The Witch Slay
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez | 
 

 Vivre entre le présent et les souvenirs

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Elisabeth d'Hasbauer
Prêtresse
Prêtresse
Elisabeth d'Hasbauer


Vivre entre le présent et les souvenirs Vide
MessageSujet: Vivre entre le présent et les souvenirs   Vivre entre le présent et les souvenirs Icon_minitimeJeu 23 Sep 2010 - 23:40

Le soleil était à peine levé lorsqu’elle avait quitté le Château. Sa fille dormait encore à cette heure, Alexandrine viendrait un peu plus tard probablement. Pour l’instant, elle souhaitait être seule avec lui. Cela faisait quinze ans aujourd’hui qu’on l’avait mis en terre et pourtant, même après tout ce temps, ses sentiments n’étaient en rien atténués depuis ce jour funeste. Elisabeth sentait toujours l’amour qu’elle avait pour lui faire battre son cœur et le chagrin causer par sa perte faire couler ses larmes.

C’est donc aux aurores qu’elle poussa la porte du caveau de la famille d’Hasbauer. Elle se recueilli un instant, longtemps en fait, lui confiant ses pensées, ses inquiétudes, ses actions à venir. Elisabeth écouta les conseils de son mari qu’elle croyait percevoir dans le silence de la tombe.
Lorsqu’elle sortit, la Vicomtesse fut éblouie par le soleil et il fallut quelques secondes à ses yeux pour s’habituer. Pour une fois que les nuages ne le cachaient pas, elle profita de la lumière qui effleurait sa peau un instant, lui prouvant qu’elle était toujours en vie. Elle prit ensuite tout naturellement le chemin de la sortie.
Le vent vint défaire le ruban qu’elle avait dans les cheveux et défaire la natte qu’elle s’était fait. Elle ne fit aucun geste laissant le fragile morceau de tissu s’envoler se souvenant que son aimé à voir sa coiffure naturelle et libre.

Elisabeth avait jugé inutile d’aller à la messe du matin, pas aujourd’hui, d’habitude, cela ne la gênait pas de jouer le jeu du mensonge. Mais là c’était au-dessus, de ses forces, elle ne voulait pas affronter le regard de ceux qui pensaient que leur salut était dans l’amour de Dieu, se défaisant de leurs responsabilités. Elle avait parfois envie de leur montrer la vérité, chose qu’elle ne ferait jamais bien sûr, mais elle avait tout de même le droit de rêver.

Perdue dans ses pensées, elle ne prêtait pas grande attention à ce qui l’entourait. Son esprit était tout à ce qu’Adrien serait s’il avait été encore là. En relevant, la tête elle reconnut une silhouette familière, lui rappelant qu’elle n’était pas la seule à pleurer un être cher perdu lors de la trahison de l’Oracle. La Vicomtesse s’avança vers Viviane qui venait probablement de se recueillir sur la tombe de son père.
Etait-ce impoli de troubler ainsi une personne dans un tel lieu ? Peut-être mais pour le moment Elisabeth ne se posait nullement la question, elle allait simplement saluer une amie. Pour autant, ce geste était également motivé par le fait de parler avec une personne pouvant comprendre ce qu’elle ressentait sans qu’elle en ait réellement conscience, bien entendu.

C’est par conséquence avec un sourire empreint de tristesse qu’elle aborda sa consœur, prêtresse d’Olrun tout comme elle.
"Bonjour, Dame Valdemar."
En dehors des moments où le clan était réuni ou des fois où elles se voyaient en privée, Elisabeth n’usait jamais de familiarité. Après tout, son rang imposait des convenances surtout lorsqu’elle était en public.

