[Je suis si faible... Je ne peux résister à l'envie de te répondre après cette délicieuse piques aimablement lancée dans la phrase où tu as l'audace de tapuscrire mon nom ]

Le vent soufflait sur le voile nébuleux qui s'obstinait à obstruer le soleil, les nuages ne résistaient pas, ils se pliaient tournaient, partaient, mais se suivaient, à croire une masse sans fin, aucune.
La porte massive du Grand Salon s'ouvrit timidement avec une plainte légèrement grinçante. Une domestique la tête basse pénétra rapidement dans la pièce sans adresser un seul regard à son occupante. Elle tenait entre ses mains du fagot de bois qu'elle mit en vitesse dans la grande cheminée sans demander son reste. Elle se redirigea vers la porte restée entrouverte sur l'obscurité de la sale voisine, elle exécuta alors un hochement de tête qui se termina le regard au sol, et suivit son geste par les mots "C'est fait Madame".

Alors entra à son tour dans la pièce, Alicia, qui après son premier pas s'arrêta, laissant la servante sortir et refermer la Porte derrière elle. La sorcière s'était habillée d'une simple et longue robe composée de plusieurs morceaux de soie noire, une cordelette encore plus sombre et briante décrivait plusieus tours autour de sa fine taille et les deux extrémités se perdaient en un entrelacs. Ses cheveux se rejoignaient en un chignon amélioré de rubans, seule deux mèches un peu bouclées encadraient le visage toujours aussi pur de la séduisante sorcière. Son cou était sublimé par une torque d'argent.

Alicia replaça un cheveux mal placé derrière son oreille droite, dévoilant sur son poignet un petit bracelet en cuir. Elle marqua alors un sourire qui semblait si vrai qu'à se voire dans un miroir Alicia elle même aurait pu y croire...

"Elisabeth ! Je ne m'attendais pas à te voir ! Je pensais que tu étais avec tes enfants... Mais c'est vrai, si je me souviens pas aujourd'hui ton fils est au cathéchisme c'est ça? Et j'ai cru entendre Alexandrine rigoler tout à l'heure, elle doit s'amuser avec la gouvernante..."

Alicia ne supportait pas les rire d'enfant, sûrement car elle même était toujours réprimandée au moindres éclat de voix... De toute façon elle ne comprenait pas la décision de son beau frère de garder Elisabeth et son mari dans le Château... Il aurait pu leur offrire une bâtisse très convenable, très loin du Château. Il faut dire que depuis la séparation des tribus, Alicia était restée très amer envers Elisabeth, cette dernière, elle le savait, partageait plusieurs de ses idéaux et pourtant, elle avait préféré rester enchaînée au pouvoir toujours grandissant de ces sorcières asservissantes. Alicia avait mis beaucoup d'espoir en Elisabeth, Elisabeth l'avait trahi. Mais Alicia comptait parmi ses plus lourds défauts, un esprit vengeur bien développé, elle ne comptait pas se laiser faire les choses ainsi !
Alicia s'approcha de la cheminée et apposa ses mains à quelques centimètres du feu.

"Sais tu où se trouve ton mari, je crois qu'il s'en est allé avec le Comte mais je ne trouve personne pour me le confirmer... "

[ Je suis vraiment surprise, je ne m'attendais pas du tout à ce que ce soit toi qui me réponde ]

Le château était si grand et il y avait tant de personne qui y habitait et il fallait que ce soit Alicia qui passe cette porte.
Alors que la porte s'ouvrait lentement, Elisabeth n'avait pu s'empêcher de penser *Pourvu que ce ne soit pas elle* et dans un premier temps sa prière avait été exaucée, car c'était une servante qui était entrée. Elle soupira lorsque la domestique se dirigea de nouveaux vers la porte, en effet elle n'était pas stupide et savait que celle-ci était au service d'Alicia De Sarrebourg.

Elle regarda la Meneuse du Lys Noir entrer dans la salle comme une conquérante, elle était vêtue de noir, comme souvent. Cela contrastait avec sa tenue qui elle était plutôt dans les tons orangés et le seul bijou qu'elle portait était un fin collier orné d'une pierre dans les mêmes couleurs que sa robe. Elisabeth ne considérait pas sa bague de fiançailles et son alliance comme des bijoux, mais comme des signes d'engagement, un peu comme un pacte couché sur un papier.

