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 Rencontre officieuse

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Elisabeth d'Hasbauer
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Elisabeth d'Hasbauer


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MessageSujet: Rencontre officieuse   Rencontre officieuse Icon_minitimeSam 13 Sep 2008 - 11:08

Cela faisait maintenant trois jours qu’elle venait ici de temps à autre pour essayer de le rencontrer. Alors qu’elle était un peu en retrait jusqu’à présent, et ce depuis l’autodafé, avec la mort de la Comtesse plus l’attaque des Inquisiteurs, elle avait réalisé qu’il était temps de sortir de sa torpeur.

Elle avait commencé par une discussion avec son mari à propos de sa visite chez Alicia après l’enterrement de la Comtesse. Mais elle n’avait pas parlé qu’avec lui, elle avait aussi eu une discussion avec Abigaël et Europe, les prêtresses du clan. Après tout, elle était humaine et avait de temps à autre besoin de parler à des gens de confiance. Même si elle ne disait pas grand-chose sur elle enfin de compte, cela faisait du bien de pouvoir parler franchement avec quelqu’un.
Il ne lui restait plus qu’une personne à voir : le meneur de l’Inquisition, mais c’était assez difficile de mettre la main sur lui. Durant ces jours à l’attendre, elle s’était demandé pourquoi il était tellement pris, au départ, elle pensait que c’était à cause des gens qui venaient se plaindre des méthodes de l’Inquisition. Mais, au bout d’un temps, la Vicomtesse s’était rendue compte que cela n’était pas très réaliste, après tout les gens n’oseraient sûrement pas se plaindre et ce parce qu’ils avaient peur, voir même qu’ils étaient terrifiés. Il en fallait plus que quelques vases cassés pour faire reculer Elisabeth, mais, l’affaire pour laquelle elle voulait voir Louis Institoris était quelque peu privée, et c’était pour cela qu’elle n’avait pas pris rendez-vous.
En fait elle se demandait pourquoi elle prenait des gants avec cette affaire. Après tout, si on révélait tout au grand jour cela aurait sans doute fait du tord à l’Inquisition… Sûrement l’habitude que tout se règle sur place plutôt que de devoir faire appel à des gens de l’extérieur.

Cela faisait trois jours qu’elle venait ici, dans des couloirs qui menaient au salon normalement réservés au personnel, ses gens lui avaient dit qu’ils y croisaient de temps à autre le meneur de l’Inquisition… Alors, elle patientait en attendant que le Sieur Institoris daigne passer. Naturellement, elle ne passait pas tout son temps dans ces couloirs, d’ailleurs, le temps commençait à manquer et il allait falloir qu’elle le rencontre, d’une manière ou d’une autre.

En regardant, les murs étroits et sales, elle se demanda pourquoi un membre de l’Inquisition pouvait venir ici, pour trouver un peu de calme, ou peut-être la raison était-elle professionnelle et Louis écoutait-il les rumeurs et autres bruits de couloirs. En fait elle s’en fichait, personnes ne serait assez stupide pour parler des clans, de leur réunion ou autre dans un endroit si fréquenté !

Enfin, elle entendit au loin des pas qui différaient de ceux qu’elle avaient entendu jusque là. Les serviteurs marchaient vite, ils étaient souvent pressés et avaient de nombreuses tâches à faire. L’homme qui arrivait marchait tranquillement et au bruit, le son laissait à penser que celui-ci était bien chaussé, ce qui était loin d’être le cas des serviteurs.

Elle se redressa un peu plus, prenant un air fier, peut-être un peu trop, mais ce qu’elle avait dire à l’Inquisiteur était important, du moins pour elle. D’ailleurs, elle pensait déjà à toutes sortes de vengeances parce que ce chef ne prendrait pas sa requête au sérieux. Si telle était le cas, elle réfléchissait au meilleur moyen de le faire remplacer ou de le faire superviser par quelqu’un d’autre. Après tout avec l’aide de sa famille, cela était tout à fait possible, non ?

Mais elle s’avançait sans doute, après tout, peut-être qu’il ne refuserait pas …

Lorsqu’il arriva elle se planta devant lui, bien qu’elle fut énervée, elle n’en laissa rien paraître et afficha un sourire courtois et pour finir ce fut d’un ton presque amical qu’elle prit lorsqu’elle se mit à parler.
"Bonjour, Sieur Institoris, je vous attendais." La salutation avait été accompagnée d’une légère révérence qui pouvait déjà montrer que bien que cette rencontre soit officieuse, elle n’en était pas moins formelle.
Elle baissa la voix, en se rapprochant un peu de lui.
"Je voudrais vous entretenir d’une affaire assez grave, du moins à mes yeux."
En tant que chef de l’Inquisition, il était responsable de ses hommes et de leurs méfaits, mais Elisabeth n’était pas venu lui parler parce qu’ils avaient bousculés quelque meubles dans les appartements de sa famille…


Dernière édition par Elisabeth d'Hasbauer le Mar 13 Juil 2010 - 17:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre officieuse   Rencontre officieuse Icon_minitimeMar 16 Sep 2008 - 20:10

[Précédent : Les Appartements - Ouvre-moi ta porte, pour l'amour de Dieu]

Bien qu’elle n’en eût pas les couleurs, la fin de l’été annonçait par sa fraîcheur l’arrivée imminente de l’automne. Voilà une année que Louis Institoris s’était vu offrir ce rang qui le nommait chef de l’Inquisition dans la région infestée de Forbach. En effet, cette région était célèbre en France principalement à cause des rumeurs qui la disaient accueillir une grande communauté d’envoyées du Mal préparant à Lucifer le règne qu’il exercerait alors sur la création divine si nul ne les arrêtait. C’était donc à Louis qu’il revenait de purifier cette ville de Lorraine, c’était à lui qu’était accordé le privilège d’y représenter la force purificatrice envoyée par le Seigneur pour contrer l’Ange Déchu. Sa renommée s’était alors conséquemment étendue et il n’était plus simplement connu pour être le descendant du célèbre auteur du Malleus Maleficarum, le petit-fils de l’un des plus grand noms de la Chasse aux Sorcières, Louis Institoris était désormais connu comme le missionnaire défendant du Mal les causes de Dieu là où les sorcières affluaient bien plus qu’ailleurs en France. Et, dans ce même quartier, depuis un an, nul n’était sans réaction à l’entende de son nom : certains éprouvaient pour lui de l’admiration, d’autres avaient peur, et encore quelques uns étaient avaient des sentiments difficiles à discerner. Et cela dans l’Inquisition de Forbach même…

