle… La nouvelle Grande Prêtresse n’hésitait pourtant plus à adopter de si viles méthodes. Sans doute était-ce là le contrecoup de la frustration provoquée par la mort d’Antoine –dont Europe, extrêmement bien informée, avait été au courant peu après sa survenance.
Son regard passa de la volumineuse chevelure rousse de son ancienne amie, qui lui tournait le dos, à une forme animale noire se tenant à ses pieds. Un… chat? Oui, il s’agissait bien d’une silhouette féline. Et pourtant Europe sentait inexplicablement qu’il ne s’agissait pas d’un chat ordinaire… Une sorte de malaise, écho d’une sensation terriblement familière, s’installa en elle; mais pressée par l’urgence de la situation, elle n’en tint pas compte. Sa main agrippa son mousquet, calla la crosse au creux de son épaule. Sa paupière gauche se ferma. Elle visa. Bloqua son souffle. Appuya sur la gâchette.

Le canon s’embrasa. Une seconde plus tard, un grand choc fit trembler le corps de Viviane tandis qu’une rosace écarlate explosait à hauteur de son omoplate.
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Adal Loewenstein
Aguerri(e)
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Adal Loewenstein


Piège de Cristal Vide
MessageSujet: Re: Piège de Cristal   Piège de Cristal Icon_minitimeMer 6 Fév 2013 - 19:04

Il avait eu du mal à trouver le sommeil cette nuit-là. Ce n’était pas si rare ces derniers temps. Debout devant la fenêtre du petit salon des appartements des D’Hasbauer, le reliquat d’un brasier alimentant encore l’âtre de la cheminée non loin de lui, Adal contemplait, sous le regard d’Adrien, l’immensité obscure qui s’étendait sous les pieds du château de Forbach. Le jeune homme avait l’impression de se tenir à un endroit où l’ancien Vicomte avait probablement dû se tenir bien avant lui. Un regard vers une porte lui rappela qu’Alexandrine dormait non loin de lui. Il aurait voulu la rejoindre mais il n’aurait pu s’y résoudre, pas avant de ressentir l’appel de Morphée. Il n’était même pas certain de vouloir la déranger dans son sommeil pour se coucher près d’elle et, qui plus est, ce n’était pas encore « convenable », même si ce point de détail ne les avait jamais dérangés tous les deux, et mieux valait surement qu’il passe une nuit dans sa chambre ce soir. La proximité du fils du Comte avec la fille du cousin de ce dernier n’avait pas passé inaperçu au Château mais personne ne semblait avoir quelque chose à y redire, ou du moins pas en face d’eux, comme toujours. Enfin, cela importait peu pour Adal, qui, de toute façon, aimait trop Alexandrine pour tenir compte de ragots de mégères. Ce qui le perturbait plus, c’était la situation actuelle des sorcières et des sorciers de Forbach… L’ange… Le Pacte d’Ailrun… La Cabbale… Noâz… Tant de changements en si peu de temps… Fidèle à lui-même, il avait rejoint le Pacte, bien entendu, suivant plus l’idéologie derrière ce rassemblement que les personnes qui y prenait part, sans compter son aimée bien entendu. Toutefois, il n’était pas dupe, malgré tout cela, il restait un paria. Le Lys n’avait pas oublié ce qu’il avait infligé à sa Meneuse et son futur Meneur. Plus jamais Lys et jamais totalement Olrun et bien que ces deux tribus n’existaient plus, sur le papier, Adal savait qu’il n’aurait jamais sa place parmi le Pacte d’Ailrun, pour la simple et bonne raison que même si le nom avait changé, ceux qui le composaient étaient toujours les mêmes. Personne n’oublierait ce qu’il avait fait et personne ne lui ferait jamais confiance. Europe l’avait utilisé, les suivants ne feraient pas différemment. Posant son regard sur le portrait quelques instants, il espéra comme une inspiration provenant de son modèle mais rien ne vint.