Elisabeth répondit au sourire de la traitresse en souriant également. Ce n'était en fait qu'un sourire de convenance, mais qui donnait très bien l'illusion, pour quelqu'un d'extérieur, d'être sincère. Pourtant, on aurait pu croire qu'étant seules dans la pièce ces politesses n'auraient pas lieux d'être entre ces deux femmes ennemies. Mais Elisabeth savait que dans un château on n'est jamais vraiment seul et plus d'un(e) s'était fait(e) piégé(e) bêtement en dévoilant une partie peu flatteuse d'eux-même, chose qu'Alicia devait savoir également !

Le sourire qui se dessina sur ses lèvres se fit pourtant amusé lorsqu'Alicia parla de ses enfants. Que croyait-elle ? Que ces insinuations sur ses enfants allaient lui faire peur ? Alicia savait très bien qu'elle n'avait nullement interêt à s'en prendre à sa famille, mais il fallait bien qu'elle essaye de la mettre en difficulté, cherchait-elle à l'énerver ? Peut être mais Elisabeth ne perdait jamais son sang froid, elle connaissait par coeur ces jeux d'intimidations en particulier ceux de la Meuneuse. En revanche, elle avait un peu plus peur de celle qui était tapie dans l'ombre, la préférée d'Alicia, la première qui l'avait suivie. Elle semblait avoir disparue, enfin avec un peu de chance, Alicia avait mis fins au jour de la malheureuse !

Puis vint la question, Elisabeth en fut extrêmement surprise.
" Quoi, Alicia tu te relâches ! Tu ignores donc où se trouve un des membres de ma famille ? Et bien soit, je te le confirme, Adrien est bel et bien avec le Comte. "

Elle marqua une pause, posa son regard sur le livre qu'elle avait laissé sur le guéridon, cela l'étonnait que personne d'autre n'ait encore franchit la porte. D'habitude Alicia et elle ne pouvait pas rester seules dans la même pièce très longtemps. En effet, même si elles donnaient assez bien le change car de par leurs rangs respectifs elles le devaient, il était de notoriété publique que les deux femmes ne s'aimaient guère. Son regard se reporta de nouveaux sur Alicia, depuis quand n'avait-elle pas été aussi proche, géographiquement parlant ? Longtemps, en général Elisabeth s'arrangeait pour être aux antipodes des sorcières du Lys Noir. Il n'y avait qu'à table, mais Alicia était du côté de sa soeur alors que son mari et elle étaient placés près du Comte.

" Est-ce que tu veux également que je te dise ce qu'ils font ? " La question était piquante bien que le ton soit doux, elle doutait du fait qu'Alicia ignore ce que faisait son mari avec son cousin. Elle ne voyait pas trop ce que cherchait Alicia, mais cela mettait un peu d'animation dans cette triste journée !
Elle pensa alors à Adrien en espérant que tout se passe bien pour lui, par ce temps, ils étaient partis à cheval très tôt ce matin pour aller voir les ateliers vinicoles. La veille, on avait avait officieusement signalé quelque problème là-bas et ils étaient partis vérifier cela sous bonne escorte. Leur visite à l'improviste avait dû faire paniquer plus d'un ouvrier et Elisabeth savait que lorsqu'un homme a peur il est capable de choses très stupides, il n'y avait qu'à voir ce que faisait les Inquisiteurs !

Qu'est ce qui aurait pu faire croire à Alicia qu'elle avait le pouvoir d'effrayer cette grande Elisabeth ? Alicia réprima avant même sa sortie un petit rire, qui devint alors une simple malice en son regard toujours rivé sur ce feu qu'elle regardait mourrir sans rien pouvoir faire, pouvoir ou vouloir ? Elle se contenta à la remarque incisive d'Elisabeth de répondre un doux :

"Tu t'égares..."

