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 Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]

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Elisabeth d'Hasbauer
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Elisabeth d'Hasbauer


Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Vide
MessageSujet: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeJeu 23 Oct 2008 - 23:41

Eclairé par la faible lumière d’une bougie déjà bien utilisée, Elisabeth marchait dans les couloirs muets du château. Son pas silencieux ne risquait aucunement de troubler le sommeil des autres gens, en effet il était tard et la plupart des personnes habitant le château avaient depuis longtemps rejoint les bras de Morphée. C’était d’ailleurs le cas de ses enfants, qui après une douce berceuse chantée par Elisabeth avaient fermé les yeux sous le regard attendri de leur mère.
Naturellement, elle n’était pas seule à être éveillée, il y avait ça et là des gardes et des hommes de l’Inquisition, certains posèrent un regard curieux sur la Vicomtesse. Mais finalement, ses déplacements n’avaient rien de très suspects, elle ne faisait pas mine de se cacher et avait pris la direction du bureau de son mari. Lui aussi faisait parti des gens qui n’étaient pas en train de se reposer malgré l’heure tardive.

Le bureau de son mari n’était pas très difficile à trouvé quelque soit l’endroit où l’on se trouvait dans le château, Adrien avait insisté pour qu’il en soit ainsi et pouvoir être trouver facilement par tout un chacun. Elisabeth avait parfaitement compris cette motivation, son mari étant en charge d’affaires relativement importantes, il était inutile de perdre du temps en faisant en sorte que les gens cherchent son bureau pendant des heures.

Alors qu’elle avançait dans le quasi silence et la peine ombre, elle se mit à réfléchir au pourquoi de cette visite… Il était certain que la mort de son cousin l’avait terriblement affecté, mais ils en avaient déjà longuement parlé et ce n’était pas pour le consolé –et par conséquent, remuer, encore une fois, le couteau dans la plaie- qu’elle allait le voir. Elle n’avait pas vraiment de raison particulière pour aller le déranger dans son travail, juste qu’elle voulait le voir, passer un peu de temps avec lui, même si ce n’était qu’en le regardant travailler. Elle avait la désagréable sensation qu’il s’éloignait d’elle, qu’il avait l’impression qu’elle ne savait plus le comprendre, alors que c’était faux ! Elle voulait juste qu’il s’ouvre à elle, que cela vienne de lui, sans qu’elle ait l’impression de lui forcer la main. Arriver devant la porte, elle hésita un instant, se penchant pour écouter tout signe de vie à l’intérieur. Elle ferma les yeux et imagina son époux endormi paisiblement sur ses dossiers. Si elle le trouvait comme cela, elle le réveillerait en douceur et lui dirait d’aller dormir dans leur chambre. Peut-être objecterait-il mais Elisabeth saurait bien le convaincre !

Elle remit un peu d’ordre dans ses cheveux qu’elle avait laissé libres pour une fois. Elle souffla doucement, espérant ne pas paraître trop négligée. Sa tenue était d’un bleu sombre qu’on aurait cru noir dans cette faible lumière et elle était assez simple. Elle ne scintillait nullement, les seuls bijoux qu’elle portait étaient les bagues qui l’unissaient à Adrien. Pourtant, dans cette tenue avec sa prestance et son maintien, Elisabeth avait tout de quelqu’un de distinguée. Elle paraissait peut-être moins froide ou distante qu’à l’accoutumer.

Elle réalisa alors qu’elle avait croisé quelques personnes en venant jusqu’ici et que c’était seulement maintenant qu’elle se souciait de son apparence…elle sourie devant l’évidence, elle voulait être belle pour son amour !

Elle frappa doucement à la porte, espérant ne pas le réveiller. Sans même entendre la permission pour qu’elle entre, elle décida de clicher la poignée et entrouvrit la porte pour y passer la tête et voir si elle dérangeait. A priori, non, elle sourit en voyant son mari, malgré tous les drames qui avaient frappé Forbach, elle était contente de le voir…autant que lors de leur première rencontre.

Elle finit par rentrer complètement dans la pièce et voyant un corbeille de fruit non entamée, jeta un regard quelque peu désapprobateur vers son mari, croyant qu’il n’avait rien avalé…


Dernière édition par Elisabeth d'Hasbauer le Mar 13 Juil 2010 - 19:48, édité 1 fois
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Adrien D'Hasbauer
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeSam 1 Nov 2008 - 17:14

Dans le bureau, plusieurs chandeliers prodiguaient une lumière douce et diffuse juste suffisante pour mettre de travailler dans des conditions optimales sans gaspiller des bougies de cire pour un éclairage superflu. Le mobilier quant à lui n’avait rien de vraiment sobre, c’était vrai, mais il n’y avait dans cette pièce que ce qu’il était nécessaire pour travailler. Un grand meuble en chêne vernis dont les décorations avaient été richement modelées et qui contenait en son sein l’ensemble des archives qu’Adrien consultaient régulièrement et mettait à jour dès que cela devait être fait. Il y avait également une grande bibliothèque en vis-à-vis, qui regorgeait de livres plus épais les uns que les autres. Il y devait y avoir là plusieurs centaines d’ouvrages traitant de divers thèmes, parfois, il s’agissait même de registres de toutes sortes, et il y avait également, caché parmi eux, un livre comme nul autre, le journal d’Adrien. Il n’avait pas eu beaucoup de temps pour y écrire, mais quelques unes de ses pages étaient déjà parsemées de son écriture. Heureusement, cette cachette était quasiment parfaite, d’abord parce qu’elle ne résidait pas « chez lui », et également parce qu’aucune personne ne prendrait le temps de lire l’ensemble des livres qui reposaient tranquillement ici.

La décoration était présente mais si simple qu’elle en restait très discrète. Adrien n’avait pas eu besoin de rendre la pièce attrayante, il se contentait d’y travailler et savait faire fi de tout ce qui touchait à l’inutile. Sur le droite de l’entrée, une porte ouverte donnant sur une salle plongée dans l’obscurité indiquait que l’ami du Vicomte, qui l’aidait quotidiennement dans sa tâche était déjà parti se coucher, et ce, surement sur un ordre de son ami. Il y avait également le fameux bureau, un meuble d’un travail remarquable et qui se différenciait des autres à la fois par une élégante simplicité et une finesse des traits. Sur ce même bureau reposait deux des quatre chandeliers qui éclairaient la pièce et parmi les divers papiers qui reposaient dans un ordre certain sur le bois, reposait également le Vicomte lui-même. Les bras croisés devant lui, la tête posée sur ce coussin de chair et de sang, il dormait paisiblement…

Insolite ? Non… C’était le reflet de la réalité quotidienne d’Adrien. Un travail tellement titanesque qu’il restait tard le soir pour essayer de prendre de l’avance pour la journée du lendemain, ou pour combler un retard de la veille. Malheureusement, la fatigue le rappelait souvent à elle, et, alors qu’il s’octroyait de petites pauses, il finissait souvent par s’endormir véritablement. Il ne se réveillait alors que quelques heures plus tard, parfois même devant le regard désapprobateur de son ami qui venait de le sortir du doux royaume des songes. Dans ces cas là, il ne faisait que s’en prendre à lui-même, et malgré les protestations, il se remettait au travail de plus belle, prétextant qu’il n’avait déjà que trop dormi. Il savait que c’était se rendre malade que de travailler comme cela, mais on ne pouvait pas laisser les affaires du Château en plan simplement parce qu’une personne désirait prendre du repos. Et malgré la confiance qu’il avait en son ami, il ne désirait pas l’accabler de la charge de travail qui lui incombait à lui.

C’est ainsi que, lorsque la porte s’entrouvrit, Elisabeth put découvrir son mari, dormant paisiblement sur une pile de feuille sur laquelle son écriture avait imprimée sa marque. Quant à la corbeille de fruit, il ne l’avait effectivement pas touchée. Une chance qu’il s’était endormi, il n’avait pas à subir le regard désapprobateur de sa femme…
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Elisabeth d'Hasbauer
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeMar 11 Nov 2008 - 20:03

Elle oublia les fruits et les reproches en contemplant son mari qui dormait paisiblement, semblait-il. Elle trouva qu’ainsi il avait l’air d’un ange, toute la douceur du monde se reflétait sur visage lorsqu’il dormait, du moins c’était le sentiment qu’avait Elisabeth en le regardant lorsqu’il était comme cela. Elle s’approcha à pas feutrés pour essayer de ne pas le réveiller, elle ne voulait pas troubler son repos.
Une fois à coté de son mari, elle fit doucement glisser sa main le long des lignes que son mari avaient écrites avait de sombrer dans le sommeil. Puis ses doigts allèrent délicatement jouer avec de fines mèches blondes qui tombaient sur le papier entravant la lecture de celui qui aurait voulut être trop curieux. Elle, elle ne lisait pas, elle n’avait que faire de ce qui était écrit ce qu’il l’intéressait c’était l’homme et non pas les papiers. La dame sourit lorsqu’elle cru percevoir un infime mouvement du corps de son mari, est-ce qu’il se réveillait ?