Lors de la dernière réunion, et parfois même avant, certains de ses hommes avaient eu d’étranges réactions à l’entente des proposition de Louis Institoris quant à la perquisition de tous les foyers de Forbach. Depuis un an, les eaux de la ville avaient été empoisonnées dans le but de conduire à la folie chacun des habitant sans exception aucune, des hommes avaient été tués suite à des rites diaboliques et l’épouse du Comte était mystérieusement décédée alors qu’elle était jeune et ne présentait nul soucis de santé qui aurait pu la conduire vers la mort. Et tout cela ne suffisait point à convaincre les Inquisiteurs eux-mêmes de la légitimité de la décision de Chef de l’Inquisition. Le bien-fondé de cette perquisition était indéniable : il devenait de plus en plus difficile de cerner et de saisir les coupables de ces crimes, il fallait donc aller les chercher partout et quoiqu’il en coûte, pour que la mission donnée à l’Inquisition par le Roi et le Pape soit accomplie, une bonne fois pour toute. La perquisition était plus que nécessaire, elle était indispensable pour le Salut de Forbach.

Ainsi, Louis était décidé à faire le tri parmi les hommes de l’Inquisition, et il l’avait correctement fait savoir à la fin de cette fameuse réunion dans la Collégiale. C’en était peut-être la cause, mais les Inquisiteurs n’avaient pas refusé leur mission comme certains comportement durant la réunion avaient pu le laisser prédire. Désormais, l’Inquisition était bel et bien en action : les simples bûchers punissant quelques sorcières isolées n’étaient pas suffisantes, il fallait retrouver la source de ce Mal où qu’elle soit dans Forbach, et l’anéantir. Et s’il fallait chercher au Château de Frauenberg comme on cherchait déjà dans les masures, Louis n’hésiterait aucunement.
Il n’avait d’ailleurs pas hésité, et depuis le début de cette fameuse Grande Perquisition du tout Forbach, il était très occupé. Il ne se chargeait pas lui-même de chercher des Sorcières dans tous les logements de la ville, mais il recevait chaque rapport de perquisition et l'étudiait avec un soin extrême, faisant arrêter pour un moindre détail chaque personne qu’il n’avait pas été déjà mise au cachot suite à la fouille de son domicile. Le Chef de l’Inquisition se voyait donc plutôt occupé, rarement au Château en journée, la plupart du temps dans la Collégiale, à vérifier les consignes aux Inquisiteurs des personnes se chargeant d’organiser la Perquisition ou à écouter ces hommes lui confier ce qu’ils avaient vu d’étrange dans les résidences qu’ils avaient inspectées. Il accordait bien sûr le reste de son temps en journée à assister à quelques jugements de Sorcières qui lui paraissaient intéressants et à aller prier à l’Église de Zetting. Il rentrait au Château, le soir, à la tombée de la nuit…

Néanmoins, ce jour-là, le travail était moins important et son humeur plus basse qu’elle ne l’était déjà aux yeux des ceux qui le rencontraient habituellement. Cette perquisition donnait quelques résultats, mais rien d’essentiel qui l’aurait conduit sur une piste permettant d’éradiquer complètement le Mal de Forbach. Louis Institoris désirait rester seul dans ses appartements au Château cet après-midi. Cependant, lorsqu’il fut interpellé en traversant le Grand Salon et qu’il découvrit qui serait son interlocutrice durant un moment, il savait que son isolement devrait patienter.


« Bonjour, Vicomtesse. »

C’était effectivement Elisabeth d’Hasbauer, qui se tenait là face à lui. Si ç’avait été une courtisane comme toutes les autres, il ne se serait pas forcément longtemps attardé, prétextant une affaire urgente à résoudre, mais celle qu’il avait en face de lui n’était autre que l’épouse du Vicomte d’Hasbauer et lui refuser une conversation qui avait l’air importante pour une raison quelle qu’elle soit serait impoli et mal vu de son époux le Vicomte et de son cousin le Comte. De plus, la jeune femme semblait bien déterminée à discuter d’une chose primordiale avec le Dirigeant de l’Inquisition. « Une affaire assez grave », c’était avec ces propos qu’elle l’avait dit. Leurs relations s’étaient jusque là limité à des politesses d’usage lors de leur rencontres, cependant, ce premier entretien avec la Vicomtesse pour Louis serait bien plus qu’une conversation de courtoisie lors de laquelle on discutait de la pluie et du beau temps. Son regard dans celui de la jeune femme, il prononça de son habituelle voix, froide et tranquille, mais pas pour autant désagréable, quelques mots :

« Je vous écoute attentivement, madame. »


Dernière édition par Louis Institoris le Lun 6 Oct 2008 - 1:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre officieuse   Rencontre officieuse Icon_minitimeVen 19 Sep 2008 - 23:14