La question était pleine de vanité aux oreilles d'Alicia, Elisabeth se croyait-elle toujours audessus? Pour élever ses Apprenties oui, pour aimer ses enfants oui, mais pour soulever toutes les voix tues depuis des décénies et souffrant en silence depuis des siècles ? Pour libérer celles dont les yeux savent rester ouverts, droits vers un meilleur avenir? Non, non pas vraiment non... Alicia pouvait bien évidemment supporter les reproches des sorcières "fermées" et avait une telle habitudes de leur insanités qu'elles commençaient à devenir pour elle un exellent carburant de haine. Cependant, elle ne supportait pas qu'on ne lui en impute à ce qu'elle, elle seule avait pu créer. Son seul soutien ayant été sa Favorite. Après tout est-ce que toutes les sorcières auraient eu le courage de se soulever, de dire stop, de créer leur propre clan tenant front aux détracteurs les faisant passer pour d'infâmes envoûteuses ? Inutile de laisser les voiles, non ! Alicia avait su voir bien audelà d'où les yeux des sorcières d'Olrun avaient préféré se fermer, la Meneuse avait appris à écouter la mort, à lui parler, à se faire répondre et à la comprendre. Et à présent, elle n'hésitait plus à partager son savoir avec les sorcières qui lui faisaient confiance, uniquement les sorcières assez sages pour savoir rester dans la raison. Car là encore un paris d'Alicia s'était joué, donner sa chance à la raison et à la connaissance de ses limites.
Biensûr ça la tribu d'Olrun le voyait du mauvais oeil, comme tout ce qui ne fait pas partie des traditions... Là où pouvaient réellement douter ces pauvres sorcières, c'est que tout ces talents développés en avant-garde par les sorcières du Lys Noir, elle n'avaient aucune idée de ce que ça touchait, quels domaines? mais surtout jusqu'où ?! Et il faut l'avouer Alicia se délectait de toute cette puissance coulant en elle, elle ne la criait pas sur les toîts, non elle ne voulait pas provoquer trop tôt les regards, après tout... elles le sauront bien assez tôt... Deplus, il n'était rien de plus séduisant que d'être sous-estimé, la surprise qui en résultait était toujours plus jouissive.
Paradoxalement, on ne pouvait pas dire que la Meneuse quand à elle considérait les autres comme inférieurs, bien au contraire, elle connaissait, pour en avoir atteind les heutes sphères, l'immense puissance que possédaient les sorcières d'Olrun, non elle, ne les sous-estimait en aucun cas, et elle même ne se considérait pas comme une divinité. C'est pour ça qu'elle aimait partager tout son savoir, son nouveau savoir. Certains le disaient sombre, ils avaient raison... Mais après tout si on a peur du noir c'est parcequ'on ne sait jamais ce qui peut attendre là, dans l'obscurité. Et pourquoi y aurait-il plus de mal que de bien ? Parcequ'on ne connait pas ? Non Alicia n'aimait pas cette façon de penser, elle l'avait fuie, la fuyait, et la fuierait toujours.

Une lumière vive et soudaine se refléta dans les yeux de la sombre sorcière, elle avait toujours eu une certaine fragilité au soleil, et une exposition trop prolongée de ses yeux lui faisait facilemlent venir quelques larmes, elle détestait pleurer... Et le ciel redissimula son astre diurne. Elisabeth jeta alors un regard blâmant. Était-ce de sa faute ? Peut-être bien, peut-être que non, comme d'habitude on hésitait. C'est vrai, quel oeil prêter à Alicia ? Elle qui semblait si froide, si sournoise. Elle qui défendait ses idéaux et était d'un amour indescriptible pour celles qui lui faisaient confiance. En fin de comptes, il était peut-être plus adroit de couvrir ses pupilles...

L'Aguerrie reprit la parole mais prit cette fois ci un ton bien plus neutre. Alicia en fut étonnée. "Ce désastre", mais du quel parlait-elle? En réalité que ce soit de l'Inquisition, ou bien de la séparation de la tribu d'Olrun, la réponse était à l'Esprit de la jeune femme la même :

"Il y a toujours des responsables, mais personne ne se voit."