Soupirant en silence, il se retourna vers la fenêtre afin de se perdre à nouveau dans l’obscurité nocturne, à peine rompu par la pâleur lunaire dont l’éclat doux et clair altérait par endroit, et accentuait dans d’autres, les paysages sans vie de cette saison quelque peu moribonde. Peut-être devrait-il s’essayer à peindre ces contrées ainsi éclairées. L’exercice ne serait pas chose aisée mais, pour peu que l’on s’y attarde, il y aurait un certain attrait à reproduire ainsi quelque chose d’aussi peu contemplé. Sa pensée fut néanmoins rapidement brisée par un mouvement soudain qui attira son regard en contrebas. A l’éclat lunaire, il crut distinguer un visage connu, bien qu’il ne put en être certain. Marchant discrètement, l’ombre se faufilait, suivie de son cheval, jusqu’à un terrain plus sur où elle put monter sur son destrier. La silhouette encapuchonnée, à dos de monture, se fraya alors un chemin en dehors du Château. A cette heure-ci ? Sans vraiment savoir ce qui le poussa à agir ainsi, Adal fit volte-face, quittant le petit salon veillant toutefois à ne pas faire trop de bruits, récupéra un de ses longs manteaux et prit congé des appartements qui étaient dorénavant les siens avant de prendre le chemin des écuries dans la pénombre des couloirs rompue par quelques candélabres. Atteignant l’écurie, un mouvement le fit s’arrêter. Une autre silhouette quittait le Château. Attendant qu’elle s’éloigne, il avait discrètement rejoint son cheval avant de le seller en silence. Particulièrement docile, l’animal n’avait pas bronché d’un hennissement, même discret. Quittant les écuries, il prit alors sur lui de suivre la silhouette qui venait de quitter la demeure de pierres. Que pouvait-il bien se passer ? Essayant de rester discret sans perdre la piste de ceux qu’il filait, il cherchait à comprendre. Se tramait-il quelque évènement ? Le visage qu’il avait reconnu était celui d’une sorcière d’Olrun. Rares étaient les sorciers qui quittaient l’abri du Château en pleine nuit pour une simple balade. Quelque chose intimait à Adal qu’il se tramait d’autres complots obscurs et, comme il s’y attendait, il ne semblait pas être de la fête. Qu’importe, il était hors de question de faire demi-tour et il saurait ce que le Pacte mijotait dans son coin. Peut-être était-il le seul à ne pas être au courant mais s’il ne l’était pas, cette absence de transparence jaillirait bientôt aux yeux de tous. On ne faisait pas la paix avec des messes basses, foi de Loewenstein.

Animé par un certain ressentiment, il suivit ses « consœurs » ou du moins ce qu’il estimait être ces dernières jusqu’à la bordure de la forêt. Il ne fut pas évident de les distinguer après la lisière de la forêt mais il n’y avait pas grand-chose d’autre à proximité que l’Etang de Dieffenbach aussi s’était-il contenté de s’écarter de la piste pour masquer son cheval avant de continuer à pieds sous le couvert des arbres, profitant d’un détour pour éviter d’être surpris à son tour par un quelconque poursuivant incongru. Un peu perdu dans l’obscurité des bois, il lui était plus difficile de se repérer grâce à la lune tant le feuillage l’empêchait souvent de la voir. Ce ne fut finalement qu’un peu plus tard qu’un son mat et continu lui parvint aux oreilles lui permettant de retrouver d’une manière plus sûre son chemin. Tandis qu’il se rapprochait, le grondement s’était fait plus imposant et nul doute qu’il couvrait le bruit de ses pas. Approchant finalement de l’étang, ce qu’il vit le statufia sur place. D’abord l’eau… Les colonnes de cette matière si pure semblaient s’animer d’elles-mêmes pour retomber avec avidité au centre d’un étang déchainé. Passé cette admiration craintive, le jeune homme s’aperçut de la présence de silhouettes encapuchonnées tout autour de l’étang. Voilà donc ceux qu’il avait suivis ? Un mouvement dans l’étang attira son regard… Une barque… Et … Et … Quelqu’un à son bord ?! Cette histoire était insensée… Il n’en croyait pas ses yeux ou, plus précisément, ne voulait pas comprendre ce qui se déroulait sous ses yeux car, malgré la distance, il ne pouvait manquer de reconnaître la personne qui luttait contre les flots… Noâz… Et rien que l’identité de cette personne suffisait à mettre en lumière ce qui se tramait ici. Pourtant, bien avant de pouvoir réaliser davantage, un coup de feu retentit. Le regard attiré irrémédiablement, il put voir une silhouette proche s’affaisser au sol. La crinière incandescente de celle-ci, reflétant la pâleur lunaire, ne faisait pas de doutes sur son identité également. Viviane. Rejetant son aversion pour ce qui se passait ici et comprenant qu’elle avait été touchée, Adal se jeta en avant, atteignant la Grande Prêtresse avant que d’autres ne puissent réagir, constatant sa blessure à l’épaule. Un regard vers les bois lui laissa entendre qu’ils n’étaient peut-être pas en sécurité au bord de l’eau aussi, sans l’ombre d’un mot, il passa le bras de son épaule indemne autour de son cou et l’emmena au couvert des arbres. Il n’était pas certain qu’elle méritait d’être secourue mais cette foutue « guerre » avait déjà fait suffisamment de morts. La reposant à la base d’un large tronc, probablement à l’abri d’un nouveau tir, il ne s’attarda que d’un regard vers celui de Viviane avant de dégager la plaie. Propre et nette, pour peu que l’on puisse dire cela d’une telle blessure, la balle était ressortie. Bien. Il prit une inspiration, ferma les yeux et posa sa main sur l’épaule de la Grande Prêtresse avant de laisser la magie infuser en lui puis, au travers de son contact avec Viviane, en elle.
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Alix de Charme
Aguerri(e)
Aguerri(e)
Alix de Charme