Après les salutations d’usage, on lui demanda le pourquoi de cette rencontre.
"Je suppose que vous n’avez guère le temps en particulier en ce moment et avec votre tâche. Aussi je vous suis reconnaissante de m’accorder un peu de temps. J’aurais quelques mots à vous dire au sujet de la nuit où vos hommes sont venus chez nous."
Le ton de l’Inquisiteur avait été froid mais poli, aussi difficile d’appréhender son ressenti quand à cette entrevue. Alors qu’elle parlait, Elisabeth guettait discrètement tout signe qui trahirait les pensées de l‘homme en face d’elle. Elle avait pensé que cette rencontre le contrarierait, après tout, elle venait lui parler d’un problème de plus qu’il aurait à résoudre. Mais pour l’instant, il ne savait pas encore de quoi il s’agissait alors peut-être était-il juste lassé des pleurnicheries des gens alors qu’il ne faisait que ce qu’il pensait être son devoir…
Naturellement, tout cela n’était que supposition puisque rien dans le comportement de Louis ne trahissait ses pensées…
"Comme vous le savez sûrement, il y a quelques années, j’ai été introduite à la cour. Ma mère et moi, nous étions allez voir de la famille… tout ça pour dire que je connais personnellement le Roi."
Elle prit conscience en les prononçant que ces phrases laissaient peut-être à croire qu’elle était présomptueuse. Ce qui n’était pas le cas, pour que le meneur de l’Inquisition comprenne pourquoi cette affaire était si grave aux yeux d’Elisabeth il fallait commencer par le début ! Et le début c’était justement sa rencontre avec le roi.
"Naturellement, c’était il y a quelques temps mais j’ai la faiblesse de croire que si je lui écrivais il se souviendrait de moi. Je sais de toute façon que dans sa correspondance avec notre Souverain, mon cousin, le Duc de Bourgogne, lui donne parfois de mes nouvelles."
Etait-ce des menaces ? Non, pas pour Elisabeth en tout cas, ce n’était pas ce à quoi elle pensait en prononçant ces paroles. La dame savait que de toutes façons, l’Inquisiteur ne devait pas être sensible à de telles choses… surtout au poste qu’il occupait dans la hiérarchie !

Lorsqu’on se retrouvait en face d’un homme tel que Louis Institoris, on devait s’attendre à être détaillée de la tête aux pieds en quête d’un signe de trahison… pourtant, Elisabeth n’avait pas changé ses habitudes vestimentaires, il fallait dire qu’il était extrêmement rare de la voir porter quelque chose d’ostentatoire ou de provocateur. Ce n’était pas son style, on l’avait élevée dans le but d’en faire une Dame de la cour et on avait très bien réussi, elle était distinguée et d’une grande beauté, de celle qui cache l’intelligence et qui fait que les gens baissent leur garde…
A cet instant, la Vicomtesse joignit les mains devant elle d’un mouvement calme et le regard qu’elle posait sur l’Inquisiteur devint légèrement plus intense, deux petits détails à peine remarquables qui pouvait pourtant laisser penser qu’elle était plus détendue mais également plus déterminée.

Elle était rarement aussi directe, c’était peut-être pour cela que ses phrases sonnaient comme des menaces...mais ni l’un ni l’autre n’avait de temps à perdre, alors c’était sans doute mieux comme ça, non ?

Quelques explications s’imposaient, après tout elle ne pouvait pas se permettre de voir l’Inquisiteur tourner les talons…
"Ne vous méprenez pas, ce que j’ai dit jusqu’à présent ne fait qu’expliquer pourquoi cette affaire me tient tellement à cœur."
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MessageSujet: Re: Rencontre officieuse   Rencontre officieuse Icon_minitimeDim 5 Oct 2008 - 2:17

[Désolé du retard...]

La phrase qui suivit celle de l'Inquisiteur lançait la conversation d'une façon des plus franches, et ce n'était pas pour déplaire à Louis, qui n'était pas adepte des politesses d'usages, bien qu'il faille bien souvent s'en accomoder lorsqu'on appartenait à la vie du Château de Frauenberg, et encore moins de toutes ces conversations sans aucun interêt avec les courtisanes plus commune les unes que les autres, celles dont il ne se souvenait guère du nom quelques minutes après s'en être séparés à la suite de quelques instants de conversation qu'il leur accordait, encore une fois par une pure courtoisie qu'il ne chérissait pas vraiment. La conversation avec la Vicomtesse débutait donc sur les mots les plus directes qu'elle aurait pu prononcer à cet instant. Le ton de sa voix traduisait le même sentiment que la construction de sa phrase : la visite qu'avaient rendus les Inquisiteurs aux Appartements du Vicomte et de son épouse avait visiblement fortement déplu à cette dernière, et celle-ci tachait de le faire savoir à l'organisateur de cet Inquisitio. Cependant, avant de continuer, la jeune femme s'accorda un écart, quelques simples précisions à propos des relations entre sa famille et celle du Roi, des relations qui, bien qu'elle ne s'étaient pas concrétisées en une rencontre depuis quelques années déjà, restaient bien solides. Des relations qui feraient que le souvenir d'Elisabeth d'Hasbauer était probablement loin de s'être effrité dans l'esprit du Souverain, du moins d'après celle-ci. Un autre homme, s'il avait été à la place de Louis Institoris, aurait pu prendre ces dires comme des menaces, qui condamnaient les actes de l'Inquisition à Forbach et qui préparaient à ce que le Roi soit averti très bientôt des limites franchies par l'Inquisition. Louis, lui, restait serein. L'expression de son visage ne changeait toujours pas, ses yeux restaient plantés dans ceux de la dame qui lui parlait alors. Il était impossible en cet instant de savoir s'il cachait les sentiments qui apparaissaient en lui face aux propos qu'Elisabeth tenait, ou s'il restait simplement imperturbable. La bonne réponse était la seconde. Il connaissait la Vicomtesse, quelque peu personnellement, mais surtout par sa réputation, des connaissances qu'ils avaient en commun. Ce n'était pas le genre de femme à proférer ainsi ce genre de menaces, faisant jouer ses relations et se diminuant en tentant de dominer l'autre dans cet échange. Non, ce n'était pas là la Vicomtesse d'Hasbauer.