Elle déplaça sa main jusqu’à la joue de son mari qu’elle effleura, par ce léger contact, elle ne voulait pas le sortir du pays des songes, juste lui faire sentir qu’elle était à ses cotés. Elle se demanda s’il pensait à elle dans ses songes, mai se dit que peut-être continuait-il de régler les affaires de Forbach jusque dans son sommeil. Elle se sentit un peu vexée tout de même et bien qu’elle sache que c’était ridicule, un peu jalouse aussi. Naturellement, il n’y avait aucune comparaison entre un dossier quelconque et elle, mais ces affaires tenaient son mari loin d’elle, c’était presque pire que s’il y avait eu une autre femme, là elle aurait au moins pu lutter à armes égales…

Elle s’éloigna doucement de son mari pour aller voir par la fenêtre, on n’avait pas tiré les rideaux, mais les domestiques n’y étaient sûrement pour rien, Adrien avait probablement dit qu’il voulait profiter jusqu’au dernier, des rayons du soleil et prétexter qu’il ne voulait pas être dérangé pour dire qu’il les fermerait lui-même… ce qu’il n’avait visiblement pas fait ! A l’extérieur, l’obscurité avait repris ses droits et Elisabeth ne distinguait rien qu’elle puisse identifier formellement. Tout ce qu’elle pouvait voir, c’était un reflet presque fantomatique dans la vitre. Avec la faible lumière de la bougie qu’elle avait laisser à coté de la porte et les quelques lumières qu’Adrien avait gardées allumées, son image semblait flotter dans le vide de l’autre côté de la fenêtre. Elle sourit, ses cheveux s’étaient fait quelque peu sauvages, elle pensa un court instant à ce que sa mère aurait dit de tout cela… Elle quitta les abords de la fenêtre, fermant doucement les rideaux, prenant soin de ne toujours pas réveiller son mari.

Un fois la pièce isolée des regards extérieurs, elle revint auprès d’Adrien… n’avait-elle pas dit que si elle trouvait endormi, elle le réveillerait en douceur et le persuaderait de regagner leur chambre. Cette fois, sa main se posa sur la joue de l’homme endormi et en un geste délicat se transforma en une douce caresse. Elisabeth se pencha, mettant sa bouche au niveau de l’oreille de son mari et émit un murmure.
"Ce n’est pas une bonne façon de dormir, réveille toi mon aimé." son ton était doux même lorsqu’elle lui fit le reproche qu’elle espérait toutefois qu’il n’avait pas entendu. Elle s'en voulut un instant, ayant presque l'impression de le priver d'un repos qu'il méritait plus que quiconque.

Mais, toujours aucune réaction, il allait lui falloir autre chose pour le sortir de son sommeil, elle posa sa main sur l’épaule de son homme et ses lèvres se déposèrent sur la joue de celui-ci, un tendre baiser venant remplacer les douces caresses.
Alors qu’elle s’apprêtait à refaire le même geste et à déposer un autre baiser, la lumière vacilla, alors, elle se redressa pour voir le pourquoi de cela. La bougie qu’elle avait amenée était en train de mourir, elle associa immédiatement cela à la mort de quelqu’un et sans trop qu'elle s’en rende compte, la main qui était sur l’épaule de son mari se serra légèrement. Sans quitter la bougie des yeux, un frison lui parcouru l’échine et sans trop savoir comment cela lui vint, dans le silence de la grande battisse, elle se mit à avoir peur pour Adrien.
"S’il te plait réveille toi mon amour." Un pointe d’inquiétude perçait dans sa voix, mais dès qu’il sortirait du sommeil, l’air inquiet qu’elle affichait laisserait place à un visage soulager et ravie de voir son mari…
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeLun 24 Nov 2008 - 22:34

Les rêves d’Adrien d’Hasbauer étaient toujours des plus, comment dire, animés était peut-être le mot, mais il était difficile de le dire. En réalité, il s’agissait souvent d’un patchwork incroyable de différents évènements parfois aussi invraisemblables les uns que les autres, mais de temps en temps, ils semblaient plus réels que la réalité elle-même ne semblait l’être. Et si le Vicomte avait pu faire des rêves merveilleux à l’aube des jours suivant son mariage et la merveilleuse vie de famille qui s’ensuivit, loin était le temps des doux songes tranquilles et innocents, car le temps des rêves troublés et des cauchemars s’était installé dans l’inconscient de cet homme aux cheveux blonds comme les blés d’un matin d’été. Oh, bien sûr qu’il faisait encore quelques rêves agréables, voir même heureux, mais ils étaient rares ses rêves, au combien rare en ces temps où il avait plus que besoin d’un sommeil réparateur que son esprit ne semblait pas vouloir lui accorder.

Parfois, il rêvait de sa femme, de ses enfants, de ballades en amoureux, d’escapades nocturnes, ou même diurne, loin de tous, du château, des habitants, des complications, de tout… Il n’y avait que sa femme, et lui… Des moments d’intimité partagée, un luxe qu’ils n’avaient plus guère le temps de se payer à présent… Dans ces rêves, ils s’aimaient, tout comme dans la réalité, biens sûr, mais loin des dossiers et du travail du château, ils avaient le temps d’être à deux, le temps de partager cet amour qu’ils avaient au fond d’eux pour l’autre, ils avaient le temps de s’abandonner l’un à l’autre. A certains moments, ses enfants s’invitaient dans ses rêves, Alexandrine, l’aînée, accompagnée, ou non, de son cadet, Léonce. Adrien les aimait énormément, ils étaient la prunelle de ses yeux, ils lui donnaient l’énergie de continuer à œuvrer pour un monde meilleur, un monde où ils pourraient vivre en sécurité, sans craindre l’oppression pour une différence quelconque…

En ce moment, l’inconscient du Vicomte était bienveillant envers son possesseur et daignait le laisser songer en douceur, peut-être était-ce également la présence de sa femme qui rendait les songes de cet homme doux et tranquilles, mais cela ne suffisait pas toujours, comme pouvaient en témoigner les réveils en sursaut et trempés de sueur dans le lit conjugal. Mais quoi qu’il en fût, le rêve actuel de cet homme important était paisible. Quant aux détails, je n’y rentrerai pas pour une raison simple : les rêves n’appartiennent qu’à leur auteur. Sachez juste que le temps y semblait suspendu et que, si l’eau suivait son cours tranquillement, elle semblait essayer de se retenir pour ne pas couler trop vite, comme pour aspirer à observer cet homme adossé à un arbre, comme pour retenir le temps et, par là, en laisser plus à ce couple qui observait la nature dans les bras l’un de l’autre.

Comme il aurait tant voulu rester là, adossé contre cet arbre, ce chêne magnifique dont les feuilles aux mille reflets d’or et de rubis ornaient les branches et le sol à ses pieds. Comme il aurait voulu savourer cet instant, indéfiniment, les yeux fermés, perdu dans une sorte de monde à part, où plus rien n’existait, où les problèmes n’avaient plus leur essence si caractéristique, où tout était paisible et tranquille qu’un lever de soleil. Pourtant, une voix le tira de sa réflexion, la voix si reconnaissable de sa femme, qui lui reproche de ne pas être dans une des meilleures positions pour dormir. Il ouvrit alors les yeux et les posa sur sa femme couchée contre lui, il plongea le regard dans ses yeux, elle souriait… Elle avait l’air d’un ange, un ange dans un paradis… Peut-être était-ce cela le paradis… Un endroit hors du temps et de l’espace où plus rien n’avait d’importance, sauf l’amour que l’on portait pour les autres. Il lui répondit d’un sourire, prétextant qu’il ne dormait pas. Comment ne pas savoir qu’il rêvait en fait ? Impossible…

Bien sûr, tout cela n’avait eu aucune conséquence réelle, et Adrien n’avait parlé que dans ses rêves, pourtant, lorsqu’Elisabeth, soudain inquiète, lui intima une nouvelle fois de se réveiller, le monde imaginaire du rêve du Vicomte s’effondra sur lui-même, engloutissant tout, les feuilles d’or et de rubis, la rivière qui coulait paisiblement, le visage paisible de sa femme, dans une obscurité totale. Ce n’est qu’un instant plus tard qu’il ouvrit les yeux sur son bureau, encore éclairé de quelques bougies qui pleuraient quelques larmes de cire, surement en souvenir de ce rêve si merveilleux… La réalité était dure, mais c’était la réalité ! Le Vicomte se redressa doucement et il sentit une main sur son épaule. Relevant la tête, il aperçut sa femme, ainsi donc il n’avait pas rêvé, c’était bien sa femme qui lui avait demandé de se réveiller. Il eut alors un sourire comme il n’y en avait qu’un, celui qu’il réservait à sa femme, le sourire spécial Elisabeth en somme. Il la regarda un instant, heureux de voir que dans la réalité une constante demeurait, sa femme avait toujours l’air d’un ange…

Le regard encore un peu embrumé par un réveil trop récent, il finit par dire, sa main prenant celle de sa femme dans la sienne :


« - Que fais-tu ici mon amour ? Tu n’es pas encore couchée, n’est-il donc pas tard ? »
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeDim 30 Nov 2008 - 22:24

Lorsque son mari ouvrit les yeux, son inquiétude s’envola instantanément. Elle se serait presque senti ridicule d’avoir eu peur, mais tout ces pensées étaient déjà trop loin dans son esprit pour cela. A cet instant seul comptait la main de son époux dans la sienne, le monde d’Elisabeth pouvait se limiter à cela de temps à autre.