Piège de Cristal Vide
MessageSujet: Re: Piège de Cristal   Piège de Cristal Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 12:37

Il n'était plus temps pour les enfantillages. C'est un fait bien connu : il y a un temps pour tout. Et le temps d'aller traîner la nuit dans les ombres de la ville était terminé pour le moment. Alix n'avait rien dit, puisque c'était ainsi que sa mère l'avait éduquée lorsqu'il s'agissait des affaires du clan. Elle avait donc accepté la fusion des deux clans. Et lorsque Viviane avait annoncé son plan pour vaincre le jeune Comte, Alix n'avait pas protesté.

Et pourtant, il y aurait eu des choses à dire ! La jeune femme rongeait son frein, contenant tant bien que mal sa répugnance pour ce qui allait se tramer ce soir. Après tout, le meneur du Lys était tombé, les clans avaient fusionné... quel besoin de le piéger ?
Drapée de son nouveau rôle, Viviane avait tout à prouver. Elle s'installait comme meneuse d'une tribu qui n'en était pas encore tout à fait une, déchirée par des décennies d'une guerre sanglante. La rivalité entre Europe et Alicia était presque devenue légendaire, et voilà que cette femme s'imposait, poussant Europe du trône. Ses sujets restaient divisés, il était impossible d'effacer la méfiance due à la guerre. Et au lieu d'instaurer la paix, Viviane utilisait la ruse pour traquer les derniers vestiges d'une époque qui devait pourtant être révolue.

Alix préférait la confrontation de front aux pièges. Ils étaient tordus, et généralement ni honnêtes ni louables. Et si vraiment Viviane avait voulu mettre un terme aux agissements du Comte, il aurait été juste qu'elle l'affronte dans un combat singulier. Au lieu de cela, elle avait décidé de l'attirer au milieu de l'eau. A partir de là, le Pacte devait réveiller les ondines.

De toute sa vie de sorcière, Alix n'avait été sûre que d'une chose : en tant que sorcière, elle était lamentable. On appréciait chez elle son esprit vif, ses envies d'actions, et on respectait la sorcière qu'était sa mère. C'était certainement pour cela qu'elle était ici, ou bien Viviane avait oublié à qui elle avait à faire. Dans tous les cas, elle devait prendre cet événement comme un nouveau départ. L'occasion de s'améliorer...
Ce défi ne lui faisait pas peur. C'était bien un trait dont la jeune femme se vantait souvent : elle se pensait insensible à la peur, et par là même, était bien incapable d'en déceler les premières lueurs chez elle. Il était peut-être préférable pour elle d'ignorer ce qui pouvait la bloquer.