Quoiqu'il en fut, Louis Institoris avait reçu l'accord complet du Roi quant à ses agissements à Forbach. Il envoyait régulièrement des rapports à Paris, les mêmes d'ailleurs qu'il faisait remettre au Saint Pape, et n'avait jusque là reçu aucune remarque officielle concernant un abus dans la ville lorraine. À ses yeux, l'Inquisitio alors organisé, bien qu'il était loin d'être une partie de plaisir, était nécessaire. Il y avait longuement réfléchi, et ne voyait pas d'autre solution au problème que d'aller chercher des preuves partout où elles pouvaient se cacher, quitte à contrarier certains nobles. L'Inquisiteur surnommé Avatar, plusieurs mois auparavant, avait avertit son supérieur qu'il avait appris, d'une source qui paraissait plutôt sûre, que les Sorcières s'étaient infiltrées jusqu'au Château. Il faudrait donc aller éradiquer le mal encore plus profondément dans Forbach, et cela ne se ferait jamais sans déranger quelques personnes. Visiblement, Elisabeth d'Hasbauer faisait partie de ces personnes, qui avaient été dérangées dans leur paisible quotidien par cette perquisition inattendue et peut-être brutale, bien que Louis Institoris ait demandé qu'on fasse cela chez les nobles avec une grande délicatesse - même si cela paraissait difficile puisque paradoxal -, sans pour autant écarter une quelconque preuve possible de l'appartenance d'un noble quel qu'il soit au clan des harpies qui apportaient la souffrance dans tout Forbach depuis bien trop longtemps déjà.

Tandis que la Vicomtesse continuait et que Louis la regardait imperturbable, bien d'autres perquisitions se déroulaient, dans le Château comme ailleurs, et ce bien que le projet ait été lancé il y a quelques temps déjà. Forbach devait être fouillé de fond en comble, serait fouillé de fond en comble, alors, inévitablement, cela prendrait du temps. Mais Louis Institoris avait décidé qu'il mettrait dans cette affaire le temps qu'il faudrait, mais qu'il finirait par purifier complètement la ville du Mal qui la rongeait en ces obscures périodes.
Pour en revenir au paroles de la Vicomtesse, celle-ci confirma l'opinion de Louis. Ce n'étaient pas des menaces qu'elle lançait au visage de l'Inquisiteur qui se trouvait là, en face de lui, mais juste une façon d'introduire la probable plainte qu'elle allait présenter au Dirigeant de l'Inquisition. Louis Institoris hocha la tête, et repris la conversation lorsqu'elle eut terminé sa phrase. D'un ton toujours identique, posé, calme et glacial, il enchaîna :


« Cette affaire, madame, n'a pas été désapprouvée par notre Souverain le Roi, cependant, croyez-moi lorsque je vous assure aujourd'hui que je suis bien loin d'éprouver un quelconque plaisir à l'idée de faire fouiller vos Appartements comme ceux de tout Frauenberg. »

L'espace d'une seconde, il s'arrêta, reprenant quasi-inaudiblement sa respiration. Après cette courte pause, traduisant en quelque sorte la gène que devait ressentir - puisqu'il n'était pas dit qu'il la ressentait réellement - l'Inquisiteur face à l'agacement d'Elisabeth d'Hasbauer au sujet de la perquisition qui s'était déroulée chez elle il y a peu, il reprit :

« Comme vous le savez bien, il m'a été confié une mission, celle de débarasser Forbach de cette douleur qui la ronge. Initialement, ma mission devait être bien plus courte, mais la présence démoniaque persistante en ces lieux a prolongé mon séjour, et pour que ma tâche soit enfin accomplie, je dois maintenant utiliser des moyens plus pénibles, plus rudes. Vous m'en voyez bien évidemment désolé... »

Bien qu'il parut toujours aussi distant et indifférent, les excuses de Louis Institoris n'était pas un artifice pour se débarasser de l'épouse du Vicomte. Il était sincèrement persuadé de l'appartenance de cette femme et de sa famille à une catégorie de gens qui subissaient l'Oeuvre du Mal qui s'abattait sur la ville qu'ils habitaient, et, ses actes ayant pour but de faciliter la vie de tous ces croyants innocents, il était désolé de faire subir certains agacements supplémentaires à ceux-là...
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MessageSujet: Re: Rencontre officieuse   Rencontre officieuse Icon_minitimeSam 11 Oct 2008 - 22:39

Finalement, Louis s’était quand même mépris sur sa réclamation. Elle sourit, d’un sourire bienveillant, de ceux qu’on adresse aux gens lorsqu’on les comprend.
"Ne vous inquiétez nullement pour ma famille, nous savons à quel point votre travail est important et nous comprenons fort bien que des actions comme celle de l’autre soir soient nécessaire. Forbach était une ville bien agréable et vous agissez pour qu’elle retrouve son calme, alors on ne peut que vous remercier pour cela. Et si l’on doit s’en prendre à quelqu’un c’est à ces créatures du démon."
Son ton était devenu plus sec et quelque peu méchant lorsqu’elle parla des sorcières, c’était facile elle n’avait qu’à penser à Alicia pour cela !

Elle fit une courte en pause.
"Je ne me permettrais nullement de remettre en cause vos méthodes, c’est à vous de juger ce qu’il est bon de faire pour nous débarrasser de ce fléau. Et sachez que ma confiance vous ai également acquise, c’est d’ailleurs pour cela que je suis venue vous voir."

Elle détourna les yeux pour la première fois de la conversation et à la voir on ne pouvait douter qu’elle était quelque peu embarrassée par l’affaire dont il était question.

Puis plongeant un regard franc dans celui de l’Inquisiteur, elle lui dit, peut-être trop directement ce qu’il en était.
"Sachez d’abord, que mes employé sont au dessus de tous soupçons, bien qu’ils soient tous à notre service depuis plus de six mois, je me suis tout de même permis d’enquêter un peu."

Il devait maintenant se douter de ce que voulait lui dire Elisabeth, mais elle voulait se faire bien comprendre.
"Après que vos hommes soient passés, nous nous sommes aperçus que plusieurs choses manquaient. Les bijoux qui ont été pris ont de la valeur naturellement, mais l’un d’entre eux plus que les autres parce qu’il m’a été offert par le Roi et c’est pour cela que j’ai évoqué mon lien avec lui. Il s’agit d’une broche représentant une rose très joliment faite… Si je peux interroger mes domestiques comme je le veux, il est évident qu’il n’en va pas de même avec vos hommes."