Ces mots pouvaient parraître bien confus, mais Alicia les avait sorti comme si la réponse était écrite là, sur une paroie de son âme. Son ton était devenu si vrai, il parraisait le même qu'on utilise face à une personne qu'on respecte. Une sensation de trêve s'installa durant quelques millisecondes, juste le temps de se rappeller douloureusement cette époque où elles riaient ensemble... Une époque révolue pensa la Meneuse jetant un coup d'oeil pensif au livre d'Elisabeth.

"Vous ne craignez pas pour la vie de votre mari ? Il est si proche du Comte et le Comte l'est aussi de Louis Institoris"

Alicia restait devant la cheminée, regardant les lumières vascillantes qui illuminaient le dos d'Elisabeth.

Elisabeth le savait, avait-elle besoin qu'Alicia lui explique de quel métal était fait cette épée audessus de leure tête à toutes et à tous...
Car les nobles étaient logés sous le toît du Comte lui même, bien trop d'entre eux et surtout d'entre elles se croyaient à l'abrit de la terreur ardente. Non Alicia n'était pas inconsiante, oui elle bénéficiait d'une certaine assurance, mais ce n'était pas une raison pour baisser sa garde ! En négligeant cette menace, la Meneuse aurait mis en danger non seulement sa vie mais également celle de son clan et donc celles de ses disciples.

"Tu sais bien que pour les gens comme nous cette vie de Château est à double tranchant ces derniers temps... La protection de notre bien aimé Comte d'une aile, mais l'oeil impartial de l'Inquisition sur nous à longueur de temps de l'autre."

Alicia se surprenait à donner des conseils pour le bonheur d'Elisabeth...
Cette dernière ramassa d'ailleurs son livre dont Alicia n'avait en fait même pas pris la peine de lire le titre. Mais la sorcière le lui présenta en des mots au sens bien aiguisé. Alicia ne voyait en cette attaque qu'une confirmation de ce qu'elle savait hélas déjà de l'esprit d'Elisabeth qui était bien représentatif de celui des sorcières d'Olrun...
Les mots qu'Alicia prononça alors furent empris d'une douleur toujours très modérée mais qui ne mentait en rien sur le désespoir qu'elle pouvait éprouver face à ces remarques fermées au progrès et à cette façon de penser si "arrêtée" :

"Il est à parier que ce livre fut écrit par des personnes qui ne connaissent que ses murs" Alicia ferma les yeux quelques secondes, la chaleur du feu bien qu'il fut à ses dernières braises lui piquait les yeux. "Une personne ne connaissant que le chemin qui lui fut dicté, une personne qui a peur des sentiers qui eux ne sont pas battus, une personne qui tremble au mot 'inconnu' et qui se trouve protégée de ses chaînes..."

La sorcière hésita à en ajouter à ses mots par une phrase qu'elle n'aurait en fait pas pu prononcer une phrase qui aurait dit "Tu ne pourras donc jamais me comprendre" Mais heureusement ce que le Titre, la personnalité et l'éducation d'Alicia lui interdisait de dire, rien ne l'empêchait de l'exprimer dans le ton de sa voix et en son regard, puisse ce dernier se refletter dans cette immense vitre pour être perçu par l'Aguerrie... D'un autre côté que pouvait elle espérer? Lui faire pitié, lui implorer de la compassion? Non toutes ces pensées n'inspiraient que dégout à Alicia, là seule chose qu'elle aurait pu vouloir aurait été de la compréhension, mais elle n'en attendait même plus.

Le Ton qu'avait pris Elisabeth la rendait des plus hautaine aux yeux d'Alicia qui la sentait de plus en plus imbue d'elle-même, croyait-elle vraiment être seule détentrice de la vérité universelle, avait-elle ouïe les voix divines ? Non mais comment lui en vouloir ? Elle avait été conditionnée ainsi, et malheureusement à n'avoir connu que ça et à le retransmettre aux futures générations, ce conditionnement s'imprègne...
Alicia en était désespérée, que d'idées toutes plus arrêtées les unes que les autres, s'en était rébarbatif et épuisant. Elle leva les yeux et soupira désespérément, Elisabeth ne comprendra jamais et c'est elle même qui à force de tisser ce tissu mal sain s'en ait fait un cocon. Alicia aurait presque eu pitié pour cette femme prisonnière d'idéaux clos, seulement c'en était trop et la pitié était passé dédain.