Elle sourit, amusée par la question. Elle se pencha pour avoir son visage au plus près de celui de son aimé et lui répondit doucement.
"Je pourrais te retourner la question, mon amour !" Il n’y avait pas de reproches dans sa façon de prononcer ces mots, peut-être une légère inquiétude tout au plus.

Elle se redressa, bien que l’heure fût tardive, comme l’avait souligné son mari, elle n’était nullement fatiguée. Peut-être parce que, par empathie, elle s’obligeait, elle aussi, à veiller tard et à attendre, parfois en vain, qu’Adrien vienne se reposer dans leur appartement. Pourquoi, pour une fois, s’était-elle permis de prendre les devant ? Elle ne le savait pas au juste, mais qu’importe, elle était contente d’être auprès de lui, même si c’était égoïste de sa part de vouloir qu’il arrête les affaires pour cela.

"Ne devrais-tu pas te reposer à mes cotés à cette heure ?" continua-t-elle en adressant un clin d’œil complice à Adrien.

Puis elle ferma les yeux, se laissant tranquillement apaiser par le calme de la nuit. Après tant de changement en l’espace d’une seule année, Elisabeth ressentait une certaine lassitude à vivre dans ce château. Si elle avait pu, elle aurait voulu repartir chez elle, parce qu’elle savait les siens puissants et qu’ils les protègeraient par tous les moyens… mais ici, qu’avait-elle comme appuis ? Naturellement, il y avait Adrien, mais il était hors de question qu’elle fasse peser ses doutes et ses craintes sur son mari, celui-ci avait ses propres affaires à régler et Dieu savait qu’elles étaient légions ces temps-ci. Et puis elle pensa un court instant à sa mère, cette femme qu’elle trouvait si dur, mais qui était toujours digne, elle n’avait jamais penser que peut-être lorsque sa génitrice se retrouvait seule, ses peurs rejoignaient celle de sa fille.
Lorsqu’elle rouvrit les yeux, la chandelle qui lui avait permis de venir jusqu’ici s’était éteinte. Est-ce que quelqu’un d’autre était mort ? Peut-être une anonyme dans les geôles de l’inquisition… ou sur un de leur bûcher. Son regard tourné vers la cire fondue et la mèche d’où émanait un discrète fumée, s’emplit de tristesse.

Elle eut alors pour réaction de se faire une place sur les genoux de son mari et de se réfugier dans ses bras. Elle ne voulait pas qu’il la réconforte et elle ne demandait pas qu’il dise quoique ce soit, juste ce contact suffisait pour qu’elle sachent qu’il serait ensemble pour toujours et que rien ne pourrait jamais les séparer.
Dans cette étreinte, elle oublia tout de ce monde qui allait de pire en pire, oublier les manigance d’Alicia, la menace des Inquisiteurs, la morts des être qui étaient chers à leur cœur. Plus rien ne comptait sauf eux, en cet instant et Elisabeth pria pour que rien ne vienne troubler ce moment qui n’appartenait qu’à eux.

L’oreille contre le torse de son aimé, elle entendait chaque battement de son cœur et avait dans l’espoir que c’était pour elle qu’il battait. Et sans qu’elle sache pourquoi au juste, la tristesse et la lassitude laissèrent place à l’Espoir. Elisabeth ne savait plus quand la foi en ses croyances s’était dissipée, sûrement que cela était arrivé petit à petit, qu’elle avait laissé ses doutes l’emporter sur la confiance qu’elle avait en ceux qu’elle connaissait ou plutôt qu’elle croyait connaître. Mais qu’importe, à ce moment, elle savait que tout ces changement aboutirait à quelque chose et ce quelque chose ne lui faisait plus peur. Lorsqu’elle releva ses yeux pour croiser le regard d’Adrien, elle était sûre d’elle et elle n’avait plus de doutes, elle savait qu’aux côtés de l’homme qu’elle aimait, elle pouvait tout affronter. Et ce fut un visage plein de quiétude et de douceur qu’elle tourna vers celui de son mari.
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeLun 1 Déc 2008 - 11:26

Alors que la brume, relative à tout sommeil écourté, disparaissait doucement, permettant ainsi au Vicomte de faire usage pleinement de ses perceptions, il se permit d’apprécier la proximité du visage de sa femme près du sien, la chaleur de son souffle qui le caressa dans une douceur infini alors qu’elle contournait la question d’une manière habile et bien légitime. Adrien savait, que ces derniers temps, il n’avait pas passé beaucoup de temps avec sa femme, et ce, souvent parce qu’il s’endormait sur son bureau au lieu de prendre le chemin de ses appartements pour s’allonger aux côtés de son épouse, surement déjà endormie, ce qui aurait justifié l’infini soin avec lequel il se serait couché pour ne pas la réveiller. Et même s’il savait qu’Elisabeth ne lui en tiendrait jamais rigueur, il avait le sentiment qu’il ne passait plus assez de temps avec elle, et pour lui, le fait qu’elle soit là, ce soir, en cet instant, dans son bureau, était une manière de le lui rappeler. Elle ne le faisait pas de manière délibérée, il le savait, mais c’était un sentiment qui était né au fond de lui, comme une vague nait au loin dans l’océan, et s’achève en un raz-de-marée sur la côte, emportant tout sur son passage.

C’est d’ailleurs les paroles de la jeune femme, résonnant comme un écho à ses propres pensées, qui finirent d’achever sa conclusion. A trop gérer les affaires du Château, il négligeait ce qu’il affectionnait le plus, ce qui lui donnait la force d’affronter les évènements, ce qui lui permettait tout simplement de vivre. Encore assis, il allait d’ailleurs répondre qu’elle n’avait que trop raison et qu’il n’avait que trop tardé dans ce bureau mais, lorsqu’il leva les yeux vers sa femme et qu’il l’aperçut, comme apaisée par le silence de la nuit – au combien bienfaisant, et il était bien placé pour le savoir –, il s’abstint de dire tout mot, se contentant de l’admirer, éternelle beauté, gracieuse et élégante en toute occasion, pilier indéfectible sur qui il pourrait toujours se reposer. Elisabeth était la meilleure chose qui lui était arrivée dans la vie. D’abord, elle avait changée un mariage forcée en un véritable mariage d’amour et de bonheur, elle lui avait apporté la passion, l’amour, la joie de l’existence, un bonheur quasi-parfait, et ce seulement car la perfection n’existait pas aux yeux d’Adrien même si là, on y tendait fortement. Elle lui avait permit d’acquérir ce sentiment de plénitude, d’accomplissement de l’existence, elle était son refuge lorsque tout devenait noir et difficile. Elisabeth lui avait apporté la joie d’avoir deux magnifiques enfants, d’être un Père heureux et comblé. Sans elle, il y a bon nombre de choses qui ne seraient surement pas devenues réalité, ou alors, d’une manière forcément insatisfaisante, il en était certain.

Puis soudain, elle sortit de son immobilité pour venir se blottir dans ses bras, où il l’accueillit à bras ouverts sans un mot. Il n’y avait rien à dire, rien à faire, juste l’enlacer tendrement dans une étreinte attentionnée et amoureuse. Il n’y avait pas forcément de raison à ce brusque élan, sauf peut-être la raison qui trottait doucement dans l’esprit d’Adrien, mais ce soir, cela changerait. Peut-être était-il venu le temps de suivre les conseils qu’il prodiguait à son ami et que ce dernier prenait un malin plaisir à les lui rappeler de les appliquer avant à lui-même. Sa main parcourait la douce chevelure de sa femme en une caresse lente et amoureuse, l’espace d’un instant, il se sentit projeté dans son rêve, adossé à l’immense chêne aux feuilles de rubis et d’or. Mais il savait pertinemment que ce n’était pas le cas, aussi laissa-t-il le rêve dans son royaume et revint il à la réalité, où sa femme, reposait tranquillement dans ses bras, du moins l’espérait-il.

Lorsqu’elle leva les yeux vers lui, il se contenta de sourire amoureusement, comme il le lui faisait toujours, un sourire réservée à celle qu’il aimait, même ses enfants n’avaient pas le même. Un sourire unique pour une personne unique à qui il devait tout, à qui il aurait tout donné si elle le lui avait demandé. Pas pour simple caprice, simplement par amour, un amour qu’il venait à nouveau de réaliser, un amour qu’il n’avait que trop longtemps négligé. Aussi, bercé par la douceur et la quiétude de ce visage d’ange qui le regardait, il répondit enfin à la question de sa femme :

« - Je pense que tu as entièrement raison, ma place n’est pas ici, du moins plus à cette heure-ci. »

Sa voix était douce, presque murmurée car la proximité des deux époux ne nécessitait pas de parler plus fort que cela. Il se contenta de sourire, oubliée les affaires du Château, oubliée les tracas, ne subsistait plus que l’ange…
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeJeu 18 Déc 2008 - 12:50

[Désolée pour l'attente Embarassed ]

Elle prit l’air fier et vaniteux des gens qui ont toujours raison, mais il y avait dans ses yeux une lueur d’amusement comparable à celle des enfants lorsqu’ils imitent les adultes. Elle passa une main dans les cheveux de son aimé, avant de doucement se lever. Se détacher du corps de son mari fut un déchirement, bien qu’ils restent pourtant tous deux dans la même pièce.
Elisabeth fit le tour de la salle, éteignant presque toutes les flammes, à présent la plus part de la pièce était dans la peine ombre, ne restait plus qu’un chandelier à trois branches pour prodiguer la lumière aux deux êtres qui s’y trouvait.

