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 Car il y a toujours une raison... [Alicia]

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Owen Mansholther
Enquêteur Royal
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Owen Mansholther


Car il y a toujours une raison... [Alicia] Vide
MessageSujet: Car il y a toujours une raison... [Alicia]   Car il y a toujours une raison... [Alicia] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010 - 14:44

[Retranscription de notre dialogue en messagerie instantanée. Alicia]

Une journée avait passé après sa rencontre avec Lorenzo Maestriani. Il s’était renseigné de son côté sur les mobiles qui auraient pu animer le ou les potentiels coupables du meurtre qui l’occupait à présent. Il en avait également profité pour solliciter Alicia Maestriani et obtenir un rendez-vous dans la matinée. Il était attendu dans ses appartements, une rencontre qui n’allait pas manquer d’être intéressante, c’était certain. Se présentant à un serviteur qui l’introduisit dans un petit salon, il attendit madame Maestriani qui le rejoignit quelques dizaines de secondes plus tard.

Alicia Maestriani n’était pas heureuse. Depuis plus d’une décennie elle comptait les morts et les larmes et depuis des années elle désespérait de voir sourire son destin. Alicia avait vieilli dans cette atmosphère lugubre qui l’avait aigrie. Quand on lui apprit la mort de Laura, une de ses sœurs, elle ne pleura même pas. Elle se mordit l’intérieur de la joue jusqu’au sang et dormit le restant de la journée. Son état lymphatique du s’améliorer lorsque le Loup de la Reine la demanda. Elle ne se sentait pas la force d’aller à sa rencontre et fut soulagée qu’il acceptât de venir à elle. La comtesse aurait pu être heureuse qu’on enquêtât sur la mort d’une de ses amies. Elle aurait pu croire en une justice possible. Mais elle redoutait depuis bien longtemps les anges envoyés par le ciel qui n’avaient su que verser le poison dans les artères de Forbach. Serrée dans sa sombre et austère robe, Alicia s’avança vers Owen dans son petit salon et le salua poliment avant de prendre place. Elle lui adressa un sourire douloureux.

