The Witch Slay
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 Cette chaumière sous le grand chène

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Lys Gehenne
Oblivius
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Cette chaumière sous le grand chène Vide
MessageSujet: Cette chaumière sous le grand chène   Cette chaumière sous le grand chène Icon_minitimeMer 16 Juil 2008 - 22:04

Il y avait une petite chaumière plus reclue de les autres à Forbach. Petite, l'on pouvait aisément y voir que la personne qui y habitait ne s'occupait pas des mauvaises herbes et des dégâts causés par les intempéris. Placée sous un grand chène qui semblait protéger la petite maisonnette de son grand feuillage, l'ombre était permanent à cet endroit précis, comparé aux autres habitations qui elles, offraient toujours une plus belle vue que l'humble demeure de la jeune Lys. Cachée la plus part du temps dans les boisés ou encore montée dans le grand chène centenaire, ses voisins qui passaient de temps à autre devant la demeure avaient toujours cet impression d'être observés à leur insue. La chose n'était pas réellement fausse. D'ailleurs, telle un coup de vent, la petite silhouette de la propriétaire s'engouffra d'un pas précipité à l'intérieur de sa menue maison, en refermant soigneusement la porte derrière elle. Encore essouflée de sa course au travers la forêt, la jeune demoiselle s'appuya contre la porte, passant délicatement une main sur son visage de porcelaine. Se laissant glisser contre le bois, elle fini sa courte couse sur le sol, emmèlée dans ses jupes. Lorsque sa respiration reprit un rythme plus lent, elle pouvait entendre le vent frapper contre les fenêtres tel un troupeau d'animaux fonçant vers elle, toujours plus fort, annonçant une tempête certaine. Un léger sourire sur ce visage innexpressif qu'elle avait. Lys fit courir ses doigts fins sur le tissu de ses vêtements, laissant sa tête s'appuyée elle aussi contre la porte. Ses pensées s'emmêlaient entre elles, certaines l'horrifiant, d'autres lui faisant l'effet d'une bonne averse sur sa tête, la calmant. Parfois, errer dans la nature et à proximiter de certains cercles de gens la laissait sans voix. Certaines informations auraient sans doute dû rester confidentielles et souvent elle se sentait prise entre deux feux, à la recherche d'un repentissement pour avoir des oreilles si délicates aux secrets.

Elle fini par se relever lentement, l'ombre d'un sourire planant sur ses lèvres blèmes alors qu'elle s'efforçait de donner un peu de contenance à sa lourde crinière en désordre. Sans esquisser aucun geste, elle laissa simplement son regard parcourir les nombreux objets qui ornait l'intérieur de sa demeure, comme si c'était la première fois qu'elle les découvraient. Pour la plupart des objets, ils restaient des trouvailles innatendues par terre, alors que d'autres étaient ses petits bijous volés par-ci et par-là, la plupart du temps sur les voyageurs qui avaient la malencontreuse chance d'arriver chez elle avant d'entrer au village. Un soupire. Déplaçant des fioles qui contenaient des liquides plus ou moins identifiés, elle alla les ranger dans une petite pièce adjacente où se trouvait sa fabrique de pâte pour se rendre dans une nouvelle pièce, toujours aussi bourrée d'objets innutiles pour elle mais bien plus pour d'autres, où son lit était. Les déposants sur un tabouret, Lys revint dans la pièce principale accompagnée d'une nouvelle fiole à l'odeur épicée. La déposant sur une grande table, héritage de ses parents, elle entreprit de défaire son bandage au bras, qui camoufflait une blessure béante dû à une rencontre plus ou moins fortunée quelques jours plus tôt. Sur le point d'y renverser le contenue du désinfectant, la jeune Gehenne arrêta son mouvement. Levant son regard vers la porte, il lui semblait avoir entendu quelqu'un passer. Étrange. Cette personne venait de passer dans pour autant frapper à la porte. Déposant son outil et laissant le bandage pèle-mêle, elle attendit que la personne parte ou encore qu'elle ait la bonne idée de frapper, comme tout le monde. Les oreilles alertes, son visage n'exprimait aucune expression, telle une statue de marbre attendant le jugement dernier.