"Comment vous porter vous en cette journée ensoleillée ?"
Elle aurait pu ajouter endeuillée comme qualitatif pour ce jour, mais elle portait en elle une douleur qui jamais ne cessait. Elle ne souhaitait pas troubler Viviane si celle-ci avait fait son deuil, aussi essayerait-elle de ne pas faire d’impair. Après tout elle savait que tout le monde n’était pas comme elle, que certaines personnes pouvaient guerir…

Elle eut de ce fait du mal à se concentrer sur la réponse de Viviane. Pour autant, elle savait qu’elle ne devait surtout pas sombrer, c’est pour ça qu’elle préférait être accompagnée, la plupart du temps, pour aller au caveau. Pour être certaines ne pas rester dans les ténèbres, une nouvelle fois.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/Premieres-Lueurs-c5/Le-Recueil-f
Viviane Valdemar
Vieille peau fripée à pustules
Viviane Valdemar


Vivre entre le présent et les souvenirs Vide
MessageSujet: Re: Vivre entre le présent et les souvenirs   Vivre entre le présent et les souvenirs Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 21:24

Depuis que Viviane a perdu son père, elle n’a plus versé une seule larme, tenait la promesse qu’elle s’était faite ce jour-là, il y a quinze ans déjà. Sans être devenue une reine de glaces, les chagrins de Viviane sont désormais enterrés dans une partie inaccessible de son cœur. De temps en temps, elle parle de tout cela à Cassandra, mais jamais une goutte d’eau brillante ne vient rejoindre ses propos. Aujourd’hui ne fait pas exception, recueillie sur la tombe de son père, rien ne laisse transparaître la profonde douleur qui l’étreint.

Une brise légère soulève paresseusement quelques feuilles et les dépose sur la pierre tombale de son père, Viviane les balaye machinalement d’un geste de la main. La pierre a coûté cher mais Viviane ne s’en soucie pas, son père le méritait largement. Emporté dans la même tempête qu’elle, il avait réussi à l’empêcher de faire naufrage, entre autre en l’accueillant sans poser de questions après son divorce. S’il avait eu des difficultés à se confier, il n’avait jamais rechigné à écouter sa fille restante, la chérissant d’un amour immense. Il avait su lui montrer que tout n’était pas perdu pour elle et qu’elle avait encore la vie devant elle pour avancer et construire des choses merveilleuses. Et, d’une certaine manière, il avait eu raison. Jamais Viviane n’avait eu les enfants dont elle rêvait, mais Cassandra était là, avec Narcissa, et aussi Louisa et la petite Anna. Viviane avait trouvé en ses filleules une compensation juste de son malheur, un moyen pour elle de ne pas sombrer. Les filles le lui rendaient bien, et toutes les deux passaient régulièrement du temps avec leur marraine.

Plongée dans ses pensées, elle n’avait pas entendu les pas s’approcher d’elle. C’est en sursautant légèrement qu’elle entendit Elisabeth l’appeler. L’interpellation était un peu formelle pour deux personnes si proches qu’elle et Elisabeth, mais le règlement était stricte. Officiellement, elles ne se connaissaient pas tellement, n’étant pas issues du même milieu. Viviane ne s’en formalisa pas, qu’Elisabeth, sûrement en train de vivre des moments très éprouvants elle aussi, vienne la saluer la touchait beaucoup.

- Bonjour dame Elisabeth ! Je me porte assez bien pour la journée, le temps aide… Je ne crois pas pouvoir oublier un jour, d’ailleurs, je n’en ai pas envie, mais la douleur de ma perte est moins grande aujourd’hui.

Viviane se trouvait maladroite, elle n’avait perdu « qu’un père » alors que jamais rien ne pourrait remplacer Adrien aux côtés d’Elisabeth, pas même la présence de leurs enfants.

- Je suis désolée… Je manque de tact. Je ne doute pas que pour vous, la douleur soit toujours présente. Si je peux vous être d’un quelconque réconfort, n’hésitez pas ! Votre fille, Alexandrine, se porte-elle bien ?