Elisabeth revint près de son mari et contempla pendant un instant les jeux d’ombre et de lumière que les faibles lueurs dessinaient sur son visage. Au rythme des variations des flammes, les traits d’Adrien passait de ceux d’un doux ange à ceux d’un dur guerrier. Elle trouva que était cela très juste, après tout il était vrai que même si son mari était d’une gentillesse sans pareil dans ce château, il n’était pas pour autant près à se laisser faire ou intimider par le premier venu !

Le sourire qu’elle avait gardé aux lèvres se fit plus serein, sûrement quelque changement imperceptible de sa personne qui faisait voir ce sourire sous un autre jour. Ou peut-être était-ce tout simplement la lumière ? Elle se rapprocha encore un peu plus d’Adrien, revenant s’installer entre ses bras.
"De toute façon, maintenant, tu n’as plus d’autre choix que de revenir avec moi. Ma chandelle ne peut plus me servir …" dit-elle en pointant son doigt dans la direction du meuble où elle avait posé son éclairage à présent inutilisable.
"…et tu ne voudrais quand même pas que je parcours le château seule dans la peine ombre. Imagine les dangers qui me guetteraient alors."
Son ton était amusé, naturellement, il n’y aurait eu qu’à appeler un garde et ce soldat aurait raccompagné la Vicomtesse jusqu’à ses appartements. Mais, si Adrien lui proposait cette solution, elle refuserait, elle rentrerait seule ou avec lui !
Quant aux dangers dont elle avait parlé, ils n’étaient pas réalistes selon elle, puisque le château regorgeait de soldats et d’Inquisiteurs prêt à donner l’alerte à la moindre chose suspecte.

Elle garda un moment, infini selon elle, ses yeux plongés dans ceux de son mari avant de lui voler un baiser et de brusquement se lever pour disparaître dans un recoin sombre de la pièce.
"Alors accepter vous d’être mon preux chevalier protecteur ?"
Elle avait essayé d’avoir l’air la plus sérieuse possible en disant cela, après tout c’était comme dans les contes que sa mère lui racontait lorsqu’elle était plus jeune. Un noble chevalier qui venait au secours d’une damoiselle en détresse et qui vécurent heureux, a cela près qu’ils étaient déjà dans la partie "et ils vécurent heureux" puisqu’ils étaient déjà mariés. Mais qu’à cela ne tienne ! Pour une soirée, cela serait peut-être amusant de faire comme s’ils n’étaient que courtisans, non ? Finalement, non, parce que si tel était le cas, elle se devrait de rester chaste …

Elle parcouru doucement de sa main les livres admirablement ranger dans une des bibliothèques de la pièce. Nul besoin de lumière, même si elle n’y passait assurément pas autant de temps que son mari, elle connaissant bien cet endroit et puis maintenant, ses yeux s’étaient habitué à la quasi obscurité qui régnait en ces lieux.
A vrai dire, elle ne s’attendait pas à ce qu’il mette un temps pareil à répondre, il lui semblait que des heures s’étaient écoulées depuis qu’elle avait posé sa question. Pourtant une seule réponse était envisageable et Adrien aurait du se lever d’un bon en disant "Une telle proposition ne se refuse pas!", ou quelque chose du même acabit.

Elisabeth pensa un moment que peut-être il s’était rendormi, tout en espérant que ce n’était pas le cas, parce qu’alors, elle savait qu’elle n’aurait probablement pas le courage de le réveiller. Se trouvant face à la ranger de livre, elle se retourna vers le bureau.
"Alors ?"



Mais à sa grande surprise, Adrien ne s’y trouvait plus, elle se rapprocha comme pour constater que le siège était bien vide… puisqu’il n’aurait vraisemblablement pas eu l’audace de partir sans elle, il devait se trouver dans la pièce…
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeVen 16 Jan 2009 - 4:14

Il la regarda prendre ce faux air supérieur et vaniteux des personnes qui ont toujours raison. Il était facile de savoir qu’elle faisait semblant et s’amusait simplement, après tout, n’avait-il pas appris depuis le temps à la connaître ? N’avait-il pas appris à décrypter toutes les lueurs qui passaient à travers son regard comme elle aussi avait pu le faire ? N’avait-il pas appris à la comprendre dans un regard, sans une seule parole ? Bien évidemment. Entre elle et lui, il y avait ce genre de relation indescriptible, ces relations qui donnaient l’impression que ceux qui en étaient les sujets avaient le don de la télépathie, parvenaient à se comprendre sans rien de plus qu’un regard, qu’un geste. Mais dans le cas d’Elisabeth et d’Adrien, ce n’était pas de la télépathie, mais simplement de l’amour, un amour véritable et sincère, une confiance à toute épreuve, aucun doute, aucun mensonge, un amour vrai, et ce, depuis le premier jour.

Il la laissa se relever et la regarda faire le tour de la pièce, éteignant plusieurs chandelles ne laissant plus que celles du bureau éclairer chichement la pièce qui venait maintenant d’être plongée dans une obscurité grandissante à peine percée en son centre par quelques chiches bougies. Il la regardait sans réfléchir, se contentant de la contempler et de se dire qu’il avait vraiment beaucoup de chance d’avoir une femme aussi belle et, surtout, aussi intelligente, cultivée et futée… Bon nombre de jeunes femmes n’avaient vraiment pas grand-chose dans la cervelle, ce qui n’était en rien le cas d’Elisabeth qui comprenait toujours, en un clin d’œil, ce qu’il attendait d’elle. Il l’accueillit avec tendresse dans ses bras lorsqu’elle revint s’y faire une place et lui rendit un sourire lorsqu’elle lui avoua qu’il se devait maintenant, en homme courtois, de la raccompagner à la lueur de sa bougie puisque sa bougie n’était plus en mesure d’éclairer ses pas. Une lueur amusée dans le regard, il répondit, toujours murmurant :


« - Il est certain qu’il ne serait pas très sage de vous laisser retrouver le chemin de votre chambre dans le noir jeune demoiselle. Mais peut-être que je pourrais remédier à cela, du moins cela ne me semble pas impossible à réaliser. »

Les yeux plongés dans ceux de sa femme, son sourire toujours figé sur ses lèvres, il attendait la suite avec attention et, visiblement, un peu de curiosité. Voila un moment qu’ils n’avaient pas passés de moments ensembles et l’occasion semblait parfaite pour remédier à cela. Elle se leva ensuite soudain, lui volant au passage un baiser, avant de se retourner et de lui demander s’il acceptait d’être son chevalier protecteur. L’idée le fit sourire car l’espace d’un moment, il crut qu’Elisabeth et lui n’étaient pas mariés et que se jouait ce soir une scène de séduction, de cours, elle la jeune femme demoiselle en détresse requérant l’assistance d’un preux chevalier prêt à tout pour la sauver et la servir. Et à bien y réfléchir l’idée était vraiment séduisante, peut-être serait-il intéressant de jouer ce soir… Voila longtemps qu’ils n’avaient pas joués…

Sans un bruit, alors que sa femme contemplait les couvertures, Adrien se leva et s’éloigna du bureau et de la lumière pour se glisser dans les ombres nouvelles du bureau. Il regarda avec amusement sa femme se retourner et constater avec surprise qu’il n’était plus assis. Elle devait pourtant savoir, avec un peu de réflexion, qu’il ne pouvait pas avoir quitté la pièce. D’abord parce que la porte n’avait pas émit de bruit particulier et ensuite car il n’en aurait pas été capable. Songeant qu’il avait assez attendu, il se faufila en silence parmi les ombres pour s’approcher d’Elisabeth en silence qui semblait le chercher en perçant les ombres de la pièce. Une fois près d’elle, il sortit de l’ombre, s’agenouillant devant elle et fit :


« - Ce serait un honneur que d’être votre chevalier protecteur demoiselle. J’espère que je serais à la hauteur de la confiance que vous daignez me donner. »

Il releva la tête vers Elisabeth, il était clair, dans son regard, qu’il était prêt à jouer ce petit jeu qu’elle avait lancé. Mais le voulait-elle également ? Désirait-elle jouer ce jeu de séduction ? Faire comme si tout était à refaire ? Jouer à deux, des jeux que peu d’enfants connaissaient…
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeLun 9 Fév 2009 - 1:11

Elle écouta, surveillant le moindre bruit qui trahirait sa présence dans la pièce, s’inquiétant pourtant une courte seconde du silence. Mais elle le savait félin, il pouvait se mouvoir sans bruit, ou presque, et elle n’avait pas peur, même si elle ne savait exactement où était Adrien, elle sentait sa présence dans la pièce. Comment ? Parce qu’elle se sentait en sécurité et sûrement, également, parce qu’elle savait lorsque son mari était dans les parages. Il fallait avouer que le Vicomte était quelqu’un de charismatique, qui pouvait par sa présence, réconforter ou intimider selon les circonstances.