Elle fit une courte pause, le temps de laisser Louis réaliser ce qu’elle lui disait.
"Puisque vous avez mon estime, j’ai préféré venir vous en parler, plutôt que de faire intervenir quelqu’un de l’extérieur." Il avait beau être le chef de l’Inquisition, elle voulait qu’il ne puisse pas y avoir la moindre ambiguïté sur le fait qu’elle aurait bel et bien été capable de faire venir quelqu’un, de rendre la chose public et de faire du tord à l’Inquisition en les faisant passer pour des voleurs à la cours à Paris. Et puis formulé de cette façon, cela sous entendait également qu’elle lui faisait une faveur en lui accordant sa confiance.

"Je compte sur vous pour me retrouver cette broche !"
Même si son ton était menaçant, on ne pouvait qu’en déduire qu’elle était très affectée par la disparition et nullement qu’elle avait un grief quelconque contre le Sieur Institoris.
Elle aurait également aimé que les coupables soient punis en place publique mais si l’affaire restait officieuse, il y avait de grande chance pour que ce ne soit pas le cas.

"Naturellement, je suis loin d’avoir vos talent pour débusquer les menteurs, aussi si vous voulez le moindre renseignement sur mon personnel, je pense être en mesure de vous le fournir."

Finalement, elle avait peut-être été trop instante et elle se demandait si l’Inquisition aurait du monde pour chasser les loups qui se cachaient dans la bergerie.
"Maintenant, si vous me dites que vous n’avez pas le temps nécessaire pour cela, je ferais intervenir la garde royale. Puisque quelqu’un de l’extérieur sera plus impartial envers vos hommes, ainsi qu’envers mes gens."

Si Louis avait un tant soi peu de jugeote, il accepterait de retrouver cette broche. Et rien de tout cela ne serait ébruité...
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MessageSujet: Re: Rencontre officieuse   Rencontre officieuse Icon_minitimeMer 29 Oct 2008 - 1:57

Ces croyants qu’il sauvait en quelque sorte - du moins, autant qu’il pouvait - des maléfices des démons qui peuplaient Forbach, lui étaient pour la plupart reconnaissants. C’est en effet une grande partie du peuple du Comté qui se voyait satisfait de la présence marquée de l’Inquisition en ses terres, et ce bien que celle-ci n’éradiquait pas totalement la présence maléfique qui se trouvait là. « Pour le moment », affirmait Louis lorsqu’on évoquait quelques fois face à lui l’ampleur que prenait la lutte contre le Mal. Pour ce qui était de son coût et sa durée, il fallait évidemment y mettre les moyens nécessaires, pour en finir une bonne fois pour toute. La confiance en lui-même et en ses actions qu’avait l’Inquisiteur lui servait en grande partie à convaincre ceux qui doutaient légèrement de lui. Pour les autres, ceux qui n’avaient aucune conviction en lui, ils avaient en majorité peur de se prononcer. Et ils avaient pas tord. Louis ne les aurait pas tué de ses mains, n’aurait probablement même pas commandité leur exécution, mais les fanatiques Soldats de Dieu de la ville s’en seraient chargé, sans même qu’il en ait été au courrant. Il n’approuvait pas entièrement ces opérations, mais elles ne le dérangeaient pas non plus. Mieux valait ne pas s’en mêler : les affaires qui l’avaient amené ici étaient bien plus importantes et demandaient la totalité de son temps.

Et pour ce travail, la Vicomtesse le remerciait visiblement, appuyant le fait qu’il était clair qu’il agissait pour le bien de la ville. Sa « confiance était acquise », et c’était un bon point. S’il avait la confiance de la dame, il avait sûrement aussi celle de son époux, et celle du Comte lui-même y était probablement liée. Tant que ces gens, qui étaient évidemment les plus importants, puissants et influents de Forbach, ne remettaient pas en cause ses méthodes, le Roi n’aurai probablement pas de mauvais échos de son travail et Louis n’avait pas à s’en faire quant à sa position : il pourrait ainsi continuer la lutte qu’il tenait tant à mener à bien, pour son Dieu. Cependant, s’il se trouvait là, face à Elisabeth d’Hasbauer qui l’avait arrêté en pleine course, prétextant qu’elle devait avoir présentement une sérieuse entrevue avec lui, et ce très peu après la Perquisition de ses appartements - comme de ceux de la ville entière d’ailleurs - ce n’était pas un très bon signe. Voilà pourquoi il avait tout de suite avancé l’importance de sa mission qui devenait de plus en plus urgente, celle qui l’obligeait à agir ainsi, et ce malgré les ennuis que cela pouvait causer dans chaque foyer. Mais, finalement, ce n’était visiblement pas pour cela qu’elle souhaitait s’entretenir avec lui, mais pour évoquer la disparition d’un objet qui lui était cher durant la Perquisition : une broche qui symbolisait une rose, qui lui avait été offerte par le Roi et à laquelle elle tenait. Elle pensait donc, ayant mené son enquête auprès de ses propres domestiques, que c’était les subordonnés de Louis Institoris qui étaient à l’origine de ce vol. Ce n’était pas impossible, non, puisque, comme dans chaque « armée », des larrons existaient, et ils étaient loin d’être des cas exceptionnels. Ils profitaient de leur statut, en fait. Louis avait demandé à ce que ces agissements soient réprimandés, mais il était trop occupé pour se charger de contrôler la présence de vermines parmi les siens, et pas même le temps de s’assurer que des vérifications était faîtes, alors, pour ce qui était de la recherche des objets mystérieusement disparus... En temps normal, il aurait même demandé à ce que la personne volée s’adresse à la garde du Comté, car ce n’était pas vraiment ses affaires, puisqu’elles n’étaient pas en relation avec la Sorcellerie, mais il s’agissait là de l’épouse du Vicomte de Forbach, qui comptait bien s’adresser à la garde royale elle-même si Louis n’agissait pas. Des menaces gentiment formulées, avec délicatesse. Peut-être. Quoiqu’il en fut, l’Inquisiteur ne voulait absolument pas que cette affaire fasse écho jusqu’à la cour du Roi, il perdrait beaucoup de l’estime du Souverain si celui-ci apprenait que ses Inquisiteurs n’étaient pas propres. Une raison de plus, donc, de mettre à application les projets qu’il préparait soigneusement depuis plusieurs mois, des plans dont il avait déjà l’idée avant la Messe de Cendres pour assainir ses rangs.