Mais des pas stoppèrent la conversation avant qu’Elisabeth ne puisse répondre. Un homme s’approchait et Viviane se sentit devenir glacée. Malgré le temps, malgré Cassandra, jamais elle n’avait pu pardonner à l’Inquisition la mort de temps de gens. Le réconfort apporté par la condamnation à mort de Touchedieu n’avait été qu’un feu de paille. Sa haine était moins grande aujourd’hui, en raison de l’appartenance de Cassandra à l’Inquisition, mais elle n’avait pas totalement disparue, loin de là. L’homme se dirigea vers elles, Viviane se demandait ce qu’il pouvait vouloir à deux femmes venues se réconforter sur la tombe de leurs proches au jour anniversaire de leur mort. Nombreux étaient ceux qui se rappelaient ce jour-là, sur le parvis de l’église de Zetting et dans le Champ aux Muguets. Comment osait-il les aborder en un jour pareil ? Ou alors, peut-être qu’il ignorait tout de cette histoire, n’étant pas encore présent au moment des faits. L’Inquisition représentait un nombre d’hommes bien trop élevés pour que Viviane se souvienne de tous.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/fiches-personnages-f3/viviane-va
Alfred Cotinteri
Oblivius
Oblivius



Vivre entre le présent et les souvenirs Vide
MessageSujet: Re: Vivre entre le présent et les souvenirs   Vivre entre le présent et les souvenirs Icon_minitimeSam 9 Oct 2010 - 22:11

Tombe, pierre et mausolées créaient ici ce parfais passage de la vie au trépas. Le tout formaient, dans une parfaite harmonie, une nécropole qui durera dans le temps et dans l'espace. Au milieu de ce sanctuaire de la mort, un homme passait de tombe en tombe, un liasse de papier à la main, prenant quelques notes sur les pierres, l'emplacement, le mort et passé a une autre. Il continua ainsi, marmonnant quelques prières a Dieu. Alfred arriva rapidement face aux dames qui semblaient surprises de le trouver là. Ne relevant toujours pas la tête, il nota sur son parchemin :

- Alors Hantz Grantten né le 21 mars 1515 et décédé le 16 septembre 1565, il aura donc vécu 40 ans. Pierre de type simple. Allée 9, rangée 6, numéro 41.

Réalisant qu'il y avait quelqu'un devant lui, il leva la tête et reconnu les deux dames, même s'il ne les connaissait que de vu.

- Bonjour Mesdames. Pouvez vous.... enfin... auriez vous l’obligeance de vous écarter temporairement afin que je puisse accomplir mon oeuvre ?
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/fiches-personnages-f3/alfred-cot
Elisabeth d'Hasbauer
Prêtresse
Prêtresse
Elisabeth d'Hasbauer


Vivre entre le présent et les souvenirs Vide
MessageSujet: Re: Vivre entre le présent et les souvenirs   Vivre entre le présent et les souvenirs Icon_minitimeLun 18 Oct 2010 - 23:39

Elle s’était rapprochée de Viviane car elle savait que celle-ci avait également perdue un être cher et que, qui que soit la personne qui nous quitte, on en souffre immanquablement. Du moins c’était ainsi que cela se présentait à l’esprit de la Vicomtesse. Aussi lorsque Viviane insinua que sa perte était moins grande que la sienne, Elisabeth émis un léger sourire pour signifier qu’il n’en était rien à ses yeux. Viviane avait raison, elle n’avait pas non plus envie d’oublier, de toute façon, elle n’aurait jamais pu.

Ses yeux semblèrent briller d’une lueur nouvelle lorsque le nom d’Alexandrine arriva dans la conversation. Elisabeth était fière de sa fille, pas seulement parce qu’elle était devenue une superbe demoiselle et une sorcière accomplie, mais parce qu’elle était devenue quelqu’un de bien, c’était ça le plus important à ses yeux. Naturellement, même si elle ne l’avouerait jamais, elle était également fière de la façon dont elle l’avait élevée et espérait qu’Adrien était lui aussi satisfait de l’être merveilleux qu’était devenue leur fille – leurs enfants même, puisqu’on pouvait sans hésitation parler au pluriel, Léonce étant lui aussi quelqu’un de droit et un dirigeant d’exception pour la Bourgogne. Tout cela semblait fort présomptueux, mais on ne pouvait empêcher une mère d’être fière de ses enfants… enfin, une mère conscience du moins.

