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 On ne dit pas non à une artiste !

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Louisa Zimmerman
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Louisa Zimmerman


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MessageSujet: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeLun 28 Fév 2011 - 2:20

*Le 28 février 1644*


-« Romain ! Tu ne vas pas mettre ce vieux costume ! Non, non,… je vais t’en faire un nouveau. De toute façon ça faisait longtemps que je voulais t’en faire un autre. »


Elle lui adressait un sourire des plus convaincu. Sa voix avait raisonné dans le grand hall. Il était encore assez tôt mais le manoir était déjà tout agité. Les enfants allaient commencer les leçons de la journée. Pourtant un petit imprévu perturbait le petit quotidien. Louisa ne s’était pas réveillée. Bien entendu, nichée dans la chaleur et la paresse, elle n’avait pas entendu son époux. L’odeur du miel avait attiré son odorat au bout d’une bonne heure. Confuse elle s’était levé plus vite que son ombre pour limiter son retard.
Tandis qu’elle finissait d’attacher ses cheveux, Romain lui avait apprit la nouvelle : Les Zimmerman étaient invités à diner -la semaine suivante- chez un couple d’amis à Forbach. C’était grâce aux enfants qu’ils s’étaient rencontrés. Les jeunes parents ont les mêmes points de repères, sorties, lieux, habitudes. L’occasion de se donner des conseils et en fin de compte de créer un lien.
Soyons clair le mari d’une couturière ne pouvait pas aller aux mondanités (si petites soient elles) vêtu de guenilles. Par guenilles elle entendait un habit de soirée, tout à fait convenable, quoi qu’un petit peu terne. L’ancienne mademoiselle Lou était semble t il aussi perfectionniste qu’à ses vingt ans. La clé de son succès. Il était inutile de discuter sur cette question avec elle. Quand le projet se décidait ce n’était plus qu’une question de temps. Une cheffe d’entreprise en perdait rarement. Elle nouait une écharpe autour de son cou tout en l’observant.


-« Tu pourrais passer dans l’après midi ? »


David se pressait aux écuries pour préparer le fiacre. Les chevaux renâclaient mécontents d’être ainsi chahutés de bon matin. La dame en faute allait déposer un vif baiser sur les lèvres de son compagnon. Combien elle aurait aimé s’attarder un peu plus dans ce délice de détente pour une fois. Elle murmurait quelques conseils à la va vite. Dimitri -toujours partant pour l’aventure- c’était mit en tête d’apprendre à marcher sur le givre. Ainsi disait-il : il pourrait aller marcher sur les lacs gelés, pour trouver son épée magique. Elle gardait un autre sujet pour plus tard et filait en attrapant le sac que lui tendait Miranda en descendant les marches du perron à ses côtés.
Le froid rendait la route glissante. Il fallait faire preuve de prudence. Le trajet de son foyer à sa boutique lui donnait donc tout le temps d’organiser sa journée. Assise contre la fenêtre Louisa se faisait contemplatrice. Tout serait plus simple si elle pouvait travailler plus prés de sa maison. Ses mains étaient abîmées par l’hiver. Elle rêvait du printemps et l’attendait avec une certaine impatience. Qu’elle avait hâte de sentir cet enfant bouger.


Heureusement l’une des filles avait le double du trousseau et avait ouvert à l’heure. Une preuve rassurante que ce commerce était dans les bons rouages. Il faut dire, qu’il était bien rare, que la baronne manque à son devoir. Elle arrivait avec un sourire d’excuse. L’équipe était plus amusée qu’autre chose, de la voir aussi rougissante, qu’une novice venant de rater un point. Aucune d’entre elles n’était sa complice comme le furent les anciennes couseuses. Cependant ce fut avec gentillesse qu’elles lui donnèrent une tasse de thé.
Lou prévenait déjà que monsieur viendrait prendre commande dans la journée. Une nouvelle qui augmentait un peu plus l’amusement général. Quand monsieur Zimmerman venait ici la patronne n’arrivait jamais à dissimuler sa joie. On assistait toujours à des scènes d’une complicité distrayante. Ces deux là c’est certains donnaient envie. Tout le monde mit le cœur à l’ouvrage avec un entrain particulier. Faute au départ ou bien à l’énergie de la fileuse personne n’aurait sut le dire.
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Romain Zimmerman
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeLun 28 Fév 2011 - 11:37

Le Baron s'était réveillé tôt ce matin, tôt mais suffisamment tard pour ne pas être ensommeillé. Visiblement il avait dormi simplement suffisamment longtemps pour être pleinement reposé. Il était vrai que, comme presque tous les soirs, il ne s'était pas endormi tout de suite, la faute, sans doute, à ces quelques instants intimes passés avec son épouse, mais cela avait plus le don de le revigorer que de le fatiguer davantage. Pour un peu, on pourrait presque jurer que ce n'était pas le repos qui faisait de lui un homme en pleine forme mais bel et bien l'amour que lui portait son épouse et ses enfants. Une cure de jouvence sans cesse renouvelée chaque jour. Il n'avait pourtant pas eu le cœur de réveiller Louisa qui dormait encore si paisiblement. Romain savait que le magasin ne souffrirait pas un éventuel retard de sa femme, aussi l'avait-elle laissée se reposer dans la chaleur des draps tandis qu'il était allé faire un brin de toilette dans la salle d'eau adjacente à leur chambre. A son retour, elle dormait toujours tranquillement, un léger sourire sur le visage. A quoi pouvait-elle bien rêver ? Il espérait secrètement et un peu égoïstement qu'il apparaissait également dans ses songes. Cette pensée suffit à lui arracher un sourire et il s'habilla lentement et en silence avant de quitter la pièce non sans avoir déposé un dernier baiser sur la peau satinée de Louisa en une caresse tendre et paresseuse. Il était encore tôt aussi il n'y avait pas beaucoup d'activités dans la maison. Miranda était elle aussi debout et il la salua d'un sourire tout en lui répondant qu'il patienterait jusqu'au réveil des enfants pour prendre le petit-déjeuner avec eux car il n'était pas pressé. En attendant, il rejoignit David qui était à l'extérieur et qui s'occupait des chevaux. Ils discutèrent de tout et de rien, de ces petites choses qui font mine de rien toute une discussion. Romain évoqua ses chevaux. David, en excellent homme d'écurie, ce qui était sa fonction première, lui annonça quelques nouvelles, comme notamment la réussite de plusieurs saillies qui auguraient les naissances de plusieurs poulains robustes et puissants dont on aurait une pleine satisfaction. Le Baron fut satisfait et ne se priva pas de féliciter l'homme qui était avant tout son ami. Ils furent interrompus par un messager qui venait de la ville, il s'arrêta devant les écuries et remis une lettre à Romain. Il s'agissait d'une invitation à dîner. Tout en lisant la missive, il fit signe à David pour qu'il prenne également soin du cheval du coursier avant de l'inviter à se réchauffer et se restaurer un peu à l'intérieur.

Lorsqu'il revint, il eut à peine le temps de déposer la lettre sur la table qu'une petite furie de neuf ans lui sauta dessus en riant. Romain le fit tourner un peu pour absorber un peu l'énergie de son fils et le reposa en lui ébouriffant les cheveux. Il demanda à Miranda de préparer une petite collation pour le coursier et plongea son regard dans les yeux de sa fille avant de lui offrir un sourire. Le petit-déjeuner fut rapidement sur la table et les enfants se mirent à manger avec appétit. Le Baron n'échappa pas à cette règle après avoir raccompagné le messager. Ils profitaient tous du repas lorsque madame Zimmerman fit son apparition. Elle rayonnait, bien que visiblement légèrement contrariée de ne pas s'être levée à l'heure. C'était un peu la faute de Romain, il devait l'admettre, mais il n'avait pas eu cœur à la déranger. Elle devait aussi se reposer un peu, surtout si elle désirait avoir encore un enfant. Et le Fil Blanc tournerait bien sans elle une matinée ! Néanmoins, il savait qu'il était inutile de tenter de la retenir davantage, elle n'accepterait jamais, pas sans une très bonne raison. Tandis que Dimitri, Anna et lui avaient fini de déjeuner, il envoya les enfants faire leur toilette avant de commencer les leçons et resta avec sa femme qui déjeunait rapidement.


