The Witch Slay
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Mina
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Mina


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MessageSujet: Retour   Retour Icon_minitimeVen 12 Juin 2009 - 19:57

HRP :Plus que des actions ce qui va suivre n'est qu'échange d'observation et de pensées ce qui explique l'emploie de la 1ere personne...

A l’aube d’une nouvelle époque, que je pressentais terrible, j’observais celle qui me faisait face sans bruit, avec ce calme qu’on les grandes étendues d’eaux glaciales et sombres qui ne donnent jamais d’envie de baignade. La brume matinale m’enveloppait de son étrange aura comme un voile opaque méprisant les ombres, protection naturelle pour celle noire et maligne que j’étais.

Cela faisait maintenant 8 mois que j’avais quitté Forbach. Une nuit de pleine lune, j’avais abandonné cette vie monacale et recluse pour m’enfoncer dans la forêt sombre qui l’entourait, cherchant un refuge à mes tribulations psychiques et à mon âme torturée. Seule parmi la nature, celle qui depuis toujours me comprenait, j’avais enfin fait le point sur ma nature profonde et avais accepté ce que longtemps tous avaient reconnus mais que j’avais essayé d’occulter.

Je suis une ténébreuse maléfique, une sorcière des bois dormants…Je suis l’incarnation d’un mal plus profond encore que ce que certains ont cru. Je vais là où me porte le corbeau porteur de mauvaises nouvelles…Le mal je le connais, je l’apprivoise et en fait mon allié le plus précieux, il est en moi et coule dans mes veines. Il a pris naissance dans la haine que certains m’ont voué et il grandit à l’ombre de leurs sourires moqueurs.
Je ne cherche rien, mais je trouve toujours, je ne suis motivée par rien si ce n’est par le pouvoir que me confère mon don et si un jour ma grand-mère m’a demandé de ne pas l’oublier ce n’est certainement pas pour qu’il devienne ma faiblesse mais ma force.
Suis-je crainte ? Je ne le sais pas, et à vrai dire je n’en ai cure. La toile que je tisse dans l’ombre des grands deviendra plus grande encore avant que tous comprennent que ma détermination n’a pas de limite.

Aujourd’hui après 8 mois d’absence, je reviens ici, auprès de la seule personne qui me connait suffisamment pour ne pas sous estimer la noirceur de mon âme, et pourtant…

Je suis les noires pensées de la nuit, lentement je m’insinue dans vos existences, dans vos esprits. Jadis enveloppée dans l’ombre de la terrifiante mort marchante, je longerai les murs gris de la ville à la recherche de vos pauvres carcasses et telle une horreur rampante, je martèlerai vos vies et vous manipulerai jusqu’à votre perte. Trop longtemps invisible à vos yeux mais jamais loin derrière vous, j’ai distillé mon venin au compte goutte, suscitant paranoïa, assaut de douleur et folie. Aujourd’hui il est temps de sortir de l’ombre sans oublier que les grandes manipulations effectuées avec ruse sont celles qui fonctionnent le mieux.
Mon influence meurtrière fera toujours appel à leur crainte mais à présent ils devineront qui appelle à ces actes, de qui vient ce filet subconscient et insidieux.

Oui. Aujourd’hui je reviens, et mon existence se révèle à vous…Et toi …Oui toi ma douce…Comprendras tu ? Oui…Tu sais déjà pourquoi il m’a fallut partir…mais…

Alicia…

Oh Alicia ... Que s’est il passé pendant mon absence ? Ma protection ténébreuse t’aura-t-elle manquée ? Comme la louve qui protège sa portée, j’ai ressentie tes émotions, redouté tes faiblesses, pleuré tes larmes…Qu’ont-ils fait de toi Alicia et de nos sœurs ?


Le jour se lève sur Forbach, et déjà les premiers rayons du soleil caressent mon visage. Je suis de retour …Tremblez pauvres fous…Vous, les moribonds, les beaux parleurs, ceux qui un jour ont décidé que les lois seraient votre, la terrible mort rampante a aujourd’hui un nom…


Dernière édition par Mina le Sam 29 Aoû 2009 - 15:54, édité 1 fois
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Laszlo Plattz
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MessageSujet: Re: Retour   Retour Icon_minitimeLun 15 Juin 2009 - 19:35

Le soleil pervertit tranquillement le ciel encore noir. Le gris des voiles de brume s'insinua entre les pavés, sous les feuilles tremblotantes, entre mes narines, enfin. L'air de Forbach était sans échappatoire.