Elle s’apprêtait à répondre en affichant un demi-sourire à sa consœur lorsqu’on les pria de se déplacer.
Elisabeth posa les yeux sur l’homme qui en avait fait la demande, un Inquisiteur lui semblait-il. De toute façon, cela n’avait pas beaucoup d’importance, et bien que l’homme les ait abordées avec politesse, Elisabeth n’allait pas le laisser s’en tirer à si bon compte ! Pas aujourd’hui.

"Je vous demande pardon ?"

Dans un premier temps, la question parut anodine, juste une demande cordiale pour que l’homme réitère sa demande.

"Et quelle "œuvre" pourrait-elle être assez importante pour justifier une telle demande ?"

Son ton était sarcastique, voir légèrement hautain et comme Elisabeth savait parfaitement se contrôler, c’était parfaitement voulu. Avait-il choisit ce jour sciemment ou avait-il simplement au hasard d’une promenade décidé de passer ici accomplir sa tâche ? Comment pouvait-il venir ici et faire… que faisait-il d’ailleurs ?

Elle n’ajouta rien, même si l’envie de lui faire remarquer que c’était le même jour, il y avait quinze ans de cela que les siens avaient mis le feu à un champ de muguet avant de massacrer des innocents sur la place de l’Eglise ! Mais elle n’en fit rien, incertaine de pouvoir contenir la colère qui l’animait et dont elle ne laissait rien transparaître.
Et puis pour le commun des habitants de Forbach ceux qui avaient été décimés sur la Place n’avaient rien d’innocents.

D’un naturel prudent à l’habitude, elle s’était fourvoyée, pour une fois, elle n’avait aucune certitude quant à l’identité de l’homme qui lui faisait face. Pourquoi avait-elle pensé qu’il était Inquisiteur. Elle réalisa son erreur trop tard, espérant que Viviane calmerait peut-être les choses, à moins que comme elle, la Dame ne trouve cela outrageant qu’en un tel jour les Inquisiteurs aient envoyé un des leurs faire un acte sans intérêt dans le seul dessein de s’occuper un peu.

Il était vrai que le temps était au départ pour ces hommes, ce qui ne pouvait que la réjouir, une fois les hommes de Dieu hors des murs de leur ville, ils allaient enfin pouvoir respirer un peu. Pour autant, elle n’aurait jamais pensé qu’ils auraient l’outrecuidance de troubler le recueillement des personnes en deuil en un jour comme celui-là.

Son regard était fixe, en direction de l’homme qui de par une simple demande bien banale s’était malencontreusement attirés ses foudres. Malgré cela, ce n’était pas envers cet homme qu’elle était en colère, même s’il avait réellement manqué de délicatesse en accomplissant sa tâche en ce jour. Cette colère allait de pair avec sa tristesse, comme un sentiment d’injustice face à la perte d’un être cher et tant aimé.

C’était d’habitude contre Lorenzo Maestriani, qu’elle était dirigée, mais en ce jour particulier, c’était sans doute cet homme qui en ferait le frais s’il ne savait pas calmer le jeu.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/Premieres-Lueurs-c5/Le-Recueil-f
Viviane Valdemar
Vieille peau fripée à pustules
Viviane Valdemar


Vivre entre le présent et les souvenirs Vide
MessageSujet: Re: Vivre entre le présent et les souvenirs   Vivre entre le présent et les souvenirs Icon_minitimeDim 24 Oct 2010 - 13:56

L’homme qu’elle avait vu manquait certainement de politesse et de bienséance. Il osait, un jour de deuil, venir perturber deux femmes en train de se recueillir sur la tombe d’un être cher. Viviane était contente que l’Inquisition ait annoncé son départ, voilà qui éviterait ce genre d’ennuis à l’avenir. Mais pour l’instant, elle sentait la colère la gagner face à un homme qui venait de troubler un moment important. Elisabeth ne semblait pas de meilleure composition qu’elle, son amie paraissait même sur le point de laisser la colère la gagner. Le ton sarcastique de sa remarque n’échappa pas à Viviane qui savait que tout cela ne présageait rien de bon. Mais elle n’avait pas envie de calmer le jeu, pas en ce jour où elles auraient dû pouvoir avoir du temps pour elle devant la tombe de leur famille.