« - Ne mange pas trop vite Lou, tu vas finir par t'étouffer. »

Il avait dit cela avec le sourire, son regard braqué sur elle, la contemplant, la trouvant radieuse, merveilleuse, quoiqu'elle put faire. Il avisa la lettre qui reposait sur la table, un peu plus loin et se rappela de l'invitation. Il notifia Louisa de cette soirée prévue pour la semaine suivante. L'idée était plaisante aussi se mettre d'accord sur la décision d'y aller ou pas fut rapidement prise. Néanmoins, une ombre de désaccord vint pointer le bout de son nez alors que la Baronne lui demandait ce qu'il allait bien pouvoir mettre pour cette soirée. Il répondit qu'il mettrait son costume, bien évidemment. Le refus qui en avait découlé avait été presque implacable. Selon son épouse, ce costume n'était pas assez bien. Aussi, de la fin du petit-déjeuner jusqu'à la minute précédent son départ dans le hall, il avait tenté de la convaincre du contraire, en vain bien sûr. Comme il l'observait en silence, elle lui demanda s'il passerait dans l'après-midi. Vaincu, il finit par sourire et répondit:

« - Tu as gagné, je passerais après le déjeuner. Mais tu ne payes rien pour attendre ! »

Il l'embrassa doucement avant de la regarder s'en aller. Les enfants étaient redescendus de la toilette et n'avaient surement rien loupé de cette « dispute ». Il leur rendit un sourire et les entraina doucement vers la leçon de la matinée. Aujourd'hui, ils travailleraient les chiffres, les comptes et tout ce qui avait trait aux finances...

La matinée passa rapidement et sans encombre si l'on omet une petite chute de Dimitri qui, visiblement, n'était pas encore assez doué pour marcher sur le givre et ainsi récupérer son épée dans le lac gelé. Le déjeuner avait été succulent, comme toujours Miranda s'était dépassée et Romain put ainsi faire seller son étalon pour aller à Forbach, comme il l'avait promis. Il s'assura qu'Anne s'occuperait des leçons de lecture de l'après-midi et prit le chemin de la ville. Il zigzagua dans les ruelles – il n'aimait pas parcourir la grande rue - avant d'immobiliser sa monture devant le Fil Blanc. Il attacha les rennes à l'endroit prévu à cet effet puis rentra dans la boutique.
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeLun 28 Fév 2011 - 18:16

La gérante ne se trouvait pas a proprement parler dans la boutique. A chaque fin de mois elle devait vérifier l’état des stocks. Pour répondre en temps et en heure à la demande il fallait toujours anticiper le manque de matériel et y palier. Grâces aux conseils cumulés d’un vieux père et d’un époux pragmatique, Louisa savait parfaitement s’y prendre. De plus les différents partenaires étaient maintenant des vieilles connaissances ce qui facilitait toutes les démarches.
La commerçante n’avait plus qu’à y consacrer quelques heures par semaines. Elle s’installait donc dans la dépendance qui faisait office d’atelier et de bureau administratif. Assise prés d’une des seules fenêtres du petits bâtiment elle s’astreignait à l‘exercice. Il était beaucoup moins pénible qu’aux débuts. Elle n’avait plus besoin de ramener les grands cahiers chez elle pour essayer de ne pas prendre de retard. Cela assurait la stabilité des revenus et la bonne marche de cette petite entreprise. Puisque c’était bien une dizaine de personnes qui travaillait ici toute l’année.
La couturière prenait régulièrement des nouvelles de toutes les femmes qui avaient un jour travaillé pour elle. La plupart partait au de deux ans fonder une famille quelque par dans la région. Elle avait à cœur d’offrir ces emplois à des jeunes personnes qui cherchaient à s’émanciper du giron parental. Un petit coup de pouce qui ne lui coûtait que quelques jours de formations à chaque début de contrat. C’était sa façon à elle d’aider son prochain. Car si elle n’était pas une fervente catholique madame Zimmerman était une humaniste.
Ce fût Isabelle qui vint l’avertir de l’arriver de monsieur. Lou laissait là sa paperasse et refermait son encre tout sourire. Elle attrapait vivement son carnet à croquis sur le bout de la table avant de sortir de la salle pour rejoindre son époux. L’une des petites nouvelles s’était déjà très bien occupée de lui aux petits soins avec ce beau quarantenaire. Ina écoutait les demoiselles jacasser comme des pinsons pour prendre des nouvelles de la jolie Anna et du petit Dimitri. Elles aimaient toujours savoir les dernières anecdotes. La dame arrivait dans leur dos et ne put s’empêcher de les prendre par surprise dans cet éclat de frivolité.


-« Mesdemoiselles il y a dans la pièce d’à côté des clientes qui se désespèrent. »


Chacune eut sa propre réaction, excuses, ralleriez, amusement. Mais chacune s’en retournait tranquillement à sa tache sans la contredire. On ne contredisait pas une femme qui était capable de fustiger ses fournisseurs pour deux jours de retard. Cela qu’il s’agisse du paysan ou du bourgeois. Les règles étaient simples mais elles devaient être respectées en permanence.
Lou pouvait donc aller embrasser Romain sans se départir du petit amusé qu’elles avaient déclenché. Elle s’attardait un peu contre lui pour profiter de sa chaleur bienfaitrice. Il portait le parfum de leur petit monde qui ne venait pas très souvent jusqu’à cette partie du monde. Une main allait caresser celle de son compagnon tandis qu’elle demandait des nouvelles de leurs enfants. Il pouvait se passer des tas d’imprévus en une courte matinée. Elle était aussi un peu inquiète pour Praline qui devenait une vieille chienne qui depuis quelques jours semblait bien fatiguée.
Passant un bras sous le sien elle le guidait tranquillement vers la troisième salle. Elle était au fond et servait pour les essayages particuliers. Cela permit aux quelques dames présentes de voir le fameux mari de leur vendeuse. On savait plus ou moins qu’il avait un peu de famille en ville. Parfois on s’étonnait encore de voir un couple si atypique survivre à tant d’années de vies communes. Il est vrai que la fileuse avait une sacrée réputation.


Celle-ci refermait la porte de la pièce et l’attira vers le mur contre lequel reposait un grand miroir à pied. Ces miroirs étaient gigantesques et coutaient une véritable fortune. On en prenait donc grand soin. Enchantée qu’il soit venu jusqu’ici Lou restait dans son dos pour observer un moment leurs deux reflets dans ce décor. Attendrit par cette image elle déposait un doux baiser sur sa joue.
Puis elle lui tendit le petit cahier et lui présenta un patron tracé visiblement depuis quelques temps sur le papier. C’était ce qu’elle avait imaginé. Un costume élégant où étaient disséminés un peu de ses deux cultures. La forme d’un motif ou le choix d’une couleur révélait son amour des deux parties de son histoire. Pendant qu’il regardait elle alla chercher un mètre en tissu sur une petite table. Le temps en avait un peu passé la couleur portant Louisa ne s’en séparait pas. Il avait appartenu à Roza.
Elle se plaçait devant lui avec un regard doux quoi qu’inquisiteur.


