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 La toile s'étend ...

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Louisa Zimmerman
Baron(ne)
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Louisa Zimmerman


La toile s'étend ... Vide
MessageSujet: La toile s'étend ...   La toile s'étend ... Icon_minitimeMer 3 Oct 2012 - 16:18

*03 octobre 1646*


[justify]Le Fils Blanc grouillait d’activité en ce début d’automne. Nul n’ignorait, que la gérante de la boutique, était à l’origine du mouvement pacifique et de tout ce qui était en train d’en découler. Les forbachois se divisaient en deux camps distincts : les partisans et les peureux. Quoi qu’il en soit, l’arrivée des célèbres figures au château et à la collégiale, interdisait toute indifférence. Alors que les arbres commençaient à rougir et le vent à se lever tout le monde attendait de voir la suite.
De plus en plus de personne venaient à la porte de la boutique, non pas pour acheter des robes, mais pour venir poser des questions. Louisa avait décidait donc de ralentir ses activités commerciales pour être à la disposition de ses voisins. De nouveau elle se retrouvait loin des tissus et des aiguilles et devait compter sur le sérieux de ses employés. Pour pouvoir gérer cette nouvelle façon de travailler, Lou voulait tenter une petite expérience. L’idée n’était pas nouvelle mais n’avait jamais prit forme avant cette période propice au renouveau. Le confort financier de la famille Zimmerman permettait de faire un pari sans prendre de risques inconsidérés. Raison pour laquelle personne ne pu contredire la patronne.


Ainsi le Fil Blanc se voyait détourné de son usage premier. Le grand hall était –depuis une semaine- un salon, où toutes les femmes du village, avaient la possibilité de venir coudre. C’était la première fois de l’histoire de Forbach qu’une boutique de la grande rue ouvrait ses portes. La baronne n’avait fait aucune promotion. C’était inutile. La nouvelle se répandait d’elle-même de bouches à oreilles. C’était l’un des avantages à vivre dans une si petite communauté.
Madame Maulne, fille d’aristocrate russe, mère d’une métisse, se fondait dans ce décor atypique avec la sagesse de son âge. La menace qui planait sur sa petite fille Anna, l’avait décidée, à demeurer en France. C’était toujours aux moments les plus critiques que les cœurs se révélaient. Après tant d’années à fuir le pays de son époux elle espérait pouvoir y soutenir ses héritiers. Et sa présence, quoi que silencieuse donnait à Irina un peu plus de force pour se battre.


Les conversations allaient bon train. L’une des filles avaient été cherché de quoi faire du vin chaud et du thé pour toutes les ouvrières de l’après-midi. Dans l’atelier un peu plus loin les filles cousaient en parlant gaiment. L’une d’elle disait que Louisa –car c’était ainsi qu’on l’appelait ici- allait peut-être prendre une nouvelle employée.
Personne ne savait exactement la véritable raison de cette nouvelle embauche. Il y avait bien du travail pour une nouvelle paire de main. Mais cela faisait au moins trois ans que l’équipe n’avait pas changée.


– Moi je sais c’est parce qu’elle a prévu un gros travail à faire avant noël. J’ai entendu la Miranda en parler hier. Paraitrait qu’elle voudrait…


Un coup de coude interrompait la petite commère avant qu’elle n’ais pu partager l’information. Louisa était sur le pas de la porte et observait les jeunes femmes avec intensité. Comme si un sixième sens l’aiguillonnait son regard s’attardait plus particulièrement sur la bavarde. Celle-ci ne savait pas comment se mettre et baissait automatiquement le front sur la broderie entamée.


« J’aurais besoin d’un mannequin en salle. L’une ne vous pourrait-elle me l’amener s’il vous plait ? »


Le bruissement de la lourde robe de la dame s’estompait rapidement, suivi d’un soupire de soulagement, puis d’un trottinement sur le sol de pierre.
Là où se dressait tous les modèles, patientait d’or et déjà la jeune femme, avec qui la couturière avait rendez-vous. L’inconnue lui avait été chaudement recommandée par deux personnes très différentes et rarement du même avis. Ce dernier point l’avait donc décidée à la rencontrer. Arrivée à sa hauteur la baronne inclinait le menton en signe de salut. D’un regard aussi sombre qu’une nuit sans lune elle enveloppait la gracile silhouette qui se présentait.


« Bonjour. Personne n’a bien voulu me donner votre nom exact. Puis-je le connaître ?
Je n’irai pas par quatre chemins mademoiselle. J’ai eu vent de vos compétences.
Mais elles ne sont pas les seuls critères pour que je me décide. J’aimerai savoir pourquoi le Fil Blanc vous intéresse ? »



Certes le visage ne lui était pas totalement inconnu. Elles avaient du se croiser quelque part. Mais il en fallait plus pour convaincre. Malgré l'ambiance bonne enfant de la première salle la cheffe n'avait pas perdu son goût des choses bien faites. Le brouhaha de fond paraissait n’avoir aucun effet sur elle. Elle ne quittait pas des yeux cette jolie brunette. La réponse à la question –très simple- était déterminante pour la suite de cet entretien.
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