Viviane voulait elle aussi marquer son mécontentement. Comment cet homme osait-il s’adresser à elle de manière aussi rustique et malvenue. Il ne devait pas être là lors des événements d’il y a quinze ans, sinon, il aurait compris que ce n’était pas un jour pour se promener dans le cimetière, quand même il y en aurait eu un qui serait propice à une telle tâche. La prêtresse ne savait pas ce qu’il voulait et ne comptait pas le lui redemander, mais elle profiterait de la question d’Elisabeth pour ajouter une remarque bien sentie sur la façon dont il était convenable de se comporter en de telles circonstances.

- Je ne sais pas qui vous êtes ni pour qui vous vous prenez, mais vous ne devez pas être dans cette ville depuis bien longtemps pour oser nous demander d’une manière aussi rustre de vous laisser le champ libre. Il y a quinze ans aujourd’hui, un grand drame a causé la mort d’un certain nombre d’entre nous. Madame d’Hasbauer et moi-même sommes ici pour nous recueillir sur les tombes de ceux qui nous ont quittés. Je vous serais gré d’aller continuer votre promenade ailleurs et de nous laisser en paix. Le fait que vous soyez un homme d’Église ne vous autorise pas à perturber les fidèles en temps de deuil.

Les nombreux secrets qui entouraient la vie de Viviane ne la dérangeaient pas, à l’exception d’un seul. Prétendre être chrétienne était pour elle une torture quotidienne. Elle détestait tout ce qui se rapportait de près ou de loin à l’Inquisition à l’exception de Cassandra. Ils étaient responsables de bon nombre de catastrophes dans cette ville. Ils étaient sans gêne, se croyaient tout permis, au dessus des lois qu’eux-mêmes établissaient. Et même si Touchedieu avait été pendu pour ses crimes, il n’était pas le seul à avoir outrepassé les limites, nombreux étaient ceux qui ne méritaient pas de vivre.

Des sentiments contradictoires s’agitaient dans son esprit sans qu’elle ne puisse les arrêter. Une voix lui murmurait sans cesse que sans les sorcières, l’Oracle n’aurait jamais pu tenter de réveiller ce démon et rien de tout cela ne se serait passé. Elle savait qu’elle-même et les siennes avaient une responsabilité dans cette histoire, mais l’admettre revenait à admettre qu’elle avait en partie causé la mort de son père. Et ça, c’était quelque chose qu’elle ne pouvait admettre.

Sa vie avait bien changé en quinze ans, elle avait des amies, des gens à qui se confier, deux filleules qu’elle aimait par-dessus tout, mais les blessures du passé ne s’étaient jamais totalement refermées. Le retour de Cassandra dans sa vie avait amélioré bien des choses, leur complicité retrouvée avait fait plus de bien à Viviane que la reconnaissance de son courage par ses pairs. Elisabeth et elle avaient moins souvent qu’elle ne le souhaitait l’occasion de parler entre amies et que cet abruti d’homme d’Église vint interrompre l’un de ces moments ne la mettait pas de bonne humeur. S’il n’avait pas de bonne excuse pour justifier ses paroles, Viviane n’hésiterait pas à lui exprimer de manière peu courtoise sa façon de voir les choses.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/fiches-personnages-f3/viviane-va
Alfred Cotinteri
Oblivius
Oblivius



Vivre entre le présent et les souvenirs Vide
MessageSujet: Re: Vivre entre le présent et les souvenirs   Vivre entre le présent et les souvenirs Icon_minitimeJeu 28 Oct 2010 - 17:18

Se tournant vers Viviane, répliqua, sombre et froid:
- Je ne me prend pour personne. Il y a quelques années encore j'été une personne mais plus maintenant. non plus maintenant. L'inquisition ne mérite plus d'exister. Elle s'est transformé en un refuge de meurtriers et d'assassins. Une organisation qui m'a dégoûté et dont je me suis séparé.