-« ça te plait ? »
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeLun 28 Fév 2011 - 22:41

Son arrivée avait été légèrement remarquée. Enfin, légèrement… On l’avait rapidement reconnu – à son grand dam – et on s’était tout de suite occupé de lui. Un peu gêné de passer ainsi pour un client particulier devant le reste de la clientèle, il suivit une jeune femme qui l’emmena dans une autre salle en attendant que sa femme revienne. Elle lui proposa une boisson s’il le désirait, proposition qu’il avait gentiment déclinée. Il venait de manger et ni la soif, ni la faim ne le tiraillaient. Elle s’était néanmoins chargée de récupérer son manteau pour le mettre à l’aise dans la chaleur de la boutique. Il devait admettre que, à l’intérieur, il faisait bien plus chaud qu’à l’extérieur. Il ne faudrait d’ailleurs pas qu’il traine car son cheval renâclait déjà à l’idée d’être abandonné à l’extérieur et Romain ne voulait pas lui infliger davantage les assauts du froid. Il aurait un traitement de faveur au retour et quelques pommes et carottes supplémentaires, ainsi qu’un peu de pain, pour lui faire oublier le début d’après-midi un peu frisquet. Sans qu’il ne s’en rende compte, il était devenu un peu l’attraction de la boutique. On allait et venait dans la pièce en lui demandant des nouvelles d’Anna, de Dimitri. Il eut même l’impression que l’une des couturières le regardait un peu trop… Il avait répondu cordialement que ses enfants allaient bien, qu’Anna devenait une très belle jeune femme qui aurait surement besoin de l’inépuisable talent des couturières de la boutique, tout comme Dimitri, mais plus parce qu’il continuait de grandir et écorchait une bonne partie de ses vêtements que pour se faire véritablement beau comme un prince. Il regarda les couturières étouffer un rire à cette remarque et ensuite découvrit Louisa qui s’approchait de l’arrière de la boutique.

Sans un mot, il la regarda remettre de l’ordre dans ce petit bazar qu’il avait mis à son insu. En effet, il venait de remarquer que si les couturières étaient venues aux nouvelles, elles n’étaient pas reparties et qu’il commençait à y avoir du monde autour de lui. Embarrassé, il les regarda partir s’occuper de leurs affaires et accueillit sa femme dans un grand sourire. Il lui rendit son baiser avec amour et l’enlaça tendrement tandis qu’elle lui demandait des nouvelles d’Anna et Dimitri. Elle était inquiète, comme toute mère surement, mais il ne put s’empêcher de sourire. Pourrait-elle, un jour, ne pas s’inquiéter pour eux ? Surement pas…


« - Oui, ils vont bien. Dimitri est loin de savoir marcher sur le givre mais ça viendra surement. Anya s’occupe de la lecture cet après-midi, pendant que je suis ici. »

Elle l’emmena ensuite à travers la boutique. Ils passèrent devant quelques employées de Louisa et se laissa entrainer dans l’arrière-boutique. Elle ferma la porte derrière lui avant de le pousser vers le fond de la pièce où reposait un grand miroir à pied, légèrement oblique pour que l’on puisse s’observer de la tête au pied. Il s’observa un peu, regardant surtout le reflet de la jeune femme qui elle aussi semblait s’être perdue dans leur image. Il sourit alors qu’elle l’embrassa comme une jeune femme embrasse un jeune homme qu’elle aime sans le lui avouer. Il saisit le petit carnet qu’elle lui tendait et observa ses dessins. Il s’agissait du patron du costume qu’elle avait dessiné pour lui. Il était surement beaucoup trop profane pour apprécier réellement les subtilités qui avaient pu animer le crayon de son épouse, mais cela n’avait pas d’importance, il savait qu’elle réaliserait le plus beau de tous les costumes pour lui, car elle ne pourrait jamais supporter qu’il soit de sortie avec rien de convenable sur le dos. Qui plus est, avec le temps, il avait appris à savoir qu’elle mettait un point d’honneur à ce qu’il soit le plus élégant de la soirée. Bien qu’il ne lui ait jamais demandé pourquoi. Il leva les yeux du carnet et la vit revenir avec un mètre. Il lui retendit le carnet :

« - Cela a l'air fantastique, mais tu sais que je te ferai confiance les yeux fermés. Nous savons, toi comme moi, que tu ne me laisserais pas aller à ce diner si tu n’étais pas convaincue que je serai celui qu’on ne fera que regarder. »
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeMer 2 Mar 2011 - 22:10

Il ne la contredisait pour ainsi dire jamais concernant la garde robe familiale. La plupart du temps Lou avait déjà une idée très précise en tête. C’était comme ci une force supérieure lui insufflait une idée. Un rien de mysticisme la dépassait totalement. Elle aurait été bien en peine de dire d’où venait cette source d’inspiration. Elle ne cherchait pas à l’expliquer. Pourtant chaque détail d’un vêtement trouvait sa justification propre. Ce qui était d’abord un élan créatif, devenait tout un symbole. Chaque robe était unique et porteuse d’une histoire. Louisa se rappelait de chacune d’entres elles. Elles avaient nourris son esprit.
Jeune fille, apprentie, elle pouvait passer des nuits à coudre sans vouloir s’arrêter. Sa mère s’en moquait gentiment. Quand elle la retrouvait à l’aube épuisée elle la trait de folle. Qu’en à son frère il s’évertuait à la perturber. Il ne voulait jamais l’aider, la conseiller, dans ce domaine. D’ailleurs Michael n’avait jamais voulu être l’un de ses modèles. Il disait toujours, qu’en portant l’une de ces créations, son âme serait emprisonnée par le tissu sororale. Une idée qui aurait plut à son jeune neveu. Il lui prêtait des pouvoirs de sorcières dont elle avait rit. Mais quel dommage, que la nature ne lui ait pas donné raison, il y a dix-sept ans… Pourquoi penser à cela ce matin ? Peut être parce qu’ils avaient parfois les mêmes mots sertis de tendresse. Et cette confiance –aveugle- en elle.
Si elle ne parlait presque plus de son père, son frère était un fantôme, oublié des Zimmerman. Cependant Romain connaissait l’importance de cet être dans la vie de sa compagne. Ils avaient été proches. Aussi proches que peuvent l’être un frère et une sœur. Il aurait eu quarante ans et ses filles auraient été de belles jeunes femmes. Son regard se tournait vers le passé à cause de cette simple phrase. En reprenant le carnet la dame partagea cette réflexion. Parce que garder ce genre de nostalgie en elle avait déjà failli la perdre une fois. Parce que Lou avait besoin de se souvenir d’eux.


-« Michael disait la même chose quand je faisais une tenue pour Mélanie. »


Mélanie Maulne, la douce Mélanie, qui fût plus généreuse encore que leur chère Miranda. Un sourire tendre trahissait toutes ses pensées. Elle déposait le cahier sur la table avec une certaine lenteur avant de se reprendre. Après tout on ne pouvait pas tout le temps prévoir les assauts du passé. De nouveau souriante, madame, passait tranquillement dans le dos du charmant baron. Les mesures elle les connaissait déjà par cœur. Mais par entêtement et sens de la perfection elle ne manquait aucune étape.
Dans son cerveau les chiffres s’inscrivaient avec aisance. Une logique interne, rôdée, lui permettait d’aller vite. A présent cette couturière faisait partie de la vieille école. Elle maniait l’aiguille depuis assez d’année pour agir avec une rigueur vive. Tandis que les chiffres suivaient leur propre route elle pouvait réfléchir à d’autres sujets. La silhouette de Romain la guidait vers leur vie commune et l’organisation du foyer. Les enfants… le bébé, la maison, le printemps à venir. Tout ce qui constituait cette vie à deux qu’ils avaient décidé de mener.