Détestant particulièrement que les enfants du voisinage viennent flairer ses activités, Lys empoigna son balais -rien d'impressionnant- et attendit encore quelques secondes avant de s'élancer. Les secondes s'évaporaient dans l'espace du temps passé, s'égrennant toujours plus. Le silence semblait avoir regagnée sa propriété, mais elle doutait que la personne, ou les personnes, soient réellement partis. Plissant ses yeux, elle était à l'affût de tous bruits suspects.
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MessageSujet: Re: Cette chaumière sous le grand chène   Cette chaumière sous le grand chène Icon_minitimeJeu 17 Juil 2008 - 0:14

L'apocalypse arrivait, la renaissance de l'Inquisition après une période de flottement, sûrement due aux trois morts qui succédèrent les bûchers. Le retour de bâton d'un ennemi invisible qui avait bouleversé ces murs de glace s'amusant à brûler quiconque se montre trop... Ouvert d'esprit.
Et cette renaissance, la reconstruction d'une idéologie terroriste basée sur l'existence improbable d'un être supérieur capable de tous nous punir pour nos crimes, nos vices et nos pêchers. Cette reconstruction, elle venait de débuter. Avatar avait été prévenu de la décision finale qui était née de la réunion des Inquisiteurs. Perquisition Générale, l'idée de ce cher dirigeant -qu'il avait opposé à l'initiative avancée par Avatar proposant d'incendier toute la ville en restant à l'intérieur que beaucoup trop d'Inquisiteurs avaient prit au sérieux (alors qu'il ne s’agirait que d'ironie... Voire de cynisme)- et, bien évidement, le premier nom qui figurait sur la liste qu'on avait décerné à Avatar était celui d'une vulgaire boulangère tapit au fin fond de Forbach, dans une masure à l'écart des autres...


En soit, ce n'était pas une chose rabaissant pour Avatar que d'avoir été désigné pour traiter dans ce "quartier", il y avait ici des -une- personnes qu'il aurait souhaité revoir, qu'il aurait aimé pouvoir protéger de cette perquisition -à tort ou à raison, il l'ignorait toujours-. Une personne qu'il devait aider, pour une raison qui ne lui était pas connue -ou trop bien. Mais, ce n'est pas chez elle qu'on l'envoya. Ainsi fit-il le chemin depuis la Collégiale en ne voulant penser à l'endroit où il se rendait, il réfléchissait juste au meilleur moyen d'obtenir un "bon rendement", au meilleur moyen de se faire remarquer... Mais pour une excellente raison, cette fois. La façon de s'y prendre était nouvelle, Avatar "innovait", mais toujours dans le même but, il venait de comprendre que se mettre à dos toute l'Inquisition ne lui permettrait pas de la faire vaciller... Alors il décida de se faire craindre d'elle, non par un quelconque pouvoir, mais par une manière de faire imparable, par un rendement qui prouverait qu'il est capable de faire brûler n'importe qui, et de satisfaire l'église tout en apprenant plus de choses sur les Sorcières de Forbach...



Et ce nouvel Avatar naissait ici, en date et lieu de la renaissance de l'Inquisition. Après tout, ils sont intimement liés.
En arrivant devant la porte de la Masure qu'il devait inspecter, l'Inquisiteur savait ce qu'il allait faire, ce qu'il allait dire, et comment la personne réagirai... Du moins, dans les grandes lignes, mais c'était largement suffisant pour un homme comme lui. Il ne toqua pas, se contentant de rester derrière la porte, observant le bois dont elle était faite, écoutant les bruits qu'elle tentait de dissimuler. Apparemment, la personne savait qu'elle n'était plus seule, elle pouvait alors se laisser aller à une paranoïa excessive, qui était sûrement sur le point de la faire exploser. Deux choix s'offrait à elle : s'enfermer et pleurer, ou prendre de quoi se défendre pour assommer ou tuer toute personne passant la porte. De toute façon, il y avait bien déjà de quoi la déstabiliser un peu, et faciliter "l'entretient".
Ainsi l'homme imposant poussât-il la porte, sans frapper, en ne prenant même pas la peine d'observer l'intérieur de la masure, il n'allait pas faire dans les règles... Du moins, pas dans celles de la Logique, mais dans les règles de l'Art -qui est bien plus efficace que la Logique justement car il n'a aucun rapport avec-
Un balais manquât de le frapper de plein fouet, heureusement pour lui, Avatar avait gardé assez de réflexes pour mettre sa main entre le manche et sa tète, ainsi put-il attraper ledit manche avant de fixer la personne qui le tenait droit dans les yeux en refermant la porte.