Car celui qui ne sait pas ne peut pas avoir peur. Néanmoins, contrairement au dicton, l'ignorant n'est pas toujours béni ! Le parfait exemple se trouvait là, sous ses yeux. En effet, le jeune Comte n'était certainement pas conscient d'avoir tant d'yeux braqués sur lui, sinon peut-être aurait-il rebroussé chemin. Il se tramait une drôle de scène sur sa barque, et Alix avait bien du mal à la comprendre pendant les premières secondes.
La lumière de la lune donnait un projecteur complet sur l’étang de Dieffenbach. Toutes les sorcières retenaient leur souffle face à cette scène de désespoir, et puis, tout s'imbriqua. Ce que le Comte cherchait, au milieu du lac, c'était une âme. Lorsque la fiole éclata, ce fut clair pour tout le monde : le Pacte avait manipulé l'âme d'une femme morte pour arriver à ses fins. L'incantation commençait.

Alix récitait les incantations par pur mécanisme. Comme toutes les autres, elle était sortie de la lisière de la forêt, mais la concentration dont elle faisait preuve quelques instants auparavant s'était dissipée. Elle n'était pas certaine d'avoir envie de participer à cela. Plus le temps passait, et moins le combat semblait juste. Les eaux, elles, se déchaînaient.
Les ondines se réveillaient.

Le jeune Comte se cramponnait à sa barque, et Alix n'était pas sûre de ce qu'elle pouvait faire. Dans tous les scénarios qu'elle imaginait, la mort du Comte était présente. Une mort sans honneur. Si Viviane avait eu au moins une once de respect pour son adversaire, elle aurait pu lui offrir une fin plus digne. C'était cela, le problème avec les sorcières : elles étaient bien trop futées. Leurs plans étaient toujours compliqués, et ne laissaient jamais les morts en paix. Forbach en était un parfait exemple.

Alors qu'elle détaillait chaque zone visible dans cette obscurité, cherchant le moyen de rendre une dignité à ce combat, Alix fut ramenée à la réalité par un coup de feu. La poudre, en s'enflammant, avait libéré un flash de lumière qui attira tout de suite le regard de la jeune femme alors qu'elle portait instinctivement la main à la garde de sa rapière. Sous la surprise, l'incantation avait été brisée, et la panique animait déjà les sorcières lorsque la brune vit la silhouette de Viviane s'effondrer un peu plus loin. Europe en était la cause.

Ça n'était certes pas la réponse qu'avait demandé Alix, mais c'était toujours ça. La jeune femme prenait conscience peu à peu qu'autour d'elle, les sorcières couraient en tous sens, paniquées à l'idée de subir une attaque alors qu'elles étaient à découvert, concentrées sur autre chose. Mais Alix n'avait pas peur, elle voulait savoir.
Pourquoi ?
Pourquoi Europe, l'ancienne meneuse d'Olrun, qui avait mené un combat sans répit contre le Comte, était là ? Pourquoi avait-elle stoppé un rituel destiné à tuer son ennemi, le fils d'Alicia ? Pourquoi ne partait-elle pas ? Si sa vengeance avait dû être complète, elle aurait dû laisser le Comte se noyer, et ensuite tirer sur Viviane.

Bousculée, Alix s'écarta un peu des sorcières paniquées qui hurlaient, couraient, brisant de ce fait le cercle rituel, et tenta de se mettre un peu à couvert, l’œil rivé sur le milieu du lac qui reprenait peu à peu son calme. Allant de surprise en surprise, la brune voyait Europe monter dans une barque et ramer avec une énergie folle jusqu'à celle du Comte.
Elle était venue le sauver. Europe n'était jamais venue dans l'intention de tuer Viviane, mais bien pour sauver le Comte. Tirer un coup de feu sur la nouvelle Grande Prêtresse était certainement un bonus non négligeable, mais dans ce cas, c'était peut-être bien une action louable...

De nouveau, la jeune femme était bousculée, et elle sentit qu'on lui agrippait le poignet. Eleonor, cette mère qui n'abandonnait jamais sa fille, la pressait de partir. La sorcière avait certainement fait demi-tour en ne voyant pas Alix. La brune se releva, s'attardant le temps de voir ce qu'il était advenu de Viviane, mais ne vit rien. Europe n'avait peut-être pas pris la peine de bien viser, et la Prêtresse, blessée, avait dû avoir le temps de s'enfuir avec tous les autres.
Hâtée par sa mère, Alix jeta un dernier regard curieux sur Europe et le Comte, avant de s'éloigner en courant.
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Piège de Cristal

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