-« Romain… »


Quand elle prononçait son prénom ainsi c’est qu’une proposition était en court de formulation sur ses lèvres. Il y avait plusieurs sujets qu’elle avait envie d’aborder. Certains pouvaient attendre le retour au manoir, ou même plusieurs jours, celui qui la tiraillait concernait un futur hypothétique. C’était le moins agréable à aborder. Elle était inquiète. L’un de ses récents rêves diffusait et renforçait un mauvais pressentiment. C’était irrationnel. Ce fût ce qui la décida au dernier instant à dériver sur une autre voie.
Après tout il n’y a pas si longtemps les événements avaient donné torts à ses angoisses. Elle prendrait le temps de s’informer. Ce n’était peut être rien du tout. Rien d’autres qu’un cauchemar digne de la sorcellerie de Moselle. Sur un ton plus léger elle lançait donc une proposition.


-« Invitons la petite Narcissia à venir passer quelques jours à la maison. Je crois que cela lui ferait du bien. Et puis… j’ai l’impression qu’elle nous aime bien. »


La jolie couseuse faisait les derniers calcules en attendant son avis. Elle aimait bien mademoiselle de Saint-Loup. Elle ignorait totalement les secrets portés par cette jeune enfant. Son regard de mère lui donnait uniquement l’impression qu’Anna s’en était un peu entichée. L’histoire de cette adolescente la touchait. Pourquoi ne pas lui faire profiter de la douceur de Rosbruck ? Cela ne ferait qu’un peu plus de jeunesse qui courrait dans les champs de la baronnie. De plus c’était la nièce de sa chère Viviane. Et Lou aimait prendre soin des gens aimés. Même si étant la travailleuse de leur tandem elle n’en profiterait pas autant que lui.
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeMer 2 Mar 2011 - 22:55

Oui, elle possédait surement ce qui s’apparentait le plus à un don. Certains pourraient qualifier cela de pouvoir surnaturel, mais Louisa Zimmerman, née Maulne, était une couturière à l’imagination et au créatif hors pair. Toutes ses robes faisaient preuve d’une magnificence incroyable. Beaucoup de personnes confessaient que ceux qui les portaient n’étaient pas en reste de regards et de compliments durant les soirées. C’était d’ailleurs notamment le bouche à oreille qui avait alimenté la réputation de la boutique du Fil Blanc. Une femme achetait une robe, émerveillait d’autres femmes qui venaient à leur tour chercher une robe, et cetera. Mais il devait admettre que Louisa avait aussi eu le cran d’aller chercher des débouchés dans les plus grandes maisons de France, voire même d’ailleurs. Même la Cour du Roi de France était parsemée de quelques unes de ses créations. Le Baron était très fier de son épouse, de sa créativité, de son audace, de son doigté et de sa persévérance. Tout n’avait pas été très facile et elle avait fait face à de nombreuses tempêtes, mais elle avait réussi à maintenir son bateau dans la tourmente, parfois – mais peu souvent – avec la main ferme et rassurante de Romain. Toutefois, il ne lui échappa pas qu’elle semblait ailleurs, visiblement prise dans ses pensées. Réfléchissait-elle à une quelconque création ? Pensait-elle déjà à des détails concernant son costume ? Il regrettait de ne pas pouvoir être dans ses pensées mais il avait appris à respecter l’intimité de sa femme, comme elle respectait la sienne. Ils parlaient beaucoup, de tout, c’était important pour eux, mais il fallait parfois garder quelques centimètres carrés de jardin secret, car il était des choses qui étaient à nous et qui devaient le rester, tout simplement. C’était aussi ça l’amour : la confiance dans l’autre, jusqu’à accepter qu’il puisse garder quelque chose pour lui sans que ce soit un motif pour hurler à l’infidélité ou crier au fait qu’il ne nous fait plus confiance.

Lorsqu’elle reprit son carnet de ses mains, elle partagea avec lui la raison de sa petite absence. Ainsi elle repensait au passé. Romain l’avait souvent écouté parler de sa famille, de Michael, de Mélanie… Il savait qu’elle les aimait beaucoup, énormément. Même morts ils comptaient encore énormément pour elle et il ne la comprenait que trop. Il pensait de temps à temps à ses parents, mais il préférait se concentrer sur le présent, sur le bonheur que représentait Louisa et ses enfants, certains que ses parents devaient être heureux de le savoir comblé. Il passa une main dans ses cheveux dans un douce caresse.


« - Il est malvenu de donner des directives à une artiste talentueuse. C’est l’esprit libre et sans contraintes qu’elle déploie l’étendue quasiment infinie de son génie. »

Il essayait doucement de faire glisser la discussion sur le présent. Non pas qu’il n’aimait pas évoquer la famille de Louisa, mais il savait que cela ne venait pas sans un peu de regret, de tristesse et il n’aimait pas voir sa femme triste, même pour cela. Il se plia aux différentes mesures, même s’il se demandait si cela était réellement nécessaire. Il ferma les yeux et apprécia les moments où les mains de Louisa entraient en contact avec lui, furtivement, rapidement. Il prenait cette visite comme un moment privilégié, comme il prenait comme tel tous les moments que la vie lui offrait, comme s’il devait mourir dans la minute qui suivait, comme s’il devait se passer quelque chose de terrible quelques instants plus tard. Elle le sortit de ses pensées en murmurant son nom de cette manière à elle, celle qu’elle utilisait lorsqu’il y avait une question en suspens, alors qu’elle cherchait la formulation qui conviendrait à la question. Cette dernière prit néanmoins quelques instants à venir, presque impatient il attendit, l’incitant du regard à parler. La proposition le surprit un peu. Inviter Narcissa ? Non pas qu’il soit contre, il aimait beaucoup la jeune femme, qu’il considérait presque comme sa fille et qui passait d’ailleurs beaucoup d’après-midi chez les Zimmerman, mais passer quelques jours ? Pourquoi pas après tout.

« - Je n’y vois pas d’inconvénients mais pourquoi une telle question ? »

Il était juste un peu étonné par cette idée, non pas parce qu’elle était saugrenue, mais simplement parce qu’il s’était attendu à quelque chose de plus « grave », une telle question, banale, cachait-elle une motivation plus profonde ? Il devait savoir.
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeVen 4 Mar 2011 - 22:38

d’ordinaires amoureux et même tentateurs, devenaient plus légers qu’une plume. Elle devait oublier que ce corps était celui de l’homme qui dormait chaque nuit à ses côtés. Oublier qu’il était son amant depuis quinze ans. Ainsi que tout l’univers tactile qui pouvait exister entre eux. Sous peine de faire faire trembler la bienséance. C’était d’autant plus perturbant lorsque qu’une grossesse venait perturber les hormones, les envies. Elle souriait en imaginant jusqu’à quelle dérive ceux-ci aurait put la pousser.
Cela ramenait également l’image d’Isabel et de ses yeux brillants d’admiration. Isabel était ici depuis deux ans. Elle n’avait pas encore soufflé ses trente ans. Elle était jolie et d’une spontanéité qui arrivait à dérider n’importe quel client. C’était une perle. Mais… elle attisait maintenant, doucement, la suspicion de sa patronne. Ce qui n’était pas une bonne chose. Lou ne se sentait pas vraiment menacée. Ou plutôt elle aimait à croire qu’elle n’était pas menacée. Cependant la jalousie venait, maligne, lui murmurer des mots cruels. Dans ce monde le pouvoir était aux hommes. Avoir une maîtresse était tout à fait compréhensible. Le plus bel exemple était celui de la Cour de France où les favorites défilaient avec fierté. Une réalité qu’Ina ne cautionnerait jamais. Elle avait confiance en lui. Les appâts étaient nombreux et charmants. Le goût de l’aventure pouvait tenter n’importe qui. Une vérité qu’elle s’évertuait à chasser dans un coin de son esprit. Il y avait des dangers plus graves, plus tangibles, autour d’eux.