Ainsi, lorsqu’il entendit Elisabeth d’Hasbauer évoquer la disparition de son bijou, dont les personnes qui avaient perquisitionné son domicile étaient probablement responsables, Louis Institoris compris ; et lorsqu’elle exprima l’idée de « faire intervenir quelqu’un de l’extérieur », Louis répondit brièvement :


« Ne vous en faîtes pas. »

La jeune femme continua tout de suite, affirmant qu’elle voulait pouvoir compter sur lui, mais que s’il n’avait pas le temps, elle avertirait la garde. Gardant toujours tout son calme, mais répondant encore plus rapidement que la première fois, l’Inquisiteur en Chef répéta :

« Ne vous en faîtes pas. Je m’en chargerais moi-même, madame. »

Il marqua alors une légère pause, essayant de se remémorer lesquels de ses recrues avaient été chargés du logis de la famille d’Hasbauer.

« Cette broche se trouvait dans vos appartements et a disparu juste après la perquisition ? »

Par curiosité, il souhaitait aussi en savoir un peu plus plus sur l’objet à retrouver, bien qu’il n’avait pas beaucoup de temps pour bavarder avec la jeune femme…

« Le Roi vous a offert cette broche… »
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MessageSujet: Re: Rencontre officieuse   Rencontre officieuse Icon_minitimeMar 11 Nov 2008 - 19:10

Aux paroles de Louis, Elisabeth se détendit, quelques chose d’imperceptible dans son comportement ou sa façon de se tenir, mais qui indiquait tout de même que celle que l’on avait en face de soi était moins anxieuse et de ce fait, moins sur la défensive.

Le sourire qu’elle avait depuis le début de l’entretien sur les lèvres lui ne bougea pas. Pourtant, elle était soulagée que l’Inquisiteur prenne, vraisemblablement, sa demande au sérieux, mais le laisser trop paraître aurait été une marque de faiblesse qui aurait pu faire en sorte que le sieur Institoris pense prendre l’ascendant sur elle.
"Oui, c’est cela, une broche que le roi m’a offert et qui représente une rose."
Elle donna confirmation à Louis, qu’il avait bien saisie ce qu’elle avait expliqué. Et comme elle était loin d’être bête elle savait que la formulation de son interlocuteur l’invitait à donner d’avantage de précision, à en dire plus. Bien qu’elle sache très bien quoi dire ensuite elle laissa un petit silence s’installer, pour mettre l’homme en face mal à l’aise ? Peut-être, mais c’était surtout, pour laisser l’endroit retrouver un semblant de quiétude et redevenir paisible, alors que s’éloigner la menace de l’appel d’un étranger fouineur entre ces murs.
Finalement, elle allait peut-être finir par avoir vraiment confiance en Louis, enfin du moins en temps qu’enquêteur, parce qu’en tant qu’Inquisiteur, c’était une toute autre affaire.
"Je vous remercie de prendre un peu de temps pour cette affaire, je sais que votre mission vous prend beaucoup de temps et je ne savais pas à qui m’adresser d’autre."

En fait ce n’était pas exactement la vérité, il y avait son mari… mais celui-ci était surchargé de travail, alors elle avait préféré faire peser cette histoire sur les épaules de quelqu’un d’autre, et après Adrien, Louis Institoris était le seul qui lui était venu à l’esprit. Et puis se serait sans doute mieux que les Inquisiteurs règlent cette affaire entre eux, enfin ça c’est ce qu’elle dirait si on lui demandait pourquoi elle n’avait pas confier cela à son mari… après tout les mauvaises langue pourrait croire qu’elle n’avait pas confiance en Adrien pour retrouver le bijoux, alors que la vérité était tout autre.

Elle reprit enfin la parole, ne sachant pas trop de quoi avait besoin Louis pour l’enquête.
"Cette broche a été fabriquée pour moi, commande spéciale du Roi à un grand joaillier de la Cour dont le nom m’échappe hélas. Je ne m’en suis plus séparé dès lors, naturellement, je ne la porte pas très souvent mais elle est rangé dans son écrin d’origine et ne le quitte que lorsqu’elle orne une de mes tenues."
Elle sorti de sa poche un étui, qu’elle ouvrit d’un geste délicat, comme s’il refermait un objet précieux et fragile, mais celui-ci était vide. Elle le tendit à Louis, comme pour lui montrer que la broche ne se trouvait plus posé sur les tissus de satin qui recouvrait l’intérieur de la petite boite. Elle montra alors, un nom, écrit en minuscule sur l’étui, un nom à consonance Danois, enfin selon Elisabeth, elle avait toujours été persuadée que l’homme qui avait fait ce bijou venait du royaume du Danemark. Mais après tout peut-être se trompait-elle, cela n’enlevait rien au fait que le nom du joaillier était imprononçable et que du coup elle n’avait pas pu le retenir !

Malgré ce qu’elle voulait laisser penser, Elisabeth savait mener l’enquête, elle avait des contacts… ou plus exactement, elle connaissait des gens qui avaient des contacts et elle s’était renseigné, pour l’instant, le bijoux n’avait pas refait surface dans la ville. Mais tout cela elle ne pouvait le dire à Louis, puisqu’elle aurait du dire ses sources et peut-être expliquer comment elle les avait connus. D’ailleurs, si cela n’avait tenu qu’à elle, elle aurait elle-même cherché les Inquisiteurs responsable et les aurait livré en pâture à leur semblable. Mais cela ne convenait à son statut de femme, elle se devait de confier cette affaire à un homme, qui plus était, un homme capable de tenir tête à l’Inquisition sans risquer de se retrouver sur le bûcher !