Elle sourit en le voyant sortir de l’ombre, se demandant un moment pourquoi il se mettait à genou, oubliant qu’ils étaient mariés, elle eut le cœur battant en pesant qu’il allait lui demander sa main. Mais pour l’instant, il voulait juste être son protecteur… c’était déjà un début ! Une fois que les mots d’Adrien eurent laissé place au silence, son sourire s’effaça et elle prit cet air grave souvent enclin à une grande réflexion.

En fait, elle aurait aimé faire croire qu’elle hésitait réellement. Bien sûr, cela n’avait pas été réellement le cas, comment aurait-elle pu hésité une seule seconde ? D’ailleurs, elle ne tint pas aussi longtemps qu’elle l’aurait voulu. Elle se serait crue un peu plus forte que ça à lui résister, il fallait croire que sa raison n’était pas de taille face aux sentiments qu’elle éprouvait pour son mari –ce qui aurait du le cas dans tous les couples selon elle.

"Je n’en attendais pas moins de vous."
Finit-elle par dire, d’une voix douce et presque hautaine, ce qui soulignait que cette proposition allait de soit pour une gente dame !
Elle plongea un instant son regard dans celui de son protecteur, malgré la quasi obscurité, elle n’avait aucun mal à distingué la couleur émeraude de ses yeux. La flamme vacillante de la bougie leur faisait prendre des reflets pleins d’une tendresse qui ne laissait pas de doute dans son esprit sur l’issus du jeu. Elle détourna la tête, rougissant, presque timide tout à coup et se sentant coupable d’éprouver de telles choses pour quelqu’un qui n’était après tout que son protecteur, du moins pour l’instant !

A l’instant où elle avait tourné la tête, elle avait également fait un léger signe de la main pour qu’il se relève, espérant que sa gêne passerait inaperçu aux yeux d’Adrien. Un court moment, elle ferma les yeux, essayant de se reprendre, respirant lentement. Elle connaissait cette sensation de perdre pied, la première fois qu’elle l’avait ressentie avait été le jour de son mariage, lorsque son époux –un inconnu, à cet instant- avait soulevé son voile et s’était révélé à elle. Tout comme à ce moment, elle avait le souffle coupé… c’était sans doute un signe favorable que cette sensation perdure.

Elle regretta un instant de ne pas avoir eu le droit à ce jeu de séduction, puisque son mariage avait été arrangé sans qu’elle rencontre celui qui deviendrait sa vie. Mais que se serait-il passer si elle avait connu Adrien avant, peut-être n’aurait-il pas voulu d’elle !

Le sourire qu’elle affichait lorsqu’elle se tourna de nouveau vers lui manquait sans doute un peu d’assurance. Elisabeth intimidée, sans doute certains (ou plutôt certaines) auraient payé cher pour le voir, mais il n’y avait qu’avec une seule et unique personne qu’elle laissait tomber les faux-semblant. Lui revint alors en mémoire qu’elle savait elle aussi être intimidante lorsqu’elle s’en donnait la peine.

Elle s’avança doucement vers Adrien, d’un pas léger et gracieux. Pourtant son regard avait changé, celui qu’elle posait, à présent, sur son mari s‘était fait inquisiteur.
Une fois suffisamment proche de lui pour qu’il entende son murmure, elle prit la parole.
"Et si je n’était pas en danger ? Et si le danger s’était moi ?" demanda-t-elle doucement, d’une voix qui s’était faite presque inquiétante.

Cette fois, elle soutint le regard de son mari sans peine. Leurs corps, leurs visages, leurs lèvres, ils étaient si proches sans qu’il ait pourtant le moindre contact physique, Elisabeth n’avait qu’une envie, c’était de se jeter dans ses bras.
Mais ce n’était pas possible, puisqu’il n’était que son chevalier servant, cela n'aurait pas été convenable !

Et puis elle voulait peut-être aussi prouver –surtout à elle-même- qu’elle était capable de lui résister, qu’elle était forte… cependant, à cet instant, elle savait qu’il ne faudrait pas grand-chose pour qu’elle rende les armes et qu’elle abandonne la bataille. De toutes façon, pour elle, ce ne serait pas une défaite !
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeJeu 5 Mar 2009 - 17:24

[ Mieux vaut tard que jamais n'est-ce pas... ]

Pourquoi ce soir ? Pourquoi... Avait-on réellement besoin d'un « pourquoi » pour justifier un acte, une parole ? A cet instant, Adrien ne s'en souciait guère, seule comptaient l'action et les paroles. Seul importait ce jeu qu'ils lançaient tout deux, motivés par des raisons que la raison elle-même devait ignorer encore à cet instant. Était-ce leur éloignement, cette distance qui les séparait malgré eux lorsque les prérogatives du Vicomte se faisait trop pressantes pour que ce dernier puisse passer autant de temps qu'il le voudrait avec sa femme ? Surement... Car s'il n'écoutait que son cœur, il aurait eu vite fait de partir, laissant Forbach à sa démence et ses complots pour vivre en famille avec l'amour de sa femme et de ses enfants, loin de toute cette agitation, loin de toute cette négation de la vie. Mais tout cela ne comptait plus, non, tout cela n'importait plus... Forbach, à cet instant présent n'existait plus. Il n'y avait plus qu'elle, Elisabeth, demoiselle inaccessible, et lui, Adrien, chevalier protecteur, animé par le désir de protéger celle qui illuminait son cœur et ressemblait à la plus parfaite des déesses.

Beaucoup de couples perdent quelque chose de leur relation avec le temps, la confiance... La passion... Parfois même simplement l'Amour lui-même... Mais pour Adrien et Elisabeth rien n'avait disparu, bien au contraire. Chaque jour, il redécouvrait sa femme, la voyant sous une autre lumière, admirant sa beauté nouvelle, son charme quotidien. Chaque rencontre dévoilait une surprise, un détail, quelque chose qu'il connaissait, mais semblait fondamentalement différent pour il ne savait qu'elle raison. A chaque regard croisé, ses sentiments renaissaient, devenaient plus forts, plus grands. Il l'avait aimé dès le premier jour, dès le premier regard, mais aujourd'hui il l'aimait encore plus, et demain... Ses sentiments seraient encore plus forts. Il se doutait que pour Elisabeth, c'était à peu près la même chose. Leur degré de complicité était très élevé, et l'amour qu'elle lui portait n'était que le reflet de celui qu'il portait pour elle. Il avait conscience de cette chance, car beaucoup l'enviait d'avoir une aussi belle femme qui l'aimait et aurait tout fait pour lui, sur une simple demande. Mais ça, il le ferait aussi pour elle.

Lorsqu'elle répondit, il comprit tout de suite qu'elle avait saisit et accepté ce qu'il avait lancé. Oui, il désirait rejouer, ou plutôt jouer, ce qui se faisait à une certaine époque. Lorsque le chevalier servant jurait de protéger la princesse élue par son cœur espérant ainsi s'attirer ses faveurs. Oui, Adrien et Elisabeth étaient mariés, oui ils s'étaient apprivoisés au-delà du mariage, oui ils s'aimaient, mais ce soir le Vicomte éprouvait le besoin, l'envie, de séduire l'élue de son cœur, de ressentir ce qu'ils auraient du ressentir avant de sceller leur union. Leurs regards plongés l'un dans l'autre, il attendait, un geste, un signe. Il n'était maître de rien, elle seule décidait, aussi attendait-il paisiblement, fixant celle dont la beauté captivait mille regards, sans pour autant paraître insistant. Il la regardait, lui laissant accès, de par son regard, à son être tout entier, car elle en était, depuis cet instant, la seule et unique dépositaire.

Elle lui intima d'un signe à se relever, ce qu'il fit en silence dans un léger sourire. Il avait beau jouer le jeu, il savait pourquoi elle détournait le regard. Il connaissait sa femme autant qu'elle le connaissait, mais là où il était d'un calme olympien, elle n'avait jamais pu garder pleinement le contrôle de ses passions, surtout lorsque celles-ci le concernait de près. Il devait l'avouer, lui non plus ne parvenait pas à les maîtriser complètement, mais il avait la manière de les camoufler derrière un masque, les rendant invisibles à quiconque. Alors qu'elle avait le regard ailleurs, il s'imagina un instant quelle aurait été sa réaction s'il l'avait rencontré comme ça, au détour d'il ne savait qu'elle rue, ou quelle allée de parc... A bien y réfléchir, il serait surement resté un peu idiot devant sa beauté sans savoir comment osé l'aborder... Oui, s'il n'y avait pas eu ce mariage arrangé, il ne l'aurait probablement jamais connu et serait surement passé à côté de ce qu'il considérait comme le plus beau cadeau que la vie lui avait fait.