-Vous apprendre qui je suis ne servirais a rien, hors mis vous mettre plus en colère que vous ne l’êtes déjà. Néanmoins je vais quand même me présenter a vous, mesdames. Vous qui souhaitez me connaitre, sachez que je voulais aider une cause que je croyais juste. Je me battais pour elle. J'ai vu le drame dont vous me parlez, j'ai assistais à la mort d'innocents sans le savoir. Et puis, peu après j'ai vu la mort d'un homme. Tout le monde le jugeait par ses actes. Les hommes ont essayer de le rendre plus lamentable mais je n'ai vu qu'un homme en fin de course. A l'époque je pensais que Dieu l'avait rappelé. Je ne sais plus quoi en penser maintenant. Et je cherche à oublier tout ceci. Ces 15 dernières années furent les plus troublantes et terribles que j'ai connu. Mais je veux me rappeler des personnes qui sont mortes. Celles qu'on a accusé a tort d'être hérétiques.


Levant sa liasse de papiers, il leur montra plusieurs noms :
- Mon oeuvre, comme je l'appelle, ne mérite pas les moqueries de dames aussi nobles et respectueuses que vous. Je prit chaque jour pour que Dieu, dans son infinie bonté, accepte les âmes des pauvres gens qui sont morts. C'est aussi un travail de mémoire. Pour que personnes ne les oublient. Mr Hasbauer, puisse t-il reposer en paix, ne doit pas être oublié. Surtout après le sacrifice qu'il a effectué. Il vivra éternellement dans vos coeurs et dans le coeur de tous ceux qui l'ont connu. Je n'ai pas eu ce privilège mais cela ne m’empêche pas de rendre hommage a cet homme qui c'est battu pour une cause juste.

Il rangea ses papiers, joignit les mains et pria silencieusement pendant quelques minutes. Il leva les yeux au ciel et soupira... pourquoi tant de morts dans ce bas monde ?
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/fiches-personnages-f3/alfred-cot
Elisabeth d'Hasbauer
Prêtresse
Prêtresse
Elisabeth d'Hasbauer


Vivre entre le présent et les souvenirs Vide
MessageSujet: Re: Vivre entre le présent et les souvenirs   Vivre entre le présent et les souvenirs Icon_minitimeDim 14 Nov 2010 - 21:59

Viviane fut loin de calmer le jeu, visiblement, elle était également agacée par le comportement peu courtois de leur interlocuteur. Visiblement aujourd’hui, en ce jour particulier, les vieilles blessures du passés étaient ravivées. Il fallait croire que ceux qui disaient que le temps effaçait peu à peu les peines n’avaient jamais eu à subir la perte d’un être cher. Naturellement, en des jours comme celui-ci la blessure revenait à vif, comme si il était mort hier… mais elle s’égarait et ce n’était plus de Viviane qu’elle parlait mais d’elle. Elisabeth se trouva égoïste et reporta son attention sur l’homme qui mettait semblait-il un point d’honneur à répondre à ce qu’il considérait visiblement comme des reproches.

Les mots qu’il prononça étaient loin d’être clairs. Elisabeth avait pourtant déchiffré la plupart et pensait avoir compris ce qu’il voulait dire. Pour autant les paroles de l’Inquisiteur – parce que quoi qu’il en dise, il faisait partie de l’Inquisition – ne firent qu’alimenter le feu de la colère en elle. D’abord, cette simple erreur sur le titre de son Mari bien aimé lui donna l’impression que l’homme qui se trouvait devant elles le poignardait dans le dos ! Pourtant il semblait avoir un minimum d’éducation. Elle le reprit vivement une fois sa mascarade de prière terminée.
"Le titre de mon époux était Vicomte, aussi si vous voulez honorer sa mémoire, merci de parler de lui en tant que Vicomte d’Hasbauer et non pas comme d’un quelconque courtisant !"
Elle avait repris de la contenance et avait prononcé ces mots sur un ton calme et plutôt neutre, même si on pouvait percevoir, pour celui qui avait une bonne écoute, un peu d’agacement dans sa voix.