Elle chercha un instant des yeux les documents qu’elle avait apporté au cas où le chef de l’Inquisition accepterait se requête. Elle trouva enfin, la serviette dans laquelle elle les avait rangé et qu’elle avait déposé un peu plus loin avant l’entrevue. Elle n’avait pas voulut que Louis croit qu’elle venait lui apporter des papiers quelconques et lui dise qu’il y jetterait un coup d’œil plus tard.
"J’ai quelques document pour vous. Ma foi, je ne savais pas trop ce qui pouvait vous être utile, j’espère que j’ai fait au mieux."
Elle mentait très bien, en jouant les ignorantes un peu naïves. Elle ouvrit la serviette, en vue de montrer tout ce qu’elle contenait à son interlocuteur.
"Alors, en premier voila une esquisse qui avait été faite de cette broche, et juste après, un petit portrait de moi, étant jeune, où l’on m’avait demander de poser avec la broche…" Elle regarda un instant le portrait, affichait de la nostalgie.
" … d’ailleurs, le Roi doit en avoir une copie de ce portrait."
Elle tendit les deux feuilles à Louis, lui laissant le temps de les examiner.

"Ensuite, avec mes gens, enfin ceux qui étaient là, la nuits où vos homme sont venus, nous avons dressé une liste des Inquisiteurs. Comme nous ne connaissions pas leur nom, nous avons donné une description, aussi fidèle que possible j’espère."
Cela représentait environ un dizaine de pages, un feuille par Inquisiteur, avec une description faite d’après les souvenirs de ses gens, de ses enfants et les siens. Mais cela restait tout de même aléatoire et elle le savait. Elle espérait que l’Inquisition avait une liste qu’elle avait envoyée dans tel ou tel endroit, il serait alors facile de poser de noms sur ces descriptions… mais Louis était loin d’être stupide, il le ferait si cela était possible.

"Pour finir, je vous ai dit que je n’étais pas quelqu’un de très qualifier pour mener l’enquête. Je laisse donc à votre discrétion le soin d’interroger ou pas mes domestiques. Mais je vous prie de faire cela avec discrétion…" Cette dernière phrase avait sonné comme une supplication "…Je dois toutefois vous informer qu’aucun n’a touché de grosse somme d’argent et personne ne manque à l‘appel."
Elle avait fait une liste au départ, cela faisait trois pages entières, avec seulement les noms, entre les domestiques du château, des écuries et autres. Seulement, elle avait finit par la brûler, beaucoup de cette liste faisait parti du même clan de sorcellerie que son mari et elle. Aussi pour le bien, de son clan, il aurait fallut qu’elle prévienne qu’elle donnait un liste à l’Inquisition, et du coup, l’affaire n’aurait plus rien eut de discrète !

Elle reprit les documents qu’elle rangea correctement dans la serviette, avant de tendre celle-ci à Louis.
"Est-ce qu’autre chose vous est nécessaire ?"
Elle ne pensait pas avoir oublier quoique ce soit, il avait une description précise de l’objet et ce à quoi ressemblait les suspects… il n’avait plus qu’a retrouve le bijou, cela ne devrait pas lui prendre trop longtemps, du moins c’est que pensait Elisabeth…
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MessageSujet: Re: Rencontre officieuse   Rencontre officieuse Icon_minitimeDim 7 Déc 2008 - 15:57

La demande plutôt subtile de l’Inquisiteur avait été vite saisie par la Vicomtesse, qui ne s’empressa pourtant pas de répondre. Elle se contenta dans un premier temps de confirmer les dires de Louis, en précisant à nouveau que la fameuse broche était de la forme d’une rose, puis elle laissa un silence se poser dans le long couloir, vide.

Louis n’avait pas pour habitude de s’y attarder, mais chaque fois qu’il était passé là, les allées et venues des serviteurs étaient bien plus régulières qu’aujourd’hui. Peut-être que la Vicomtesse avait demandé à être au calme. Cela semblait bien étrange, car, d’une part, si tel était son premier but, elle aurait directement convié Louis dans ses appartements, et d’autre part, cette demande de discrétion aurait incité les plus curieux à se cacher quelque part dans ces longs couloirs, à proximité de la dame, pour pouvoir la voir et l’entendre sans aucun problème. Louis, les yeux plantés dans ceux d’Elisabeth d’Hasbauer, comprenaient maintenant pourquoi celle-ci l’avait arrêté ici, sachant évidemment qu’il passerait par là : elle voulait lui présenter sa demande sans qu’il puisse s’y attendre. Si elle l’avait invité à visiter ses appartements, il aurait pu s’informer auparavant de ce dont elle désirait lui parler et préparé sa réponse. Là, il n’en avait pas eu l’occasion. Elle avait la réponse spontanée qu’elle désirait. Et cette réponse lui convenait probablement bien assez, puisque ce léger sourire, qui embellissait les fins traits de son pâle visage noble, ne la quittait pas. Et tandis que le silence régnait et que leurs regards s’examinaient mutuellement, Louis comprenait que la Vicomtesse était satisfaite de cette réponse qu’il lui procurait alors. Cependant, pas un sourire de courtoisie ne s’afficha sur sa figure toujours aussi sévère…