Ce n'était pas le cas du château. Au contraire. On pouvait si facilement s'en échapper que ç'en devenait inquiétant. D'abord l'arrivée retardée, puis maintenant ceci. Après tout, rien que de très logiques. Les personnalités qui occupaient l'endroit était si forte que leur puissance aurait fait éclater un lieu trop confiné. La drosera, c'était Forbach même, pas ses bâtiments. Et pour supporter les acides de la plante carnivore, rien ne valait une méditation en solitaire.
Mes pupilles en monochrome erraient, hésitant à se focaliser sur quoi que ce soit. La soirée précédente avait nécessité une vigilance de tous les instants, une prise en compte permanente des gestes, regards et intonations. Qu'il était doux de pouvoir enfin laisser errer le flux de la conscience, de se donner droit à la maladresse. Comme pour confirmer cette impression, ma bouche se mit en devoir de fredonner un air paillard qui se termina en un pitoyable bégayement. J'en ressenti un immense réconfort.

Forbach... Même après ces premiers mouvements sur l'échiquier, je ne te connais toujours pas. Tu m'as proposé une énigme, un duel à fleurets à peine mouchetés avec les plus hautes autorités et pourtant... Je me demande encore où je me trouve. Quelle est ta cause première ? Ces légendes de revenants ? Ces luttes de pouvoirs d'une famille à l'autre... Ou bien ces fameuses sorcières ?

Dans ce flou réconfortant, un point anéantit toute fuite. Tâche douloureusement nette dans cette peinture à l'aquarelle, iris en coercition, je dois me focaliser. Sur elle.
Une femme de toute évidence. Manteau de brumes, mais noire, si noire. Comme ce manteau bénédictin d'il y a des années - des siècles, qui sait ? - pas un contraste sur lequel se poser, respirer. Fuir.

Ah... Nous y voilà.

La Ville m'a enfin repéré, m'appelle. Il va me falloir quitter mon strapontin de témoin, de spectateur et rejoindre la scène. Je ne puis m'y soustraire. Ce n'est pas ma fierté d'exorciste qui est en jeu, ni la nécessité de sauvegarder la crédibilité de notre ordre. J'agis en tant que Laszlo, en cet instant, je ne suis plus le troubadour du père Marcus. Résignation.
J'arrache donc de mes pensées l'embryon de sérénité et m'approche, lentement, si lentement, de la femme sans nuances. Douleur aux chevilles. Gorge sèche... Et pourtant...
Pourtant, arrivée à sa hauteur, un peu avant même, un large sourire déforme des lèvres trop sèches. Une légère inclinaison du buste, tandis que mes mains se referme sur ma montre à gousset d'argent. Ma voix, encore trop peu assurée, s'élève enfin.

"Madame."
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MessageSujet: Re: Retour   Retour Icon_minitimeJeu 18 Juin 2009 - 19:37

HRP [Excuses honteuses pour cette réponse rapide et pas terrible ]

La solitude est un luxe que j’ai trop longtemps serré dans mes bras, je l’ai cherchée si longtemps que j’en ai peu à peu oublié combien elle était précieuse mais exclusive. Aujourd’hui, il me faut la délaisser et je sais qu’il serait difficile de la retrouver. Un sacrifice ? peut être, mais n’en ai-je pas fait bien d’autres, de plus douloureux, de plus sanglants et parfois même de plus inattendus…On m’a souvent reproché ce goût égoïste mais je l’avoue maintenant, je suis plus enclin à accepter mes défauts que celui des autres, aussi c’est seule que je suis le moins dangereuse pour eux comme pour moi…

Pourquoi ce petit laïus sur celle qui m’accompagne depuis des années, peut être parce que depuis quelques instants elle m’échappe tandis que les pas sourds de son successeur martèlent lentement les pavés de la rue. Il approche tel une ombre, fonçant sur la seule qu’il croisera sans doute ce matin et déjà un sourire s’étale sur mon visage d’albâtre qui depuis bien trop longtemps à oublié qu’il pouvait s’exprimer autrement que par un regard.