Les mots qu'avait employé sa locutrice, des mots qui la visaient directement faisaient tomber les masques, Alicia fut étonnée par une telle "maladresse", mais se dit qu'au fond Elisabeth cherchait peut-être une conversation plus franche ? Qu'en importait ! Alicia s'amusait des masques et des apparences, mais la franchise bien amenée pouvait aussi être source de fins amusements. Car pour Alicia tout ceci n'avait presque qu'un but "ludique", sans aller en de pareilles lisières. Elle savait bien qu'elle n'allait pas faire changer d'avis Elisabeth, et elle bien sûr également ne contait pas pour intension de se faire détourner du chemin qu'elle prenait. Un chemin profond et peu éclairé par lequel elle arpenterait avec l'aide de ses chères alliées de nouveaux mondes autrefois interdits par des clôtures d'ignorance. Elle se voulait chercheuse et commençait déjà à être trouveuse alors pourquoi s'arrêter ?

"'Chère' Elisabeth, ces sentiers que tu dis déjà arpentés, ils l'ont été sans lumières et de façon solitaire..."

Les lumières représentaient bien entendu la connaissance.

"Moi, je ne suis pas seule, et chaque personne croyant en ma quête m'apporte son soutien et plus de lumière encore."

Après tout ces livres avaient bien été écris par quelqu'un un jour...
Et l'Aguerrie pouvait bien penser que la Meneuse était folle, les faits, les résultats étaient là et strictement indiscutables par les personnes dont la foi était encore bonne. Les sorcières croyaient en elle, et à moins qu'elle ne furent toutes folles...
La tribu d'Olrun craignait le changement, l'innovation. Alicia cherchait la nouveauté, la création. La tribu craignait Alicia. Elle craingnait ce qu'elle pourrait trouver dans cette ombre à la connaissance que dressait leur voile immense. Elle le disait protection Alicia le voyait prison.

[Elisabeth je suis désolé je vais devoir faire ma réponse en moins de dix minutes je viens spécialement pour toi ça ne va pas être génial je te préviens ]

L'Aguerrie regardait toujours par cette fenêtre, voulait-elle fuire le regard émeraude de la Meneuse ? Ou bien se sentait elle plus à l'aise d'observer son reflet dans les vitres ? Alicia trouvait ça revers... Parler sans regarder était une chose, mais leur tourner le dos et vérifier qu'ils ne sortent pas de lames derrière soi en était une autre. Alicia aurait presque pu se sentir vexée, mais d'Elisabeth peu de choses auraient pu la toucher, et elle avait renoncé à décortiqué son cas. Elle était une mère de famille et une Aguerrie débordée aigrie par un manque de liberté, de disposition de son temps. C'était triste, mais elle l'avait choisi elle même. Alicia regardait ses cheveux, puisque son visage ne se dévoilait. Puis elle observa le feu se mourant. Ca tombait bien Alicia en avait fini avec Elisabeth, en réalité elle en avait fini depuis déjà quelques minutes, mais elle avait bien le droit de s'amuser, et Elisabeth était un jeu hors du commun elle était le paroxisme de la pensée d'Olrun. Oui elle n'était qu'un jeu pour la femme d'Ombre. Et qu'importe qu'Alicia ne l'effrait maintenant, elle le serait bien assez tôt...
Les derniers mots sonnaient tellement faux aux oreilles d'Alicia, qu'elle ne voyait où ajouter de la lumière sur les pensées de cette femme vu qu'elle prenait plaisir à les étouffer. Alicia accompagna un sourire d'une phrase exprimant directement son détachement à ce que pouvait penser Elisabeth:

"Si tu le dis..."