Ces quelques longues secondes de silence passées, un temps qui en avait vraisemblablement dit beaucoup à l’un et à l’autre, la Vicomtesse remercia brièvement Louis et lui rappela surtout bien vite que ce bijoux précieux qu’elle voulait à tout prix retrouver lui avait été offert par le Roi, et probablement commandée d’un pays lointain, comme le signifiait la signature posée sur l’écrin vite qu’elle présentait aux yeux de celui qui devenait pour un temps son enquêteur privé. Louis ne s’attarda pas à analyser l’origine du nom duquel était marqué le petit étui, il se contenta de remarquer qu’il n’était pas français, donc forcément fabriqué à l’étranger, d’où sa grande valeur marchande, qui justifiait bien évidemment ce vol bien plus que l’intérêt sentimental qu’avait Elisabeth pour ce bijoux. L’Inquisiteur hocha la tête, en attendant plus. Quelque chose qui lui permettrait de retrouver cette broche plus facilement. Il ne tarda pas à recevoir quelques papiers qui l’aideraient bien : le dessin qui avait probablement permis la création du précieux objet ainsi qu’un portrait d’une jeune fille portant le bijou. C’était Elisabeth d’Hasbauer : Louis reconnut vite les fines lignes de son visage, sa chevelure brune parfaitement bien coiffée et cet air distingué qu’elle avait visiblement depuis son plus jeune âge, comme la noblesse le voulait. Ce portrait, le Roi en avait une copie à coup d’après la demoiselle, ce qui témoignait bien de l’affection que le Souverain portait à la jeune femme et de l’influence qu’elle pourrait avoir sur lui si elle venait à lui parler de toute cette histoire, surtout qu’elle n’avait probablement pas l’habitude de prendre contact avec lui pour ce genre d’affaires. Le clou était enfoncé : Louis n’avait pas vraiment le choix. Il prenait tous ces papiers et les examinait, dans l’optique d’accomplir cette tâche correctement, mais au plus vite, pour se concentrer sur son travail dans l’Inquisition avant tout. Tout cela l’aiderait probablement un peu dans ces recherches…
Le document le plus intéressant fut néanmoins le suivant. C’était un regroupement de descriptions d’Inquisiteurs, plus précisément de ceux qui s’étaient chargés des Appartements de la famille du Vicomte cette fameuse nuit. Louis en avait eu une liste, mais elle s’était maintenant probablement transformée en un tas de cendres après qu’il l’ait approuvée, et il était persuadé, connaissant ses sournois Inquisiteurs, qu’elle n’avait pas été respectée à la lettre.

Elisabeth d’Hasbauer termina la conversation en donnant à Louis l’autorisation d’interroger ceux qui travaillaient pour elle, mais dans une discrétion extrême. L’affaire devait se régler en interne. Louis était entièrement d’accord avec elle à ce propos, et il le signifia d’un hochement de tête. À la dernière question de la demoiselle, il répondit succinctement :


« Non. »

Lui demandant s’il nécessitait une autre information, elle l’autorisait en fait à se séparer d’elle s’il le souhaitait.

« Je vous tiendrais au courrant dès que possible de l’avancement de cette enquête. Si vous voulez bien m’excuser, maintenant, j’ai quelques affaires à régler. »

[Suivant : L'Église de Zetting - La Clef De Cendre]


Dernière édition par Louis Institoris le Mar 21 Avr 2009 - 1:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre officieuse   Rencontre officieuse Icon_minitimeDim 19 Avr 2009 - 20:44

[Petit post pour terminer le sujet.]

Louis acheva la discussion et prit congé, elle le salua d’un signe élégant de la tête, avant de le regarder s’éloigner.

Elle avait eu tout ce qu’elle voulait, restait à voir maintenant, si l’Inquisiteur tiendrait parole et mènerait bel et bien son enquête et discrètement de surcroît. Elisabeth commençait déjà à entrevoir la terrible vengeance qui s’abattrait sur lui s’il ne l’avait pas prise au sérieux. Toutefois, elle doutait de pouvoir réellement la mettre en œuvre, puisque si Louis était ici, à la tête de tous ces hommes, c’était que lui aussi bénéficiait d’appuis non négligeables.
Ce n’était pas grave, elle n’en était pas encore à vouloir voir cet homme passer de vie à trépas, maintenant qu’il devait retrouver sa broche, il faudrait que la dame le protège des éventuelles foudres de ses amis sorciers. Elle eut un frisson, se retrouver à presque protéger un Inquisiteur, quelle horrible idée ! D’un autre côté, il était probable que sans l’aide de Louis, elle ne revoit jamais sa broche et cela n’était pas une chose qu’elle était prête à envisager pour l’instant.

Elle quitta ce lieu désert pour aller trouver Adrien et lui rapporter cette brève discussion. Il était au courant pour la broche, elle lui avait dit qu’elle se chargeait de tout, qu’il s’occupe en priorité de ses affaires. Ce ne devait pas être très facile à cause de l’irrespect dont avait preuve les Inquisiteurs tant envers les personnes qu’envers les objets que chacun possédait. Naturellement, cela retombait une fois de plus sur son époux, qui serait médiateur de ces plaintes. Il était certes naturel de penser que ce problème revenait à monsieur Institoris, mais les gens avaient bien trop peur de l’Inquisition, encore plus maintenant, pour aller déposer des réclamations directement auprès eux !

Marchant d’un pas vif sans même s’en rende compte, elle faisait la liste de tout ce qu’elle devait encore faire. Elle aurait voulu mettre son journal et ses écrits de sorcière dans un lieu encore plus sûre qu’ils ne l’étaient, mais cela était trop dangereux. Il ne fallait pas se précipiter, de plus les Inquisiteurs ne l’avait pas trouvé, c’était donc que sa cachette était suffisante, du moins pour l’instant. La sorcière avait déjà commencé à penser à d’autres endroits encore plus secrets, voir même l’âtre de la cheminée, pour que tous disparaissent. Mais, même si cela mettrait sa famille en sécurité, il n’était pas envisageable de perdre de pareilles informations.

Elisabeth se dit qu’après avoir parler à son mari, il faudrait sérieusement qu’elle s’occupe de ses enfants. Non pas qu’elle les négligeait bien au contraire, mais plutôt qu’elle se penche sur leurs peurs des hommes qui étaient venus en pleine nuit, parce que si l’on n’y prenait pas garde, cette mésaventure laisserait des traces qu’on ne pouvait supposer chez ces êtres qui lui étaient cher. Elle se trouvait bien placer pour comprendre ce fait, puisque l’attaque dont elle avait été victime dans son enfance, la tourmentait encore aujourd’hui.

[Sujet terminé]
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