J’entends un bruit, un léger bruit que nul autre ne peut entendre à moins d’être tout près de moi. Je cherche à mes pieds et observe une souris grise qui se dresse sur ses pattes de derrière et me regarde sans même avoir peur de ma présence. Examen minutieux …Si l’on en croit les vieilles croyances, telle est sa signification…Observer les moindres détails être alerte plus qu’il ne le faut. Précaution, avertissement ? Elle se baisse lentement et retrouve sa posture naturelle avant de courir vers une autre personne à prévenir. Je reste là immobile…Attente…

La distance qui nous sépare n’est maintenant plus, je pourrai même si je le souhaitais, respirer son parfum. Je ne bouge pas, je n’ai même pas la politesse de lever mon visage vers cet interlocuteur dont l’intrusion intempestive dans ma vie, n’était à aucun moment prévu. J’attends seulement qu’il passe son chemin ou qu’il se mêle à mon destin. Car à quoi bon l’éviter, on rencontre toujours sa destinée et ce même si l’on cherche à la fuir.
La voix résonne dans la Grande rue de Forbach encore déserte à cette heure. Une voix qui manque d’assurance mais qui prend soudain de l’ampleur tant le silence lui sert d’accueil. Au fond ne dit on pas que c’est la voix qui reste au final car c’est toujours par elle que tout commence, elle qui précède et annonce celui ou celle qui s’immisce dans votre vie.

Mon regard croise enfin celui qui devient mon compagnon de l’aube, celui dont je ne dois pas négliger d’observer plus que nécessaire si l’on en croit le signe que la providence a bien voulu m’envoyer. La courbure de son corps accentue la force de son « Madame » et mon regard se fait plus dur encore …A politesse extrême, méfiance extrême ! Ma tête s’incline lentement en signe de réponse, je ne suis pas femme à bavasser facilement, 8 mois que le son de ma voix n’a pas résonné qu’aurais-je de bien intéressant à lui dire ?

Mon pied s’avance, il n’en aura pas plus, je ne ferai de cet instant qu’une simple rencontre hasardeuse…Mon corps s’incline doucement vers l’avant cherchant à entraîner celui-ci pour accélérer ma progression, pourtant je stoppe cet élan.

C’est vrai, je n’ai rien d’intéressant à lui dire, du moins, pas si je garde la distance qui m’est coutumière, mais peut être lui a-il quelques révélations à me faire. 8 mois que je suis partie, 8 mois que je suis restée sans nouvelles réelles et palpables…S’il vit ici et participe même à la vie de cette ville, peut être peut il me donner quelques indications quant aux derniers événements qui ont animé Forbach.

Mon visage se tourne un peu plus vers celui qui va devenir mon interlocuteur et un sourire illumine bientôt mon visage habituellement impassible et froid. Ma voix alors rejoint la sienne et vibre légèrement, fébrile de retrouver une liberté trop longtemps oubliée.

"-Excusez moi Monsieur, pouvez vous m’indiquer le chemin du château de Frauenberg, s’il vous plait ? "
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MessageSujet: Re: Retour   Retour Icon_minitimeDim 21 Juin 2009 - 12:39

Forbach... Rencontrerai-je un jour entre tes murs un être banal, digne d'inintérêt, une ombre, regard en bandoulière, que j'oublierai sitôt croisée ? Chaque minute passée ici me laisse à croire que non. Cette mort du flou, cette femme, est aussi remarquable que la tapisserie vivante que j'ai hier rencontrée au château. Ses traits se posent en énigme.

Contrairement aux autres, elle refuse de donner son rôle. Ses atours font preuve de beaucoup de loyauté. Habituellement, les exorcistes peuvent compter sur la trame d'un manteau, la frange effilée d'une jupe ou un mouchoir trop richement brodé pour dérober ce que l'on nomme si pompeusement le statut social. Ici, rien à faire. Peut-être ai-je à faire à l'un de ces voyageurs anonymes, peut-être aussi à quelque sang-bleu dissimulé. Prudence. J'aimerais. J'aimerais que le danger résonne dans mon crâne ou au contraire, qu'un doux optimisme m'anesthésie, j'aimerais avoir une certitude, peu importe qu'elle soit plaquée d'erroné. Mais rien. Le regard à l'affût se perd rebondit.

Neutralisé.

Je suis entièrement vulnérable. Et, bien plus grave, je ne ressents absolument pas la nécessité de fuir, ni même de me protéger. Suis-je seulement encore moi-même ?
Oui.
Oui car malgré tout, les couleurs restent voilées, mon monde continue d'exister en monochrome. Cette femme ne m'a pas retiré l'essentiel. Je prends donc l'initiative de lui répondre.


"Bien sûr. On peut l'app... l'app..."

"Non..."