"Ne criez pas, ne sortez pas, ne me frappez pas. Avatar, Inquisiteur. Je suis ici pour perquisitionner votre demeure, ainsi que celle de tous les autres habitants de cette ville. Décision prise par une assemblée extraordinaire de l'Inquisition et approuvée par l'église, voyez à quel point nous somme "gentils" avec vous, l'autre proposition était de tous vous brûler. Alors, maintenant que vous êtes sur les nerfs et que je vous ai informé de tout ce qui était nécessaire, asseyez-vous, et répondez à mes questions, je fouillerai après."


Pourtant, le but premier des Inquisiteurs en ce jour était de Trouver des preuves compromettantes, or, comment trouver avec le cu* cloué sur une chaise au milieu d'une pièce ?... Et bien, demandez-vous plutôt comment trouver autrement.
Lâchant le balais des mains, Avatar sortit une chaise à un bout de la table et invitât la jeune femme à s'y installer, avant d'aller s'asseoir sur celle se trouvant à l'opposée. Ne quittant pas pour autant les yeux de la jeune femme du regard. C'était le point le plus important, ses dires importaient, mais moins que son regard... Elle pouvait mentir, mais ses réflexes ne le pouvaient pas.
Quant on demande à un enfant où il a caché la pièce qu'on lui a offert, ses yeux se détourneront le temps d'une seconde vers un coin de la pièce où, en creusant, on trouvera l'objet de la question. C'était exactement la méthode qu'il utiliserai, il allait interroger Lys, et fixer son regard. Il allait interroger Lys, et elle se trahirai toute seule, permettant ainsi à l'Inquisiteur de terminer la perquisition sans avoir à retourner toute la maison
.


"Dehors il y a deux Soldats, ils sont là pour vous emmener en détention si je trouve quelque chose de compromettant dans votre demeure, ou dans votre comportement. Asseyez-vous, c'est un ordre du Clergé, toute personne ne se soumettant pas sera punie et considérée comme coupable. Si vous n'avez rien à cacher, vous serez la femme la plus heureuse du monde, dans le cas contraire... Vous serez la plus morte. Ma question sera directe, cachez-vous ici quelque chose qui pourrai faire se tourner sur vous les regards de l'église toute puissante ? Et, si c'est le cas, ces objets ont-ils un lien avec la sorcellerie ?... En d'autres termes : êtes-vous une sorcière, Mademoiselle Gehenne ?..."


Etre direct, c'était le moyen le plus rapide pour faire perdre pied... Avatar le savait, et s'en jouait... Après tout, il est loin d'être novice en manipulation, il ne sait faire que ça : percer les gens à jour...


[Que le combat commence :p]
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Lys Gehenne
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MessageSujet: Re: Cette chaumière sous le grand chène   Cette chaumière sous le grand chène Icon_minitimeJeu 17 Juil 2008 - 1:42

[Comme tu le dis si bien...]

Attendant patiemment que la personne qui squattait son terrain se manifeste, Lys mijotait quelques plans de secours, au cas où ce serait une menace. Puis quelqu'un entra sans prévenir, d'un geste brusque. Le bâton étant bien saisit entre ses doigts crispés, elle assena un coup vers le visage de l'homme qui entrait chez elle, le propre visage de la jeune femme restant parfaitement celui d'une poupée de porcelaine sculpté dans un marbre poli. Son visiteur innoportun arriva aisément à se saisir du manche en bois et évita sa lancée. N'abandonnant pas pour autant l'autre bout de ce qui lui servait de balais dans son quotidien, son regard était bien encré dans celui de son futur interlocuteur. D'ailleurs, fermant la porte derrière lui d'une main, il lui dit ses instructions d'un ton monotone et rapide, lui expliquant la situation. Lorsqu'il eut terminé, Lys lâcha son arme improvisée aux mains de l'inquisiteur qui faisait une si « charmante » visite à son domicile. Cependant, la jeune femme ne s'attendait pas exactement à ce type de menace là. Aussi fût-elle surprise d'entendre certaines choses comme l'hypothèse de tout faire flamber. Par-ci et par-là, Lys avait fini par comprendre qu'il y aurait des agissements suspects dans peu de temps. Donc étant en proie à une demi-surprise, elle n'en restait pas moins la bouche grande ouverte [Métaphore!] N'ayant abordée que deux fois dans sa vie un Inquisiteur, il lui semblait que le premier, rencontré dans les bois, était beaucoup plus civilisé que celui-là.