Pourtant s'il pensait encore maîtriser la situation, il ne s'attendit pas à ce que sa femme fit. Elle le surprenait souvent, mais il avait peut-être été un peu trop sur de lui à cet instant. Souriant intérieurement de son trop plein d'assurance, il observa silencieusement Elisabeth s'approcher de lui. Son regard vert d'eau plongé dans celui de sa conjointe. Elle avait quelque chose à l'esprit... Difficile de savoir quoi, mais inconsciemment, il savait que la partie allait être serrée et que rien n'était gagné d'avance. L'écart entre eux deux se réduisait au fur et à mesure qu'elle s'approchait, lorsqu'elle fut suffisamment proche, elle murmura une phrase qui prenait tout son sens dans la proximité et l'intimité dans laquelle elle était prononcée. Sur le coup, s'il ne s'était pas retenu, il se serait jeté dans ses bras, capturant dans une douceur infinie ses lèvres si douces qui, pourtant si proches, paraissaient incroyablement distantes. Mais il parvint à refouler ce désir ardent, car le jeu n'était pas terminé, et dans sa position, ce n'était pas décent, même s'il savait que s'il avait cédé, Elisabeth ne lui en aurait pas tenu rigueur le moins du monde, du moins, il le pensait.

Son regard presque perdu dans celui de sa dulcinée, Adrien parvint à répondre calmement quelque chose :


« Comment une charmante demoiselle telle que vous pourrait-être le danger lui-même ? Je ne puis croire que votre beauté puisse être source d'une quelconque menace... »

Il jouait le chevalier crédule, mais il savait quelles pouvaient être les menaces d'une beauté envoutante. La mythologie regorgeaient d'histoires de ce genre, où les hommes succombaient à des femmes de grande beauté qui se révélaient être des démones. Mais l'idée du chevalier crédule lui paraissait amusante, surtout que cela permettait à sa femme d'être maîtresse du jeu, de prendre les devants. Il voulait savoir ce qu'elle ferait de ce pouvoir qui était entre ses mains, et il n'avait plus qu'à attendre maintenant.
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeDim 19 Avr 2009 - 20:44

Lorsque Adrien répondit, le rire cristallin d’Elisabeth éclata dans la pièce. Elle ne s’était certes pas attendue à une réponse pareille ! Toutefois elle trouvait que cela collait parfaitement au personnage, tant son mari était quelqu’un de gentil et de serviable. Elle ne doutait pas qu’il aurait donné cette réponse s’il avait eu à la courtiser un jour.
C’était une bonne réponse, excellente même, l’idée l’effleura que cela allait être difficile de ne pas être la première à céder, mais elle tiendrait bon !

Elle s’était quelque peu écartée et se tenait à une distance qu’on aurait pu qualifier de raisonnable à présent. Ses yeux étaient plongés dans ceux de son mari, son regard inflexible semblait vouloir démentir les dires de l’homme qui se tenait en face d’elle. Elisabeth savait que son mari était conscient que les femmes pouvaient être dangereuses. D’ailleurs, elle était presque certaine qu’il ne la sous-estimait pas, ni elle, ni les autres, comme par exemple Alicia. C’était le nom qui était venu spontanément à son esprit lorsqu’elle avait associé les mots femme et dangereuse, elle ne savait pas trop pourquoi, potentiellement toutes les sorcières du Lys Noir étaient dangereuses, mais peut-être que Elisabeth avait plus de griefs contre la Meneuse que contre les disciples de celle-ci.
Ces pensées furent furtives et Elisabeth n’eut probablement même pas conscience de les avoir tant elle était concentrée dans le but de garder le contrôle de la situation. Un sourire enfantin apparut sur son visage alors qu’elle s’éloignait un peu plus de son courtisant. Elle fit doucement le tour du bureau tout en laissant glisser sa main d’albâtre sur les contours du bois précieux qui composait le meuble. Son regard quitta celui d’Adrien pour aller vagabonder distraitement dans la pièce obscure où l’on ne distinguait plus que l’ombre des objets familiers et rassurants durant le jour.

"Et d’après vous, noble chevalier, quelles menaces pourraient s’être glissées dans cette pièce qui vous est tellement familière ?" demanda-t-elle d'un ton joueur.
La réponse la plus courte était que ce qui la menaçait le plus ici, c’était la présence d’un homme… enfin cela aurait été la réponse si cet homme n’avait été son mari. La Vicomtesse était quasiment certaine qu’elle n’aurait pu se retrouver dans ce genre de situation lorsqu’elle était damoiselle tant sa mère l’avait entouré de chaperon à l’époque !

Ses yeux se posèrent de nouveau sur Adrien et le détaillèrent, elle connaissait par cœur tout ce qu'elle voyait, jusqu’au moindre pli de ses vêtements laissant Elisabeth deviner un corps qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle prit appuis sur le bureau quelques secondes, fermant les yeux et laissant malgré elle échapper un soupir d’entre ses lèvres délicates.
Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle était prête à reprendre le jeu, du moins, le pensait-elle. Mais la voix suave d’Adrien s’était élevée dans la salle et elle avait du mal à rester suffisamment concentrée pour entendre ce qu’il disait, se laissant plutôt bercer par ses mots. Pourtant, elle essayait de saisir le sens de ses paroles, pour pouvoir lui répondre, voir même peut-être le remettre à sa place de courtisant, s’il le fallait.
Elisabeth essaya de cacher son trouble par un sourire mal assuré, elle n’avait qu’une envie : se jeter dans les bras de l’homme qui se rapprochait. Presque instinctivement la dame reculait à chaque pas que l’homme faisait vers elle, mais elle ne pourrait le faire éternellement et s’il se rapprochait trop, elle n’aurait d’autre choix que de succomber.

Ils se trouvaient maintenant dans la peine ombre, on ne pouvait plus distinguer clairement, juste deviner la présence de l’autre, une silhouette familière qui se dessinait dans l’obscurité.
Elle avait du mal à garder l’esprit suffisamment clair pour rester dans le jeu qu’elle avait elle-même amorcé. La Vicomtesse était prise à son propre piège, c’était bien l’expression qui convenait pour décrire ce qui se passait.

Adrien s’avançait toujours, lentement, elle voyait, ou plutôt imaginait, son regard plein d’assurance et un sourire victorieux au coin des lèvres. Alors, son regard à elle se fit provoquant et son sourire mesquin, comme si elle le mettait au défis de venir encore plus près.

D’un ton vacillant, elle murmura quelques mots.
"Est-ce ainsi que vous vous comportez avec les jeunes femmes que vous devez protégées ?"

Une escorte nécessitait-elle un rapprochement pareil ? Aucun des gardes qui la protégeaient ne s’étaient rapprochés ainsi, en même temps, ce n’était pas dans leur intérêt s’ils voulaient garder leur emploi !

Mais peut-être qu’Adrien ne jouait plus, peut-être qu’il n’avait pas entendu les quelques mots qu’elle avait réussi à articuler. De toutes façons elle allait bientôt le savoir puisqu’elle avait atteint la limite, à savoir la bibliothèque qui trônait le long du mur contiguë à la porte, et qu’elle ne pouvait plus reculer d’avantage.
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeDim 10 Mai 2009 - 0:52

Beaucoup de choses passaient dans l’esprit d’Adrien, beaucoup d’images, beaucoup de sentiments… Comment ne pas, par ce jeu, réveiller tous ces instants de passion, d’amour, d’étreintes charnelles tendres et voluptueuses ? Comment ne pas se sentir envahir par le brasier ardent du désir ? S’il avait été un véritable soupirant, s’il avait vraiment du, en cet instant, faire ses preuves à la jeune femme qu’il désirait, il n’aurait pas eu tous ces souvenirs, ce flot incessant, ce raz-de-marée de sentiments puissants, une déferlante de passion qui subjuguait toute raison. Il aimait sa femme par-dessus tout, rien n’était placé plus haut que cela. Elle était sa vie, dès le jour où il l’avait vu, et elle le serait jusqu’à ce qu’il ne puisse plus voir le soleil se coucher ou se lever. Ses dernières pensées seraient pour ses enfants et elle, mais son ultime soupir lui appartiendrait à elle seule, à jamais. Il était sien, et l’avait toujours été depuis cette rencontre, le jour même de leur mariage. Ils s’étaient apprivoisés, ils s’étaient appris l’un l’autre, découvrant de jours en jours la chance qu’ils avaient eu, de pouvoir s’aimer à travers un arrangement, et depuis lors, il ne transparaissait plus que l’amour, ne subsistait aucune trace de l’accord entre leurs familles. La femme qui se tenait devant lui était celle pour qui il aurait tué dragons, liches et autres créatures démoniaques, pour qui il aurait traversé les océans et les continents pour lui ramener les plus beaux joyaux, luisant pourtant d’un bien pâle éclat devant sa beauté à elle. Elle aurait pu lui demander n’importe quoi, l’impossible même, il aurait tout fait pour parvenir à accomplir ce qu’elle lui aurait demandé, et s’il n’aurait pu conquérir son cœur, nul doute qu’il serait mort d’amour, tant les autres femmes auraient été éclipsées par le souvenir qu’il aurait eu d’elle.