Maintenant. Maintenant ? Cette infirmité que j'ai bannie ressucite maintenant ? Calme. Calmecalmecalme. Calme. Ne pas la regarder. Ne pas croiser ses pupilles. Peut-être - sans doute - n'a-t-elle encore rien remarqué. Enfoncer la chair tendre des doigts dans le cercle d'argent que je tiens encore à la main. Se ressaisir en douleur. Reconstituer les mots. Ne pas laisser les syllabes s'évanouir.

"Pardonnez-moi. On peut l'appercevoir d'ici. Vous voyez ? Vous n'avez qu'à continuer à monter la rue et à l'embranchement, prendre à droite. Je suis moi-même nouveau venu dans cette ville. On s'y retrouve très aisément... Lorsque la brume se lève."

Le sang cogne contre mes tempes, relayé par mes tympans. Ne pas céder à l'afflux. Se redresser funambule doucement, très doucement. Ne pas rompre le fil de la voix.

"Je réside moi-même au château pour affaires. Souhaitez-vous que je vous y accompagne ?"

La terreur éphémère m'a totalement masqué la femme l'espace d'un instant. Cette proposition n'avait rien de sincère, ni même de poli. Elle n'était qu'un marchepied. Et pourtant je me dois d'assumer les paroles béquilles.
Calmons-nous.

Tout cela n'était que dérapage. Mais dérapage provoqué. Avertissement de mes cordes vocales ? Ont-elle souhaité me retirer la parole face à cette femme ? Allais-je trop en dire ? Par provocation envers cette mise en garde du corps, je prends une initiative autrement périlleuse.

"Pardonnez-moi, j'oublie mes manières. Je suis le père Laszlo Plattz, exorciste au service de l'Eglise. C'est un plaisir de faire votre connaissance."

Jeté à terre, le loup de l'anonymat. Une fois de plus, je lance les dés d'un jeu que je ne connais pas. Le résultats me sera indifférent, seul le geste compte.
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MessageSujet: Re: Retour   Retour Icon_minitimeSam 29 Aoû 2009 - 16:04

Rappel HRP (déjà notifié en haut de page) :Plus que des actions ce qui va suivre n'est qu'échange d'observations et de pensées ce qui explique l'emploie de la 1ere personne...

L’illusion est parfaite. Suis-je donc devenue si douée que même le masque de l’innocence ne semble pas étranger lorsqu’il couvre mes traits ? Mon sourire s’élargit encore, sans aucune malice, aucune, car quelque part ma joie n’est en rien simulée. Je suis de retour et cela malgré l’ombre pesante qui m’entoure comme une aura maléfique que seuls les initiés peuvent voir.
Je l’écoute balbutier quelques syllabes et je ne peux m’empêcher de trouver touchant la façon qu’il a de chercher à cacher un défaut que déjà j’ai reconnu.
Mon visage impassible ne relève pas cette faiblesse qui n’en est pas une. La différence est quelque chose qui m’émeut parfois, parce qu’elle m’a valu trop de souffrance pour que je ne m’en amuse moi-même.

Avec une amabilité non feinte, il me désigne le chemin de celui qui reste l’emblème de cette ville aux allures de forteresse, celui où je réside moi-même dans le plus grand secret.

Il m’apprend en quelques phrases savamment contrôlées, plus que je n’aurai osé demander et c’est avec un plaisir non dissimulé que je le regarde pour ne pas perdre un seul de ses gestes. Le gentilhomme vit donc au château…Mon silence reste d’or, je n’ai pas grand-chose à lui dire et je sens déjà qu’il n’en a pas fini avec les révélations.

Voilà, nous y sommes…Prêtre exorciste …Mon regard se voile un bref instant d’une lueur obsidienne que seul un œil avisé peut reconnaître …Alicia toi seule reconnais cet éclat particulier. Ma main marmoréenne se tend alors vers le jeune prêtre, d’un geste lent et délicat, elle s’offre à ses lèvres que je sens impatientes d’un échange poli, tandis que ma voix plus douce que jamais résonne à nouveau sur les ruelles de la ville.

"Mon nom ne vous apprendrait que très peu de chose à mon sujet, je ne suis qu’une étrangère dans cette ville qui cherche asile pour une nuit, avant de continuer ma route, mais vous pouvez m’appeler Mina. "

Dangereux de se dévoiler ainsi, mais peut importe qui chercherait à me retrouver, moi l’ombre noire de Forbach que nul ne connaît et qui n’a jamais parlé à personne ici. Mais je ne peux maintenant me dérober, puisqu’il partage déjà le chemin de mon lieu d’attache. Plus tard je disparaitrai dans les sous sols du château, rejoindre mon antre que la poussière a protégé de probables agressions.