Esquissant une moue d'indifférence, la jeune Gehenne se retourna vers lui qui, à son aise, invitait la jeune femme à s'assoir sur ses propres chaises. Elle ne dit pas un mot, ses traits délicats restant dans un calme soudain, immuable. Le silence parfois vaux milles mots. S'assoyant d'un air aisé comme si elle allait prendre le thé, elle l'écouta, un expression carrément angélique sur ses traits. Ses deux prunelles grises ne le lâchait pas plus que lui envers elle, voyant qu'elle était maintenant dans une situation plus ou moins particulière. Bien qu'elle n'eut rien à cacher de bien particulier, les gens étaient assez fous ces dernières années pour faire cramer n'importe qui. Ce qu'elle ne désirait pas le moindre du monde à son âge. Ces jours-ci devenaient de plus en plus sombre et les conversations entendus de par les sorcières comme par les Inquisiteurs n'allaient pas de bon gré pour toute la communauté. Malgré tout, Lys n'avait pas dans l'idée de se laisser traîter de cette façon. Il l'accusait ouvertement de la possibilité d'être une sorcière et si son comportement ne lui plaisait pas, cela pourrait aller de mal en pis. L'église déployait toutes ses forces, décidément. Cet homme avait l'air décidé et elle aussi, pour le malheur des deux. Toujours assise, elle fini par dire, d'une voix douce et entraînante, mais surtout d'un innocence qui crève les yeux :


« Vous savez... Avatar... Dans la vie, l'entre-gens est une qualité. Elle se perd ces temps-ci, à mon plus grand regret. » Elle allait être sincère tout de même, mais elle avait cette peur de se faire traînée devant l'église injustement. Mais il lui semblait que tous les habitants du village allaient dire non à ces questions-là. Comment allait-il leur soutirer des révélations? Si elle serait une sorcière, Lys ne lui aurait pas répondu Oui! Je suis une sorcière, faites-moi cramée au lever du soleil. Même les personnes les plus suicidaires ne se laisseraient pas entraîner de la sorte. La jeune femme laissa passer quelques secondes, ses pupilles bien rondes pénétrant dans le regard insistant de son interlocuteur, à la recherche de je-ne-sais-quoi. Puis, Lys laissa tomber tout bonnement d'un ton morne et faussement ennuyé un léger « Non... Non, je suis vraiment désolée, mais je répond à toutes vos questions un non catégorique. » Sans le laisser poursuivre, la demoiselle esquissa un léger sourire, tandis qu'elle enchaînait pour une question qui n'en était pas réellement une, étant davantage une affirmation de sa part« Je vais me lever quelques instants pour aller finir mon pansement... Les loups s'attaquent souvent aux demoiselles seules et sans défense dans les bois. »