Le Feu vit ses dernières lueurs s'évanouir dans la cendre. Alicia se raidit encore un peu plus, elle se dirigea vers la porte d'un pas grâcieux et discret, ne pouvant s'empêcher d'imaginer le soulagement que cela provoquerait pour son occupée. Elle ouvrit la porte, se retournant pour souhaiter une agréable suite de journée à son interlocutrice, mais c'est alors qu'un courrant d'air tout ce qu'il y a de moins naturel lorsqu'on savait que toutes fenêtres étaient closes. La cheminée ? Ce courant d'air transanda la Meneuse qui vit alors son regard prendre une tout autre lueur. Elle annonça alors simplement à Elisabeth :

"Je t'abandonne Elisabeth, je vais déguster un verre de ce fameux vin, de toute façon c'est lla fin du cathéchisme dans peu de temps. Ah et... Je crois que ta fille s'est piquée avec son peigne."

L'avait elle entendu crier ? Sûrement, ou... peut-être pas.
Le fait est qu'Alicia tourna alors les talons de sa démarche assurée et ressortie. La porte claqua légèrement pour ne pas perturber Elisabeth, et les dernières braises laissèrent échapper leurs dernières volûtes.

[Bonnes Vacances ! ]

[ Si tu n'avais pas répondu, j'aurais éditer mon dernier post. Mais je suis flatée que tu sois revenu pour moi J'espère que tes vacances se sont bien passées (puisque tu ne lira surement ce post que tu rentreras ^^) ]

Elisabeth regarda le feu mourir, ce qui marqua aussi la fin de la conversation. Alicia se dirigea vers la porte et lorsqu'elle l'ouvrit un courant s'engouffra dans la salle, Elisabeth jeta alors un dernier regard plein de soupçons sur la Memeuse. Elle ne doutait pas que celle-ci soit responsable de ce vent qui n'avait vraissemblablement pas pû apparaître de façon naturelle ! Et bien, aujourd'hui Alicia aimait à se donner en spectacle. Qu'espérait-elle avec ces tours ? Lui faire attrapper la mort ? Elisabeth était robuste et n'avait encore jamais été malade, alors quoi ? Qu'importe en fait...
Elle avait entendu le cri de sa fille, mais elle avait pris la mauvaise habitude d'accourir dès que son enfant criait et celle-ci abusait de la chose, aussi ce n'était sûrement rien et Alexandrine avait sans doute exagéré la gravité de sa douleur ! Alors cette fois, elle se forca à rester au lieu de courir voir ce qu'avait la petite, de toute façon, elle le serait bien assez tôt.

Elle regarda encore un petit moment les braises rouges dernières vestiges du feu qui avait conssumé le bois. Alors qu'elle quittait la salle à son tour elle trouvait que ses pas, pourtant légers, raisonnaient d'une façon sinistre dans cette grande pièce vide. Elle ouvrit délicatement la porte, tout cela ne lui laissait rien présager de bon. Elle se demandait bien ce qu'Alicia pouvait préparer, d'un autre coté elle le serait sûrement bien assez tôt !

Le Lys Noir n'était composé que de femmes trop orgueilleuses et elles allaient forcément payer le prix de ce qu'elle faisait. Ensuite ce serait au clan d'Olrun de réparer les dégâts de ces écervellées... non, le mot ne convenait pas ! Elles étaient loin, même trés loin, d'être stupides !

Laissant de coté les traitresses, elle se concentra sur des pensées plus plaisantes : ses enfants et son mari. Il fallait qu'elle passe cherhcer son fils au catéchisme, Elisabeth avait prévnu la gouvernante qu'elle irait elle-même aujourd'hui et puis ensuite toute la petite famille irait déjeuner. Elle espérait que tout s'était bien passé pour Adrien et qu'il pourrait, avec le Comte, se joindre à la tablée.
* Il faudra que je te raconte cette rencontre Adrien, tu prendras peut être les sorcières du Lys Noir plus au sérieu alors ! Je reste persuadée qu'elles sont loin d'être inoffensives. *

Lorsque la porte se referma, la pluie s'arrêta de marteler les carreaux et les nuages se dissipèrent quelques peu, laissant le soleil venir frapper la terre de ses timides rayons. Peut être cela marquait-il la fin de ces temps difficiles.

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