"Je ne doute pas que votre "œuvre", comme vous l’appelez, ait de l’importance à vos yeux, mais ne pensez-vous qu’il n’est pas pertinent, voir même fort peu courtois de vous afficher de la sorte le jour même de ce funeste anniversaire ?"
Elisabeth espérait qu’il ne sortirait pas de banalité comme par exemple qu’aujourd’hui était justement le jour idéal pour le faire, pour que les gens se rappellent. Ce que ne semblait pas comprendre cet individu, c’était que personne n’avait oublié, que ce soit pour les habitants ou pour les sorcières, tous gardaient en mémoires ces tristes évènements et tous – ou presque – faisaient leur possible pour que personne n’oublie.

La Vicomtesse avait l’impression quant à elle que pour l’Inquisition, tout cela avait pris fin avec la mort de Gabriel Touchedieu, pourtant tous ceux qui l’avaient suivi ce soir-là étaient –aux yeux de beaucoup – aussi responsable que lui de ce qui s’était passé.

"Et je vous prierais à l’avenir de ne pas dénigrer ainsi l’Inquisition, ils ont certes fait des erreurs. Mais ils n’ont de cesse de nous protéger de ce fléau qui ronge Forbach et c’est grâce à eux que le calme règne ces derniers temps dans cette ville. Le Sieur Garin a très bien su gérer la situation et vous êtes injuste de dénigré ainsi ses réussites en ne voyant que la mauvaise graine des Inquisiteurs. Tous ne sont pas comme Touchedieu !"
Elle avait affiché un sourire en disant cela pour appuyer la conviction qu’elle avait mis dans ces mots. Naturellement, elle n’en pensait pas un mot ! Elle était mieux placée que quiconque pour connaître les raisons de cette trêve qui semblait s’être installée. Pour autant, elle n’oubliait pas que l’Inquisition savait – ou du moins se doutait – que certains venaient se recueillir sur la tombe de sorciers et que quoiqu’il arrive, il fallait faire bonne figure.

La sincérité de ses paroles ne pouvait, à cet instant, être remise en cause que par Viviane avec qui elle partageait le secret de leur appartenance au clan d’Olrun. Elle n’avait jamais été inquiétée au cours de ces nombreuses années, ni sa famille qui se résumait à Alexandrine en ces lieux. Pour autant, Elisabeth n’en avait pas oublié les jeux du pouvoir et elle veillait bien à ne pas se faire percevoir comme une menace. C’était probablement la meilleure chose à faire face à l’Administrateur Maestriani. Après tout il était plus difficile de s’en prendre à quelqu’un de son rang, qui avait ses appuis qu’à une personne lambda. Pour autant, et ce parce qu’elle était très attaché à son rang de Prêtresse, elle essayait de veiller autant qu’elle le pouvait sur son clan.

Elle espérait que Viviane la suivrait sur ce chemin plus calme, le temps ne leur avait-il pas appris qu’il n’était guère bon de se mettre un Inquisiteur à dos ? Ils étaient en général rancunier et n’hésitaient pas – ils l’avaient déjà prouvé – à s’en prendre à vos proches ou vos amis.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/Premieres-Lueurs-c5/Le-Recueil-f
Viviane Valdemar
Vieille peau fripée à pustules
Viviane Valdemar


Vivre entre le présent et les souvenirs Vide
MessageSujet: Re: Vivre entre le présent et les souvenirs   Vivre entre le présent et les souvenirs Icon_minitimeMar 23 Nov 2010 - 14:03

Viviane admirait la réaction d'Elisabeth. Alors que l'homme venait encore de prouver qu'il n'avait rien à faire en ce lieu en un jour aussi funeste, elle venait de calmer l'orage qui menaçait d'éclater. La prêtresse aurait voulu dire sa façon de penser et de voir les chose, à ce rustre, mais son amie avait raison. Il valait mieux ne pas jeter d'huile sur le feu en tenter de remettre l'homme à sa place tout en restant parfaitement calmes et maîtresses d'elles-mêmes.