Il lui donnait rapidement une raison de se concentrer quoi qu’il en soit. Les «pourquoi » étaient toujours de mise. Cet esprit clair et pragmatique ne se satisfaisait pas d’une idée. Il fallait que chaque donnée soit connue et analysée. Ce n’était pas l’intarissable curiosité qui habitait son fils. C’était l’intelligence attentive de sa fille. Ils étaient tout les deux de terribles veilleurs. Elle y était habituée. Elle en usait parfois dans certains domaines. Pour que son commerce reste en bonne ordre. Les stratégies se succédaient sous son regard acéré. Digne des comploteurs de ce royaume elle devenait une intraitable femme d’affaire.
Ce n’était pas le cas ici. Enfin ce n’était plus le cas puisque qu’elle garderait le secret. Ses motivations étaient simples. Cela faisait un petit moment qu’elle n’avait pas vu la demoiselle. Narcissa réveillait en elle des instincts protecteurs. Irina voulait prendre soin de cette jeune fille. Elle ne voulait pas se substituer à la mère de celle-ci. Cassandra de Saint-Loup n’était encore qu’une vague connaissance. Mais suffisamment pour lui montrer qu’elle tenait ce rôle. Le deuil actuel, conjuguer à l’attaque de l’Agent, avait malmené cette famille plus que de raison. Elles étaient des belles martyres. Etaient-elles aussi célèbres en cela que les d'Hasbauer ? Pas tout à fait. Mais, dans l’esprit de Lou, elles méritaient au moins autant de compassion.


-« J’ai pensé à elle hier. J’aimerais… la chouchouter un peu. »


Un petit sourirait terminait cette brève argumentation. C’était une raison valable à ses yeux. C’était maintenant que cette petite avait besoin de tendresse et d’attention. Si les Zimmerman pouvait être présents pour elle, où était le souci ? Elle était bien élevée et facile à vivre ils s’en étaient bien rendu compte. Louisa voulait qu’il oubli cette intuition qui avait failli la dévoiler.
Il était aussi rusé qu’un renard. Elle se disait même qu’il aurait put faire un métier comme celui d’Owen. Il aurait put chasser les hors la loi tel un chevalier blanc moderne. Mieux que cela… Son sens de la famille l’aurait rendu un rien plus attentif à la paix d’autrui ! L’épisode balistique n’avait pas été tout à fait pardonné par la maîtresse de maison. Louisa pouvait être excessivement rancunière. C’était un défaut qu’elle ne cherchait pas à éradiquer. Sa confiance n’était pas donnée à n’importe qui. La sécurité de sien était un sujet très sérieux.
Elle était satisfaite que leur foyer ne soit plus le repère du loup blanc. Ce qui ne l’empêchait pas de se tenir au courant sur l’affaire. Elle avait l’impression que rien n’avançait. Pourtant chaque semaine une nouvelle maison était visitée par le fou. A croire que le mal prenait ses quartiers dans la ville ! Elle savait que Romain ne l’évitait pas, lui. Ces deux hommes avaient sympathisés. Le souvenir des blessures de la petite réactivait la curiosité de la couseuse. Quand le coupable serait-il enfin arrêté ?


-« … D’ailleurs … où en est Owen ? »


Ayant terminé les préparatifs pour le costume elle pouvait laisser l’épouse prendre le dessus. Elle rangeait soigneusement ses outils. Tout était rituel pour elle. C’était sa religion particulière. On ne plaisante pas avec le Fil. C’était le petit côté croyant de cette dame. Tout le monde avait besoin de ses repères. Elle agissait instinctivement. Elle respectait les conseils parentaux à la lettre. En fait elle était même persuadée que tous ces petits protocoles avaient un pouvoir de protection. C’était idiot. Elle ne l’avait jamais avoué à haute voix. Consciente que tout ceci était irrationnel et provoquerait un peu de moquerie chez ses chers esprits cartésiens.
Puis tranquillement la baronne allait enlacer son beau client. Son visage gracile était tendu vers lui offert. Ses yeux étaient un rien malicieux. D’ailleurs ses pensées le devenaient aussi.


-« Pour vous monsieur j’accepte les paiements en nature. »
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeSam 5 Mar 2011 - 1:09

Comment ne pas songer à la possibilité de céder à la tentation en cet instant ? Alors que les mains de son épouse le frôlaient dans des gestes précis et professionnels, il ne pouvait s’empêcher de s’imaginer une scène des plus impudiques. Cela n’aurait été réellement pas très sérieux, après tout il y avait beaucoup de monde dans la salle d’à-côté, cela aurait véritablement fait jaser et surtout aurait peut-être pu choquer. Après tout, toutes les pièces du Fil Blanc étaient soumises à un va-et-vient constant, il aurait été très mal venu de se faire surprendre. Louisa devait garder tout de même une réputation convenable. Chez eux ils pouvaient faire toutes les folies du monde, toutes les folies d’amoureux, personne ne leur en tiendrait rigueur, mais pas ici, pas en public, pas aux yeux et aux regards de tous. Non ce n’était décidément pas correct. Toutefois la discussion qui obliqua sur Narcissa parvint à recentrer les imaginations collectives – même s’il ne songeait pas à la possibilité que Louisa puisse penser la même chose que lui. Romain n’était pas contre la proposition de son épouse mais elle faisait forcément écho à une pensée, une réflexion qu’elle avait du avoir peut-être quelques dizaines de minutes plus tôt, peut-être dans la matinée ou bien quelques jours plus tôt, murissant ainsi son choix avant de le soumettre à l’approbation du Baron. Voilà ce qu’il désirait comprendre, ou plutôt apprendre. Ils prenaient rarement une décision sans se concerter au préalable, sans se mettre d’accord tous les deux sur la marche à suivre. Voilà ce qu’ils allaient faire maintenant : se mettre d’accord.

Elle lui avoua avoir pensé à la jeune femme et qu’elle désirait simplement la chouchouter. C’était relativement vague mais pourtant valable. Romain appréciait beaucoup la jeune femme. Ils avaient une relation un peu particulière tous les deux. Personne dans la maison de Rosbruck n’était au courant de cela, et pour cause ! Narcissa et Romain partageaient plus de points communs qu’on pourrait le croire au premier coup d’œil. Ils étaient proches et ils avaient trouvé, l’un chez l’autre, un appui inattendu et pratique, au combien inespéré. Ils étaient le confident de l’autre pour des choses qu’ils ne pouvaient avouer à personne et le Baron lui en était très reconnaissant. Il n’aurait pu évoquer cela avec personne d’autre, pas même avec Lou, pas maintenant. Viendrait un jour le moment de dévoiler la vérité, mais pour le moment il devait la garder pour lui. Cela lui pesait énormément et Narcissa était alors apparue, sortie de nulle part. Il n’avait pas tout de suite compris, c’était elle qui était venue vers lui, alors qu’ils s’étaient retrouvés seuls par le hasard des choses. Il avait vite compris, avec ces explications comment ils en étaient arrivés là, mais ce n’était pas plus mal.