« - Bonjour Madame Maestriani. »Owen n’en oublie pas la galanterie d’usage. « - Merci de m’accorder un peu de votre temps. »
« - Bonjour M, Mansholther et bienvenue parmi nous. Je vous prie de commencer sans trop de cérémonie, je suis un peu fatiguée… »
« - Je veillerai à être le plus bref possible. J’ai eu l’honneur d’échanger quelques mots avec votre mari. Il m’a dit que vous discutiez souvent avec Laura de Montfort, est-ce exact ? »
« - Réfléchissez mieux votre honneur... Tout à fait, Laura était de mes amies. »
« - L’honneur n’est qu’affaire de politesse. N’aimez-vous donc pas votre mari ? »
« - L'amour conjugal ne m'est plus qu'affaire de politesse. »
« - Ainsi donc Laura de Montfort était de vos amies. Etiez-vous en bon rapport avant sa mort ? »
« - Oui. »
« - Vous vous voyiez souvent ? Des activités communes peut-être ? »
« - Des ballades, des discussions, des activités… artistiques… ce genre de choses, l'oisiveté de la noblesse dans tous ses états. »
« - Je ne peux qu’imaginer. Dans quels genres de lieux vous baladiez-vous ? »
« - Le Château, la Forêt, le Lac, nous évitions la ville et son grouillement fétide. »
« - De quel genre d’activités artistiques parlez-vous ? »
« - Hum… Le chant… le dessin… la poésie, tout ce que Platon aurait brûlé, d'ailleurs nous brûlions nos œuvres sitôt faites. »
« - Aviez-vous quelque chose à cacher pour brûler vos œuvres ? »
« - Bien entendu. »
« - Et qu’aviez-vous à cacher ? »
« - Si je vous le disais au fond je trahirais Laura... Mais sachez que ça n'a très probablement pas de rapport avec votre enquête. Disons qu'il s'agissait des états d'âme et autres mièvres sensibleries de femmes du grand monde perdues dans leur ennui et leur fatigue existentielle... Rien de passionnant pour vous. »
« - Laura semblait-elle différente ces derniers jours ? Son comportement était-il bizarre ? Différent de l’ordinaire ? »
« - Je n'ai rien remarqué mais je ne remarque plus rien depuis bien longtemps... Vous savez, l'égocentrisme de la tristesse, c'est terrible. »
« - A cause de la mort de votre premier mari ? Feu le Comte de Forbach ? »
« - Mon mari, ma mère et ma sœur avant lui, et je ne sais combien d'amis après lui. Mais qu'importe, revenons en à l'enquête. S'il m'est donné le pouvoir de vous aider à venger Laura, je veux le faire au mieux et au plus vite. »
« - Nous ne l’avons jamais quitté, Madame. Connaissiez-vous quelques unes de ses habitudes en dehors de vos rencontres ? »
« - Elle diluait son vin, ne sortait jamais sans bijoux, que sais-je, je n'ai jamais rien noté de singularité dans son comportement ou ses habitudes. Soyez plus précis… »
« - Essayait-elle de cacher quelque chose, avait-elle peur de quelque chose ou de quelqu’un ? Un changement de comportement vis-à-vis de sa manière d’être de tous les jours. »
« - Je n'ai rien remarqué. Voyez cela avec d'autres de ses connaissances. Adal discutait avec elle parfois, peut-être aura-t-il des informations complémentaires… »
« - L’un de vos deux fils, c’est bien cela ? Savez-vous s’ils faisaient plus que discuter ? »
« - Non, je ne le sais pas et vous prierais de ne pas m'en informer lorsque vous lui aurez demandé. L'intimité d'Adal ne me regarde pas. »
« - Pensez-vous votre fils capable de l’avoir tué ? »
« - Adal ? Peut-être, je ne le connais pas si bien. »
« - Vous ne connaissez pas bien votre fils ? »
« - Non. Je ne me connais pas absolument, et ne connais absolument personne sauf Amaël peut-être, mon fils aîné. Adal et moi avons gardé une distance qui fait que je ne puis jurer de la sanité de son esprit car je n'ai jamais tenu à le sonder. Cela vous surprend ? »
« - Un peu, surtout si vous dites connaître absolument votre fils ainé. Connaissiez-vous d’autres relations à Laura ? Des amis ? Des amants peut-être ? »
« - Il est difficile dans ce Château de savoir qui est quoi pour qui et comment... Laura était mon amie, étais-je la sienne ? Elle parlait avec à peu près tout le monde et s'entendait avec ceux-là, probablement avait-elle d'autres amis mais elle ne m'a jamais cité de nom en particulier - par correction envers moi je présume. Pour ce qui est de sa vie amoureuse, je n'en sais pas plus, elle ne m'en a jamais vraiment parlé. »
« - La vie dans ce Château est pleine de faux-semblants. Décidément, ma tâche n’en sera pas facilitée. Lui connaissiez-vous des ennemis ? Des personnes qui lui en voudraient pour une raison ou une autre ? »
« - C'est une question délicate. Je vais faire confiance à votre subtilité et vous dire ce qu'il en est. Laura, comme beaucoup d'entre nous, avait des "ennemis", des personnes qui ne l'aimaient pas et qu'elle n'aimait pas. Europe Eleonora-Sun en tête de liste. Ainsi que d'autres, Elisabeth d'Hasbauer, par exemple. De là, à ce qu'elles l'aient supprimée... c'est pensable. Sachez que ce n'est pas qu'au Château que votre tâche sera difficile. Dites-vous bien qu'à Forbach tout est possible. »
« - C’est ce que j’ai pu comprendre en me renseignant sur cette ville. Bien, je pense que nous en avons terminé pour l’instant. Oh. J’oubliais. Avez-vous tué Laura de Montfort ? »
« - Certes, nous sommes tous coupables. »
« - Tous ? Pourquoi donc ? »
« - Car nous l'avons laissée seule un instant, car si une ville n'est plus sûre c'est parce que les habitants l'ont laissée se vicier, car si l'homme est mauvais c'est à cause de l'Homme. »
« - L’Homme est un loup pour l’Homme oui. Hélas. Bien, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Peut-être serons-nous amenés à nous revoir Madame Maestriani. Merci d’avoir prit le temps de répondre à mes questions. »
« - Nous serons amenés à nous revoir, j'en suis sûre. Bon courage. »

Il se leva. Se dirigea vers la porte, mais alors qu’il allait sortir, il se ravisa et rajouta, en direction de la femme :

« - Une dernière question me vient à l’esprit. Supposez que vous appreniez que votre mari courtisait Laura de Montfort. Auriez-vous été en mesure de la tuer ? »

Alicia laissa s'échapper un hoquet amusé et hocha la tête d'un air désabusé.

« - Si j'avais du tuer toutes les conquêtes de mon mari ! Car il en a vu d'autres femmes que moi fréquenter son lit, je n'en doute pas, et de mes amies, c'est statistiquement inévitable. Non, je laisse ces femmes dans leur sombre misère, goûter à leur tour au poison délicieux. C'est ainsi que je punis leur vice. »
« - Merci encore de votre coopération. A bientôt Madame Maestriani. »

Et cette fois-ci, il sortit.
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Car il y a toujours une raison... [Alicia]

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