Mon pas reprend sur les pavés de la ville, le chemin sera long jusqu’à ce que nous décidions de nous séparer. Mes pensées se chevauchent et s’entrechoquent, il va falloir jouer de prudence et ne point trop en dire. N’oublie pas Willémina, qui tu es et ce que tu représentes aux yeux inquisiteurs de cet homme que la religion proclame son guerrier…

Ma tête se baisse un peu plus, je cache mon regard à celui qui m’accompagne, ce regard noir dont la profondeur méphistophélique ne fait parfois aucun doute. Ma voix s’élève alors comme pour bercer cet homme d’une illusion que je veux agréable :

" Prêtre exorciste ? Vous m’intriguez Monsieur …Mon père….Y’a t-il donc matière à exorcisme en une ville d’apparence aussi calme ? "
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MessageSujet: Re: Retour   Retour Icon_minitimeDim 30 Aoû 2009 - 15:28

Une main blanche se tend vers moi. Dieu que ce geste est familier, dieu qu'il est ancien. Ai-je bien, un jour, été celui qui, entre deux éclats de rire, savait adopter l'attitude d'un amant éperdu pour le plaisir d'une audience, recluse au petites heures du jour dans un cabaret ? Tant de mots, de visages et de règles ont usé ce passé. La crasse des habitudes est maintenant si tenace. Et pourtant, la dextre a, canif aigu, révélé des braises encore ardentes.
La femme est-elle, elle aussi, jouet de ses habitudes dans ce geste aristocratique, ou espère-t-elle rire au dépend d'un membre du clergé qui rougira violemment a effleurer des lèvres la chair d'une femme ? Qu'importe après tout, je ne peux répondre que par ce que je suis.

C'est donc pour cela qu'au diable légère inclinaison du buste et baise-main glacial. C'est genou à terre que j'ai appris ce geste et que je le reproduis aujourd'hui. Instant de comédie irisé dans les ombres mouvantes de Forbach. Lentement, je m'incline vers celle qui, pour quelques secondes, est la Dame.

Et c'est tout.

A nouveau debout, quatre pas en arrière, les épaules légèrement en retrait. Le passé a infusé le présent d'une vitalité perdue et c'est d'une voix bien plus claire que je réponds à son interrogation.

"Nous cherchons à le découvrir, madame. Le calme n'est hélas pas gage de sécurité. Les âmes en peine ne pratiquent la violence qu'en dernière extrémité."

Ne pas trop en dire ? Laszlo n'en dit jamais trop. C'est peut-être là sa force principale au sein de la mécanique bien huilée des disciples du Père Marcus. J'ai appris à vivre avec les mots, ne les craint plus... Le Barde. Encore et toujours.

"Les esprits d'un autre monde sont discrets, influent sur les événements comme un galet dans une rivière... Peu à peu cependant, le courant dévie, la rivière sort de son lit et stagne en marécages. Je ne souhaiterais pas

à personne jamais

que cet endoit ne devienne marais."

En symbiose avec les mots que je tisse, mon corps s'est doucement mis en marche. La femme suivra si elle le souhaite, je n'ai pas, je le sais, le pouvoir de l'entraîner.

"Voilà pourquoi notre rôle est avant tout d'écouter, de vivre au rythme de Forbach. Pour pouvoir ensuite en saisir les souffrances."

Etonnant. Ce texte-là, je ne l'ao jamais répété. Il coule cependant si naturellement. Est-ce, une fois de plus, la fascination que ces lieux exercent sur ses visiteurs ?
Fascination...
A nouveau, mes prunelles cherchent celles de ma compagne, tandis que la certitude m'éclaire en soleil blanc. Sur ce point au moins, elle ment. Forbach lui colle à la peau, il est impossible qu'elle y soit totalement étrangère. Mais pourquoi mentir sur ce point précis ? Est-il donc si dangereux d'être lié à ses terres ?

"Plus dangereux que de créer des esprits ?"

Sourire. Peut-être ne suis-je pas de taille à percer ce secret en effet, ou peut-être n'est-ce tout simplement pas ma place. Je ne peux cependant m'empêcher de poursuivre.

"J'ose espérer que cette nuit vous permettra de reprendre des forces madame... Vous devez suivre un chemin fort éprouvant pour qu'il vous mène en des lieux si reculés."
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