Adrien n’était pas infaillible, loin de là. Comme tout homme il avait ses faiblesses, des moments d’égarement. Mais il avait toujours fait en sorte de paraître comme un homme fort et sans doute, sans peurs, sans craintes. La disparition de sa fille l’affectait, tout le monde le savait, tout le monde s’en doutait, mais personne ne pouvait l’affirmer. Il affichait toujours un masque impassible, quelle que soit la situation, du moins presque toute. Lorsqu’il se retrouvait devant la seule personne qui faisait battre son cœur, devant celle qui était le moteur de son existence toute entière, il ne pouvait se résoudre à rester de marbre. Le jeu qu’ils avaient entamés semblait tellement intéressant, mais plus les choses allaient en avant, plus il se rendait compte que de savoir qu’il avait tout à prouver à sa femme était difficile à supporter, parce qu’il ne pouvait concevoir de vivre sans son amour. Ce n’était qu’un jeu, il le savait, mais même le simple fait de jouer, lui faisait mal. Il avait besoin d’elle, tellement besoin d’elle, et il en prenait, en cet instant, la pleine mesure, alors qu’elle continuait à jouer, bien qu’il ait remarqué qu’elle aussi avait du mal à continuer. Sa question était logique, la réponse l’était encore plus, mais il n’était plus le temps de jouer. Non, il devait l’admettre, il ne sortirait pas vainqueur de ce jeu, mais qu’importe, à ce jeu là, il n’y avait pas de perdant, pas de réel vainqueur, et des souvenirs qu’il en resterait, de cette nuit, personne ne se souviendrait de qui avait cédé le premier. De cela, il en était certain.

Ainsi, d’une voix chaude et suave, car il était loin le soupirant crédule, il répondit avec toute la malice d’un amant amoureux :


« - Je pense que le mieux et de vous le montrer directement. »

Le Vicomte avait posé son regard sur sa femme, un regard dans lequel brulait déjà la flamme de la passion, celle des sentiments forts et intenses d’un amour passionnel bercée par le vent léger et ravivant des souvenirs de nuits passées dans ses bras. Adjoignant le geste à la parole, il s’approchait doucement, lentement, d’un pas calme et posé. Un nouveau jeu avait commencé, si l’on pouvait dire cela comme ça. Avait-elle compris ? Elle semblait légèrement ailleurs, comme si elle aussi luttait contre les sentiments qui avaient vaincus Adrien. Il fit encore quelques pas, très lentement, devinant la silhouette de sa femme qui butait contre la bibliothèque derrière elle. Elisabeth finirait par comprendre qu’il ne jouait plus, il n’en avait plus l’envie, il ne pouvait plus jouer, pas sans souffrir. Il s’approcha encore un peu quand elle essaya, avec une certaine assurance, de lui demander si une telle protection rapprochée était nécessaire. Il eut un petit sourire, ses yeux pétillèrent d’une malice qu’elle ne connaissait que trop bien. Oui, elle comprenait maintenant qu’il ne jouait plus. C’était évident, elle aurait reconnu la flamme qui brulait dans ses yeux entre mille et une autres. Elle ne pouvait pas se tromper.

Il se rapprocha encore un peu d’elle et comme elle avait pu le faire quelques instants plus tôt, il réduisit l’espace entre leur deux corps à un quasi néant, et celui entre leurs lèvres à un infiniment petit. Son regard plongé dans le sien, il susurra de cette même voix chaude :


« - Je crains de ne pas pouvoir te protéger de moi. Comme je n’ai pas su me protéger de toi. »

Cette phrase portait en elle l’ensemble des sentiments d’Adrien. Il n’avait pas su se protéger d’elle, non pas qu’elle était dangereuse, mais il avait succombé à ses charmes, et jamais, il ne pourrait s’en défaire. En cet instant, plus rien ne comptait qu’eux deux et dans un mouvement lent et presque infini, ses lèvres joignirent celle de son épouse alors qu’il fermait doucement les yeux.
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeLun 1 Juin 2009 - 20:19

Lorsqu’elle avait appris qu’elle allait se marier à un parfait inconnu, l’appréhension était un faible mot pour décrire ce qu’elle avait ressenti, pourtant, elle avait assumé ses responsabilités et n’avait pas fui. Dans ses rêves les plus fous, elle n’avait jamais imaginé être unie à un homme tel qu’Adrien, elle avait prié Dieu – puisqu’à l’époque, elle croyait encore en lui – pour cette union se passe bien. Tout cela était tellement loin… elle avait l’impression qu’ils étaient ensemble depuis l’éternité et la vie sans lui paraissait inconcevable.

Les dernières paroles d’Adrien résonnèrent dans sa tête. La réciproque était vrai aussi, elle l’avait toujours su mais n’en prit réellement conscience qu’à cet instant : Elisabeth ne pouvait rien contre lui. Elle était et avait toujours été à sa merci !
L’obscurité environnante l’empêchait de distinguer pleinement les traits de son mari, surtout que celui-ci tournait le dos à la faible lumière de l’unique chandelier allumé dans la pièce, Pouvait-il lui voir son visage ? Comprendre son regard rempli de douceur où se reflétait pourtant une légère souffrance. Il avait raison, il représentait un danger pour elle, parce que lorsqu’on était trop attaché à une personne, elle devenait notre point faible. Pourtant, pour rien au monde, elle ne s’éloignerait d’Adrien. Rien ! C’était bien là le problème, ce qui lui faisait mal : la pensée qu’elle pourrait un jour le perdre…

Mais il ne risquait rien, il se tenait là, devant elle et Elisabeth n’avait en cet instant qu’une seule certitude.
*Oui, je sais que je serais capable de n’importe quoi pour toi, je suis même certaines que je pourrais tuer si tu me le demandais. *
Cette pensée s’adressa à son mari alors que celui-ci l’avait faite prisonnière, au sens propre. La bibliothèque l’empêchait de reculer, face à elle se dressait le corps puissant d’Adrien et sur les cotés les bras de celui-ci ne lui laissait aucun échappatoire. Elle était piégée, mais cette situation lui convenait très bien. Lorsqu’il se rapprocha encore un peu plus d’elle, Elisabeth n’avait aucun doute quand à ce qui allait se passer, mais elle ne bougea pas.

Elle n’était plus la Elisabeth sûre d’elle, intransigeante et stoïque que tout le monde connaissait. Elle devenait presque intimidé par l’homme qui se tenait debout devant elle, même si elle le connaissait mieux que quiconque ici-bas.
Et lorsque dans un mouvement d’infinie tendresse les lèvres de son mari vinrent se poser sur les siennes, son cœur accéléra son rythme. Pourtant c’était loin d’être le premier baiser, mais ce simple contact lui fit perdre ses moyens, ou presque.

Dans un geste lent, ses mains, jusqu’à présent cantonnées dans son dos, remontèrent le long des bras tendus de son aimé, frôlant à peine le tissu qui séparait ses doigts du contact d’une peau qu’elle ne connaissait que trop. Elles se rejoignirent derrière la nuque de l’homme avant d’aller délicatement se poser sur une épaule pour l’une et d’aller jouer dans les cheveux de son aimé pour l’autre, sans pour autant que ses gestes se fassent plus pressant. Le baiser continua un long moment, du moins, c’est l’impression qu’eu Elisabeth. Sûrement qu’aucun de deux ne voulait voir se perdre cet infime contact et ce fut elle qui y mit fin.

Elle lui lança un regard espiègle et se haussa quelque peu sur la pointe des pieds, pour que ses lèvres soient très proches de l’oreille de son mari et lui murmurer quelques mots.
"Finis de jouer !"
A ces mots, les bras de son mari se refermèrent sur son corps, un frisson lui parcouru l’échine. Fermant les yeux, ses lèvres se mirent à glisser doucement le long du cou de son mari.
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Adrien D'Hasbauer
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeSam 27 Juin 2009 - 16:22

Son regard espiègle ne lui échappa pas, et cette petite phrase soufflée à son oreille ne vint confirmer que ce qu’il savait déjà. Lorsqu’il la sentit frémir sous son étreint et redécouvrit la douceur de ses lèvres contre sa peau, son esprit fut envahi d’une succession de souvenirs aussi lointain qu’extrêmement heureux. Souvenirs d’étreintes passées, de la première fois qu’ils s’étaient offert l’un à l’autre. Cela n’était pas arrivé dès le soir de leur mariage, Adrien ne souhaitant pas que la jeune femme se donne à un inconnu et sans le vouloir. Il savait qu’elle aurait tout fait par devoir, mais il désirait qu’elle le fasse avant tout par amour. Aussi avait-il apprit à la connaitre, ce qu’elle aimait, ce qu’elle détestait, il avait fait en sorte qu’elle apprenne à le connaitre lui aussi. Jour après jour, ils s’étaient apprivoisés, jusqu’à ce qu’ils en viennent à s’aimer. Là alors, il avait été légitime de s’abandonner à elle comme elle s’était abandonnée à lui. Il n’avait jamais fait montre d’impatience, et il aurait parfaitement accepté qu’elle ne veuille pas se donner à lui par amour, respectant son choix quoiqu’il fut, étant même prêt à mentir à sa famille sur les raisons diverses justifiant l’absence d’un héritier. Il aimait sa femme et aurait tout sacrifié pour son bonheur. Il avait néanmoins eu de la chance, car Elisabeth l’avait aimé aussi et cette histoire de mariage arrangé n’était qu’un lointain passé. Ne subsistait qu’une passion sublimée par ses origines, d’une force rivalisant avec les plus impétueux torrents et d’une résistance bien moins hypothétique que celle des montagnes.