« - Si sa mère est d’accord, je n’y vois pas d’inconvénients. Peut-être voudra-t-elle venir avec sa fille, nous avons de la place. »

Il chercha néanmoins d’autres explications probables. Inconsciemment cela ne lui suffisait pas. Cela ne ressemblait pas trop à Louisa… Toutefois, il n’eut pas tellement le loisir d’y réfléchir davantage car elle détourna la discussion sur quelqu’un d’autres : l’Enquêteur. Il avait eu quelques nouvelles d’Owen récemment. Il occupait la maison des Maulnes, actuellement « abandonnée ». Elle était à l’abandon depuis quelques temps et un peu à l’écart de la ville, parfaite pour lui.

« - Je n’en sais pas beaucoup plus. Apparemment, il avance mais il n’est pas certain de l’unicité du meurtrier. Pour lui plusieurs personnes sont peut-être impliquées. Mais il ne faut le répéter à personne. Je te fais confiance. »

Même Romain n’avait pu en savoir plus. Qui plus est, il ne voulait pas embarrasser l’enquêteur avait des questions superflus et encore moins mettre en danger sa famille. Il observa Louisa ranger ses affaires avant de revenir vers lui, beaucoup plus femme que couturière. Elle l’enlaça tendrement avant d’annoncer sur un ton léger et presque détaché que, de lui, elle acceptait les paiements en nature. La proposition aurait pu paraître indécente, mais pour Romain elle était amusante et pas très surprenante. Il l’enlaça lui aussi et de ce sourire qu’il ne lui réservait qu’à elle, il lui répondit :

« - Madame voudra peut-être que je paie une avance dès maintenant ? »
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeMar 8 Mar 2011 - 0:04


Une petite moue dénonçait sa réticence à l’idée d’accueillir la mère de Narcissa chez eux. Même après quinze ans la rancœur était tenace. Touts les individus qui avaient été –d’une manière ou d’une autre- liés à Gabriel Touchedieu lui étaient antipathiques par nature. C’était de l’ordre du viscérale. Un défaut inaltérable chez cette femme. Son cœur de fille brûlerait à jamais de colère. Jean Maulne avait été tué par les hommes de l’Inquisition. Les préceptes ecclésiastiques, mais surtout leurs adeptes, étaient responsables de beaucoup trop de malheurs. A ses yeux le pardon n’était pas possible, pas entièrement.
Louisa détournait automatiquement le regard. Il avait raison. D’une manière ou d’une autre elle devrait entrer en contact avec cette femme. Si elle pouvait compatir à sa tristesse, devenir l’une de ses relations, était un autre pas. Au nom de sa longue amitié avec Viviane, ainsi que de cette sincère affection pour l’adolescente, l’heure était au compromis. Il était peut être temps d’essayer d’enterrer la hache de guerre, sur laquelle les larmes avaient séché. Peut être madame de Saint-Loup pourrait-elle lui expliquer les motivations du Vatican ? Elle joua tout de même de prudence car elle ne faisait pas de promesse impossible à tenir.


-« J’en parlerai d’abord à la concernée. Elle sera me dire si l’invitation doit être collective. »


L’hypothèse du policier arrêtait un instant ses mouvements. Plusieurs « Agents » du diable déambuleraient dans Forbach. Voilà qui était inquiétant. Au quel aurait-elle eu à faire dans ce cas ? Qui ? Cette information l’amenait à reconsidérer les choses sous un nouvel angle. S’il s’agissait d’un groupe de tueurs, alors le danger était plus grand encore ! Les attraper serait compliqué… En d’autres termes la chasse n’était pas prête de se terminer. Cette nouvelle avait de quoi ternir le futur. Il ne restait plus qu’à espérer un « miracle ?
Lou ne savait rien du marché entre l’Inspecteur et le baron. Elle pensait que l’homme avait trouvé une chambre quelque part en ville. Elle n’avait jamais posé la question à son mari. Ce n’était plus son affaire. Louisa n’envisageait pas un instant que ce tandem ait contourné sa colère de cette façon. Il est vrai qu’elle n’allait pas beaucoup dans son ancienne maison pendant l’hiver. Romain le savait pertinemment. Il avait agit en toute connaissance de causes. C’était sans aucun doute mieux pour l’un comme pour l’autre qu’elle n’en sache rien.


-« La reine va devrait peut être lui envoyer des renforts. »


Qu’en à la mise en garde de son époux elle attirait un air amusé. Elle avait conscience des enjeux. Comment pouvait-il mettre son silence en doute ? Lou n’avait jamais été de ceux qui entretiennent les rumeurs encore moins de leurs créateurs. Un rien vexée elle le regardait.


-« Je sais garder un secret Romain. »


C’était une vérité. Sa mère lui avait confié de nombreux secrets sur le métier. Des secrets de fabrications transmis du Lac blanc jusqu’ici. Ina ne les avait pas encore partagés. Elle ne voulait pas les divulguer à n’importe qui. Mais, puisqu’il était de plus en plus évident que ni Anna ni Dimitri ne reprendraient le Fil Blanc… ce savoir-faire sortirait du domaine des Silvianov. A moins que le prochain héritier des Zimmerman lui ressemble un peu sur ce point. Une possibilité qui entretenait un timide espoir de passionnée.
Elle était un rien surprise qu’il lui fasse promettre le silence. N’avait-elle pas donné la preuve de sa loyauté depuis le temps ? Ils avaient tous les deux gardés un secret pendant des semaines. Elle n’avait fait aucune erreur. Personne, pas même Gabrielle, n’avait été mit au courant. Mais ils n’étaient pas ici pour se chicaner ! Lou était un rien susceptible en général, n’est-ce pas ?


Elle chassait tout cela à sa manière dans le jeu et les gestes. Elle était sur son territoire. Le soleil chaud et timide la poussait vers ce compagnon. C’était toujours, bon, et doux, d’être contre lui. Pourquoi se priver alors qu’il était juste là ? Les voix alentours étaient un doux son à son oreille. Elle pouvait presque reconnaître le pas des filles. Chacun vaquait à ses occupations. Il n’y avait rien à craindre. Combien de chance y avait-il pour qu’on vienne les déranger maintenant ? D’un même sourire complice elle l’encourageait à payer son bien.


-« Pourquoi pas ? »


Ses mains remontaient vers le dos de l’homme tout doucement. Longues et fines elles ne faisaient pas plus qu’une caresse à travers le tissu. Son ventre s'appuyait tendrement contre le sien. Il était mince et tendu par la vie en création. Une vie qui rendait chaque instant plus velouté.
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeMar 8 Mar 2011 - 15:52

Il ne connaissait que peu la mère de Narcissa. Il fallait dire qu'il n'avait pas passé beaucoup de temps en leur compagnie lorsque Viviane – s'il se souvenait bien – et Narcissa étaient venues boire le thé ou prendre le goûter. Romain avait commencé par faire une apparition de courtoisie pour saluer ses deux invitées, puis il s'était intéressé à elles par le biais de Louisa. Il avait ainsi appris que Viviane n'était que la tante de la jeune fille et que sa mère se prénommait Cassandra. Il n'en avait pas beaucoup demandé plus alors, se contentant d'apprendre qu'elle faisait partie de l'Inquisition. C'était lorsqu'il avait envisagé la possibilité que cette femme passe le séjour avec eux et sa fille lorsqu'il se souvent de cela. L'esprit vindicatif de Louisa était du genre borné et buté, il savait qu'elle n'oublierait pas rapidement, voire jamais. Elle ne retenait pas les petites piques, comme celles que lui faisait Romain, mais l'Inquisition était responsable de la décimation de sa famille, il le savait, et cela elle ne pourrait jamais l'oublier. Elle n'étiquetait pas les erreurs des parents sur les enfants, mais elle ne pourrait jamais vraiment oublier que Cassandra fasse partie de cette organisation meurtrière et peut-être aussi hérétique que ceux qu'elle pourchassait. Il se fendit d'un petit sourire désolé lorsqu'elle lui répondit néanmoins qu'elle verrait directement avec Cassandra et Narcissa. Ils n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre et Romain comprenait parfaitement les réactions de son épouse, même s'il aurait préféré qu'elle tire un trait sur le passé. Les Inquisiteurs avaient faits une erreur, une regrettable et terrible erreur qui avait coûté de nombreuses vies, mais ce n'était pas entièrement de leur faute, il fallait le rappeler à leur décharge, si peu que cela pèse dans la balance de la culpabilité.