Les critiques qu'il débitait à l'encontre de l'Inquisition étaient vraies, mais il n'était pas de bon ton d'abonder dans son sens. Elisabeth faisait preuve d'une grande maîtrise d'elle-même pour contredire ainsi les propos de celui qui était venu les déranger. Sentant que c'était à son tour de prendre la parole pour marquer son accord au propos de l'autre Prêtresse d'Olrun, Viviane intervint à son tour.

- Je rejoins la Vicomtesse dans ses propos. Vous n'avez pas à dénigrer ainsi l'Inquisition alors que les années de calme que nous avons connues jusqu'ici n'ont eu lieu que grâce à leur investissement pour le bien de notre communauté.


Les mots lui arrachaient la gorge, elle se détestait d'approuver ainsi les actions de ceux qui avaient été responsables de la mort de tant de personnes. Mais elle n'avait pas le choix. Comme toujours, il fallait donner le change, faire illusion, afficher une mentalité qui n'était pas la sienne, renier ses propres croyances pour ne pas risquer la mort. Des jours comme aujourd'hui, Viviane détestait l'Inquisition qui la forçait à devenir quelqu'un qu'elle n'était pas, à cacher ses croyances. Les religion chrétienne était un paradoxe qu'elle ne comprenait pas, ils prônaient une tolérance mais n'appliquaient en rien les principes qu'ils forçaient les autres d'adopter. Cependant, enfin, elle semblait en souffrir, les thèses de Luther avaient fait grand bruit, et bien que Viviane n'avait pu consacrer le temps qu'elle aurait voulu à l'analyse de cette crise que l'Église traversait, elle s'en réjouissant. Jusqu'ici, le mouvement Protestant avait laissé Forbach loin de ces guerres de religion, mais combien de temps cela durerait-il ? Comment l'Inquisition pourrait lutter contre les sorcières alors qu'elle devrait faire face à des querelles intestines ?

- La médisance envers l'Inquisition par ses propres membres n'a jamais été bien vue. Monsieur Garin a des oreilles partout, méfiez-vous que cette conversation n'arrive à ses oreilles, il n'en serait guère heureux.


Puis, prenant une voix douce, faussement implorante, elle poursuivit :

- Comprenez-vous, monsieur, comprenez-vous que nous aurions préféré ne pas être interrompues pendant notre recueillement ? Je m'excuse pour la dureté notre réaction, nous n'aurions pas dû vous agresser ainsi verbalement, j'en suis désolée... Mais c'était mon père voyez-vous, et il me manque. Il ne me restait que lui !

Au moins, il y avait une part de vrai dans ce qu'elle venait de lui dire. Il ne lui restait que son père à l'époque. Et l'homme ne semblait pas avoir fait le lien entre elle et celle qu'ils appelaient Mère Mattea autrefois, revenue aujourd'hui sous le nom de Cassandra de Saint-Loup. S'il faisait le lien, il saurait que Viviane avait des « amis » haut-placés dans l'Inquisition, et que bien que non noble, elle avait tout de même un certain pouvoir en ville. Si elle venait à se plaindre du comportement d'un Inquisiteur à sa soeur, celle-ci prendrait sûrement des mesures pour faire comprendre à l'homme de main qu'il n'avait pas à importuner Viviane.

Même si la plupart de ses paroles étaient fausses, l'homme n'avait aucune raison de le savoir et elle espérait qu'il accepte ses excuses. Peut-être même qu'il finirait par se rendre compte que son intervention était déplacée et malvenue.
Revenir en haut Aller en bas
https://witchslay.forumsrpg.com/fiches-personnages-f3/viviane-va
Contenu sponsorisé




Vivre entre le présent et les souvenirs Vide
MessageSujet: Re: Vivre entre le présent et les souvenirs   Vivre entre le présent et les souvenirs Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Vivre entre le présent et les souvenirs

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Witch Slay :: Sur les Pavés - Ville :: L'Église de Zetting :: Le Cimetière-