Revenant à une douce réalité, il sentit le contact chaud et sensuel du corps de sa femme contre le sien. Ils n’avaient pas bougés d’un pouce, ses bras protégeant le dos de sa femme du contact assez brut de la bibliothèque. Il comprit bien vite que peut de secondes s’étaient écoulées et s’avisa que l’heure n’étaient pas aux souvenirs mais bel et bien au présent. Il avait apprit à ne pas négliger l’instant présent au profit d’un passé fut-il plus heureux. Il avait l’occasion de réécrire une nouvelle page, encore plus belle, de son histoire avec Elisabeth, et il comptait bien saisir cette chance, car, secrètement, il se doutait qu’il n’en aurait plus beaucoup l’occasion. Dans un élan d’une force empreinte d’une douceur sans égale, il prit le plus amoureusement du monde la jeune femme contre lui et se retourna lentement. Armé de mille précautions dans la pénombre de la pièce, il la redéposa tout en délicatesse sur un bord libre du bureau. Son regard vert d’eau éclairé par la faible lueur plongé dans celui de sa femme, il dégagea d’un geste rapide et maitrisé tout ce qui n’avait, dès lors, plus rien à faire sur le meuble en bois. Le bruit fut largement étouffé par l’épais tapis présent sur le sol et, à cette heure-ci, personne n’entendrait ce faible son, pas même les gardes qui, avec la plus grande des malchances, auraient pu se trouver à proximité. La moitié du bureau ainsi dégagée, il enlaça à nouveau sa femme, posant ses lèvres sur le satin de la peau de son cou.

La lumière était faible, très faible, et il n’avait pas besoin de plus. Il connaissait le corps de sa femme comme personne, chacune de ses courbes, chacun de ses traits. Il aurait pu la reconnaître entre mille simplement au toucher car personne, non personne n’avait une peau aussi douce et chaleureuse pour lui. Elle avait allumé, ce soir, un brasier de sentiments et de désirs au creux de ses reins. Un incendie de passion qui menaçait de le submerger à chaque instant. La tentation était forte, très forte et savoir que sa femme ressentait la même n’arrangeait pas les choses. Mais ce soir, il ne résisterait pas à la tentation, cette nuit, il allait y céder, comme le plus faible des hommes, simplement parce qu’il s’agissait de la passion la plus noble qu’il pouvait exister sur cette terre pour lui. Il ne s’agissait pas là d’assouvir de bas instincts, mais bel et bien de partager, de mettre à nu un amour profond et sincère, une passion véritable et indomptable qu’il vouait à sa femme. Cette tentation était une manière si sensuelle et sincère, car on ne pouvait jamais mentir avec le langage du corps, qu’il était un crime de s’en détourner, si aucune raison tangible ne venait s’interposer. Comment refuser de montrer toute la tendresse, tout l’amour, toute la passion que l’on vouait pour la femme de sa vie ? Il n’était pas pêché de le lui montrer, mais de le lui cacher. On pouvait bien sur arguer que l’autre savait sans cette démonstration charnelle mais les non-dits de la vie finissaient par gangrener celle-ci et la passion, l’amour, ou les deux, finissaient par s’éteindre. L’exaltation des sens, la proximité des corps, un contact si pur et dénoué de faux semblants ne participaient-ils pas au renforcement des sentiments ? Comment ne pas aimer plus encore lorsque l’on ressentait tout l’amour qu’on vous offre ? Il ne fallait pas voir en cet acte juste ce qu’il y avait à en voir, mais un renouvellement sans aucun mensonge des serments du mariage, d’aimer, de chérir jusqu’à ce que la mort sépare. Quelle meilleure manière que de montrer qu’on aimait en exposant ses sentiments à nu, sans rien pour les cacher, sans autre seul dépositaire que la personne pour qui ils étaient adressés ? Quelle meilleure manière de protéger qu’en étant le plus proche, corps contre corps, cherchant passionnellement à ne faire plus qu’un, à s’abandonner à l’autre pour ne former qu’un être unique bercé de passion et d’amour transcendant depuis longtemps le simple stade humain.

Beaucoup ne comprenaient pas cette manière de voir, beaucoup s’arrêtaient à ce que leurs yeux voyaient, et ils avaient tort, tellement tort… Ne pouvaient-ils pas comprendre qu’il y avait quelque chose au-delà du visuel, un langage des corps qui signifiait bien plus, énormément plus, que ce que l’œil pouvait déceler ? Peut-être était-ce parce que ce langage était seulement compréhensible par ceux à qui il était destiné… C’était peut-être la raison. Simplement parce qu’il n’y avait que ceux qui comprenait que cet acte n’avait rien de déplacé, n’avait rien d’impur, qui se rendaient compte à quel point il était un exécutoire de la passion, du désir, de l’amour, et en rien un banal acte de plaisir charnel. On n’y trouvait pas une satisfaction corporelle, mais bien une sensation de magnificence provenant de l’enlacement des sentiments de l’un et de l’autre, une fusion passionnelle qui rendait l’amour plus beau et plus puissant encore. C’était cet amour, qui, ressentit par les deux amants, apportait une sensation de bien-être et de bonheur presque parfaite. Car dans l’union des sentiments, on s’approchait simplement encore un peu plus près du bonheur divin, de ce que Dieu, peut-être, s’il existait, aurait attendu des Hommes et des Femmes de ce monde. Il n’y avait aucune gloire à cacher son amour, mais il fallait être d’un altruisme sans précédent pour le donner sans concession à l’autre, et ainsi, recevoir bien plus que l’on avait donné. Mais pour cela, il fallait que l’autre aussi donne sans concession, il fallait un véritable amour… Un amour comme celui qu’il y avait entre Adrien et Elisabeth.
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Elisabeth d'Hasbauer
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MessageSujet: Re: Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien]   Rencontre nocturne [Bureau d'Adrien] Icon_minitimeSam 10 Juil 2010 - 17:38

Un instant, elle le crut perdu, mais cela ne dura pas plus d’une fraction de seconde. Et lorsque les bras puissants de son mari la soulevèrent de terre, elle se laissa faire, amante docile dans les bras de son aimé. Elle regretta presque qu’ils atteignent enfin le bureau car le contact entre leur deux corps se fit moins intense durant quelques infimes secondes. Puis Adrien se rapprocha d’elle et d’un geste mit à terre ce qui aurait pu faire entrave à ce moment. Elle n’entendit pas le bruit sourd des choses heurtant le tapis, à ses oreilles et dans son être il n’y avait plus que les battements de leurs cœurs, à l’unisson. Elle pouvait entendre le sien battre la chamade et, en écho, celui de son mari dont le corps se pressait contre le sien.

Lorsque déferla dans son cou les baisers de son amant, son souffle devint court. Ce n’était pourtant pas la première fois, ce contact elle ne le connaissait que trop bien. Pourtant c’était une découverte exquise à chaque fois, presque comme une nouvelle sensation, déclenchant toujours un désir sans limite entre les deux amants. Ses doigts se serrèrent sur l’étoffe de la chemise de son mari, son corps se laissant guider par les caresses de son aimé. Dans tous leurs gestes, il n’y avait qu’amour et passion, comme au premier jour. Naturellement en prenant de l’assurance, leur union était parfois un semblant plus combative ou bien comme en cet instant, empreinte d’une douceur infinie, entre deux êtres qui s’étaient apprivoisés, se connaissant par cœur et n’ayant pourtant rien perdu de la flamme qui les anime.

Les douces étoffes glissèrent à terre dans un murmure qui la fit rougir. Les flammes vacillèrent, elle avait pourtant l’impression d’être à coté d’un âtre chaleureux et flamboyant, prisonnière des bras puissants de son mari. Et puis s’engagea ce qu’elle considérait presque comme une bataille qu’elle savait perdu d’avance, elle rendit caresses pour caresses et baisers pour baisers à son amant faisant naître une passion encore plus intense, à la limite de l’insoutenable pour elle et probablement pour lui également. La faible lumière dansait, jeu d’ombres et de lumière qui les faisait apparaître différents à chaque mouvement, à chaque regard.

Dans le silence du château, Elisabeth avait l’impression que le martèlement des battements de leurs cœurs raisonnait dans la pièce, mais elle savait pourtant pertinemment qu’ils étaient les seuls à pouvoir les entendre. Ce moment n’appartenait qu’à eux, plus rien n’existait à part eux, moment d’égoïsme intense de deux êtres et de partage infini entre ces personnes.

Un dernier baiser fougueux entre les deux amants scella sa capitulation, faisant de leur union une réalité transcendante. L’instant était proche de la perfection, elle fut amante douce et soumise pendant que leurs âmes s’élevaient et il fut amant tendre et attentionné. Contrairement à ce qu’on voulait faire croire, cet instant n’avait rien de malsain comme se plaisait à le faire penser l’Eglise, c’était quelque chose de mystique que d’être en harmonie parfaite avec l’être aimé.

Elle avait bien conscience que son mari et elle n’étaient pas comme la plus part des gens, ils avaient fait fi d’un arrangement pour se donner sans retenue l’un à l’autre. Ils étaient des âmes sœurs, peut-être même plus, à jamais liés, qu’importent les épreuves, ensemble ils pourraient tous affronter… mais pour l’instant, Elisabeth était bien loin de ces considérations, perdue dans l’étreinte puissante de son mari.

En cette nuit sereine, oubliant pour un moment le monde tangible, les amants basculèrent vers d'autres réalités qu'ils étaient seuls à pouvoir entrevoir.

- TERMINE -
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