« - Je sais que tu t'occuperas de tout cela avec brio, comme toujours. »

Il avait tu le fait qu'Owen avait été hébergé dans l'ancienne maison des Maulnes. Seuls David et Miranda étaient au courant pour apporter les affaires dont l'Enquêteur avait besoin sur place, comme, notamment, des provisions. Pourquoi tant de mystères ? Car Louisa n'aurait pas accepté, sur le moment, de laisser Owen prendre place dans sa demeure. L'incident du petit salon l'avait mise dans une colère noire. Romain avait déjà eu beaucoup de mal à l'apaiser, même avec le départ immédiat de l'Enquêteur. Il se voyait mal lui dire qu'il avait permis à Owen d'habiter dans son ancienne masure. Il ne pensait pas la tromper, loin de là, mais, rationnellement, on ne pouvait laisser le Loup de la Reine loger n'importe où, étant donné son besoin de discrétion. Qui plus est, il n'y aurait eu que peu de personnes pour accepter de le loger. C'était un choix logique et pensé que Romain avait eu. Il avait aussi craint pour ses enfants lors de l'incident mais il avait pleinement confiance en Owen. Ce dernier prendrait sans doute grand soin des affaires qui lui étaient confiées, il était bien loin d'être un malpropre.

« - Je sais que tu sais garder un secret Lou. J'attends toujours que tu me dises comment tu fais pour devenir de plus en plus belle de jour en jour alors que subit de plus en plus les affres du temps... »

Il avait dit cela dans un sourire amusé et un rien charmeur. Ils vieillissaient surement tous les deux, mais il devait admettre que son épouse embellissait à ses yeux jour après jour. Il savait aussi qu'elle le trouvait toujours aussi séduisant, il suffisait de la regarder en ce moment pour cela. Il ne lui fallu pas de lunettes pour voir ce que dégageait son regard. Ce n'était pas sérieux, vraiment pas. Mais pouvait-il réellement lui refuser quelque chose ? Pensait-elle qu'ils ne seraient pas dérangés ? Que la boutique occuperait suffisamment ses filles pour qu'ils puissent passer un long moment d'intimité ? Plus il réfléchissait et plus il était difficile de résister à sa tentation. Le plus terrible fut lorsqu'elle répondit par sa question avec la réponse la plus déstabilisante. Il la laissa s'approcher, caressant doucement son dos, se plaquant lentement contre lui. La chaleur de son corps réchauffait davantage le sien. Son cœur s'accéléra légèrement. Romain était en proie au dilemme. Comme souvent, elle était la tentatrice et il était celui qui devait résister – un peu – avant de finalement succomber devant l'attraction infinie. Son regard était plongé dans le sien, un regard dans lequel il lui semblait apercevoir mille idées pour les instants à venir... Comment ne pas succomber ? Il la serra un peu plus contre lui et l'embrassa doucement avec une pointe de passion. Il avait encore perdu la partie, encore. Mais alors qu'ils se laissaient aller, la porte s'ouvrit devant la plus jeune de la boutique. Elle voulait visiblement poser une question à Louisa mais s'interrompit en plein élan, alors que Louisa et Romain tournaient la tête vers elle. Romain se détacha de son épouse et afficha un petit sourire, signe discret indiquant que tout allait bien et qu'elle pouvait continuer. Enfin, fallait-il encore voir la réaction de Louisa...


Dernière édition par Romain Zimmerman le Lun 14 Mar 2011 - 0:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeDim 13 Mar 2011 - 22:07

Elle ferait de son mieux oui. Lorsqu’on devenait une négociante de renom on apprenait à ménager la chèvre et le chou. Tous face à sa colère, lui rappelait, l’une des plus belles preuves d’humanité : La deuxième chance. Elle-même y avait eu droit un jour. Quand cet homme avait bravé sa détresse pour lui redonner vie. Cela non plus Louisa Maulne ne devait pas l’oublier. Elle ne voulait pas non plus que son histoire personnelle encombre la vie de sa fille et de son fils. Ils seraient sa raison d’agir. Elle y songerait un peu plus tard.


Romain avait ce don pour détourner les conversations. Il en usait parfois sur sa compagne. Elle le pressentait souvent et répliquait rarement. Quand Monsieur Zimmerman l’emmenait vers un autre sujet c’était pour éviter une dispute. Il faut dire que Lou n’était pas friande de ce genre de discussion. Parce que les paroles de cet homme avaient plus d’effet sur elle que celles de n’importe qui. Elle n’aimait pas les cris. Surtout pas avec lui qui partageait sa vie. Alors parfois, oui, cette femme se contentait de le suivre.
Il ne lui aurait pas caché quelque chose d’essentielle. Elle avait confiance en lui. Il ne lui mentait jamais. C’était une promesse entre eux.


-« Ca doit être quelque chose comme … l’amour… »


L’amour auquel elle n’avait jamais cessé de succombé. C’était elle la voix du péché. Elle se moquait de la bienséance de chrétiens. Cela même qui lui avait prouvé à quel point la vie était courte et dérisoire. C’était aussi grâce à cette flamme que leur idylle résistait aux temps et aux soucis. Son amant en avait certainement un peu conscience. Et si parfois Louisa l’imaginait tentateur c’était dans des songes sur lesquels personne ne pouvait avoir de prise. Il n’était pas de cette nature.
C’était elle qui le corrompait. Des penchants dominants trouvaient ici leur liberté. Dans ce jeu de séduction –interminables- qui était celui des âmes pleines de malice. L’Agent n’avait pas eu tort sur un point. Louisa aurait put dériver sans la bonne personne à ses côtés. Son attrait pour le charme lui était inné. Sinon pourquoi aurait-elle construit sa vie sur la beauté féminine ? Mais elle n’en avait pas tout à fait conscience… de cette sombre attirance. Elle s’évertuait à une femme de bien. Une femme digne des siens.
Comme quand une employée entrait dans la pièce sans avoir frappé, ou signalé sa présence. Un temps permit à chacun d’analysée la situation. Madame ne rougissait pas. Elle était chez elle. Elle était une épouse. Son époux mettait bien entendu fin à leur petite étreinte. Chose que Lou reprocha silencieusement à l’opportune.
Ses yeux noirs étudiaient la jolie Isabel sans rien trahir de ses pensées. Face à la gêne elle lui répondit d’abord un silence. Une façon très explicite, de lui faire comprendre, l’impolitesse dont elle venait de faire preuve. La sévérité de la gérante était un sujet de bavardage entre les filles. Louisa le savait et entretenait cela. C’était l’assurance de la tranquillité. Et si par la même elle pouvait inculquée quelques bonnes manières alors tant mieux.


-« Oui Isabel ? » Le ton était d’une neutralité calculée et un peu perverse faite pour accentuer les émotions de la demoiselle.

-« Nous avons besoin de vous en salle. Il y a un monsieur qui veut vous vendre des rubans… Il dit qu’il vient de loin… » Ses beaux yeux verts dérivaient un mot sur trois sur le visage du baron. Le phare qui montait discrètement à ses joues était lourd de sens.