Maintenant levée, elle ne prêta aucune intension à Avatar durant un certain laps de temps, avançant de quelques pas vers la fiole - la seule visible - qui était restée sur la table et en déversa sur la plaie, une légère moue transformant ses traits durant quelques secondes. N'en faisant pas plus d'état malgré la profondeur et les crocs encore visibles, elle voulait en finir au plus vite avec son visiteur innoportun. Le liquide se répendit par goutelettes sur le bois massif de la table tandis qu'elle entreprenait de remettre le bandage. Pour couronner le tout, elle lui fit un petit noeu en se servant de ses dents et en y appliquant une certaine pression, question que le tout tienne jusqu'au lendemain matin. Ne soufflant pas un mot, son regard dévia vers l'Inquisiteur, se demandant ce qu'il allait faire. À sa façon d'entrer chez les perquisitionnés, Lys doutait qu'il allait laisser l'interrogatoire se terminer de la sorte. Sa présence avait d'ailleurs le don de la mettre mal à l'aise et le bruissement des feuillages de la forêt commençaient royalement à lui manquer. Aussitôt serait-il parti qu'elle serait loin des vues, perchée dans un arbre. Tout ce qu'elle savait, c'était que s'il voulait qu'elle parle par la force, il n'aurait qu'un violent coup de poing bien placé. Elle avait de bonnes jambes et pourrait sans doute s'enfuir dans une fenêtre. Elle ne voulait pas d'ennuies, mais la perspective de se laisser insulter l'insuportait autant que le fait qu'il soit chez elle sans civilisation. Alors, avec un léger sourire qui se perdit à son premier mot prononcé, elle lança d'un ton neutre :

« Vous pouvez fouiller toute la maison. »
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MessageSujet: Re: Cette chaumière sous le grand chène   Cette chaumière sous le grand chène Icon_minitimeVen 18 Juil 2008 - 20:28

La réaction de la dénommée Lys n'avait, effectivement, rien de prévisible. Apparemment il reste des personne qui ne craignent pas l'Inquisition comme elles le devraient : ça va changer. L'enjeu de cette perquisition était, comme toujours, plus important pour la "victime" que pour l'Inquisiteur, mais le vainqueur serait celui qui réussirait à craquer le dernier, car aucun des deux personnages ne semblait avoir l'esprit incertain.
Les quelques échanges de "brutalités" étaient désormais terminés, et Lys versait sur une plaie ouverte une substance au contenu indéterminable qui aurait put être une raison de mise en garde, en effet, les médicaments ne courent pas les rues... Et ne peuvent être fournis que par des personnes que l'on finira par accuser de sorcellerie. Mais le chemin de la facilité n'étant pas le plus gratifiant, Avatar préféra passer outre ce détail et continuer, après avoir à peine tourné le regard pour suivre des yeux la jeune femme et relevé un tant soit peu son chapeau afin que son visage soit touché par la lumière ambiante. Le ton était donné, Avatar le suivrait, il n'accusait pas, sa voix était posée et maintenue, elle ne tremblait pas et ne laissait paraître aucuns doutes sur les pensées de l'homme.


"Bien entendu, je ne m'attendais pas à vous entendre me répondre favorablement, quoi que cela vous aurait peut-être moins desservit que de tenter, comme vous le faites, de me tenir tète. Je passerai outre les menaces d'usage, répétant une fois encore que l'Eglise toute puissante soutient mes actions et mes soupçons et les verra toujours plus justifiés que ceux d'une boulangère, et j'en viendrai directement aux questions véritablement importantes, avant la perquisition que vous me suggérez ainsi."

Avatar n'avait quasiment pas bougé, dictant ces quelques phrases sans sembler les chercher. Déblatérant tous ces mots aussi platement que si il les avait apprit par coeur avant d'entrer. Et pourtant ce ton peu commun semblait jouer en la faveur de son contenu. Ainsi l'homme s'arrêtât-il un court instant, non pour entendre l'écho encore présent dans l'air de ses propres mots, ou pour laisser une quelconque occasion de répondre à la jeune femme, mais juste pour que les quelques phrases puissent prendre pleinement possession de la pièce avant qu'Avatar n'ait à les faire oublier par d'autres mots plus directs... Ou peut-être pas.

"Je vais donc partir sur le fait que vous êtes à même de connaitre le prix de votre vie et de savoir que vos faits et gestes seront interprétés à vos dépends par moi-même. Bien que je comprenne votre position, tout autant que la nonchalance de mon irruption dans votre demeure, je vous demanderai instamment de vous rasseoir sur cette chaise et de ne plus vous en lever. Tout refus de votre part pouvant entraîner des évènements que vous ne souhaitez pas, étant donné qu'il a la possibilité d'être interprété comme un besoin d'être libre de vos mouvements afin de cacher certains objets jouant contre vous ou pouvant être mal interprétés. Alors installez-vous donc à nouveau, je vous en serai gré."