-« J’arrives dans cinq minutes. » C’était un ordre. C’était un ordre impossible à contourner sans nouvelle réprimande. Lou était déçu de devoir mettre aussi rapidement un court à la visite de son compagnon. Cela se sentait. Bien plus que la petite pointe de jalousie qui naissait dans son ventre.

-« C’est ce que je dois lui dire, madame ? » Une question qui sonnait avec timidité. La jeune fille n’aimait pas du tout cette situation. Sa cheffe se retenait de faire transparaître ce qui ressemblait à ses yeux à de l’idiotie. Elle s’avançait lentement vers la demoiselle en la fixant avec sérieux.

-« Oui Isabel. » C’était tout.

-« D’accord. Merci madame. Monsieur Zimmerman… ravie de vous avoir revu. Au plaisir ! » Cette fois l’avertissement fût lancé dans un regard. Mieux valait qu’elle ne s’éternise pas ici. D’autant plus pour minauder devant sa patronne. Mais la jeunesse rend invulnérable… La porte se refermait tout de même.



-« Elle me ressemble peut être un peu trop. »


Louisa se tournait vers le charmant quarantenaire avec un sourire mi-contrit mi-amusé. Cette jeune enfant lui rappelait ses premières heures à la boutique. C’était parfois compliqué de se voir à travers la vie d’une autre. Elle se demandait si elle aurait elle aussi tenté de séduire Romain Zimmerman quand elle avait vingt ans ? N’en sachant rien elle se contenta du présent et de toute sa beauté. Elle observait cet homme avec un rien de douceur un peu nostalgique. Avant que les bruits alentours se rappellent à elle.


-« Si tu passes voir Gabrielle embrasse-la pour moi. »


La dame revenait vers le neveu pour un ultime baiser. Un baiser déposé avec tendresse sur la douche aimée. Un tout petit baiser qui murmurait le serment prononcé un jour de printemps. Juste pour être sûre. Car il était sa plus grande force et sa plus belle faiblesse. Même le Mal en personne l’avait comprit. Une main sur le ventre Irina se forçait à lentement reculer. Ils se verraient ce soir. Ils se verraient dans quelques heures. Ses beaux yeux nuits se rassuraient en voyant qu’il ne semblait pas impatient de rejoindre l’autre salle. Elle devait reprendre son rôle. Un petit soupire exprimait ses regrets. Mais dans un dernier sourire la couturière se parait de son masque le plus parfait. Laissant errer la complicité entre eux quelques secondes elle partie d’un pas souple vers son travail.
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MessageSujet: Re: On ne dit pas non à une artiste !   On ne dit pas non à une artiste ! Icon_minitimeLun 14 Mar 2011 - 1:15

L’amour ? Oui, surement. Il était difficile de songer qu’il s’agissait d’autre chose qui fut à l’origine de leur attirance réciproque sans cesse renforcée. Il était loin d’être un modèle de chrétienté à ce sujet. Car s’ils n’avaient du avoir des rapports qu’à l’occasion de la création d’un enfant, soit ils auraient du avoir une ribambelle d’enfants, soit ils auraient du s’abstenir beaucoup trop souvent. De ces deux cas, le Baron aurait surement opté pour le premier, le moins contraignant des deux. Non il n’aurait jamais pu se passer de leurs étreintes. Il avait conscience que ce n’était pas des choses avouables, mais elles étaient tellement passionnées, tellement amoureuses… Comment pouvait-il y avoir de mal à cela ? Comment pouvait-on penser qu’il était mal de démontrer son amour à l’autre via la communion que pouvait créer l’étreinte passionnée ? Romain ne voyait pas ce que la Chrétienté pouvait trouver de si terrible à cela. Mais peu importait, de toute façon leurs étreintes restaient dans l’intimité de leur maison, de leur lit, parfois du salon, devant la cheminée, alors que la nuit était avancée et qu’ils s’étaient alanguis sur le canapé. Ils n’étaient pas liés à un lieu, et Romain devait l’admettre, c’était parfois l’incongru de la place qui faisait de la situation quelque chose de plus incroyable, de plus passionné. Ils n’avaient pas la volonté de s’afficher en public, mais ils ne pouvaient pas non plus résister à l’appel lancinant de la passion. Dès qu’ils pouvaient avoir un moment à eux et que leurs regards se faisaient un peu trop osés, leurs gestes un peu trop passionnés et tendres, alors le résultat était presque couru d’avance. Souvent c’était madame Zimmerman qui commençait, monsieur Zimmerman tentait, vainement, de résister, puis ils succombaient tous les deux, pour leur plus grand plaisir.

Lorsque la petite Isabel les avait interrompu dans, il devait l’admettre, un geste fort impoli, Romain ne put s’empêcher de s’écarter de son épouse. Il n’avait pas honte d’afficher son amour, mais il ne pouvait néanmoins pas se permettre de continuer, même s’il aurait préféré que la jeune femme se rende compte de son impolitesse d’elle-même et referme la porte. Néanmoins ce ne fut pas le cas. Elle resta là, à les regarder tous les deux. Le baron garda le silence. Ce n’était pas son employée, ce n’était pas sa boutique. Ici, il n’était qu’un client, un peu particulier. C’était à Louisa de s’occuper d’Isabel, pas à lui. Il lui jeta un petit regard et comprit très vite que la jeune femme n’allait pas forcément apprécier les minutes à venir. Après un long silence gênant, Louisa daigna enfin lui demander ce qui l’amenait ici, son ton neutre ne faisant qu’ajouter à la gêne de la jeune couturière. Cette dernière répondit que quelqu’un la demandait en salle, visiblement un fournisseur. Romain ne put manquer les regards que lui jetait la jeune femme, ni la façon dont rougissaient ses joues. S’empourprait-elle à cause de ce qu’elle pensait avoir interrompu – à juste titre – ou simplement en s’imaginant à la place de la baronne dans les bras de monsieur Zimmerman ? Il n’en savait rien, et, à vrai dire, il préférait que ce soit la première solution. Il écouta son épouse faire comprendre à la jeune femme qu’elle viendrait dans cinq minutes. Le baron soupira en silence, mais c’était ainsi, ils n’avaient pas toujours l’occasion d’être ensemble, même s’ils en mourraient d’envie.

La jeune femme se retira avec force politesse.


« - Le plaisir était pour moi, Isabel. »

Romain esquissa un sourire et se retourna vers son épouse. Celle-ci soupira en disant que la jeune femme lui ressemblait peut-être un peu trop. Etait-elle jalouse ? Il n’en savait rien, mais elle ne devait pas avoir de crainte, la jeunesse ne l’intéressait pas. Il préférait de loin son épouse, avec l’acquis de l’expérience et sa beauté à elle, qui n’avait aucune égale, même face à la jeunesse d’Isabel.

« - Elle est loin de t’arriver à la cheville Lou, tu es bien plus attirante qu’elle, et elle peut bien minauder aussi longtemps qu’elle veut, il faudra qu’elle me drogue avec un puissant stupéfiant si elle veut profiter de moi. Car moi conscient, il n’y aura que toi. »

Il afficha un sourire amusé. Puis vint le moment des adieux. Louisa s’approcha et déposa un doux baiser sur ses lèvres.

« - Je vais lui rendre visite oui, je suis sûre qu’elle appréciera de savoir que son neveu met en émoi les jeunes jouvencelles de la boutique de son épouse. »

Avec un regard complice, il la regarda se tourner vers son travail. L’épouse avait disparu, ne restait que la professionnelle de la couture. Il la suivit alors qu’elle sortait de la pièce. Il lui adressait un dernier regard avant de sortir de la boutique, non sans saluer les personnes présentes. Il récupéra son cheval et prit la direction de la maison de sa tante.
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