Ces quelques mots dépassaient le comportement habituel de l'Inquisiteur, soulignant son désir de changer, non pour apporter une satisfaction quelconque à son ego ou à celui de l'Eglise, mais dans le but d'arriver à ses fins le plus sûrement possible. Avatar a désormais choisit de jouer le jeu, d'appartenir à son rôle, plutôt qu'à forcer son rôle à lui appartenir. Après tout, rien ne le prédestine à rester au sein de l'Inquisition, il a déjà beaucoup de "faux pas" volontaires à son actif, sûrement plus que toute l'Inquisition de Forbach réunie, et la patience du dirigeant n'irait peut-être pas jusqu'à lui en pardonner une dizaine de plus... Ainsi fallait-il se rendre indispensable. Ainsi des innocents mourraient peut-être, mais dans l'unique but d'en sauver d'autres en permettant à l'homme d'atteindre son but... Tout les moyens sont désormais bons pour parvenir à l'objectif -enfin, à part peut-être aller jusqu'à montrer un quelconque signe de respect à un membre éminent du clergé.

"Pour ce qui est de la permission que vous m'accordez, elle ne m'est d'aucune utilité. Le... Voilà la limite à partir de laquelle même Avatar ne croit plus en ses mots. Le Seigneur m'a accordé la sienne de vous traiter ainsi. Je me serait donc passer d'une quelconque approbation déclarée avec tant de 'Respect'. Ironie, ne vous en déplaise. Bien, passons maintenant aux choses sérieuses. D'une part, n'espérez pas nous tenir tète et avoir une quelconque possibilité d'échapper à la mort après cela, votre vie ne tient qu'à ma décision. Exagération ? Elle n'est pas sensée le savoir. Une fois ce point éclairci, passons à un autre : Le métier que vous exercez doit être éreintant, n'est-il pas ? Il vous force à vous lever aux aurores, à donner de votre personne pour pétrir la pâte, à vous rendre souvent au moulin... Mais, en aucun cas à sortir dans la foret. Foret dans laquelle se trouvent lesdits Loups."

La faute revenait à la demoiselle, elle fut avertie dès le début de faire attention à ses dires. Elle n'en tint pas compte, alors elle allait devoir s'en expliquer. Et, bien évidemment, une explication pas assez convaincante serait à même de mettre un terme à cet interrogatoire, et de lui donner une fin que la jeune femme ne pourrait apprécier à sa juste valeur.
Avatar aimerait lui dire, lui dire que son sacrifice était nécessaire, lui dire que, pour pardonner les erreurs d'un Inquisiteur, elle devrait payer de sa personne si elle ne faisait pas plus attention. Il aimerai lui dire que l'on ne peut combattre le mal que par le mal, que, si elle croyait en cette image faussée de l'Eglise, alors celle-ci la remercierai de ce sacrifice, peut-être en allant jusqu'à permettre à une idée germée dans la tète d'un gamin de détruire une Institution démoniaque. Il aurait aimé lui dire qu'il ne se comporte pas ainsi par zèle envers l'église, mais par amour pour la vie...
Oui, c'est bien ça. Donner la mort par amour pour la vie. Les méthodes de l'Inquisition... L'homme au chapeau serait-il entrain de devenir ce qu'on veut qu'il soit ?... Un... Un Inquisiteur à part entière ?... "Il faut combattre le Mal par le Mal". Alors, la réponse est Oui.


"Et la foret serait le lieux de réunion de celles que l'on chasse. Je suis certain que vous êtes vous-même entrain de réaliser la situation dans laquelle une phrase trop narquoise va vous menée. Que faisiez-vous dans la foret, Mademoiselle. Qu'est-ce qui nécessite que vous vous frottiez à un Loup. Et enfin, si vous connaissez si bien la foret et ses habitants de chair et d'os : Pourquoi étiez-vous seule dans ces bois, devenant ainsi une proie si facile ?... Une légère pause était nécessaire. Bien évidemment, je ne saurai vous donner meilleur conseil que de faire bien attention à vos propos."

[Assez accusateur à ton goût ? ^^ Si c’est un petit peu brouillon, je m’en excuse, j’essaye de remanier un peu son état d’esprit…]
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